°Jeter le passé aux poubelles°.
Mouhamadou talla Sylla en multimédia.
‹‹Le soleil n'oublie jamais un village même s'il est petit››.
_______________
Partie dédiée à HourayedialloDiallo namoureuz je t'aimadorei💕.
~~~Ramatoulaye Diallo
J'étais allongée sur la nappe qui me sert de lit, et j'en suis fière, tout en regardant le plafond. Je ne sais pas à quoi sert ma vie. J'essaie de vider mon esprit en pensant à autre chose, mais je n'arrête pas de penser à ce qui s'est passé avec cet homme.
Quelle arrogance !
Mais il faut avouer qu'il est beau, avec sa carrure imposante, sa barbe de trois jours qui le rend beaucoup plus sexy, ses abdominaux et pectoraux, ses yeux, ses traits bien dessinés. Son visage était neutre, je ne pouvais même pas déchiffrer une émotion, mais ses lèvres sont tellement roses et pulpeuses. Ohoooo !
Je sursaute et m'assois. Suis-je en train de devenir folle ? Je dois arrêter de penser à lui, sinon il va me tuer. Je me mets à taper ma tête pour chasser ces pensées. Lol.
Je décide de sortir pour marcher un peu. Je mets mes sandales et noue un foulard sur ma tête.
(...)
Dès que je franchis la porte de la maison, une bouffée de bien-être m'envahit. Le simple fait de me promener dans ce quartier dont je connais les moindres recoins me comble de bonheur. Alors que je foule le sable chaud, le souvenir de mon viol me revient en mémoire.
Depuis ce jour, des images s'imposent constamment à mon esprit quand je ferme les yeux. Comment aurais-je pu être si cela ne m'était jamais arrivé ? Je sais que ce viol restera à jamais dans ma mémoire.
Comment cet homme a-t-il pu se montrer si cruel à mon égard, en détruisant tous mes illusions, tous mes espoirs, le soir même où je devais fêter l'obtention de mon bac ? Pourquoi s'est-il comporté d'une manière si odieuse ? Mieux vaut que je creuse et enterre ces souvenirs profondément.
Je vagabonde dans les rues, mais je ne sais pas où aller, alors je décide de rentrer. Mais avant, je dois appeler Isseu. Je vais chez le boutiquier, Omar, pour qu'il me prête son téléphone.
Moi : "Omar peulh fouta," le taquinais-je.
Omar : "Ah, tu te moques de moi hein ? Baxna rék."
Moi : "Ndriiing, ndriiing, ndriiing," répétais-je en tapant des mains.
Omar : "Rama arrête way," dit-il en me lançant sa paire de chaussures que j'esquive avec justesse.
Moi : "Ok c'est bon, j'arrête. Mais dis, tu pourrais me prêter ton téléphone s'il te plaît, je dois passer un appel."
Omar : "Et si je refuse ?" me demanda-t-il.
Moi : "Ah, tu n'auras plus de repas venant de moi. Rék, mou diéx takeu," dis-je en haussant les épaules.
Omar : Hiiii, kone day eupeu ame ame ! (Ça c'est trop mom, tiens tiens), lança-t-il en me donnant le téléphone.
Moi : C'est mieux pour toi déh.
Je savais comment aborder Omar, car c'est un vrai gourmand. Je me suis éloigné un peu et j'ai composé le numéro d'Isseu que je connaissais par cœur. Ça sonnait dans le vide pendant les deux premières minutes, elle a décroché au quatrième appel.
Moi : Allô ! Oh ma chérie, tu m'as laissé déh. Je ne t'entends plus.
Isseu : Ah, yaw tamit diap si kane yaw yaye sama lathioum lathioum (Et je vais me référer à qui ? Tu es ma lathioum lathioum), dit-elle à l'autre bout du combiné.
Je rigole à ce surnom avant de lui dire :
Moi : C'est bien alors, de toute façon, tu as intérêt à être là pour moi. Comment vas-tu ?
Isseu : Je vais bien, Al-hamdoulilah, à part le boulot qui me fatigue rék, répondit-elle.
Moi : Mais c'est bien que tu travailles. Arrête de te plaindre, way.
Isseu : Non, mais sérieux ! Le fils du patron est trop strict au travail, il ne badine pas avec ça. Mane mom masi gueuneul dé nakh mane may secrétaire bi jour bouné rk Mademoiselle N***** par-ci et par-là, dama soneu mane akh, waye dafa thiofé nak ak air hautain bi wouy dinama dadji rék (Je suis la plus fatiguée de tous puisque c'est moi la secrétaire, et chaque jour que Dieu fait y'a des mademoiselle N***** par-ci et par-là j'en ai marre, mais il est beau avec son air hautain là ohlala il va me tuer je te jure).
Je ne disais rien. Je me contentais juste d'ouvrir et de fermer la bouche, car j'étais choquée comme pas possible.
Isseu: Allô ! Rama, t'es là ?
Moi: Oui, mais toi, tu es sérieuse ? C'est avec cette manière que tu parles d'un homme, de surcroît ton patron, qui peut-être est marié ?
Elle rit avant de me répondre.
Isseu: Je te dis, cet homme-là ne sait même pas ce que c'est que l'amour et tu me parles d'être marié. C'est un homme sans cœur, il fait tout ce qui lui chante sans rien avoir en retour.
Moi: Genre un de ses fils à papa, quoi ?
Isseu: Oui, on peut le dire comme ça. Pfff, on s'en fout de lui. J'ai une bonne nouvelle pour toi. Je voulais venir chez toi te le dire, sakh, puisque tu n'as pas de téléphone.
Moi: Non, t'inquiète. Quand j'aurai des économies, j'en achèterai un. Mais dis-moi la nouvelle.
Isseu: Te souviens-tu du poste dont je t'ai parlé ? Me demanda-t-elle à brûle-pourpoint.
Moi: Oui, celui de restauratrice dans ce restaurant ? Lui demandai-je.
Isseu: Oui, eh bien, figure-toi qu'il s'est libéré plutôt que pourvu. Il faut qu'il soit pourvu début janvier. Les entretiens vont bientôt commencer. C'est pourquoi il est urgent que tu envoies ta lettre de candidature.
Elle reprit son souffle avant d'ajouter :
Isseu: Ce genre d'opportunité ne se présente pas souvent dans notre entreprise. J'espère que tu vas postuler, Rama. C'est exactement ce qui te convient, et tu vas exceller à ce poste. Ça serait fabuleux qu'on se voie plus souvent comme avant, non ? J'ai l'impression qu'il s'est passé une éternité depuis la dernière fois où nous avons pris du bon temps ensemble. Dès ce soir, je t'envoie tous les détails de l'offre de "Kiki Traiteur". Réfléchis bien, d'accord ? Mais je t'en prie, ne tarde pas trop dans ta décision. Évidemment, tu dois être au paradis actuellement, dans ta maison avec ta mère et tes frères, loin de la gente masculine !
Isseu m'avait beaucoup aidée à surmonter l'histoire de mon viol. Elle m'avait permis de reprendre confiance en moi.
Moi: C'est vrai tout ça, mais est-ce que j'ai les compétences pour ça ? Je n'ai que le bac en poche. (Ça vous dit quelque chose, mdrrr ?)
Isseu: Mais tu as le profil parfait pour ce poste. Au moins, tente ta chance.
Moi: D'accord.
Isseu: Au fait, reprit-elle avec enthousiasme, vous pouvez venir séjourner chez moi aussi longtemps que vous le souhaiteriez, en attendant que tu trouves la maison de tes rêves !
Moi: Non, je t'avais dis que jamais je viendrais séjourner chez toi, je ne veux pas me dépendre de quiconque...
Isseu: Mais je suis pas quiconque, je suis comme ta sœur disons, alors....
Moi: Laisse comme ça, force pas.
Nous échangeons encore quelques mots au sujet de l'offre d'emploi avant de se quitter en nous promettant de se tenir au courant.
J'eus un franc de sourire, c'était si bon d'entendre la voix de mon amie, surtout ce matin. Je souffle un bon coup avant d'aller rendre le téléphone à Omar.
~~~Omniscient
Cet appel lui avait fait un bien fou. C'était exactement ce dont elle avait besoin à ce moment précis. Non seulement entendre la voix de son amie Isseu, mais aussi se projeter dans l'avenir. Il était temps de tourner le dos à son foutu passé et de reprendre une vie normale.
Elle venait d'arriver chez elle quand elle vit sa mère entrain de piler le mil. Elle voulait prendre la relève, mais celle-ci refusa.
Sa mère : "Aujourd'hui, tu t'es réveillée très tôt, déh," répondit-elle.
Rama : "Oui, je n'avais pas sommeil, motax," lança-t-elle.
Sa mère : "C'est bien alors."
Elle voulait parler de l'offre d'emploi que Isseu lui avait proposée, mais elle avait peur de la réaction de sa mère. Elle rongeait les ongles, essayant de trouver un moyen d'aborder le sujet avec elle.
Sa mère : "Parle, je t'écoute," dit-elle.
Rama : "Hein?" demanda-t-elle.
Sa mère : "Tu veux me dire quelque chose, je le sais, alors ne tourne pas autour du pot."
Elle souria de voir à quel point sa mère la connaissait si bien.
Rama : "Bon d'accord. J'ai appelé Isseu tout à l'heure pour prendre de ses nouvelles, et elle m'a parlé d'un poste très important qui s'est libéré dans leur entreprise. Elle va m'envoyer tous les détails de l'offre afin que je puisse postuler."
Comme sa mère gardait le silence, elle ajouta :
Rama : "Il paraît que ce poste est tout à fait dans mes cordes. Si j'ai la chance d'être recrutée, je ne commencerai pas avant janvier, c'est parfait, non?"
Rama continuait de ronger ses ongles tout en observant sa mère. Elle avait l'air particulièrement fatiguée ce matin.
Sa mère déclara d'une voix sombre : "Tu sais ma fille, je n'ai rien contre ça, mais je ne veux pas que tu travailles dans un milieu exclusivement masculin. J'ai peur pour toi."
Ramatoulaye: Ah, mais non maman, c'est aussi ce que je pensais, mais Isseu m'a assuré que je n'avais rien à craindre", répondit Rama d'un ton léger.
Sa mère: Alors, je suis heureuse que Dieu réalise tes souhaits, ma fille", dit-elle avec un sourire.
Rama lui fit un câlin affectueux en disant : "Amine néné".
* * *
Il était tard lorsque la famille Sylla décida de dîner. Ils s'installèrent autour de la table à manger en attendant que Codou, la cadette de la famille, leur serve. Pendant ce temps, Talla manipulait son téléphone et planifiait un rendez-vous avec l'une de ses prostituées.
Sa mère : Talla, sais-tu que ton frère arrive demain ? demanda-t-elle.
Il essaya de répondre, mais sa mère continua.
Sa mère : Et je veux que tu ailles le chercher à l'aéroport, il n'y a pas de discussion possible.
Mais cela ne l'empêcha pas de parler.
Talla : Yaye ngua balma dé wayé kham nguani que mane ak sa dôom bobou bokou niou dara, té adina dou yagueu baniou bokou dara. (Maman excuse-moi, mais tu sais que ton fils et moi nous n'avons aucun lien de sang, et cela ne changera jamais).
Sa mère ouvrit grand les yeux comme s'il venait de dire une bêtise.
Sa mère : Euh...mais...Talla, boul meusseu wakhati lolou, Lamine sa rakeu la tay sa rakeu la souba boul déglou niit gni (Talla, ne redis plus jamais ça, Lamine est ton frère, peu importe ce qui s'est passé. N'écoute pas ce que les gens disent), répondit-elle en tremblant.
Talla se leva et contourna la table car sa mère faisait une crise d'angoisse.
Talla : MAMAN, MAMAN, cria-t-il.
______________________
Ayoo Talla ne va pas faire ses galipettes aujourd'hui mdrrr.
Qu'en pensez-vous de ce chapitre ?
Offre d'emploi bi nak?
On dirait bien qu'une nouvelle vie va commencer pour notre petite Ramatoulaye.
Oui ou Non?
Suite dans pas longtemps.
N'oubliez pas de voter,commenter et partager mes pref'😍💦.
Sooxnv❣✨.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro