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Chapitre 3

« La Capitaine Labrasca m'a été assignée. Elle vient de New York, la première ville à être tombée sous le coup de l'ennemi. Elle est d'une grande vivacité. Comme nous tous, elle a la rage de vaincre, mais elle a quelque chose de plus : une intelligence hors du commun. J'aurais aimé apprendre à la connaitre à un moment. Quoi qu'il arrive, j'en parlerai à ma hiérarchie. Elle rêve de se battre comme moi, mais sa place serait dans une pièce pour imaginer une stratégie pour vaincre l'ennemi. »

Extrait du journal de guerre du Lt. Col. W.Abbot - oct 2032

Élora.

Assise à ma coiffeuse, je laissai ma camériste me maquiller pour la St-Sylvestre. Elle était capable de recopier n'importe quel maquillage ou coiffure. Elle serait bientôt commercialisée par l'entreprise, mais j'en avais la primeur comme à chaque avancée technologique. Elle venait de faire un travail remarquable. Une fois son travail terminé, elle s'inclina et quitta la pièce.

Je n'étais pas contre toute forme de robotique. C'était même l'une principale activité de l'entreprise familiale, mais je craignais vraiment que mon père accepte la proposition du président. J'allais devoir batailler ferme si jamais il prenait cette stupide décision. Je n'en avais pas encore parlé au GAC. Même si je partageais leurs idées politiques, leurs idées d'actions étaient parfois... extrémistes. Je ne voulais pas mettre en danger des membres de ma famille. Et je pensais que certains d'entre eux en étaient capables. Même si je n'étais pas de l'avis de mon père, il n'était pas envisageable que quelqu'un s'en prenne à lui.

On frappa à ma porte avant d'entrer. C'était ma mère. Elle s'approcha de moi et posa ses mains sur mes épaules.

– Tu es certaine que tu veux sortir, ce soir ?

– Oui oui, je vais prendre un Guardbot et j'ai mon arme. Plus personne ne m'aura par surprise.

Ma mère fit un signe derrière elle et le robot qui lui était assigné s'approcha de moi avec un grand paquet enrubanné en main. Il resta, statique, le temps que je le déballe. Je vis une magnifique robe en soie argentée. Je la pris en main... ce n'était pas de la soie.

– Je n'ai jamais vu une telle matière.

– Elle a été inventée par l'entreprise. Ton oncle a travaillé d'arrache-pieds après ton agression pour créer cette matière. Elle ressemble à de la soie, mais est en réalité un maillage en métal ultra léger et résistant à tout...

– Du Mithril...

Ma mère sourit. Évidemment que mon oncle en charge des projets avait mis au point cet alliage. C'était un génie, comme toute ma famille. Nous avions les mêmes références et il l'avait fait... pour moi ? Je retirai mon déshabillé avant d'enfiler la robe. Elle était d'une beauté à couper le souffle. Je me sentais invincible dedans. Je m'approchai de ma glace en pieds. Je me sentais belle dedans. Mes boucles brunes tombaient sur mes épaules et encadraient mon visage. Mes yeux verts ressortaient grâce au maquillage expert de mon robot attitré. La robe m'allait à la perfection, moulée sur mon corps.

– Est-ce que je suis jolie ?

– Tu es splendide, ma chérie. Passe une bonne soirée et appelle-nous si tu as un problème.

Elle me laissa après un dernier regard. Sous la robe, je plaçai mon étui de cuisse où je glissai mon arme. J'étais fin prête...

J'avais rendez-vous avec des amis dans une des boîtes de nuit les plus prisées de Seattle, qui avait élu en haut de la Space Needle. Elle avait été détruite, puis reconstruite après la guerre de façon... améliorée. Toutes les villes contenaient désormais des villes souterraines où nous pourrions vivre ou nous réfugier en cas d'attaque de toute sorte. La boîte la plus prisée de la jeunesse dorée de Seattle se trouvait tout en haut mais les initiés savaient que celle du bas était la meilleure. Du moins, tous ceux qui voulaient en apprendre plus sur les pratiques illégales de la ville de Seattle. Mon but, c'était de m'amuser, puis de rejoindre mon groupe durant la nuit, lorsque mes amis seraient trop ivres pour voir mes allées et venues. J'aurais juste à prendre l'ascenseur.

Ma voiture se stabilisa près de l'entrée, et mon amie Jodie arriva vers moi, juchée sur de hauts talons. Elle me bisa la joue avant de m'entrainer dans la chaleur de la boîte de nuit. Je laissai mon manteau au vestiaire avant de passer dans l'intérieur de la boîte de nuit. L'ambiance était extraordinaire. Les boissons coulaient à flot, les invités dansaient déjà. J'attrapai un verre avant de trinquer avec ma meilleure amie depuis l'enfance. Nous avions été à l'école ensemble. Mon amie avait changé la couleur de ses cheveux vers un rose profond. Elle avait fait une opération des yeux assez rapidement pour s'ajouter des lentilles qui changeaient de couleur en fonction de ses envies. Elle arborait désormais des yeux roses absolument magnifiques.

– Je crois que tu devrais te remettre avec Kyle. Je sais qu'il s'est pas comporté correctement...

– Il m'a trompé.

–...pendant que tu n'adressais la parole à plus personne suite à ton agression, continua-t-elle sans prendre cas de mon interruption. Mais... vous vous entendiez bien, non ? J'ai lu des histoires d'avant-guerre parlant de seconde chance et j'ai envie d'en voir une en vrai !

– Ce sera sans moi.

– Tu as rencontré quelqu'un qui t'a tapé dans l'œil ?

Je repensai immédiatement à l'inconnu du W. Seattle. Ses yeux bleus qui semblaient me sonder et lire en moi. Son visage sérieux et racé...

– Oh... mon...

– Ce n'est pas ce que tu crois. J'ai croisé un mec hyper beau dans un hôtel où j'étais avec mon père et... son image m'est revenu en tête. Mais je ne l'ai pas rencontré à proprement parler. Et je refuse de...

Son visage paraissait ennuyé et elle pressa mon avant-bras.

– Il est derrière moi, c'est ça ? grinçai-je.

– Il arrive vers nous.

Je pivotai pour faire face à mon ex petit-ami. Fils d'un politicien en vogue, Kyle avançait comme si le monde lui appartenait. Il arriva vers moi et me caressa la joue avec douceur. Son contact me révulsait mais je n'allais pas lui faire un scandale en public. Ce n'était pas mon genre. Je préférais régler mes affaires en privé. Cette soirée allait être une catastrophe. Vivement qu'ils soient tous ivres morts.

– Tu as l'air d'aller bien ?

– Je le suis. C'est le célibat, ça me va bien au teint. Gary ! Salut !

Je reculai pour saluer son meilleur ami ainsi que d'autres amis. Son regard était ulcéré... finalement, cette soirée allait peut-être être amusante... Les hologrammes diffusés étaient splendides. Je n'avais jamais vu une telle ambiance dans ce lieu et un sourire effleura mon visage. Je devais apprendre à me lâcher, sinon... je ne profiterai jamais de ma vie.

Au bout de deux heures, j'étais dans un autre monde. C'était la promesse de ce lieu, nous sortir de notre quotidien et ils y arrivaient avec brio. Je n'étais plus à Seattle, mais dans un autre espace temps. Je laissai l'alcool envahir le moindre de mes sens, tout comme la musique alors que je dansais. J'avais avalé une pilule anti gueule de bois dans la voiture. J'allais ressentir l'euphorie de l'alcool mais pas les effets néfastes. J'avais une autre pilule pour couper les effets de l'euphorie. Je la prendrais avant de descendre en seconde partie de soirée. Comment les humains avaient pu vivre sans cette invention ? Je n'arrivais pas à le savoir.

Alors que le décompte pour en finir enfin avec cette année 2115, s'enclenchait, je me rapprochai de mes amis de toujours. Cette tradition de se souhaiter une bonne année ne changerait jamais. Une guerre n'avait pas réussi à y mettre fin. J'avais vu dans les récits que pendant cette période, malgré les Arachnes, les gens espéraient... que leur futur serait meilleur. Je serrai ma meilleure amie contre moi, embrassai les gens que je connaissais... ceux que je ne connaissais pas non plus d'ailleurs. J'espérais que le monde à venir serait meilleur... et j'allais y participer le soir même.

Une fois que je fus certaine que tous mes amis étaient trop ivres pour savoir ce que j'allais faire, j'avalai ma seconde pilule. En quelques instants, je repris le dessus sur mon ivresse. Je retournai dans les vestiaires pour récupérer mon manteau, direction l'ascenseur. En vingt secondes, je me retrouvais en bas de la tour, dans la rue. Les fêtards étaient partout, et je n'eus aucun mal à me faufiler parmi la petite foule rentrant au Underbar. L'ambiance était radicalement différente ici. Pas d'effets spéciaux avec des hologrammes de dernière génération. Non. Des spots colorés, de l'alcool bas de gamme, de la tension sexuelle dans chaque recoin... et Mon Dieu, il y en avait beaucoup, des recoins. Mon habillement était déplacé. Si je retirai mon manteau, j'aurais encore plus l'air d'une petite bourgeoise. Or, je voulais me fondre dans le décor.

Je m'arrêtai près du bar pour réclamer une boisson. Je tendis mon poignet où ma montre donna mes informations relatives à mon âge au robot barman. Ce dernier me servit un cocktail dans un verre à la propreté douteuse. Je l'attrapai pour me donner une contenance avant de déambuler dans la boite de nuit. Je me sentais comme l'une des figures de la guerre : Andrea Labrasca. C'était elle avait conduit la dernière bataille à la fin de la guerre. C'était une héroïne et je voulais en devenir une.

Personne ne faisait attention à moi, mais soudainement j'eus l'impression qu'on m'observait. Je m'assis sur une des banquettes pour faire mine de boire mon verre, mais en réalité, je fixais les alentours. Ce fut alors que je le vis, l'inconnu dont les yeux m'avaient tant troublée. C'était bien lui. Même blouson, même air sérieux. Il avait cependant une petite barbe de quelques jours qui lui dévorait le visage. Adossé au mur, j'eus l'impression qu'il scannait les environs. Ses yeux s'arrêtèrent de nouveau sur moi, me faisant plonger dans mon verre. Ce n'était pas normal. Comment un homme qui pouvait se payer un verre au W Seattle pouvait se retrouver ici ? Et pourquoi me fixait-il avec cet air profond ? J'étais gênée et je passai ma mèche derrière mon oreille.

Je finis par me lever alors qu'un message de mon groupe me parvenait. On me demandait où j'étais. Je donnais ma localisation en précisant qu'un mec bizarre ne cessait de me fixer. J'avais un mauvais pressentiment.

« Viens vers nous, et renverse sur moi ton verre dessus. On pourra aller aux toilettes ».

C'était de H. Je me redressai pour regarder aux alentours, comme si je cherchais quelqu'un. Le mec était là, mais il parlait à une fille. Peut-être étais-je trop prudente et qu'il n'avait rien à voir avec cette histoire. Je passai près de lui. Il avait un sourire sur les lèvres. Mignon. Très mignon même. Mon groupe était non loin derrière. Je fis mine de me prendre les pieds dans un sac et je vidai mon verre sur H. La jeune femme au crâne à moitié rasé poussa un cri et darda sur moi un regard furieux.

– Oh, je suis désolée, mon Dieu !

– Tu pouvais pas faire attention, grogna-t-elle.

Elle se dégagea d'un air revêche, et j'affectai un air désolé. Sans le vouloir, je croisai de nouveau le regard de l'homme mystère quand je passais devant lui, en présentant encore une fois des excuses.

– Je suis désolée, je vais t'aider à nettoyer.

– Non, c'est bon ! continua-t-elle en poussant la porte des toilettes.

Elle reprit immédiatement un air plus avenant et après avoir vérifié qu'il n'y avait personne, elle retira sa robe, restant les seins nus devant moi.

– Alors E ? Tu as des informations importantes ?

– Le président... il compte faire des soldats cyborgs, des humains augmentés comme il les appelle.

H écarquilla ses yeux et me demanda comment je l'avais appris. Je n'avais jamais donné ma véritable identité aux autres. C'était justement le principe. Nous nous rencontrions, nous parlions entre nous, mais jamais, au grand jamais nous ne donnions de noms de famille. C'était une précaution supplémentaire. Dans notre monde, on pouvait faire facilement disparaître une personne gênante... surtout avec des cyborgs à ses ordres.

– J'ai des contacts hauts placés.

– Ce président est vraiment une plaie. Vivement qu'on s'en débarrasse.

– Il a été élu y'a pas si longtemps...

Elle me coula un regard amusé.

– Il n'y a pas que le vote pour se débarrasser de quelqu'un, chérie.

Je compris immédiatement à quoi elle faisait référence, et un frisson désagréable me parcourut le dos. En un rien de temps, H était sèche et elle en profita pour réajuster le maquillage.

– Il nous faudrait le maximum d'informations sur cette affaire, tu pourrais demander à ton contact haut placé de nous en fournir... ou te renseigner, ajouta-t-elle en voyant mon air. D'ailleurs, demain soir, il y a une vente un peu particulière, tu devrais venir avec nous. Je t'enverrai l'adresse.

Je hochai la tête et elle sortit des toilettes en grommelant. Je posai mes mains sur le bord du lavabo. La menace à peine voilée contre le président me laissait un goût amer en bouche. Je ne voulais pas le tuer, ce n'était pas mon intention. Lui mettre des bâtons dans les roues, c'était envisageable. Si le public savait la dangerosité des cyborgs, il y avait un moyen de contrecarrer le plan de chef de la Nation. Mais si nous nous présentions en ennemi, personne n'adhérerait à notre cause, sauf les fous à lier et les complotistes. Je n'en étais pas une, loin de là, mais je pensais au fond de moi que notre humanité courait un danger, en nous enlevant notre capacité à nous blesser... à mourir. Notre fragilité était une partie d'elle.

D'aussi loin que je me souvenais, je n'avais jamais eu peur de la mort. Peut-être était-ce dû à mon aïeul, Charles Montalemont dont le journal me laissait penser qu'il n'avait jamais eu peur de la Grande Faucheuse, au contraire. Au terme de sa vie, il était content de savoir qu'il rejoindrait une autre aventure. Les cyborgs nous enlèveraient tout cela, j'en étais persuadée. Qui voudrait mourir s'il avait la possibilité d'être robotisé ? Tout le sens de la vie ne venait-il pas justement de notre vulnérabilité, et du fait qu'on pouvait la perdre ?

Je relevai les yeux vers le miroir où mon air perdu me fit peur. Depuis mon agression, je voulais vivre pleinement. Ressentir le frisson extatique de me sentir vivante. Le GAC m'avait apporté ça. Les réunions secrètes, où je craignais qu'un membre de ma famille l'apprenne, m'apportaient un vent frais dans ma vie. J'avais brûlé les étapes dans ma vie. Je n'avais que 25 ans, pourtant, j'avais l'impression d'être plus âgée. C'était peut-être d'avoir accédé à la vice-présidence du groupe. J'étais l'une des héritières, mais contrairement à mes cousins et cousines, je me cachais pour éviter qu'on sache qui j'étais.

Je me passai de l'eau sur le visage. J'avais besoin d'air. Il fallait que je sorte d'ici. Je passai la porte des toilettes après m'être essuyée, direction la sortie. Du moins, c'était mon intention puisque ma tête se mit à tourner. Ce devait être un effet secondaire de la seconde pilule. Eh merde. Il y avait un chance sur 100 pour que je fasse un interaction avec ce que j'allais boire après... et c'était pour ma pomme. Je m'arrêtai près du barman pour demander un verre d'eau. Il me le tendit, je l'avalais cul sec avant de marcher vers la sortie. De l'air, j'avais besoin d'air. Je poussai les portes de la Space Needle pour me retrouver dans la rue. Je devais avoir l'air ivre. C'était tout ce que je ne voulais pas, nom de nom !

Je marchai un instant sur le trottoir enneigé avant de m'arrêter sur le côté, non loin de l'entrée de la boite. Je posai ma main sur le surface glacée du bâtiment.

– Hey ma jolie !

Une voix alcoolisée masculine me fit lever la tête. Ils étaient deux. Super. Mon cœur se mit à battre la chamade. Pourquoi avais-je laissé le garde dans ma voiture, lui assurant que tout irait bien ?

– Et si tu venais avec nous pour t'amuser un peu ?

Avec un plouc bourré ? Très peu pour moi. Il comprit à mon visage ce que je pensais et son regard se fit noir. Il s'approcha si vivement de moi que je me plaquai contre le mur glacé.

– Tu te crois meilleur que nous, princessse ?

J'avais mal au crâne et j'étais excédée : c'était le pire combo qu'on pouvait imaginer.

– C'est pas une croyance, je le suis. Dégage de mon chemin.

J'avais connu plus malin à dire, mais vraiment, il m'agaçait. Son copain intervint.

– Je sais qui c'est... c'est une Montalmont !

– Ceux qui m'ont viré... comme une merde ! Putain mais oui ! Je la reconnais cette garce !

Son regard s'assombrit alors qu'il fouillait dans sa veste pour en sortir une dague. Bon, là, objectivement... J'étais dans la merde. Je ne pouvais plus reculer et son ami me bloquait le passage. L'homme, qui vociférait toujours, me donna littéralement un coup de couteau dans le ventre, me coupant le souffle au passage. Je ne ressentais aucun tissu coupé ou déchiré, mais une douleur immense se propagea dans tout mon corps. J'attrapai le couteau par le manche pour le lui arracher des mains. Je n'arrivais plus à respirer. Je m'effondrai aux pieds de mon agresseur. Je commençai à voir flou, jusqu'au moment de perdre connaissance, en bas de la Space Needle...

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