#3. Où tout continue avec un Pardon
Séoul,
21 Février 2018.
L'odeur de la viande persillée en train de griller embaumait leur appartement. Jaejoong souriait en remuant la sauce. Cuisiner était un de ses dons. Il le savait. Et il aimait ça.
Il sifflait, heureux, même si le temps gris dehors n'y mettait pas du sien pour faire sourire les cœurs.
Ni la pluie, ni les nouvelles déprimantes qui défilaient sur la télé allumée ne pouvaient gâcher son humeur joviale. Il se demanda un instant s'il devrait allumer une bougie, et la poser sur la table mais se ravisa.
Yunho n'était pas tellement du genre sensible au romantisme. Tant pis. Ils se contenteront de manger et de faire l'amour au dessert. Le blond pouffa à cette pensée.
L'annonce qu'il avait à faire à son conjoint lui tournait en tête. Il ne se décidait pas de la bonne tournure de sa phrase. Il en était un peu stressé. Comment le prendrait Yunho ? Avait-il le même souhait que lui ? Est-ce que cela changerait quelque chose entre eux ?
Il sourit malgré son inquiétude. Ça se passera bien. Ça ne pouvait que bien se passer.
— Salut !
La voix de son homme résonna dans l'entrée. Jaejoong tourna une dernière fois la tête vers le miroir, histoire de se donner du courage.
Il s'approcha de son compagnon et l'embrassa rapidement du bout des lèvres.
— Salut mon cœur, lui répondit-il enfin.
Yunho eut un petit rire.
— Hey, tu as sorti ce jeans cintré que j'aime tant.
Satisfait, Jaejoong se retourna pour rejoindre la cuisine. Il savait pertinemment l'effet que faisaient ses fesses, moulées dans ce pantalon, à son partenaire.
— Ce type ne s'arrête jamais, rit Yunho pour lui-même.
— Je t'ai entendu, Yun !
Le brun le rejoignit et l'enserra à la taille, une fois arrivé à la cuisine.
— Et ? C'est faux ? Ton appétit sexuel est aussi énorme que celui de Changmin pour la bouffe !
Ils rirent. L'ambiance était bonne. Jaejoong le sentait bien, il pourrait lui dire !
Une fois à table, les assiettes joliment présentées, Yunho se sentit empli d'une grâce immense. Certes, ils avaient souvent des petites disputes sans conséquence, mais il avait dans sa vie, un homme qui le comblait.
Il piqua un morceau de viande, peu habitué à se servir d'une fourchette.
— Je t'aime, déclara le brun sans préambule.
Jaejoong lui servit un verre de vin et rougit. Ils se disaient souvent qu'ils s'aimaient, mais plutôt pendant leurs ébats ou au téléphone.
— Que me vaut cette déclaration ? Rit Jaejoong.
— Tout. Ta présence avec moi, m'avoir accepté dans ta vie...
— Ah ! Commence pas à sortir les violons, Yun ! Le coupa le cuisinier. Je vais me mettre à pleurer !
Ils rirent à nouveau.
— Mais c'était pas gagné, se remémora Yunho. Je me suis quand même battu pour t'avoir.
Jaejoong grimaça.
— On dirait que tu parles d'un gros lot à gagner dans un tirage au sort.
Son compagnon secoua les mains, gêné.
— Non, Jae ! Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire ! C'est juste que...
— Je sais.
Le ton qu'avait pris le blond était un peu sec. Il devait se radoucir et ne pas reparler du passé. Tout ce qui comptait, à présent, c'est qu'ils étaient ensemble. Amoureux. Heureux.
Jaejoong prit une grande inspiration et regarda Yunho dans les yeux.
— Je t'aime aussi, Yunho-ah.
L'appeler par son prénom en entier était si rare, que Yunho en eut le cœur transporté. La sincérité se lisait dans les yeux de son amant. Ils s'observèrent un long moment.
— Bon, déclara le blond. On en a fini avec les mièvreries ? On peut passer au dessert ?
Son compagnon mit une dernière fourchetée dans sa bouche en souriant et répondit :
— Et c'est quoi le dessert ?
Jaejoong arqua un sourcil.
— Tu sais vraiment pas ? Demanda-t-il en se levant.
Yunho tapota ses lèvres avec la serviette en papier avant de rire en voyant son homme s'approcher de lui. Il recula la chaise pour lui permettre de s'assoir sur ses genoux.
— Ça m'aurait étonné, aussi...
Jaejoong le regarda dans les yeux et s'assit à califourchon face à lui.
— Je voulais juste être dans tes bras. Rien de plus ! Affirma-t-il en l'enlaçant.
Il y a certains baisers si passionnés qui font monter l'envie sans demander leurs restes. Comme celui qu'ils partagèrent à ce moment-là. Yunho se perdit dans le désir de son conjoint. Et trouvait, par moment, sa nymphomanie quelque peu délicieuse. Il adorait son homme, et encore, il trouvait que « adorer » n'était pas assez fort pour décrire ce qu'il ressentait pour lui.
Les mouvements lascifs de Jaejoong contre le bassin de Yunho le fit sourire.
— T'es incroyable, Jae ! Vraiment !
Jaejoong mordilla la lèvre de son amoureux.
— Incroyable dans quel sens ?
— Tu me fais tourner la tête. J'ai beau dire que je ne céderai pas, je finis toujours par tomber dans ton piège.
Ils rirent.
— Pas toujours, non...
Jaejoong reprit ses baisers au creux du cou parfumé de Yunho.
— Tu sens si bon, murmura-t-il en mordillant doucement la peau ambrée.
Son amant frissonna. Il était mal installé sur cette chaise et n'avait qu'une envie, se poser confortablement dans leur canapé qui avait déjà subi bien des ébats.
— Jae...
Jaejoong releva la tête en déboutonnant la chemise de son amoureux.
— Oui, bébé ?
Son sourire était à damner. Yunho l'embrassa voluptueusement et lui dit :
— Viens, on bouge de cette chaise.
Le blond soupira. Lui, était très à l'aise sur les genoux de son homme. Il fit une moue boudeuse mais se releva, laissant la chemise à moitié ouverte.
En se relevant, Yunho finit de l'enlever entièrement et s'apprêta à ouvrir sa ceinture. Les bras de Jaejoong le saisirent par derrière, à la taille, la tête blonde posée dans sa nuque.
— Mon amour, sussura-t-il douceureux en caressant sensuellement les mamelons de son amoureux. Tu n'aimerais pas un enfant ?
Yunho fit un volte-face qui interrompit toute tendresse.
— P-pardon ?
— Un bébé, souligna Jaejoong en lui souriant. Ça ne te plairait pas ?
Yunho recula en titubant et se prit les jambes dans le canapé, sur lequel il s'effondra.
— Un bébé ? Répéta-t-il incrédule. Un bébé, du genre... euh...
Jaejoong rit doucement.
— Du genre bébé. Qui pleure, qui mange, qui rote. Un bébé.
Yunho fit la grimace.
— Dit comme ça, non. Je n'en veux pas, répondit-il catégorique.
Le blond s'approcha de lui, et attrapa son visage de ses deux mains. Il colla son front au sien et plongea dans ses yeux :
— Du genre qui nous regarderait avec ses grands yeux, qui ferait des galipettes sur le lit de ses pères, qui nous tiendrait la main dans les manèges et qui croquerait dans des pommes d'adam à s'en mettre partout sur son visage.
Yunho posa ses mains sur les hanches de Jaejoong et le força à reculer un peu.
— Je... euh... je n'ai jamais réfléchi à ça.
Le blond hocha la tête.
— Je sais. Je ne dis pas qu'on va adopter tout de suite. Et de toutes façons, ça va prendre du temps. Mais, je voulais juste te parler de mon envie.
Yunho se renfrogna. Un bébé ? Dans leur vie ? Pourquoi au juste ? Ils n'étaient pas heureux tous les deux ? Qu'avaient-ils besoin de plus ?
— D'-d'accord, répondit Yunho. Je... maintenant je sais ton désir. J'ai juste besoin de temps pour assimiler ça.
Jaejoong s'était assis à côté de lui, et avait repris doucement ses baisers sur les épaules de son amant. Mais ce dernier semblait perdu dans ses pensées, et pas du tout réceptif à cette tendresse.
— Mon cœur, minauda Jaejoong. On a le temps d'en discuter.
Les mains baladeuses sur le corps de Yunho de faisaient de plus en plus pressantes. Mais le blond sentit que son amoureux n'y était plus. Il se pinça les lèvres.
— Yun ?
Yunho se releva sans faire trop attention et attrapa sa chemise au sol.
— Excuse-moi, Jae. Je viens de penser que j'ai un scénario à retravailler.
Il fit mine de s'éloigner.
— YUN !
Mais l'injonction de Jaejoong n'y fit rien, Yunho était allé dans son bureau et avait fermé la porte.
— Bordel de merde, murmura le blond en mettant un coup de pied dans la table basse.
La douleur ressentie dans son orteil lui fit monter les larmes, et il ne les retint plus.
Il regretta d'avoir parlé à Yunho. De lui avoir ouvert son cœur sur ses projets sincères : former une vraie famille avec la seule personne qui comptait vraiment pour lui.
*
Ses pas l'avaient mené sans qu'il ne s'en rendit compte, jusqu'au café au coin de la rue. Le fameux café. Mais sa tête était ailleurs.
Il s'accouda au bar, comme la fois précédente. Et comme la fois précédente, il commanda une bière. Le barman le regardait d'un drôle d'air, étonné de ne pas avoir de salutations plus chaleureuses étant donné le joli pourboire qu'il lui avait laissé précédemment.
Jaejoong soupira en empoignant le verre et le porta à sa bouche.
— Peine de cul ? Osa, audacieux, Kim Taehyung en souriant.
Le blond releva la tête surpris. Dévisageant le charmant barman, il eut tout de même un petit sourire.
— Peine de cœur, répondit-il en buvant une gorgée.
— Ah merde, ça, ça fait mal, affirma le jeune homme.
— Ouep, ça fait très mal. Bien plus qu'une peine de cul qui se termine sauvagement dans un ascenseur.
Jaejoong souffla. Il n'était pas très sûr que cette fois-ci, il pourrait arranger les choses simplement avec un moment torride. C'était une vraie discussion, un vrai sujet de désaccord. Il serra le verre entre ses doigts.
Et si Yunho persistait dans son non-désir d'enfant, alors que pour lui, il lui était inconcevable de ne pas avoir une petite bouille à ses côtés, que se passerait-il ?
Il avait choisi Yunho, c'était l'homme de sa vie. Il était hors de question de le perdre. Leur début d'histoire avait été si catastrophique. Le blond souffla si fort de désapprobation que sa mèche dorée devant ses yeux, se souleva.
— Grosse, grosse peine de cœur, insista le joli jeune homme derrière le bar.
« Tellement grosse, que je n'ai même pas envie de jouer avec toi, mon mignon. » Répondit en lui-même Jaejoong.
Taehyung s'accouda juste en face, posant son menton dans ses mains. Il planta ses grands yeux noirs dans ceux du blond. Il prit une voix faussement féminine, et à peine caricaturée :
— Vas-y, raconte-moi tout, mon chou, je serai ton psy, aujourd'hui.
Le cuisinier du petit café venait d'arriver et balança une énorme claque sur les fesses du barman.
— Tu peux pas te tenir, un peu ?
Jaejoong pouffa.
— Tiens, crise de couple, murmura-t-il.
Taehyung se redressa et fusilla le cuistot du regard.
— Je t'y prends à draguer la clientèle, grogna Jungkook.
Le tintement de la porte d'entrée interrompit la dispute à venir, au grand dam de Jaejoong qui s'apprêtait à jouir du spectacle pour noyer sa peine de cœur.
— Bonjour, gromella une voix que le blond connaissait bien.
Yunho. Jaejoong n'avait pas besoin de se retourner pour savoir que c'était lui. Il poussa un long soupir et fit semblant de ne pas s'y intéresser.
Le barman allait quitter son poste derrière le guéridon pour prendre la commande du nouveau venu qui s'était installé sur un des canapé en cuir rouge un peu plus loin. Mais Jaejoong le héla :
— Tae, remets m'en une, je te prie, commanda-t-il d'une voix doucereuse.
Yunho sursauta. Bien sûr qu'il avait vu son homme accoudé au bar, et qu'il savait que c'était lui qui s'était adressé aussi familièrement au joli brun. Et qu'il l'avait sûrement fait exprès.
Jaejoong lui déclarait la guerre ouvertement. Et de la manière la plus lâche possible, en jouant sur la corde de la jalousie. La colère monta en lui. Et redoubla même quand il aperçut la main du barman sur l'épaule de son amant, en lui disant :
— Je sers ce client et je suis à toi.
« Je suis à toi » ? Vraiment ! Le rouge envahit le visage de Yunho.
La même phrase provocatrice retentissait dans les oreilles de Jungkook. Il attrapa son collègue par le bras :
— Laisse ! Occupe-toi de ton prétendant, puisque c'est si important pour toi ! Je vais voir l'autre.
Taehyung se ravisa quelque peu ébahi de la scène que venait de lui faire le cuisinier.
— Peine de cul ? Rigola Jaejoong.
Le barman devint rouge.
— On n'est pas du tout dans ce genre de relation ! Se défendit-il.
Le blond pouffa dans son nouveau verre de bière.
— En tout cas, le beau gosse des cuisines en pince pour toi, sévère.
— J'suis pas homo, gromella Taehyung.
— Moi non plus, répondit Jaejoong en souriant. Pourtant je vis depuis trois ans avec l'ours que tu vois là-bas, précisa-t-il en pointant du doigt Yunho qui fronçait les sourcils.
Le barman rangea quelques bouteilles, sous le bar et se redressa pour se mettre face au blond.
— T'es pas homo mais tu vis avec un homme et tu me dragues ouvertement.
Il avait parlé un peu trop fort et s'en rendit compte. Yunho fit grincer, exprès, la table qu'il avait poussée pour se relever. Il laissa tomber les pièces sur la table pour payer son café. Sa colère était insupportable. Il était venu là sachant que Jaejoong s'y trouverait sûrement pour discuter de cette histoire de bébé. Et il avait découvert son amant en train de jouer au con avec ce petit imbécile de barman.
Bordel ! Il voulait un enfant ? Mais il était encore lui-même un enfant ! « Sale gosse pourri immature ! » pensa-t-il en soufflant.
— On se retrouve au Ramie's ce soir ! Dit-il à l'attention de son amant avant de sortir.
— Au Ramie's ? S'étonna le blond.
Mais trop tard, Yunho était déjà parti. Jaejoong soupira.
En relevant la tête, il vit Jungkook et Taehyung discuter vivement plus loin. Il ne pourrait même pas s'amuser à chambrer un peu le gamin. Dommage. Son verre se finissait tranquillement quand le bruit de la claque lui fit relever la tête. Jungkook se frottait la joue. Jaejoong sourit malgré lui.
« Merde, j'ai raté un spectacle. » se dit-il en se levant et en allant vers le supposé couple. Il prit le cuisinier à part en le traînant malgré lui.
— Fous-moi la paix, grogna ce dernier.
— C'est pas en le forçant qu'il va tomber amoureux de toi, mec. Crois-moi, je suis passé par là.
Jaejoong souriait de toutes ses dents. Il continua :
— Je ne suis pas là pour te faire la leçon, mais je vais te parler comme un hyung.
Jungkook fit un drôle de bruit qui s'apparentait à un son entre l'ours en hibernation et la marmotte des montagnes. Signe certainement qu'il était attentif à ce qu'allait lui dire le blond malgré son manque d'entrain d'avoir de ses conseils.
— Ton p'tit Tae, là, il ne sait juste pas encore qu'il est attiré par toi.
L'autre arqua un sourcil.
— Hein ? Mais de quoi tu parles ?
— T'as essayé de l'embrasser, non ? Demanda Jaejoong. C'est pour ça qu'il t'a balancé une claque.
— Non, pas du tout. Je lui ai juste dit...
Mais Jungkook se ravisa. Avait-il vraiment besoin de se confier à ce dragueur. Jaejoong ricana.
— D'accord, d'accord. Mais il te plaît.
« De quoi je me mêle » s'énerva le cuisinier silencieusement.
Sans demander la permission de quoique ce soit, Jaejoong glissa sa main dans la poche du tablier de Jungkook et en sortit son smartphone. Il l'alluma et y nota son numéro, puis appela son propre appareil afin d'avoir celui du jeune homme.
— Hey ! Protesta l'autre.
— La prochaine fois, mets un code de verrouillage, lui rétorqua-t-il avec un clin d'œil. Si jamais t'as besoin de discuter de ta peine de cœur, hyung est là.
— Occupe-toi d'abord du tien, répondit sèchement Jungkook.
Pour autant, il n'effaça pas le numéro du blond.
*
Au Ramie's. Qu'est ce que c'était que cette histoire ? Le blond marchait dans la rue en fonçant les sourcils. Il n'avait aucun souvenir d'un quelconque rendez-vous là-bas. Est-ce que Yunho voulait lui parler ? Mais pourquoi dans un restaurant ? Et si c'était le cas, il lui aurait donné un rendez-vous correct, et pas balancer ça comme ça, comme si c'était convenu depuis longtemps, avec leur bande de...
— Mais oui ! Putain ! J'sui con ! Luna !
Il se tapa le front. Comment avait-il pu oublier ? La française avait annoncé qu'elle allait partir pour trois semaines. Elle rentrait chez elle, visiter sa sœur qui venait d'accoucher et elle invitait tout le monde au restaurant la veille de son départ.
Le blond soupira bruyamment. Il préférait, et de loin, les soirées tous ensemble chez l'un d'entre eux, plutôt que les repas en extérieur.
Une fois de plus, il allait arriver les mains vides, et devoir gratter une idée de cadeau débile à Yoochun. Peut-être que Junsu avait une inspiration plus judicieuse. Ou Angel ? Il ne se décida pas qui il devait appeler pour l'aider dans son fameux dilemme.
Décidément, faire des cadeaux aux gens ce n'était pas son truc. Il parcourut son répertoire de téléphone et le fit défiler au hasard. « Le premier numéro qui apparaît sous mon doigt, je l'appelle. »
Il regarda sous son index. « Loulou », le surnom de Luna. Il secoua la tête. Mauvais choix. Il recommença. « Yunnie bébé ».
— Ah ! Putain ! Mais même le hasard est contre moi ? Allez... la dernière fois est la bonne !
« JunChou »
— Bah voilà ! Je le savais ! C'est un signe du Destin.
Il appela. Junsu décrocha à la première sonnerie.
— Tu m'appelles par défaut, le salua ce dernier.
— Hein ? Euh... salut Jun, bégaya Jaejoong.
— Tu m'appelles par défaut, répéta l'autre.
— Pas du tout !
— Alors pourquoi moi d'entre nous tous ? Questionna le rouquin.
— Coup du Destin ! Tu es relié à moi, mon ami, mon âme-sœur, mon...
— Ta gueule, Jae. Tu saoules. Tu veux quoi ?
Jaejoong rit.
— Une idée de cadeau pour Luna.
Le blond entendit Junsu respirer très fort.
— Vous êtes chiants, bordel ! Vous pouvez pas y penser avant ? Réfléchir ? Vous imprégner de la personne à qui vous allez offrir une partie de vous, une partie de votre cœur ? Quand même...
— C'est bon ! C'est bon ! Le coupa le blond. J'ai compris. J'suis nul comme pote, j'suis nul comme amant, j'suis nul comme hyung ! Maintenant donne-moi une idée !
— Un coffret Lush, répondit placidement Junsu.
— Un, quoi ?
— Un coffret composé de savons mignons. Les filles adorent ce genre de trucs. Tu devrais le savoir... ironisa son ami.
Jaejoong s'immobilisa dans la rue :
— P-pourquoi je suis censé le savoir ? Je ne vis pas avec une nana, moi !
— Toi non. Mais Yun, je sais pas, rétorqua l'autre en raccrochant.
— Enfoiré, grogna Jaejoong en se dirigeant vers le fameux magasin.
Il ressortit de la boutique tout de même un peu fier, un joli petit sachet biodégradable en papier recyclé à la main, avec à l'intérieur, un cadeau digne de ce nom. Il regarda l'heure. Il restait deux bonnes heures avant le rendez-vous. Il hésita sur ce qu'il devait faire. Rentrer chez lui et recroiser Yunho, boudeur ? Essayer de se réconcilier avec lui avant la soirée ? Il fit une grimace. S'il rentrait maintenant, il allait surtout se faire incendier à cause de son comportement au café. Il décida de marcher au hasard des rues.
*
En se regardant dans le miroir, Yunho ressassait la dernière altercation avec son amant et sentit son cœur se serrer de peine. Il ferma le dernier bouton de sa chemise, près de la gorge qu'il serra un peu trop. Il sentit ses yeux se mouiller de larmes.
Il avait peur. Peur de perdre Jaejoong, ce garçon si imprévisible. Et fragile. Surtout. Il était souvent agaçant, et trépignait comme un gamin qui voudrait un paquet de marshmallow dans un magasin, mais il était profondément gentil.
Yunho essaya de chasser de son esprit les images de son homme souriant au jeune barman. Il en avait l'habitude. Jaejoong adorait user de son charme. Sûrement que cela devait le rassurer. Son amant avait beau lui répéter qu'il était magnifique, le blond se sentait certainement ce besoin de vérifier qu'il faisait son petit effet.
Il sortit de la chambre, toujours perdu dans ses pensées. Un bébé. Ça lui était tombé dessus tellement soudainement. Jaejoong n'avait rien compris à sa réaction. Bon, il n'avait pas été non plus très fin dans sa manière d'agir. Mais il ne s'y attendait carrément pas, merde ! Jaejoong aurait pu lui dire ça d'une autre façon, à un autre moment !
A présent la colère et l'agacement avaient laissé la place à la tristesse et un sentiment d'injustice. Yunho ne savait pas vraiment s'il voudrait élever un enfant ou non. Mais il estimait que l'envie de son conjoint était légitime. Tout comme son besoin de réflexion.
Dans la rue, il marchait d'un pas vif toujours perdu dans ses pensées. Il avait été convenu qu'il passerait chercher Changmin et Angel, et se retrouva sans s'en rendre compte devant leur immeuble. Devait-il en parler à son meilleur ami ? Après tout, lui et Angel étaient ceux desquels il était le plus proche de toute la bande.
— Salut, mec ! Lui lança Changmin en le frappant à l'épaule en sortant de l'immeuble.
Yunho esquissa un sourire.
— Ça a pas l'air d'aller, nota Angel.
Comment faisait cette nana pour être toujours aussi belle, peu importe la tenue qu'elle portait. Son grand sourire lumineux, et ses yeux verts profonds firent momentanément oublier à Yunho, sa peine.
— Ça va, ma reine, répondit-il.
Il était évident qu'Angel fut une reine à une autre époque. Ou une fée.
— Jaejoong n'est pas avec toi ?
Changmin n'était pas spécialement étonné. Son ami lui répondit par un grognement. Il observa pendant quelques instants la jolie blonde au bras de son grand et imposant petit-ami. Il sourit et se replongea dix ans en arrière quand Angel leur en avait fait voir de toutes les couleurs. Son ami en avait chialé, et Yunho n'avait même plus su comment le réconforter.
À les voir ainsi tous les deux, il était évident qu'ils finiraient leur vie ensemble. Cela mit du baume au cœur du brun. Angel était si semblable à Jaejoong, mais avec la tête sur les épaules. Elle sautillait, heureuse, pendue au bras de son amoureux.
Quand ils entrèrent au Ramie's, il n'y avait que Luna et Ji Eun qui étaient déjà installées à la grande table au milieu de la pièce.
L'américaine lâcha la main de Changmin et courut se jeter au cou des filles.
— Tu rayonnes, sourit Luna pour la saluer.
— On dirait que tu as reçu une bonne nouvelle, continua Ji Eun.
Angel s'assit en face d'elles deux et leur sourit. Elle hocha la tête.
— J'en parlerai après, promis.
Le carillon de la porte tinta, et Hwasa et sa petite amie se dirigèrent vers le groupe qui commençait à se former. Il ne manquait plus que Jaejoong et Junsu. Yoochun était arrivé discrètement. Et un serveur était venu prendre la commande mais renvoyé gentiment : ils voulaient que tout le monde soit là. Qu'est-ce qu'ils foutaient ?
— Yun, tu peux appeler Jae, s'il te plaît ? Demanda Ji Eun.
Yunho se tourna vers Angel :
— Fais-le, toi.
Tous les yeux se braquèrent sur lui. Ah, c'était donc ça. Encore une énième petite dispute. Personne ne dit rien.
— Il arrive, annonça Junsu en entrant dans la pièce et se dirigeant vers la chaise libre à côté de Yunho.
— T'étais avec lui ? Se renseigna le brun.
— Au téléphone. Il s'est paumé, ce con.
Junsu ricana.
— Salut !
La voix mélodieuse du blond venait enfin réchauffer les cœurs de chacun.
— J'suis le dernier c'est ça ? S'excusa-t-il en tirant la chaise de Junsu. Bouge de là, c'est ma place.
Yunho jeta un coup d'œil à son homme. Il connaissait ses techniques de demande de pardon, et c'en était une. Technique d'approche. Le rouquin n'étant pas compliqué, changea de place et se mit en face de Jaejoong, à côté de Gaya perdue dans une discussion avec les autres filles.
Les boissons et les entrées sur la table, le bruit autour du petit groupe était de plus en plus fort. Soudain, Changmin tapa avec sa baguette contre un des verres vides.
— S'il vous plaît, héla-t-il.
Le silence se fit dans le cercle d'amis. Les yeux se levèrent vers lui qui s'était mis debout.
— Je sais qu'on est rassemblé ici pour Luna qui part demain, en France, remplir ses valises de bonnes bouteilles de Bordeaux...
Les rires fusèrent.
— Ça marche, promit Luna !
— J'ai aussi quelque chose d'important à dire.
Tous étaient pendus à ses lèvres. Comme il ne disait rien, peu à peu les regards se tournèrent vers Angel. Les secondes semblaient devenir des minutes. Jaejoong s'impatienta en premier.
— Quoi ? Parle, bordel !
Mais Changmin se rassit les yeux embués de larmes. La panique commença à s'installer dans l'assemblée. Angel se leva et s'approcha de lui.
— Mon cœur, dit-elle en serrant la tête de son compagnon contre elle.
Elle ne s'était pas départie de son joli sourire, malgré la petite larme cristalline qui roula sur sa joue. Voir son homme ému la mettait dans tous ses états.
Après plusieurs longues secondes d'attente, Junsu finit par se racler la gorge.
— On aime bien le suspens, mais quand les pubs durent trois-quart d'heure, j'ai tendance à changer de chaînes...
Angel fit un sourire amusé et annonça le plus simplement du monde :
— Je suis enceinte.
On entendit alors, en même temps, des applaudissement, un verre tomber, des « Quoi ? » et l'imparable « A presque trente ans, il était temps, chérie. » de Hwasa.
— Bordel, Jae, tu fais chier ! T'as niqué mon cadeau pour Luna ! Cria Gaya, les yeux remplis de larmes.
Elle épongeait la bière qui s'était renversée du verre que le blond avait lâché à l'annonce d'Angel. Il bafouilla :
— Je... je... je suis désolé...
Et essaya de rattraper sa bourde en tapotant le paquet posé à côté de Gaya. Elle s'emporta :
— C'EST BON ! N'Y TOUCHE PAS ! DÉGAGE, BORDEL !
Hwasa sursauta et passa sa main dans le dos de sa compagne qui se retourna vers elle.
— Lâche-moi aussi, toi !
Elle recula et renversa sa chaise avant de disparaître dans les toilettes. Angel se mordit les lèvres et interrogea Hwasa du regard. Cette dernière baissa les yeux.
— On a... un petit différent, en ce moment. Et tu connais ta meilleure amie... et son sale caractère.
L'américaine hocha la tête.
— Je vais aller la voir, annonça-t-elle.
Le reste de la tablée profita de ce répit pour féliciter comme il se doit leur ami, futur papa, premier du groupe.
— C'était voulu ? Demanda maladroitement Jaejoong.
Yunho s'étouffa avec sa bière.
— Mais t'es con, Jae ! Ma parole !
Mais le sourire de Changmin montra qu'il n'était pas vexé par la question.
— Nous avions déjà discuté d'avoir des enfants ensemble, mais il est arrivé plus vite que nous le pensions, si ça répond à ta question.
Jaejoong lui montra une mine réjouie malgré le petit pincement au cœur. Au moins, même si Yunho ne voudrait jamais d'enfant, il pourrait venir papouiller cette petite bouille-là. Ça sera toujours ça.
Angel et Gaya revenaient des toilettes. La coréenne avait pleuré dans les bras de son amie, avait prétexté ses règles qui la rendait irascible, et elle s'en voulait de ne pas avoir réagi joyeusement à l'annonce d'Angel.
— Pardon, Gie... vraiment.
La blonde avait souri et lui avait caressé les cheveux.
— Je t'en veux pas, ma puce, avait-elle répondu en lui donnant un baiser sur la joue.
Elle savait. Elle était peut-être même la seule à savoir combien Gaya souffrait. Alors non, elle ne lui en voulait pas. Elle l'aimait du fond du cœur.
— Pardon de m'être emportée, Jae, marmonna Gaya en s'asseyant à sa place.
— Pardon d'avoir abîmé ton cadeau, répondit le blond sincèrement désolé.
— Il est pas abîmé, il est bien emballé.
Jaejoong sourit et se détendit un peu, Yunho restait crispé à ses côtés.
— Ça te fait pas trop peur, un bébé, Min ? Osa demander le brun.
Changmin haussa les épaules.
— Si. Bien sûr que si. En vrai, je suis terrifié.
Il rit aux éclats.
— Mais c'est une aventure que je rêve de vivre.
— T'as du courage, murmura Yunho.
Yoochun arqua un sourcil :
— Yun ?
Il avait senti que quelque chose n'allait pas. Jaejoong prit une grande inspiration :
— C'est un sujet sensible, en ce moment pour nous.
Ji Eun releva la tête :
— Oh ? Vous... voulez adopter ?
Ce fut Jaejoong et Yunho qui furent cette fois, le centre d'attention.
— Je... j'aimerai juste un enfant à élever avec Yun, oui... mais...
— Tiens, tiens... grogna Hwasa.
Gaya souffla.
— MOI AUSSI.
La déclaration cloua tout le monde.
— Toi ? Gaya ? Demanda innocemment Luna.
— Oui, moi aussi. J'ai bientôt trente ans et j'aimerai un enfant. En quoi c'est étonnant ?
Elle s'était quelque peu radoucie. Luna avait ce pouvoir imparable sur tous : personne n'arrivait à s'énerver quand elle parlait.
— Et... et Hwasa n'en veut pas, c'est ça ? Continua l'ingénue.
La réponse sembla si évidente pour tout le monde. Hwasa visiblement énervée, but d'une traite son verre de bière :
— Eh bien, tout est parfait dans le meilleur des mondes ! Jae et Gaya veulent un bébé. L'équation est simple !
Elle ne riait pas, ne semblait même pas sarcastique. Elle fixait Yunho du regard :
— Hein ? T'en dis quoi, toi !?
La colère envahit Yunho, il aurait sûrement mal réagi si Yoochun n'avait pas serré la main de Hwasa.
— Calme-toi...
Par le plus malheureux des hasards, ce fut à ce moment-là que les regards de Gaya et celui de Jaejoong se croisèrent. Ils baissèrent la tête, rouges.
— Hwasa, maugréa Yunho. Tais-toi.
Plus personne ne parlait. Tous étaient mal-à-l'aise. Même les verres ne tintaient plus.
— J'ai dit une connerie, lâcha Hwasa.
Elle avait toujours son petit sourire insolent.
— Pardon, mon cœur, termina-t-elle en embrassant sa petite-amie dans le cou.
Gaya frissonna et marmonna un « C'est pas grave ». Non, ce n'était pas grave. Elle ne savait pas. Personne ne savait. Alors, c'était normal de plaisanter. Elle serra la main de sa compagne contre sa cuisse et lui glissa en chuchotant :
— C'est avec toi que je veux un enfant... sinon, je n'en veux pas.
Sous l'impulsion de la scène, Yunho se pencha sur le visage de Jaejoong qui était toujours très mal, et l'embrassa sans préambule. Surpris le blond releva la tête.
— Pardon, murmura Yunho en plaquant une des mèches dorées de son homme derrière son oreille.
La larme roula enfin sur la joue opaline de Jaejoong. Celle qu'il retenait depuis des heures. Il savait que son compagnon n'avait pas s'excuser. Mais son cœur se gonfla.
— Au dixième « pardon » de la soirée, le onzième sera gratuit ! Annonça Junsu.
Cela fit rire toute l'assemblée. Peu à peu, le repas reprit, les discussions d'abord murmurées se firent de plus en plus fortes. La bonne humeur revint.
— On va enfin pouvoir se remplir l'estomac, se réjouit Changmin.
Chacun des petits groupes recommençaient à discuter, quand soudain, on entendit Luna exploser en sanglot.
— Allons bon, maugréa Junsu.
Ji Eun enserrait les épaules de Luna pour tenter de la calmer.
— Ce n'est que trois semaines, ma puce. Trois semaines. On se revoit dans trois semaines.
Le poids semblait peser sur les épaules de la française. Elle n'était pas rentrée chez elle depuis plus de trois ans. Le temps avait filé au côté de Ji Eun. Elle avait toujours repoussé. Elle disait qu'elle irait le trimestre prochain, l'année d'après... mais ne prenait jamais la décision.
À distance, c'était simple de garder une relation correcte avec ses parents. Mais une fois là-bas, ils la questionneront plus en profondeur sur ses relations. Allait-elle encore cacher sa relation avec Ji Eun, ou l'assumerait-elle fièrement ?
La jolie rouquine passa ses longs doigts fins sur ses tâches de rousseur. Sa petite-amie lui sourit et attrapa sa main.
— Viens passer un peu d'eau sur ton visage.
Luna avait l'habitude de devenir rouge quand elle pleurait.
Devant le miroir des toilettes, elle observa son amoureuse lui rafraîchir les joues avec de l'eau. Ji Eun se mettait sur la pointe des pieds pour être à peu près à la hauteur de son amie.
— Tu es belle, lui sourit-elle. Même quand tu pleures.
Elle l'embrassa sur le bout du nez. Luna eut un petit rire. Le regard de Ji Eun changea d'un coup. De rieur, il se remplit de désir comme un tsunami qui emplit son cœur.
— Loulou, murmura-t-elle. J-j'ai envie de toi.
Elle ne laissa pas sa partenaire faire le moindre geste et l'embrassa en tenant fermement son visage.
Luna recula surprise mais pas farouche pour autant, et attrapa Ji Eun par les hanches. Leur baiser dura un moment, jusqu'à entendre des bruits de pas, s'approcher.
— Chut ! Fit Ji Eun en posant son doigt sur la bouche pulpeuse de son amoureuse.
Elles s'enfermèrent à clé dans une des cabines de toilette. Luna plaqua sa partenaire contre la cloison, et doucement lui mordillât l'oreille. Ji Eun frissonna.
— Jae, attends !
La voix de Yunho immobilisèrent les filles. Elles tendirent l'oreille. Le brun continuait à parler.
— Tu m'as pas laissé le temps tout à l'heure.
— Pourquoi c'est toujours toi qui t'excuses et moi qui me sens comme un merdeux ?
La voix de Jaejoong trembla. Un bruit de baiser claqua. Ji Eun murmura à l'oreille de sa compagne :
— Ils vont se réconcilier ici...
Luna pouffa. Et se mit à trembler en sentant la main de Ji Eun glisser sous sa chemise et saisir son sein par-dessus son sous-vêtement.
— Bébé, murmura la française. Ils sont juste là...
Ji Eun sourit.
— C'est encore plus excitant, lui souffla-t-elle dans le cou.
Soudain, elles sursautèrent. La cabine avait tremblé sous le choc de quelqu'un qui s'y était appuyé.
— Yun, finissons ce que nous avons commencé...
La brune eut un sourire vicieux sur le visage, et finit de déboutonner la chemise de Luna. Quand la poitrine habillée de dentelle apparut à ses yeux, le désir l'emplit pleinement. Elle passa sa langue par-dessus le tissus et sentit les mamelons roses se durcir. Un gémissement se fit entendre. Elle ne put dire si c'était celui de son amie ou d'un des garçons.
Yunho avait emprisonné Jaejoong contre la cabine où se trouvait les filles, sans s'en douter. Ses mains se baladaient sur les fesses du blond, les pressant allègrement tout en lui mordillant le lobe de l'oreille.
— Yun, tu sais que je vais pas dire non si tu me prends sauvagement ici...
Luna voulut rire mais Ji Eun plaqua sa main sur sa bouche.
Yunho s'interrompit, son partenaire le regarda avec pitié.
— J'ai encore manqué une occasion de me tai...
— Chut ! J'ai entendu un bruit !
Jaejoong ne bougea plus. Des petits couinements se firent entendre. Le blond pouffa, la main sur sa bouche. Yunho plongea ses yeux dans ceux de son amant.
— Huuuum !! Bébé !! Geignit Luna.
Ji Eun avait pressé son genou sur l'entrejambe de sa femme, qui n'avait pu retenir son bien-être. Faire l'amour dans un lieu public à proximité d'un autre couple avait redoublé son excitation.
— Chhhhhut.
Elle souriait en coin, vicieusement.
Les garçons avaient reconnu immédiatement le petit accent teinté de la française.
— Eh bien... ça prend son pied, ici ! Ironisa Jaejoong.
— Et vous donc ? Continuez, ne vous arrêtez pas pour nous ! Répondit Ji Eun sur le même ton.
Yunho explosa de rire et attrapa la main de son amant.
— Viens, on terminera à la maison, pour de bon.
Jaejoong se laissa trainer vers la sortie en maugréant :
— Putain, les filles ! Vous m'emmerdez ! C'est la deuxième fois qu'on s'interrompt aujourd'hui !
Luna fut prise d'un fou-rire :
— Baisez bien !
— Vous aussi, répondit, galant, Yunho.
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Oui, oui, je sais, je vous dois des excuses sincèrement sincères... 🙇♀️
C'est pour ça qu'y a autant de personnages qui se disent "Pardon" dans cette chronique.
Vous m'en voulez, hein ?
C'est quoi cette chronique sans même un vrai Lemon, tu te fous de nous ????
Naaaaaan... Promis. Je vais me racheter.
Vous verrez, je vais me racheter. Je devais absolument aborder ce sujet de "bébé" pour amorcer la suite...
미안해 ♥
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