Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 17

« Élora est exténuante. Vive, avec du caractère, elle me fait tellement penser à Wren que j'aurais pu presque croire qu'elle avait ses gênes. Pourtant, son visage est similaire à celui de Clarie et elle ressemble aussi à ma mère. Quoi qu'il arrive, elle est perspicace, et comprend rapidement quand on lui cache quelque chose : elle a réellement horreur de ça... »

Extrait du journal de Charles Michael Montalemont- déc. 2065

Élora

Ma famille me cachait quelque chose et je comptais bien le découvrir. Dès que mon père m'avait appris qu'il voulait faire un point avec moi sur un dossier, j'avais compris que c'était ma chance pour le cuisiner. Je l'avais suivi jusqu'à son bureau, et l'écoutai d'une oreille.

Mon père était intelligent et il s'en rendit compte assez rapidement.

– Tu ne m'écoutes pas, Élo.

– Tu connaissais Wren avant que je ne te le présente, n'est-ce pas ?

La bouche ouverte de mon père se referma. Bingo. Pourquoi ils ne me l'avaient pas dit, l'un ou l'autre ? J'avais stressé comme une folle à l'idée de leur rencontre et en réalité, ça allait se faire tout seul !

– Qu'est-ce qui te laisse supposer ça, mon ange ?

– Toute ton attitude, rétorquai-je. Tu le connais déjà et j'aimerais bien savoir comment tu l'as rencontré et pourquoi tu te comportes ainsi avec lui.

Mon père leva son sourcil. Je le connaissais par cœur. Dans quelques instants, il allait nier de se comporter comme un mufle avec mon mec.

– Je ne vois pas...

Ben voyons.

– J'ai entendu des bribes de votre conversation d'hier soir, tu sais. Tu parlais du fait qu'il me devait la vérité... C'était sur le fait que vous vous connaissiez ? C'était de ça dont vous parliez ?

Mon père me tourna le dos pour regarder au dehors. Le temps était grisâtre ce matin-là. Il était semblable à mon humeur. Je ne savais que penser de toute cette histoire. Je ne comprenais pas pourquoi personne ne m'avait informé qu'ils se connaissaient. C'était totalement con.

– Tu verras avec le lieutenant directement.

– C'est à toi que je demande, Papa.

– Et moi, je te dis que tu n'auras qu'à voir avec ton fameux Wren.

Il ne pouvait pas cacher le sarcasme de sa voix. J'en étais vraiment dérangée. Je finis par me lever avec la ferme intention de savoir de quoi il en retournait exactement. Je n'aimais pas être pris pour une idiote et manifestement, ils pensaient tous que je l'étais. J'entendis de la musique venant du salon d'hiver de la maison, celui où la cheminée réchauffait même les cœurs les plus glacés. Je poussai la porte pour voir Wren en train de danser avec ma grand-mère. Ils virevoltaient tous les deux. Jane semblait parfaitement heureuse. Elle finit par tourner la tête et avisa de ma présence.

– Oh ma chérie, tu es là. Tu m'as ramené un merveilleux danseur. Merci beaucoup lieutenant.

Wren lui fit un baise-main avant de la laisser partir vers moi. Grand-mère avait les joues roses, et souriait de toutes ses dents. Le jeune homme s'approcha de moi, un sourire sur les lèvres.

– Danse avec moi.

– Je ne sais pas danser comme vous venez de le faire ! Je n'arrive pas à coordonner mes pieds et mes bras suffisamment longtemps. Je vais écrabouiller tes pieds.

Il posa sa main sur ma hanche pour me ramener vers lui. Je posai d'office ma main sur son épaule.

– Monte sur mes pieds ! Je suis plus solide que j'en ai l'air, Miss Élora, ajouta-t-il à voix basse.

Je suivis son conseil avant de me laisser entrainer dans ses bras. J'avais l'impression d'être de retour en enfance, avec GrandPa. Lui aussi me faisait danser en montant sur ses pieds, mais j'étais beaucoup plus légère que maintenant ! Je posai ma tête sur son épaule alors que les souvenirs refluaient en moi. Je finis par descendre de ses pieds, me contentant de me dandiner.

– On va faire un tour ?

La neige était de nouveau tombée dans la nuit, et recouvrait le jardin d'une jolie couche virginale. J'avais besoin de prendre l'air. J'avais besoin de comprendre surtout ce que tout le monde me cachait. Tu n'auras qu'à voir avec ton fameux Wren. Non seulement mon père ne m'avait pas répondu mais j'avais senti qu'il désapprouvait ma liaison avec le lieutenant. Pourquoi ? Je fixai toujours Wren.

– Avec plaisir.

Nous passâmes dans la chambre pour récupérer nos affaires et nous vêtir plus chaudement. J'attrapai sa main alors que nous nous marchions tranquillement dans le parc de la maison.

–Si je te pose une question, est-ce que tu me répondras franchement, Wren ?

– Oui bien sûr.

– Tu connaissais déjà mon père, n'est-ce pas ? Avant que je te le présente hier....

– Oui. Je le connaissais déjà. Depuis plusieurs années. Je n'ai pas osé te le dire parce que... lui et moi, on s'entend une fois sur deux. Pour certaines choses nous sommes en accord, mais pour d'autres... c'est compliqué.

Je me tus.

– Depuis plusieurs années ? Tu connaissais ma mère aussi ?

– Je l'ai croisée une ou deux fois. C'est sûrement pour ça qu'elle se rappelait que j'aimais le Chai tea latte. C'est très prévenant de sa part de se remémorer ce genre de choses.

Je m'arrêtai en me plantant devant moi.

– Et dans quelles circonstances exactement as-tu pu rencontrer mes parents ?

– La première fois que j'ai rencontré ton père, c'était au cimetière. Je venais de déposer des fleurs sur la tombe d'une vieille amie et nous nous sommes rencontrés. C'était parfaitement informel. Comme toutes les fois où nous nous sommes croisés. Il m'a également demandé de rechercher l'un de tes cousins qui avait mal tourné. Je lui ai ramené après l'avoir sorti d'un squat.

– Cousin Ben ? Mais... c'était y'a plus de dix ans !

– Je suis plus âgé que j'en ai l'air, Élora. Je n'ai plus vingt ans depuis longtemps.

Son regard se fit fatigué, comme si, tel Atlas, il portait le poids du monde sur ses épaules.

– Les fois où j'ai croisées ton père, nous nous sommes très bien entendus... mais pas les dernières, quand il a compris que toi et moi, nous couchions ensemble. Il m'apprécie de loin, mais n'aime pas me savoir auprès de sa fille. Je ne peux pas le lui reprocher. je ne suis pas certain de me vouloir comme futur gendre.

– Tu es un homme bien.

– Je suis plus vieux que toi, Élora. Tu mériterais un homme de ton âge.

Je finis par le pousser. Il ne devait pas avoir plus de cinq ans de plus que moi et il me faisait la morale.

– C'est ce que ton père voudrait pour toi.

Je secouai la tête.

– Moi, ce que je veux, c'est toi, Wren. Je te veux juste. Peu importe que tu sois un peu plus âgé que moi.

Il posa ses mains sur mes bras, l'air profondément attristé.

– Tu ne comprends pas...

Il leva l'une de ses mains pour caresser mon visage. Son regard d'un bleu profond me happait. Je sentais que j'allais vivre l'un de ces moments importants dont on pouvait se rappeler, des années plus tard, le moindre fragment. Mes yeux enregistraient la moindre parcelle de son visage. Ses petites ridules au coin des yeux, sa barbe de plusieurs jours pourtant taillée à la perfection.

– Je ne t'ai pas dit la vérité, commença-t-il.

– À quel propos ?

– De tout. De qui je suis réellement.

Je plissai des yeux en lui demandant si il travaillait sous couverture.

– Oui, en quelque sorte. Je ne voulais pas te faire souffrir, pas du tout même. Ça n'a jamais été mon intention.

– Viens au fait, demandai-je d'une voix blanche.

– Je m'appelle Wren Abbot, comme le héros qui a sauvé le monde... parce que c'est moi.

Je le fixai avant de rire. Oh le con !

– J'y ai presque cru. La vache, tu as l'air si sérieux !

– Élo. C'est la vérité. Je suis né le 15 mars 2006 à Seattle. Je suis lieutenant colonel Wren Abbot de l'US Army.

– Tu as l'air convaincu par ce que tu dis. L'une de mes tantes est psy, je vais l'appeler. Ton problème va pouvoir s'arranger.

Il pensait être le héros du monde. Wow. Il avait un réel pet au casque, le pauvre. Il devait être en train de faire une crise. Il n'était pas question que je le laisse comme ça. Son air sérieux se glaça.

– Tu ne me crois pas.

– Avoue que c'est hyper étrange ! m'exclamai-je.

– Est-ce pour autant impossible ? gronda sa voix.

Je ne savais pas comment réagir. Je reculai malgré moi, mais lui ne broncha pas un seul instant. Au contraire. Il plongea sa main dans son manteau pour sortir un couteau.

– Qu'est-ce que tu fais ?

Je commençais à sentir des relents de panique monter en moi. Il avait un couteau alors qu'il était clairement instable mentalement. Avais-je le temps de hurler pour qu'un Guardbot arrive à toute allure ?

– Je fais ce que j'aurais dû faire depuis le début.

Si j'appuyais sur ma montre, il était certain que le garde pourrait arriver rapidement. Wren tendit sa main et s'enfonça le couteau dedans. Je poussai un cri avant de me précipiter pour lui pour arracher l'arme de sa plaie. Je retirai mon écharpe pour presser le tissu contre sa main en tentant d'endiguer le sang.

– Mais ça ne va pas ! Tu as perdu l'esprit ou quoi ?

– Ça ne me fera rien, Élora.

Il dégagea sa main avec force et me montra sa main. Le sang coulait de sa plaie... j'allais tourner de l'oeil si je continuais à regarder.

– On doit t'emmener te faire soigner.

– Ce ne sera pas nécessaire, Élora. Regarde ma main. Regarde-la bien.

Il me l'agita sous le nez. Le sang avait cessé de couler et sa peau était en train de se refermer. J'en fus tellement choquée que j'en restais presque bouche bée. Sa peau se refermait toute seule. Je reculai un peu plus.

– Ta main...

– Je ne suis pas mort comme tout le monde le pense dans le vaisseau amiral. Je suis là. Devant toi. Je suis le seul et l'unique Wren Abbot.

Le froid me gelait le cerveau, ce n'était pas possible autrement. Je devais faire une hallucination. Je pensais que c'était lui qui avait besoin de l'expertise de ma tante, mais ce n'était pas le cas. C'était moi.

– Tu es... Wren Abbot ? Le Wren Abbot ?

Il acquiesça et quelques instants plus tard, je sentis mon esprit m'abandonner. Je m'effondrai dans ses bras sans avoir conscience du monde qui m'entourait.

Je papillonnai des cils le temps de me réhabituer à la luminosité. J'étais allongée dans mon lit, encore habillée. Je pouvais entendre des voix autour de moi.

– Vous avez voulu que je lui dise la vérité, c'est chose faite ! Et voilà ce que ça donne...

– Vous deviez être honnête avec elle.

Personne n'avait remarqué que j'avais repris connaissance.

– Je l'aurais fait à mon rythme si vous ne m'aviez pas lancé un ultimatum.

– Ça suffit tous les deux ! s'exclama ma mère non loin de là. Je ne veux pas savoir qui a raison et qui a tort. La seule chose qui compte, c'est Élora...

J'en profitai pour rouvrir les yeux. Ma mère se rapprocha de moi immédiatement et me serra dans ses bras avec force. Elle caressa mon visage alors que l'inquiétude transparaissait de ses traits.

– Tu vas bien ? Wren t'a porté jusqu'ici, il avait l'air paniqué !

Je coulai un regard vers Wren. Je suis le lieutenant colonel. C'était ce qu'il m'avait dit. Mes yeux glissèrent sur sa main... parfaitement guérie. Et s'il...

– Maman. Qui est l'homme à côté de Papa ?

– Ton compagnon.

– Et quand l'as-tu rencontré pour la toute première fois ?

Le visage de ma mère me montra l'étendue de sa tristesse. Je compris que Wren m'avait dit la vérité avant même qu'elle ne me réponde.

– Je l'ai rencontré le jour où ton père m' a présenté ton grand-père Charles.

– Et...est-ce qu'il avait la même apparence qu'aujourd'hui ?

Elle acquiesça et je tournai la tête vers Wren. Il n'osait même plus me regarder en face. il finit par marmonner des excuses et tenta de sortir de la pièce d'un pas raide, mais je l'interpellai. Son regard bleu que j'aimais tant se déposa sur moi. Il était temps qu'on ait une explication importante.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro