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Chapitre 7

« Je tiens mon fils entre mes bras. Mon petit Wren. Quand il a fallu choisir son prénom, c'est devenu une évidence. Il devait s'appeler comme celui qui nous avait réuni. Clarie dort. Elle a souffert pour le mettre au monde, je le sais. Je l'ai vu à son visage. Mais, pour la première fois, elle m'a regardé dans les yeux et m'a dit qu'elle m'aimait. C'est aussi ce que je ressens. Je l'aime, elle et j'aime notre fils. »

Extrait du journal de Charles Michael Montalemont- 2038

Élora

J'attendais avec impatience ma sortie avec le lieutenant Abbot. Je devais savoir où il en était pour son enquête. J'étais certaine qu'il n'était pas là par hasard, mais... avec l'alcool avalé et ses yeux si hypnotiques... j'avais totalement oublié de l'interroger. Qu'est-ce qu'il était mignon, bordel ! Non pas mignon. Il était carrément beau. J'étais certaine qu'il le savait en plus. Il avait une manière étrange de regarder les autres, comme s'il me scannait ou qu'il lisait au fond de mon âme.

Je lui avais révélé des choses sur moi dont je n'avais pas conscience moi-même. Pourquoi diable lui avais-je parlé de mon enfance avec GrandPa ? De la douleur de sa perte ?

Je me levai de mon bureau pour attraper mon manteau. Il était temps que je rentre chez moi si je voulais me préparer pour la soirée. Je ne savais pas où il comptait m'emmener... ou si il voulait de nouveau m'embrasser.

Je me figeai à la pensée de ses lèvres et de sa langue taquinant les miennes. J'avais eu l'impression qu'un feu d'artifice avait explosé dans mon crâne. J'avais toujours rêvé d'être embrassée ainsi. J'en avais voulu plus, mais, j'avais vu dans son regard qu'il ne pourrait pas s'arrêter et que si je l'avais entrainé dans ma voiture... on m'aurait retrouvée dans une position délicate.

– Élora... tu es sur le départ ?

– Je sors ce soir, Papa. Je comptais me préparer avant de m'y rendre.

Mon père émit un petit sourire.

– Je suis heureux que tu sortes de nouveau et que tu t'amuses. Je voulais juste te rappeler que ta mère et moi, nous allons à Washington ce soir.

J'avais oublié, ils étaient invités par la Maison Blanche. Je grimaçais ouvertement.

– Si tu pouvais cracher sur le président...

– Chérie, tu exagères.

À peine. Il s'avança vers moi et m'embrassa sur la joue tendrement.

Tu n'hésites pas à prendre un Guardbot avec toi. Le chauffeur reste à disposition.

Je le remerciai avant de filer chez moi pour me changer. Si je voulais en savoir plus sur l'enquête en cours, j'allais devoir y aller à fond dans mon rôle de séduction. À vrai dire, ce n'était pas un problème, le lieutenant Abbot était quand même un très bel homme. Rien qu'à la pensée de ses beaux yeux et de la douceur de ses lèvres sur les miennes, mon souffle s'emballa. J'allais m'amuser avec lui, apprendre tout ce que lui savait sur le GAC et... le reste dépendrait de sa loyauté vis à vis des cyborgs. Après tout, il avait des collègues cyborgs.

– Miss Montalemont ? Votre rendez-vous est arrivé dans le hall.

J'étais en train de vérifier ma tenue. J'attrapai ma cape, resserrait ma ceinture et je courus presque dans les escaliers. Le lieutenant était là, avec un bouquet de fleurs en main. Il se tourna vers moi alors que je franchissais les dernières marches. Il ne portait pas son blouson de cuir, mais un manteau noir très bien coupé.

– Bonsoir, Élora. Tenez... c'est pour vous.

Il me tendit les fleurs avec un léger sourire. J'étais ravie. Je les inspirai avec plaisir avant de les confier à ma Gouvernbot.

– Tu peux les mettre dans ma chambre, dans le vase de GrandMa, précisai-je. Merci beaucoup, Wren. J'adore ces fleurs. Elles font partie de mes préférés !

– J'en suis ravi. Nous y allons ?

Il me tendit son bras pour me faire sortir de la maison, direction sa voiture. Elle sentait le propre. J'en connaissais un qui l'avait fait nettoyer avant de venir me chercher. Je m'installai à la place passager alors qu'il enclenchait le contact et que la voiture démarrait.

– J'ai réservé dans un restaurant que vous connaissez peut-être... Le Métrodore.

– Vous avez réussi à avoir une place là-bas ? Mais, comment ?

Il esquissa un petit sourire avant de s'y diriger rapidement. Il comptait garder le secret ? C'était le lieu le plus à la mode qui soit. Tout le monde s'arrachait les places là-bas. Personne n'avait réussi à y aller dans mon entourage. Personne. Il avait ouvert deux mois auparavant. Je me sentais chanceuse de m'y rendre. Il s'arrêta devant le restaurant et fit le tour du véhicule pour me tendre sa main. Je l'attrapai. Ma main était glacée, la sienne, chaude. Il confia ses clefs à un garçon de service et m'entraina dans les lieux. Il était géré uniquement par des humains. De la cuisine au service. C'était très rare désormais. Et en plus, les critiques étaient dithyrambiques.

Je pénétrai dans les lieux en sachant que je n'y reviendrai pas de si tôt. Nous fûmes accueillis par une dame âgée. Quand elle se déplaçait avec une canne finement ouvragée

– Wren. Comment vas-tu mon petit ?

– Toujours mieux quand je vous vois, Daisy. C'est très gentil de nous avoir dégotté une table.

Les yeux de la vieille dame se tourna vers moi, me détaillant de la tête aux pieds.

– Je t'en prie, mon petit. Suivez-moi, je vais vous mener à votre table. La meilleure de tout l'établissement.

Elle se déplaça entre les tables, suffisamment espacées pour que chacun puisse avoir de l'intimité. Elle nous mena vers une table dont la vue surplombait Seattle. La neige... les étoiles dans le ciel.. C'était d'une beauté à couper le souffle.

– C'est... magnifique.

Je me retournai vers Wren alors que la dame s'écartait de nous, un sourire sur les lèvres. Le jeune lieutenant s'approcha de moi, et m'aida à retirer ma cape.

– J'ai rendu service à Daisy et si j'ai bien compris, elle a installé cette table spécialement pour nous. Je lui ai dit que j'avais rendez-vous avec toi et elle a voulu rendre ce moment... inoubliable.

– Il va l'être. J'en suis certaine.

Wren tira ma chaise, attendant que je m'installe avant de faire le tour de la table. Il portait un pull moulé sur ses muscles. J'aurais pu dessiner son torse même habillé rien qu'en le regardant. Comme je me l'imaginais, le repas était juste... divin. Chaque bouchée me transportait dans un autre univers. Le vin coulait dans mon gorge, et je me sentais dériver petit à petit vers une légère ivresse. Lui aussi d'ailleurs.

– Alors, sur quoi tu travailles en ce moment ? finis-je par demander.

– Il y a eu une recrudescence des attaques contre les robots et les cyborgs. Bien plus que ce que la presse relate. Pas plus tard qu'hier, un centre a été attaqué et incendié non loin de Seattle. J'y passe mes jours et mes nuits. J'ai même ramené des dossiers chez moi !

Je le savais. C'était lui qui était en charge du dossier GAC. J'avais eu un pressentiment et il s'avérait être vrai.

– Vraiment ? Vous savez qui est derrière tout ça ?

– La piste accidentelle a été écartée. Fais attention à toi quand tu traines avec ton Guardbot. Certains humains sont réfractaires à toute technologie. Ils pourraient te voir comme une menace pour leur sacro-sainte humanité.

– Une sacro-sainte humanité ?

– Certains estiment qu'il faudrait revenir aux temps anciens, qu'il faudrait annihiler toute forme d'avancée. Empêcher les cyborgs de vivre par exemple.

Je ne répondis rien toujours choquée par son « sacro-sainte humanité ».

– Et bien, je présume qu'ils pensent justement qu'ils ne sont plus humains, les cyborgs. Peut-on vraiment leur en vouloir ? Si tu estimes que notre humanité est fragile, le sont-ils toujours ? Sont-ils plus homme ou machine ?

Wren se repoussa sur sa chaise.

– Donc pour toi, dès lors qu'on introduit une technologie dans l'humain, il ne l'est plus ? Une prothèse ou un stérilet ne fait plus de toi, un humain ?

– Ce n'est pas ce que je dis, répliquai-je.

– Vraiment ?

Je me redressai également sur ma chaise.

– Je présume que ces personnes estiment qu'un humain doit le rester dans sa majorité. Un prothèse, oui. Mais pour le reste...

– Je connais plus d'un cyborg. Ce sont mes amis. Certains ont eu des accidents graves et auraient dû mourir ou se retrouver tétraplégique. Mais ils ont été sauvé. Une machine leur permet de vivre auprès de leurs enfants. Alors oui, je les défendrai coûte que coûte. Ils ne sont pas entièrement des êtres de technologies. Ils méritent d'être considérés comme...

– Et le gang qui a sévi à New York ? Celui qui faisait des braquages et changeait juste de visage pour échapper à la police ?

– Tu pars dans des cas extrêmes.

– Et toi dans le pathos. Sous prétexte que tu connais deux ou trois cyborg, tu estimes qu'ils sont tous bons, et qu'ils méritent tous d'être considéré comme des humains. Sauf que certains ne le méritent tout simplement pas. Déjà quand ils sont humains, ils ne devraient plus être considérés comme tels.

Je n'avais pas réussi à contrôler ma voix.

– Excuse-moi.

Je me levai de table pour me rapprocher de vitre et plonger mon regard dans le ciel sombre. Je devais me calmer avant de l'envoyer chier. Toutes les bribes que je pouvais apprendre de lui étaient bonnes pour ma cause. Je sentis sa présence derrière moi, comme une ombre rassurante. Il attrapa ma main et joua avec ma main. Je tournai les yeux vers lui, il semblait concentrer dans la contemplation de ma main.

– Tu as été agressée récemment, c'est normal que tu penses ça. J'ai vu du bon, et du très mauvais. Plus que tu ne pourrais le dire. J'ai perdu foi dans l'humanité, puis je l'ai retrouvée, pour mieux la perdre.

– Et tu ne l'as pas retrouvée, Wren ? Ta foi en l'humain ?

Il releva les yeux.

– Ça dépend des jours. Mais si tous les humains te ressemblent alors nous avons de la chance, Élora.

– Au contraire, on est foutu ! J'ai quand même une propension assez grande à boire, juste parce que ma famille a développé une pilule anti-gueule de bois et je dépense mon argent dans des futilités.

– Non. Tu es déterminée, tu es tenace. Si tous les humains étaient comme toi, alors le monde serait plus juste, il serait plus équitable. Il serait nettement plus beau.

– Tu me trouves belle, Wren ?

Sa main lâcha la mienne et remonta le long de ma joue. Je jouais avec le feu, mais dans une autre vie, j'avais dû être pyromane. Je poussai mes lèvres contres les siennes. La dernière fois, c'était lui qui m'avait embrassé, mais là, je me laissai aller.

– Tu es magnifique, soupira-t-il en se détachant légèrement de mes lèvres.

Je tentais de l'embrasser de nouveau mais il me murmura que le serveur arrivait avec le dessert. Quelques instants plus tard, il débarqua avec deux assiettes et nous retournâmes à table où Wren commanda une autre bouteille de champagne. Il allait en avoir pour une fortune, mais cela ne semblait pas lui coûté.

– J'ai une passion pour le chocolat, avoua-t-il alors qu'il rajoutait de la sauce sur son gâteau.

– Moi aussi. Je pense qu'on devrait demander un récipient pour ramener le reste pour tout à l'heure.

– Et qu'est-ce que tu voudrais en faire ?

Te la verser sur le torse et te lécher juste après. J'aurais adoré pouvoir dire ça, mais je n'étais pas assez ivre pour me laisser aller à ce point.

– La manger en bonne compagnie en regardant les étoiles.

– Moi qui pensais que tu voulais que je lèche tes seins recouverts de chocolat...

Je me mis à rosir alors que son rire envahissait le petit espace. Il avait vraiment dit ça ? Il semblait tellement hilare que mon propre rire s'enclencha. Je volai un peu de son gâteau, délicieux avant de retourner à ma propre assiette. Tout le repas était vraiment délicieux et son regard s'attendrissait chaque minute passée en ma compagnie.

– Tu m'as promis une balade dans Seattle, c'est toujours d'actualité ?

Il hocha la tête et tandis qu'il payait le repas, je regardais au dehors. Il faisait froid. Je réajustai mon écharpe avant de sentir sa main dans mon dos.

– On y va ?

Il me ramena vers sa voiture et roula un long moment et plus rapidement qu'il n'aurait dû.

– Où allons-nous ?

– Dans un endroit que j'adore, encore plus en hiver !

– C'est moi où on ne respecte pas les limitations de vitesse ?

Il m'adressa un clin d'œil avant d'accélérer. Il me demanda de sortir le gyrophare et de le placer sur sa voiture. Nom de nom... je ne me fis pas prier pour le faire. Je le plaçai sur le véhicule et le ciel s'illumina en bleu et rouge. Une fois en dehors de la ville, il me demanda de le retirer et nous nous enfonçâmes dans la nuit. Je ne savais pas où il me menait et pour une fille comme moi qui aimait contrôler les choses, c'était un peu éprouvant. Mais en même temps... je me sentais en sécurité à ses côtés. Comment pouvait-il me donner cette impression en si peu de temps ? Je tournai les yeux vers lui. Comme s'il le sentait, il quitta un instant la route du regard. Ses yeux brillaient. Portait-il des lentilles de contact ?

– Nous sommes bientôt arrivés à destination. J'espère que tu aimes la neige.

– J'adore ça. Chaque année, encore aujourd'hui alors que je suis adulte, je danse quand la neige arrive. Je me mets dehors. Ça fait hurler ma mère d'ailleurs. Généralement, je le fais en matinée, et je suis encore en habit de nuit. Elle a toujours peur que j'attrape un rhume. Ta mère est comme ça aussi.

– Elle l'était, oui. Si tu savais le nombre de fois où elle m'a hurlé dessus quand j'étais petit parce que je n'étais pas assez couvert !

– Oh. Tu n'as plus ta Maman ? Je suis désolée.

– Ce n'est rien. C'était y a longtemps. Il me reste très peu de famille, ils sont tous décédés les uns après les autres. Vraiment peu, ajouta-t-il en serrant un peu plus ses mains sur son volant. Mais... ce n'est pas grave.

Je connaissais la douleur du deuil. Je posai ma main sur sa cuisse avant de la serrer.

– Alors comme ça, elle te hurlait dessus ?

– Oui ! Et quand y'avait de la neige, je formais une boule et je lui lançai dessus.

Je gloussai. Je faisais la même chose. Décidement, nous avions pas mal de choses en commun... sauf l'avis sur les cyborgs...

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