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Chapitre 14

« Je me souviens de ma première fois en France. C'était le jour d'une finale de foot. Leur hymne résonnait dans le bar où j'avais fini avec Mike. Nous avions écouté sans comprendre un traître mot des paroles prononcées, puis nous avions bu à en perdre la raison. Je donnerai tout pour retourner à cette époque d'insouciance... Tout. »

Extrait du journal de guerre du Ltn. Col. W. Abbot - Juillet 2034

Wren

Mes recherches sur les activistes anti-cyborgs étaient au point mort. Nom de Dieu ! Je me repoussai dans mon fauteuil en ma passant une main sur le visage. Je n'arrivais pas à trouver de liens. Nous avions encore eu des collages sur l'une des usines Montalemont les traitant d'assassins d'humains. Non loin d'Élora. S'il lui arrivait la moindre chose, je savais que je pourrais partir en guerre comme avec les Arachnes. Je l'adorais cette fille, même si elle ne me révélait pas tous ses secrets. Ses confidences sur l'oreiller sur le fait qu'elle se sentait en sécurité...

Mon regard se déplaça sur le dossier où toutes mes recherches sur elle étaient consignées. Pourquoi une femme de sa stature ne se sentait pas en sécurité ? C'était impensable... Sauf si elle ne l'avait pas toujours été.

Je pinçai la bouche. Je n'avais rien trouvé en entrant son nom dans les bases de la police mais la famille de Mike était puissante. Ils auraient pu passer outre. Je pris mon blouson, mon écharpe et je prévins mon coéquipier que je partais. Une fois dans ma voiture, je rentrai l'adresse du fils de mon meilleur ami, Wren Montalemont.

Je ne l'avais vu que quelque fois, mais lui savait pertinemment qui j'étais. Lorsque je sortis de ma voiture devant sa maison, il en sortit directement.

– Bonsoir Wren.

– Salut, mini Wren. Je peux entrer un instant chez toi ?

Il opina du chef et me laissa entrer dans la chaleur de sa maison. Son épouse était là. Elle me connaissait, elle aussi, et m'adressa un grand sourire.

– Quel plaisir de vous revoir, lieutenant Abbot.

– Moi aussi, j'en suis heureux. Votre maison est beaucoup plus jolie depuis que vous y veillez que du temps de Mike, Jane.

– Est-ce que vous voulez dîner avec nous ? Notre fils doit venir...

– Ça aurait été avec plaisir, mais je dois travailler ce soir. À vrai dire, j'ai besoin d'avoir d'informations à propos de votre petite-fille. Élora.

Les deux grands-parents de ma nouvelle copine froncèrent leurs sourcils. Jane allait me répondre lorsqu'on sonna à la porte de la maison. Elle eut un léger sourire puis ouvrit la porte. Je fis face au père d'Élora qui me fixa d'un air interdit.

– Lieutenant Abbot.

– Wren, répondis-je. Ce sera suffisant. Votre fille est avec vous deux ?

– Non. Pas du tout.

Il plissa des yeux tandis que je me retournais vers l'homme qui portait mon prénom. Wren Montalemont semblait un peu mal à l'aise, mais il m'adressa tout de même un sourire.

– Le lieutenant souhaite avoir des informations sur Élora.

Cela tendit encore un peu plus son père, alors qu'il retirait son manteau pour le confier à sa mère. Il tourna de nouveau ses yeux vers moi. Sa fille lui ressemblait énormément, notamment au niveau de ses yeux. Ils avaient le même regard.

– Vraiment ? Il me semblait que vous étiez lieutenant de police dans votre nouvelle vie. Je ne pense pas que nous ayons une quelconque information à vous transmettre.

Je fronçai légèrement les sourcils devant son sarcasme.

– Votre fille ne se sent nulle part en sécurité de son propre aveu. J'aimerais en connaître la raison.

– La sécurité de ma fille ne vous regarde en rien, lieutenant Abbot.

– Chéri... intervint sa femme en lui posant une main sur le bras.

– Bien au contraire, continuai-je sans prendre cas de l'intervention de son épouse. Votre grand-père m'a confié votre famille avant de mourir. Et manifestement, il s'est passé quelque chose qui a rendu peureuse Élora. J'ai besoin de savoir ce qu'il en est. Alors, mini Wren ?

Je pivotai vers son grand-père. Le fils de mon meilleur ami n'était pas impressionné par moi. Il ne l'était plus depuis longtemps.

– Ma petite-fille a été victime d'une agression violente. Elle est restée prostrée pendant des mois.

– Le responsable a-t-il été appréhendé ? demandai-je immédiatement alors que j'enregistrais cette information dans un coin de ma tête.

– Les responsables ont été désactivés, rétorqua son père derrière mon dos avant de se diriger vers le salon.

Je le suivis pour avoir de plus amples informations. Il se dirigea vers la desserte à alcool et servit des verres qu'il donna aux membres de sa famille avant de m'en tendre un.

– Ma fille a été agressée par des cyborgs. Il ne restait plus grand chose humains d'eux. Si ce n'était leur volonté de trouver de la drogue bien évidemment.

– De la Borgaïne ?

– Oui. Elle était sortie sans emporter ses armes avec elle pour rejoindre son petit-ami. Elle était seule dans les rues de Seattle. Je ne sais pas exactement ce qu'il s'est passé, si ce n'est qu'elle a été agressée sexuellement et passée à tabac. Elle aurait sûrement été violée si ses amis n'étaient pas arrivés à ce moment-là.

– Pourquoi la police n'a pas été informée, Clive ?

– Parce que la police n'aurait pas pu les retrouver avec autant d'efficacité que Montalemont Tech. Chaque cyborg a une empreinte particulière. Il suffit de la tracer pour savoir où ils sont. Et une fois que l'on sait où ils sont...

– Tu t'es fait justice toi-même.

Le père d'Élora avala une gorgée d'alcool.

– Tu comptes m'arrêter alors qu'il y a cinq minutes tu disais que tu ferais tout pour protéger notre famille ?

Fini le vouvoiement. Il me fixait comme si j'étais un jeune premier. Je n'aimais pas vraiment qu'on me fixe comme ça, mais... c'était un enfant de Mike et de Clarie. Je ne pouvais pas lui en vouloir.

– Ne sois pas idiot, Clive. Est-ce qu'Élora a gardé de la rancœur vers les cyborgs ?

– Mais pourquoi tu poses autant de question sur ma petite-fille ?

Je me tus un instant avant de comprendre que je leur devais des explications.

– Il semblerait que le lieutenant Abbot ait une affection particulière pour notre petite Élora, et c'est réciproque, émit Jane. N'est-ce pas, lieutenant ? C'est bien de vous dont elle parlait l'autre soir. Son nouveau compagnon.

Les deux hommes de la pièce écarquillèrent leurs yeux, surpris.

– J'ignorais qu'Élora parlait de moi, répondis-je gêné en passant une main dans mes cheveux. Mais ce n'est pas pour cela. Votre fille s'est trouvée dans une vente d'armes illégale l'autre jour. Celle où mon arme était en vente.

Les Montalemont se fixèrent d'un air effaré.

– Elle a tenté de la racheter et a failli se faire tuer. Alors, j'ai besoin de savoir la raison pour laquelle elle était là-bas. Était-elle envoyée par votre famille, oui ou non ?

– Non, répondit sa mère. Elle nous avait dit qu'elle avait rendez-vous avec des amis dans un bar. Nous ne trainons pas dans ce genre d'évènement, même pour récupérer une arme historique. Élora y a été seule. En revanche... vous sortez avec ma fille, lieutenant Abbot ?

– Je vous invite à demander directement à votre fille.

Mes yeux glissèrent vers l'horloge et j'en profitai pour quitter la famille Montelamont, prétextant un rendez-vous important. J'avais eu ma réponse. Élora avait été agressée par des cyborgs. Elle se retrouvait dans une vente d'armes illégales. Élora était un membre des activistes anti-cyborgs. J'en étais persuadé et mon cœur saigna. La jeune femme m'avait paru sincère pourtant, rien n'était plus faux. Elle avait dû se rapprocher de moi pour avoir des informations cruciales sur les mouvements de la police.

Je frappai mon volant avec force.

Je m'étais fait avoir comme un bleu. Je repensai à ses sourires, à ses caresses et ses soupirs dans mon cou. La douceur de sa peau sur la mienne. J'avais tout ressenti, de manière plus exacerbée avec elle.

J'étais tombé amoureux d'elle, plus encore que je ne l'avais été de Clarie. Et la trahison en était encore plus grande. J'avais envie de la protéger, mais si c'était moi qu'elle voulait abattre ? Allais-je la laisser me tuer pour éviter qu'elle ne souffre, elle ? Je ne savais pas son degré d'implication dans la lutte anti-cyborgs. J'espérais qu'il était moindre, sinon... elle ne devait pas avoir conscience des exactions commises. La presse les minimisait à dessein pour ne pas terroriser la population, mais... Des humains étaient exécutés pour avoir le malheur d'avoir des bouts de métal dans le corps.

Je n'avais plus qu'une chose à faire. Découvrir quelles étaient réellement ses motivations, quel était son degré d'implication et... la convaincre de tout quitter avant de finir derrière les barreaux. Je ne pourrais pas la laisser croupir dans une prison. C'était la descendante de mon meilleur ami. C'était... la femme que j'aimais.

Je conduisis jusque chez moi où Leï était installée... en compagnie du flic infiltré. Ce dernier se leva en me voyant.

– Vous...

– Nous sommes de la même famille, l'interrompis-je. Je passe juste en coup de vent, Fred. Vous pourrez continuer de draguer Leï en toute tranquillité.

Ma nièce écarquilla ses jolis yeux et se leva d'un bond.

– Tu te fous de moi ! Tu savais qu'il était infiltré ?

–Évidemment. Je l'ai reconnu tout de suite, mais je ne voulais en aucun cas griller sa couverture. Amusez-vous bien !

Je passai dans ma chambre pour me changer puis je filai sur les routes direction les chutes où je l'avais emmenée. J'eus la surprise de découvrir que je n'étais pas seul. Elle était là, elle aussi, accompagnée de son Guardbot. Élora était assise sur une couverture repliée, entourée d'un halo doré.

– Lieutenant Abbot.

La jeune Montalemont se retourna immédiatement. Son sourire me transperça le cœur. Comment une fille avec un sourire pareil pouvait côtoyer la lie de la société ainsi ? Conspirer avec des terroristes ?

– Viens sous mon dôme. C'est une nouveauté de Mon. Tech, m'apprit-elle, il fait chaud dedans et il protège de l'extérieur. Ça a été mis en place pour celles et ceux qui aiment le camping, ou s'asseoir dans la neige.

Elle tapota la place près d'elle. Elle le désactiva son dôme et le réactiva. Une chaleur inattendue se diffusa dans l'espace où nous étions. Elle posa sa tête contre mon épaule.

– J'adore cet endroit. Merci de me l'avoir fait découvrir.

J'allais répondre lorsque mes yeux furent attirés par un carnet sur les genoux de la jeune femme. Je sentis le sang se retirer de mon visage. Que faisait-elle avec mon journal de guerre ?

– Je ne voulait pas te couper dans ta lecture c'est intéressant ?

J'étais en train de feindre de l'intérêt alors qu'au fond de mon être,, je me sentais totalement désemparé. Je devais faire extrêmement attention : si la descendante de Mike venait à faire le rapport entre ce carnet et moi je savais que notre relation serait terminée. Et très honnêtement, je n'en avais aucune envie. Même s'il s'avérait qu'elle faisait partie d'un groupe terroriste, j'aurais du mal à me défaire d'elle. Elle était comme un feu brûlant dans l'âtre, réconfortante, chaleureuse. Je ferai absolument tout ce qui est en mon pouvoir pour la protéger, d'elle-même ou du monde entier.

– C'est l'un des carnets de Wren Abbot. Je l'ai emprunté chez mes grands-parents. C'est réellement bouleversant. Je ne suis pas idiote, j'avais bien compris que la guerre était horrible... mais lire les évènements par quelqu'un qui était au cœur du processus, ce n'est pas la même chose. C'était un homme extraordinaire. Je comprends pourquoi ma grand-mère est tombée amoureuse de lui, je l'aurais été moi aussi. Regarde j'ai même trouvé une photo d'elle.

Elle brandit une photo de son aïeule. Je me souvenais parfaitement du moment où j'avais pris cette photo d'elle. Nous étions dans un parc, à Greenwich plus précisément. C'était l'une de ses journées où le soleil chauffait malgré l'heure matinale. Nous avions décidé d'aller prendre notre pique-nique assis dans l'herbe. J'avais pris mon appareil photo pour pouvoir immortaliser ce moment. J'avais réussi à capter toute l'essence de Clarie, en un seul cliché.

– Elle était vraiment belle, tu ne trouves pas ?

– Je trouve que tu l'es beaucoup plus ! Mais oui, elle était très belle. Par contre va falloir m'expliquer pourquoi toi pendant tes loisirs, tu lis un journal de guerre !

Élora éclata de rire.

– En fait, je voulais avoir des informations sur ma grand-mère. Savoir comment elle était. Idem pour mon grand-père, d'ailleurs. Ils étaient un trio incroyable de ce que j'ai compris, grâce au lieutenant colonel. Je me demande s'il m'aurait apprécié comme je suis.

– Qui ? Wren ? Il t'aurait adoré. Tu te rends compte que tu es le mélange entre son meilleur ami et son ex fiancée ? Drôle et magnifique. Brillante et câline. Exceptionnelle.

Je l'embrassai tendrement sur les lèvres. J'allais découvrir l'intégralité de son secret et lui faire changer d'avis...

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