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VI Les femmes de Belius (1)

Un grognement lui échappa lorsqu'il ôta sa tunique. Le sang avait séché, s'était encroûté dans l'étoffe. Et aussitôt son épaule se remit à sourdre.

La jeune femme blonde, Mélys, versa un dernier seau d'eau froide dans le baquet fumant. « Votre bain est prêt à vous recevoir, ser », dit-elle avec un accent presque aristocratique.

Celle-là n'était pas née parmi les porcs et les poulets. Son maintien autant que son parler trahissaient un passé plus prestigieux. Et cette façon de se mouvoir... elle se sait jolie. Le Brümien hésita.

« Voyons, ser Corbeau, pouffa Miche, soyez pas timide. Vous pouvez ôter vos guêtres. Vous inquiétez pas, on a d'jà vu des frétillantes.

-Dites donc, vous n'êtes pas farouches, répondit-il en ôtant son ceinturon. C'est juste que... lady Mélys a l'air d'avoir des manières.

-Vous savez, Belius nous a demandé d'être hospitalières. J'crois qu'il vous aime bien, le Double-Poitrail. Et on va bien s'occuper de vous. Faudrait pas fâcher le patron. »

Elle gloussa, coquine, et cette simple allusion provoqua un frisson le long de son échine, jusque dans son bas-ventre. Voilà des semaines qu'il n'avait pas connu d'intimité avec une femme. Malgré lui, son œil s'égara sur les formes de leurs corps, délicatement esquissées par leurs robes légères. Mélys, notamment, portait une soie dont la limpidité soulignait les charmes. La nuit tombait dehors et les flammes de l'âtre parsemaient ses courbes d'or et d'ombre. La virilité du mercenaire le trahit. Et Miche gloussa de plus belle.

La porte s'ouvrit et Soraya, l'orientale au teint de bronze, fit son entrée. Il se précipita dans l'eau, quitte à éclabousser les riches tapis au sol.

En effet, Belius soignait son nouveau chevalier. Les appartements qu'il mettait à sa disposition étaient spacieux et aérés. Ils devaient s'élever plus ou moins à hauteur d'épaule du Veilleur et, à cette altitude, une brise agréable soufflait en permanence. Des meubles aux moulures délicates, un lit et des coussins de plumes dignes d'un seigneur, de somptueuses tapisseries au sol, l'étranger devait reconnaître que le degré de qualité de l'accueil allait croissant.

Le bain lui fit le plus grand bien, le lava de la crasse, de la sueur, du sang. La chaleur dénoua ses muscles endoloris. Une véritable bénédiction. Tandis qu'il se délassait, Soraya approcha avec une besace dans laquelle teintaient des poteries et du verre. Elle posa la sacoche sur une table basse. « Nettoyez-le, dit-elle aux autres filles avec un léger accent. Je le recoudrai et utiliserai mes onguents quand il aura fini de tremper. »

Et les deux autres d'obtempérer, Aradelle avec le sourire, Mélys avec une sorte de froide indifférence.

« C'est quoi au juste, vos onguents ? demanda Corbeau, méfiant. Belius a parlé de potions.

-C'est le fruit de l'alchimie. Un art créé et perfectionné par les miens.

-Les tiens ? Tu viens de Keelyn ? Le pays de la sorcellerie et de la nécromancie ? »

Les yeux en amande de la jeune femme s'étirèrent. Elle s'amusait de ses inquiétudes. « Sans mon secours, cette vilaine blessure pourrait s'aggraver. Votre vie est entre mes mains, chevalier.

-Mouais... comme la vôtre est entre celles du Double-Poitrail. » Cette repartie jeta une ombre sur le visage de Soraya. « Enfin, vous savez, en ce qui me concerne, une ribambelle de gens ont eu ma vie entre leurs mains depuis hier. Je suppose que je dois m'estimer heureux d'être toujours en vie.

-Vous dites ça comme si votre sort vous était égal. » L'étranger se contenta de sourire. « Mais vous avez raison. Autant ne pas contrarier Belius. »

Mélys lui prépara une tenue propre, Aradelle nettoya les égratignures et sa blessure à l'épaule. Puis elle fit mousser du savon, en badigeonna ses joues et se munit d'une lame effilée. « Voyons voir quel visage se cache sous toute cette broussaille, dit-elle. Vous avez de beaux yeux en tout cas, très bleus. » Elle le rasa d'une main experte. « Mais dites-moi, vous êtes pas si mal. Plus lisse qu'il n'y paraissait. Vous avez quel âge ?

-Vingt-neuf ans, si mes comptes sont bons. »

Mélys hoqueta. « Nous avons presque le même âge ! » Elle déglutit, un peu mal à l'aise, et se recomposa une attitude altière. « La barbe naissante vous vieillissait, ser.

-Et regarde-moi cette tignasse qui pleure comme un saule, renchérit Miche. Vous êtes trop dégarni sur le dessus, faudrait couper ça aussi. Si vous permettez. »

Corbeau ne protesta pas. Voilà longtemps qu'il ne prêtait plus d'importance à son apparence. Et voilà longtemps que plus personne n'a fait attention à moi. Il se sentait bichonné. Et puis, par ces chaleurs, un peu de chevelure en moins ne serait pas un mal.


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