Pépite inattendue !

En média : « Il changeait la vie » de Jean-Jacques Goldman.

Titre : L'homme qui plantait des arbres

Auteur : Jean Giono 🇫🇷

Date : 1953

Quatrième de couverture
En 1953, le magazine américain The Reader's Digest demanda à Giono d'écrire quelques pages pour la rubrique bien connue « Le personnage le plus extraordinaire que j'aie jamais rencontré ».
Quelques jours plus tard, le texte tapé à la machine était expédié, et la réponse ne se faisait pas attendre : réponse satisfaite et chaleureuse, c'était tout à fait ce qui convenait.
Quelques semaines passèrent, et un beau jour Giono descendit de son bureau. Son visage reflétait la stupéfaction. Il venait de recevoir une deuxième lettre du Reader's Digest, d'un ton bien différent de la première : on l'y traitait d'imposteur...
Giono trouvait la situation cocasse, mais ce qui prédominait en lui à l'époque, c'est la surprise qu'il puisse exister des gens assez sots pour demander à un écrivain, donc inventeur professionnel, quel était le personnage le plus extraordinaire qu'il ait rencontré, et pour ne pas comprendre que ce personnage était forcément sorti de son imagination...

Un récit aussi court que touchant. Il donne envie de suivre l'exemple d'Elzéard et de planter des arbres, ou bien de trouver une quelconque manière d'agir positivement à son échelle, à sa manière.
Donner un peu à une personne qui en a besoin, demander des nouvelles à une connaissance, envoyer un message positif sur les réseaux sociaux... quelles seraient vos idées de petites graines à planter ? C'est bien peu, mais peu chaque jour à l'échelle d'une vie cela peut devenir immense. Et contrairement à l'évidence de la violence explosive du Mal, cette bonté construite laborieusement touche par touche n'est visible que si l'on apprend à la déceler.
Ainsi Elzéard Bouffier a planté une forêt, graine par graine, chaque jour, qu'il vente, qu'il pleuve, par temps de guerre ou de paix. Et ce petit livre raconte sa persévérance et son œuvre.

Il me revient à l'esprit ce refrain entêtant dans « Il changeait la vie » de Jean-Jacques Goldman :
« Il y mettait du temps, du talent et du cœur
Ainsi passait sa vie au milieu de nos heures
Et loin des beaux discours, des grandes théories
À sa tâche chaque jour, on pouvait dire de lui(iiiiiii 🎵)
Il changeait la vie »

Pour parler un peu de l'histoire autour de l'histoire : des lecteurs passionnés ont recherché les traces de « l'homme qui plantait des arbres ». Mais ce dernier n'existe pas, « Elzéard Bouffier » n'est qu'un être de fiction. C'est tellement frustrant ! Cela aurait été tellement beau de le rencontrer, de l'écouter parler de sa vie, ça aurait répondu à cette envie de se connecter à quelque chose d'authentique.
Mais Elzéard ne souhaite pas que nous l'admirions. Cela aurait été une satisfaction immédiate, à l'opposé de ce que veut transmettre ce petit livre : le bien nécessite du temps. Rien ne se construit sans persévérance. Je trouve cette idée toute simple et pourtant si puissante.
Si Elzéard n'existe pas, nous pouvons faire exister son œuvre. À nous de nous lancer. C'est un très beau message.

Note : S
Ce livre sera mon mantra lorsque j'oublierai d'ouvrir les yeux sur le bien, croyant ne voir que du mauvais dans ce monde.

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