Titre : Le Vieil Homme et la Mer
Original : The Old Man and the Sea

Auteur : Ernest Hemingway 🇺🇸

Date : 1952

Couverture

Quatrième de couverture
À Cuba, le vieux Santiago ne remonte plus grand-chose dans ses filets, à peine de quoi survivre. La chance l'a déserté depuis longtemps. Seul Manolin, un jeune garçon, croit encore en lui. Désespéré, Santiago décide de partir pêcher en pleine mer. Un marlin magnifique et gigantesque mord à l'hameçon. Débute alors le plus âpre des duels... Combat de l'homme et de la nature, roman du courage et de l'espoir, Le vieil homme et la mer est un des plus grands livres de la littérature américaine.

Après quatre-vingt-quatre jours sans prise, Santiago parvient à harponner un immense poisson, un marlin de six mètres, si imposant qu'il ne peut pas le hisser sur son bateau. Alors qu'il ramène sa glorieuse prise jusqu'à La Havane, des requins viennent la manger. Il ne reste plus que la carcasse, mais cela suffit comme preuve de sa réussite.
Je vois aisément les métaphores que l'on peut filer entre cette aventure et la vie humaine en général. La morale que l'on peut en retenir est intéressante, en plus d'avoir la qualité de se laisser interpréter comme on veut.

Cependant, se plonger dans l'ultraréalisme de la pêche est à double tranchant.
Les descriptions et les actions sont déservies par un style désuet. Quant aux dialogues portant sur le baseball, les repas et les filets à sardine, leur manque de profondeur n'a pas aidé pour s'attacher aux personnages et ressentir la complicité qui lie Santiago et Manolin.
À cela s'ajoute quelques passages censés être poétiques, mais dont les images font vraiment datées par la mentalité des années 1950.
Certaines idées sont répétées de nombreuses fois sans qu'elles ne soient approfondies à chaque nouvelle mention.

Les thèmes abordés sont réellement intéressants : la petitesse de l'humain perdu dans l'immensité, la puissance de la Nature, la reconnaissance sociale, les petites choses importantes de la vie, le poids de la vieillesse et de la misère...
Mais il ne suffit pas d'invoquer ces thèmes pour rendre un ouvrage profond.
Au final, j'ai eu le même ressenti que pour Le vieux qui lisait des romans d'amour. Des thématiques passionnantes, mais un grand manque des réfléxions plus poussées, tranchées, critiques.
Il me reste de cette lecture un goût de fadeur, de pas assez.

Note : C-
Décidément, je ne dois pas aimer les romans courts... Espérons que le prochain me donne tord !

Lu et Avis : 27 avril 2022