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Chapitre 24

« Il a réussi. La guerre est finie. Putain. C'est terminé. »

Extrait du journal de guerre Charles Michael Montalemont - 25 décembre 2035

Wren

Je tournai en rond dans la demeure des Montalemont depuis bientôt deux heures. Dès qu'Élora avait perdu connaissance, je m'étais rappelé que sa famille avait une maison sur cette île. C'était là que Mike était né et après la guerre, il avait reconstruit la maison de son enfance... en y ajoutant tout le confort que des millions pouvaient lui apporter. Élora m'avait affirmé que toutes les maisons de sa famille avaient un portail... et elle avait raison. Elle avait encore raison. J'avais filé dans leur maison principale via le portail actionné par le majorbot et hurlé le prénom de Clive.

Il avait débarqué en vitesse, et s'était décomposé en voyant sa fille blessée. Il m'avait ordonné de la porter jusqu'au labo... l'endroit où Mike avait gardé mon corps en stase durant toutes ces années. La cuve où j'avais été placée était toujours là, en étant de fonctionnement. J'avais placé l'amour de ma vie dedans et depuis... je patientais.

Clive était parti, non sans m'avoir asséner un coup de boule qui m'avait un peu plus fait mal, et n'était pas encore revenu. Son épouse, bien que d'une pâleur à faire peur à un fantôme, m'avait enjoint de me rendre dans le salon pour les laisser travailler. J'étais dans un état de stress et d'anxiété d'un niveau maximum. J'étais une bombe sur le point d'exploser. La porte du salon se rouvrit et Clive arriva, le visage grave. Je me laissai tomber sur un fauteuil, toutes forces m'ayant quitté.

– Je lui ai injecté les mêmes nanobots que les tiens. Elle est en train de guérir, doucement. Explique-moi exactement comment ça s'est passé.

Je lui racontai absolument tout en détail. Son inscription parmi le GAC, les découvertes de la police, sa découverte de la véritable nature violente du groupe... mon entrée dans l'entrepôt alors qu'elle avait accepté de les dénoncer. Je n'omis absolument rien du tout. Et Clive Montalemont resta silencieux.

– Mais qu'est-ce qu'elle peut être conne, c'est pas possible, lâcha-t-il. J'aime ma fille, mais vraiment parfois, elle nous fait de ces dingueries ! Écoute, il va falloir que tu retournes auprès de tes collègues, ils vont s'inquiéter de ta disparition et tu as un rapport, il me semble à faire.

– Je veux rester là.

– Je te ferai prévenir dès qu'elle se réveillera. Par contre... elle nous haïra dès son réveil, j'espère que tu en as conscience.

– Je préfère qu'elle me haïsse plutôt qu'elle ne meure. Tu lui diras que je t'ai contraint à utiliser les nano...

– Non. Je ne lui mentirai plus jamais. Mon absence d'honnêteté a mené à ce désastre. Si j'avais été honnête avec ma fille...

Son visage me montra l'étendue de sa culpabilité et de sa douleur.

– Si je lui avais dit ce que je savais dès le départ sur les cyborg, sur le fait qu'ils étaient loin d'être tous des machines humaines, elle n'aurait jamais intégré ce groupe et elle n'aurait pas été blessée. Je peux comprendre sa peur, elle a été agressée, mais je n'ai pas été suffisamment présent pour elle. J'ai failli.

Je me levai pour poser un main apaisante sur son épaule.

– Elle a été manipulée par des gens qui ont profité de son agression. Ce n'est ni de ta faute, ni de celle de ta fille, mais celle de ces idées nauséabondes qui pullulent autour de nous. Il est facile de se faire avoir par des belles promesses. C'est ce qui est arrivé. Ne lui en veux pas, et ne t'en veux pas.

Il releva les yeux vers moi, essayant de scruter mon âme. J'étais plus doué que lui à ce jeu. Je m'accroupis à ses côtés.

– Tu es un très bon père, Clive, et un homme bien. Tu prends soin de ta fille, de ta famille et de ton entreprise.Tu essayes constamment d'être une meilleure version de toi-même. C'est une très bonne chose. Alors, pardonne-toi.

Je me détachai de lui alors que son épouse revenait dans la pièce. Je pouvais voir qu'elle avait pleuré et j'en étais bouleversée.

– Je vais aller faire mon rapport. Préviens-moi quand elle se réveillera.

Je fis un baise-main à Mme Montalemont avant de rallumer mon téléphone. Nombreux étaient les messages de ma supérieure et je finis par la rappeler. Elle me hurla dessus, plus par inquiétude qu'autre chose. Je lui expliquai que ma compagne, Élora, avait été blessée dans l'attaque de l'entrepôt et que je l'avais emmenée se faire soigner. Ça la calma immédiatement. Elle me demanda de la rejoindre dans le second poste de police de la ville avant de raccrocher.

Je le fis... et le savon auquel je m'attendais n'arriva pas du tout. Ma supérieure se contenta de me tendre un rapport à effectuer. J'avais encore du sang sur les mains. Je ne m'étais pas nettoyé et elle me demanda si je voulais prendre une douche.

– Je le ferai avant de rejoindre ma compagne. Elle ne s'est pas encore réveillée. Son père doit me contacter.

J'attrapai un crayon avant de remplir mon rapport. Le temps passait à la fois lentement et vite. Clive ne m'appelait toujours pas. Je finis par rentrer chez moi pour me nettoyer. Je trouvais Leïla avec son nouveau petit ami dans le salon. Je pouvais voir que l'autre policier était en alerte, prêt à dégainer son arme. Leï avisa du sang sur mes mains et poussa un cri.

– Je vais bien, je vais aller prendre une douche, j'en ai besoin.

Je tournai les talons sans donner d'explication et je me rendis dans ma douche où le jet d'eau brûlant passa sur mes nouvelles cicatrices, et étouffa le son de mes larmes. Je n'avais pas réussi à la protéger et désormais, Élo était blessée... et avait des nanobots dans l'organisme pour tenter de la sauver. Elle, qui avait en horreur les cyborgs, venait d'en devenir un. Je ne savais pas comment faire pour lui expliquer, j'espérais que Clive le fasse à ma place.

D'après ce que j'avais compris de mes collègues pendant l'élaboration de mon rapport, deux personnes avaient été tuées dans le groupe du GAC et Harriet Dorminson, la créatrice, blessée à l'épaule par mon tir. Ils avaient été enfermé dans une prison fédérale en attendant leur procès. Les autres membres du groupe n'allaient pas tarder à être arrêtés. Les tueurs de flics n'étaient jamais appréciés et toutes les personnes impliquées allaient être traquées et emprisonnées. Notre nouveau monde était ultra efficace pour ça, et j'allais les aider... dès qu'Élora serait réveillée.

Aux alentours de trois heures du matin, je reçus un message de la part de son père. Élo venait de se réveiller. À pas de loups, je sortis de mon appartement pour prendre un taxi. Clive m'attendait au dehors de la propriété.

– Elle est avec sa mère pour le moment.

– Tu lui as parlé.

Je vis à son regard que ce n'était pas le cas. Je gravis les escaliers intérieurs pour rejoindre ses appartements où elle avait été déplacée. Je frappai avant d'entrer. La jolie brune tourna les yeux vers moi. Elle me paraissait fatiguée. Sa mère avisa de ma présence, mais ne lâcha pas pour autant sa fille.

– Est-ce que tout est fini ?

– Oui. Le gros de la cellule a été démantelé. Ils ne vous atteindront plus ta famille et toi.

– Maman ?

Élora tourna les yeux vers sa mère.

– Tu peux nous laisser juste quelques instants ? J'ai quelque chose à voir avec lui.

Miranda hocha la tête et posa sa main sur mon bras en passant, comme pour m'insuffler du courage. Je m'avançai à la place laissée par l'épouse de Clive, et Élora se jeta dans mes bras pour me serrer contre elle.

– J'ai eu tellement peur de te perdre, Wren. Tu vas bien ? Je ne les aurais jamais laissé te faire du mal, tu le sais, pas vrai ?

– Oui, je le sais, et je vais bien. Enfin... physiquement ça va. Je suis désolé, j'aurais dû intervenir plus vite, tu n'aurais pas été blessée et...

– Vous n'auriez pas été obligé de m'injecter des nanobots dans l'organisme, c'est ça ? Je ne suis pas totalement stupide, ajouta-t-elle alors que je me raidissais clairement. Je n'ai plus de blessure. C'est tout simplement impossible sans qu'un robot soit intervenu. Et si ça avait été quelque chose de connu du grand public, je serais dans un hôpital, pas dans mon lit chez moi. Vous m'avez mise dans la cuve qui est dans le labo, pas vrai ?

Je hochai la tête. Elle n'était pas de la famille de Clarie et Mike pour rien.

– Je n'avais jamais compris à quoi elle servait. GrandPa me l'avait caché en me disant qu'il travaillait dessus et qu'il m'expliquerait un jour... C'est la tienne ? Celle où il t'a gardé durant de longues années, c'est ça ?

Elle se passa une main dans les cheveux.

– Je suis... une cyborg, désormais ?

– Disons que tu as des nanobots dans ton organisme qui ont pour objectif de te maintenir en vie... ils vont réparer tes tissus. Mais c'est tout. Tu restes une femme. Tu as juste un petit truc en plus.

Élora se tut pendant de très longues secondes. Je ne savais pas quoi ajouter. Elle finit par croiser mon regard.

– Est-ce qu'on peut s'en débarrasser ?

– J'ai demandé à ton père de trouver un moyen pour le faire, effectivement. Depuis que je t'ai rencontré, je n'ai qu'une seule envie : devenir totalement humain à nouveau, dans le sens où je veux vieillir à tes côtés et ne pas te survivre. Je ne pourrais pas le supporter. Mais... je ne sais pas si en désactivant les nanobots, je ne mourrais pas aussitôt, le poids des années me rattrapant.

Élora caressa ma joue.

– Dans ce cas, ne les désactivons pas. Peut-être qu'il y a un moyen de modifier leur objectif de base. Peut-être qu'il y a un moyen pour qu'ils te permettent de vieillir normalement... à mes côtés.

Elle approcha tellement ses lèvres des miennes que je pouvais sentir son haleine mentholée.

– Parce que moi aussi, j'ai envie de vieillir avec toi. Peu importe les nanobots de nos organismes. Je veux qu'on fonde une famille. Je te veux toi, Wren. Avant de te rencontrer, j'étais dans l'obscurité, mais désormais, j'ai envie de marcher dans la lumière. Peu importe que tu aies galoché GrandMa dans ta prime jeunesse, du moment que tu ne galoches plus jamais une autre femme que moi.

– Promis.

Ses lèvres fondirent sur les miennes jusqu'au moment où Clive frappa à la porte de sa fille. Élora m'embrassa une dernière fois avant de se tourner vers son père.

– Je ne t'en veux pas. J'aurais fait la même chose. Et... je suis désolée d'avoir mis en danger notre famille. C'était pas du tout mon...

– Ma chérie, comme me l'a dit ton petit-ami, il y a quelques heures... tu n'es pas responsable d'être tombée sur des personnes mal-intentionnées. Que ce soit les cyborgs responsables de ton agression ou ces gens qui t'ont manipulée. Tu n'as pas à me présenter des excuses. Je vais te laisser te reposer. J'imagine que tu restes ici, Wren ?

Élora répondit à ma place que c'était évident et une fois son père sortit de la pièce, elle se décala dans le lit et attendit que je m'y faufile pour se poser sur mon torse nu.

– Je suis toute endolorie par contre, marmonna-t-elle d'une voix fatiguée.

– Ça va passer. Dors Élora, je veille sur ton sommeil.

– Wren ? bailla-t-elle. Tu ne partiras jamais, pas vrai ?

– Pas tant que tu ne me le demanderas pas, répondis-je en lui caressant tendrement le bras. Je veillerai sur toi pour l'éternité et même au-delà.

Elle se fourra un peu plus dans mon cou.

– Je te propose que tu me montres cet au-delà, mais demain, à ton réveil... et peut-être même plusieurs fois.

Je me mis à rire et je l'embrassai tendrement sur le front avant de lui souhaiter une bonne nuit. Je mis un peu de temps à m'endormir, conscient qu'elle m'avait pardonné d'être un cyborg, comme si dans le fond, elle ne m'en avait jamais voulu. Si elle avait été blessée, c'était parce qu'elle avait cru que moi, je le serai. Elle voulait me sauver moi aussi. J'étais sa famille et... je comptais bien le devenir officiellement quand le bon moment serait venu.

Et j'espérais que ce serait le plus rapidement possible.

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