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⚜️ Extraits de la Gazette 🇫🇷

1783
« Nous ne manquons à Paris ni de mendiants ni de millionnaires ; ces deux espèces d'hommes s'engendrent l'une par l'autre ; on n'en peut douter, car s'il n'y avait point de millionnaires de la force de ceux dont je viens de vous parler il n'y aurait point de mendiants ; et si tous les hommes étaient à leur aise, il ne serait pas possible qu'il y eût de si gros millionnaires. [...] Est-ce un bien ou un mal qu'il y ait en France des particuliers en état d'acheter la moitié des terres du royaume de Danemark, ou de la Suède ? » p23

1783
« On ne sait encore rien de certain sur ce qui se passe entre la Russie et la Force Ottomane. [...] Nous agissons comme une petite puissance qui craint de se compromettre mais qui ne veut pourtant pas abandonner ses anciens alliés. Se déclarer ouvertement serait plus grand et plus noble, mais ce n'est pas notre usage ; nous ne nous montrons à découvert que quand on nous y force. C'est le même système qu'en 1776 et 1777 contre les Anglais en faveur des Américains insurgés... » p25-26

1784
« La haute idée que les Espagnols ont d'eux-mêmes et de leur climat ne peut être mieux exprimée que par ce passage [...] : « Lorsque le diable, mes très chers frères, transporta notre divin Sauveur sur une haute montagne pour le séduire par l'aspect de tous les royaumes de ce monde qu'il lui promettait s'il voulait l'adorer, il lui fit voir l'Allemagne, l'Italie, la France, la Hollande, l'Angleterre, mais heureusement pour la vertu du Fils de Dieu, les Pyrénées lui cachaient l'Espagne. » p39

1785
« La Reine veut que ses enfants soient élevés comme les enfants du comte d'Artois le sont par le Marquis de Séran ; point de bigoterie, point de superstition ; de la morale, des sentiments humains, un peu de science, d'art et de littérature, voilà ce qu'on prêche l'épée au côté, aux petits Princes, neveux du roi. Cela vaut mieux que de leur faire croire que trois ne font qu'un... » p52

19 avril 1787
« Aura-t-on assez de vertu pour mettre le clergé et la noblesse à la raison, et le clerge et la noblesse en auront-ils assez eux-mêmes pour s'y laisser mettre ? Ces deux grand corps écrasent le peuple par leurs immunités, leurs franchises, leurs privilèges ; le peuple qui trop divisé ne faisait point corps ne peut défendre ses intérêts. Il peut se faire entendre aujourd'hui par la voix de ses notables ; l'occasion est belle et ne s'offre qu'une fois par siècle. »

8 janvier 1789
« À qui donnerez-vous votre voix dans l'ordre du clergé ? Pour moi, si je demeurais en province, je ne donnerais la mienne qu'aux propriétaires de terre dans l'ordre du Tiers-État. Ce sont là les vrais citoyens, ceux qui tiennent le mieux à la patrie. Les capitalistes, ceux dont la richesse est en porte-feuille, sont trop mobiles ; ils pensent déserter d'un moment à l'autre ; on ne peut compter sur eux. À moins qu'ils n'aient pour leur compte des manufactures, des ateliers considérables, ce qui est une autre forme de propriété. Je ne parle que des escompteurs, des banquiers, des gens à argent roulant. »

4 juin 1789
« Les communes au contraire parlent et délibèrent toutes les portes ouvertes. Entre qui veut chez elles, prêtres, nobles, rabbins, ouvriers, marchands, tout le monde enfin, pourvu que l'on soit vêtu décemment. »

21 juin 1789
« Voici le mot d'États généraux aboli. Cela est beaucoup plus important qu'on ne le pense. En changeant de mots on change d'idées ; et en changeant les idées on change les choses. »

4 juillet 1789
« Le duc de la Trémouille, indigné du succès du Tiers-État, s'est écrié dans la foule qui se trouvait là : « tous ces représentants du tiers sont des canailles, des Jean f..., le plus riche d'entre eux n'a pas six cents livres de rente... » Un ami du Tiers qui se tenait aussi dans la foule, entendant ce propos, lui a répondu que l'argent ne faisait rien à l'esprit, qu'il connaissait des gens qui avaient 600 mille livres de rente qui étaient fort bêtes... « Savez-vous, réplique le duc, que vous parlez au duc de la Trémouille »... « Eh bien, répartit l'autre, ce duc est un Jean f... » La Trémouille ne parla pas davantage et s'esquiva de l'antichambre, après y avoir excité un assez violent murmure ! »

« Paris le 8 d'Auguste 1789
Nous sommes ici dans des alarmes continuelles données par un grand nombre de mauvais sujets, par une populace turbulente, inquiète, qui voudrait que la moitié de la ville fût en feu pour piller l'autre. Le mot liberté est aujourd'hui le mot de réclame pour opérer le bien d'un côté et d'un autre faire le mal. Avec ce seul mot on peut incendier une ville, brûler des châteaux, des maisons, ravager toutes les campagnes : c'est ce que font aujourd'hui les paysans dans divers cantons de la France, en haine de leurs seigneurs. Tantium libertas potuit suadere malorum ! [trad : La liberté a pu conseiller tant de malheurs !] »

1790 (pages 241-242) Réflexion sur la peine de mort.

1791
Un juif, Ephraïm, est mis en prison car il aurait distribué de l'argent au peuple de manière à semer le chaos, et en plus il serait un espion pour les Pays-Bas. Et en fait ça a été prouvé qu'il était innocent de ce dont on l'accusait. Ces fausses charges ressemblent d'ailleurs beaucoup aux clichés classiques sur les juifs...

Janvier 1792
La religion n'est plus qu'hypocrite à Paris, mais encore très importante en Anjou, Poitou et Vendée.
L'évêque de Luçon écrit une circulaire pour dire aux croyants de ne pas aller à la messe chez les prêtres sermentés aux nouvelles lois. Il leur dit d'aller chez les prêtres réfractaires, ceux ayant refusé d'obéir. Il fomente ainsi d'habituer une masse de personnes à agir contre les lois, et parle par discours de haine et d'ostracisme.
« C'est un grand mal d'avoir fait un clergé constitutionnel. Il valait mieux laisser les prêtres à eux-mêmes disant la messe ou ne la disant pas, ayant des évêques ou n'en ayant pas. Leur rancune n'eût été que passagère. Il n'auraient peut-être pas laissé tomber tout à fait leur religion. Maintenant qu'ils ont des rivaux, leur haine durera tant que dureront ces rivaux. »

14 juin 1792
« Le roi est inamalgamable à notre constitution ; il pèse au centre pour lui nuire. Vous voyez l'agitation violente qu'il donne à notre corps politique et social, les crispations qu'il répand dans tous les membres de ce corps. Il est au milieu de nous comme un morceau de plomb. Je vous l'ai vingt fois peut-être dit, mon cher ami ; ce n'est point la royauté décrétée qui est mauvaise, mais l'individu actuel qui en est revêtu. Il faudra qu'il périsse bientôt ou la constitution. Il ne veut point la faire marcher, il est donc nécessaire ou qu'il écrase la constitution, ou qu'il en soit écrasé. Cette conséquence est inévitable. »
Et c'est là que j'en suis venue à comprendre comment des gens, même très bien, ont pu se dire que guillotiner leur roi ce serait une bonne idée. 

24 mai 1792
« Il me prend de fortes envies de renoncer à l'intérêt que j'ai pris jusqu'ici à ce grand drame de la révolution et de n'y pas plus penser que si j'en étais à mille lieues. »

Juillet 1793
« Aux portes de la Sorbonne
La Vérité se montra.
Le syndic la rencontra ;
Que demandez-vous, ma bonne ?
— Hélas ! l'hospitalité.
— Votre nom ? — La Vérité.
Fuyez, dit-il en colère,
Fuyez, ou je monte en chaire
Et je crie à l'impiété.
— Vous me chassez !... mais j'espère
Avoir mon tour, et j'attends ;
Car je suis fille du Temps,
Et j'obtiens tout de mon père.
(Attribuée à M. Turgot.) »

1794. Mort de Danton : ses derniers mots sont absolument épiques !! (p350)

9 mai 1796 (dernière lettre)
« Le système républicain est tellement gangrené dans toutes ses branches diverses qu'il paraît impossible aux gens honnêtes, à ceux qui n'ont pas bu toute honte et perdu toute pudeur, qu'il puisse aller plus loin que cette année, si la vertu et les bonnes mœurs ne prennent pas très incessamment la place de tant de vices. La grossièreté des sans-culottes était rebutante, hideuse sans doute, mais ils n'avaient point la froide cruauté des agents actuels ; ils n'agissaient pas avec la réflexion et l'intention du mal, comme les Messieurs d'aujourd'hui. »

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