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👊 La Vague [A-]

Titre : La Vague
Original : The Wave

Auteur : Todd Strasser 🇺🇸
Traduction : Anne Carlier, de l'anglais (US)

Date : 1981

Quatrième de couverture
Pour faire comprendre les mécanismes du nazisme à ses élèves, Ben Ross, professeur d'histoire, crée un mouvement expérimental au slogan fort : « La Force par la Discipline, la Force par la Communauté, la Force par l'Action. » En l'espace de quelques jours, l'atmosphère du paisible lycée californien se transforme en microcosme totalitaire : avec une docilité effrayante, les élèves abandonnent leur libre arbitre pour répondre aux ordres de leur nouveau leader.
Quel choc pourra être assez violent pour réveiller leurs consciences et mettre fin à la démonstration ?

L'expérience est captivante. Que ces faits, bien que romancés, se soient réellement produit est terrifiant.

Ce livre présente les mécanismes qui mènent à adhérer à des idélogies extrêmes sans même s'en rendre compte.
On a notamment une lycéenne qui se sentait en compétition avec son amie, et qui trouve dans ce mouvement une manière de sortir de son mal-être. Les sportifs quant à eux y voient une manière de souder leur équipe. L'exemple le plus marquant reste sans doute ce gamin paumé qui y trouve enfin un sens à sa vie.
Dans tous ces exemples, l'adhérence s'explique par les besoins non comblés, auxquels le mouvement semble apporter une réponse simple, rapide et radicale.

À l'opposé, des mécanismes de résistance au mouvement apparaissent. Par exemple, il y a la première de la classe ayant une bonne estime d'elle-même et une reconnaissance sociale de par ses bonnes notes, qui n'adhère jamais au mouvement. D'autres le rejettent par anti-conformisme. On encore, un lycéen membre de la Vague prend du recul car il ne se reconnaît plus lui-même dans la violence de ses propres actions.
Ces deux logiques opposées gagnent en tension tout au long de ce court roman, amenant vers une fin puissante.

Au cours de cette seconde lecture, j'ai regretté que le livre n'aille pas plus loin. Ma découverte de ce livre datait de mes 12 ans, et je me rappelais pourtant très bien de chaque personnage ou presque, et de leurs raisons personnelles pour adhérer ou rejeter la Vague. Cette relecture ne m'a donc pas apporté grand chose (hormi pour l'émotion lors de cette scène finale).
Je m'attendais à davantage de réflexion et de nuance, avec des personnages moins archétypaux et un minimum de style. Ce sont mes envies, mais peut-être est-ce au contraire cette simplicité exacerbée qui a permis à ce livre d'être aussi mémorable ?
Un livre n'a pas forcément vocation à être une fiction immersive et agréable à lire, ni une thèse universitaire qui explore toutes les questions que son thème suscite ; parfois l'intention est juste de marquer les esprits, ici sur la notion d'embrigadement. Si l'on s'en tient à cette seule ambition, la mission est réussie selon moi. On comprend ce qu'est ce phénomène, et l'on retient cette idée importante à savoir que lorsqu'on est dans un mouvement sectaire, se laisser embrigader peut avoir l'air cool, libérateur, fédérateur, intense, révélateur...

Pour approfondir sur l'expérience de la « Troisième Vague », la page Wikipédia est un bon début. Dans le compte-rendu j'ai noté quelques différences avec la novellisation.
Déjà, ce qui m'a sauté aux yeux, c'est que le professeur fait apprendre aux élèves une masse d'informations inutiles par cœur. Un de mes proches a subi l'embrigadement organisé dans une école d'ingénieurs (les Arts et Métiers de Châlons pour ne pas la citer), et ces tâches abrutissantes tenaient une place importante dans le processus d'embrigadement. D'aucuns préfèreront l'appeler bizutage ou intégration, et diront qu'il n'y a rien de mal à s'amuser, que ça libère des carcans, que c'est la force d'être ensemble, que c'est trop intense pour être expliqué et qu'il faut le vivre pour comprendre (cool, libérateur, fédérateur, intense, révélateur ?). Oui, certains adorent se faire embrigader.
La majorité des élèves en vérité.
Et puis il y a ceux qui ne font pas partie du mouvement, par choix de conserver leur libre arbitre, ou les extérieurs (la « Strass ») à qui il ne faut pas parler du mouvement car « ils ne comprendraient pas ». 
Donc retrouver ces mêmes techniques d'embrigadement redoutables d'efficacité ici aussi me fait me demander : Est-ce que les meneurs de ce genre de mouvement connaissent les techniques de manipulation des foule et les appliquent telles quelles ? La réponse n'est pas aussi facile qu'elle en a l'air, lorsqu'on se rend compte que nombre de ces phénomènes sectaires s'auto-entretiennent. Le noyau dur des embrigadés pourrait tout aussi bien s'inventer des tâches obligatoires juste pour maintenir leur sensation d'appartenir à « quelque chose ».

Pour citer un dernier point de l'expérience réelle absent du livre : dans la vraie vie, un vétéran de la Seconde guerre mondiale qui a vandalisé la salle de cours. Cela aurait sans doute été compliqué de l'intégrer dans la narration, le complexifiant et brouillant les repères moraux sans grande utilité pour l'histoire. Mais ce point rappelle que l'on peut combattre un phénomène dangereux en utilisant de mauvais moyens.

Note : A-
À défaut d'être parfait, c'est un livre à lire et à faire lire, surtout pour les jeunes.
N'importe qui peut se retrouver confronté à de l'embrigadement. Il prend les formes les plus diverses, et ce sont celles que nous remarquons le moins auxquelles nous sommes les plus vulnérables.
Un livre d'utilité publique donc, qui doit servir de première étape avant un plus grand approfondissement du sujet.

👊

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