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Chapitre 1

« Demain, c'est Noël et je suis encore en vie. J'ai eu une idée suicidaire mais cela pourrait porter un coup fatal ou tout du moins décisif à nos ennemies. Je ne vais pas emmener mes hommes de force vers la mort. Je vais leur proposer de venir avec moi, comme volontaire. J'espère qu'ils me suivront comme à chaque fois... »

Extrait du journal de guerre du Lt. Col. W. Abbot - décembre 2035.

Élora

Ce jour-là était tout à fait spécial, du moins, c'était ainsi que mon père me l'avait présenté quand il avait débarqué dans ma chambre pour me sommer de me préparer. J'attendais impatiemment d'entendre la raison pour laquelle il voulait absolument que je sorte en sa compagnie, alors que je descendais les escaliers de notre maison.

Je passai à côté d'une fenêtre pour regarder dans la rue où des badauds, déjà alcoolisés, fêtaient la délivrance de la menace Arachne. Cela faisait quatre-vingt ans, jour pour jour que la chaîne de commandement des Arachnes avait été mise à mal par une poignée d'hommes. Les Sept avaient risqué leurs vies, mais avaient sauvé le reste du monde. Leur courage et leur abnégation étaient célébrés sur toute la planète. C'était un jour de liesse, c'était un jour de paix. Cinquante-cinq années avant ma naissance, un 24 décembre, le monde avait été sauvé de l'extermination... et je ne comprenais pas pourquoi mon père voulait sortir. D'ordinaire, le jour de la Libération, nous restions à la maison, à boire du champagne en mangeant des petits fours avec les amis proches de mes parents. C'était plus qu'étrange.

J'arrivai dans le hall de la maison. Papa m'attendait déjà, donnant des ordres à nos robots domestiques d'un ton sec. Si j'avais bien compris, nous fêterions comme tous les autres la Libération, mais pas tout de suite. Il tourna ses yeux vers moi.

– Où est ton manteau, Élora ? Apportez le pardessus de ma fille, ordonna-t-il.

L'un de nos robots, Rix, m'apporta mon manteau, et je pris le bras de mon père direction notre voiture. Nous montâmes dans notre véhicule qui s'envola alors que nous étions à peine

. Dans mes livres d'histoire, j'avais vu que le monde d'avant était beaucoup moins évolué. En plus de nous apporter la mort et la désolation, nos envahisseurs nous avaient apporté des technologies extraordinaires et nous les avions utilisées pour nous améliorer.

– Tu m'expliques ce qu'il se passe ?

Mon père ferma la liaison avec le robot chauffeur.

– Le président est là et m'a demandé de venir le voir.

C'était une blague ? Il m'avait demander de sortir un jour férié pour faire mumuse avec un industriel ?

– Le président de quel groupe ? soupirai-je.

– Des État-Unis, chérie.

Je tournai les yeux vers lui, écarquillés. Mon père émit un petit sourire en coin. C'était ce qu'il avait attendu toute sa vie, la reconnaissance de l'homme le plus puissant du territoire. Avant la guerre, ma famille était très riche, mais elle avait été décuplée après le conflit. La technologie extraterrestre avait été décortiquée par mon arrière grand-père, Charles Montalemont, qui l'avait utilisée pour changer définitivement le monde. Montalemont Technologies était implantée partout et était désormais dirigée d'une main de fer par mon père. Mon aïeul avait une vision du monde, plus juste. Il voulait que le genre humain prospère dans un monde où il n'y avait plus d'inégalité. Il ne voulait plus que des espèces autre que la nôtre tente de prendre le contrôle sur le reste du monde.

Et ça avait foiré. Royalement foiré.

Mon père passa une main dans ses cheveux poivre et sel. La fortune allait de pair avec le pouvoir et depuis quelques années, il tentait de se rapprocher du pouvoir exécutif. Manifestement, il avait réussi, mais je ne comprenais pas pourquoi il avait besoin de moi.

– Tu es surprise, n'est-ce pas ? Il veut que je lui présente le nouveau projet d'humain augmenté de notre société.

– Tu veux parler des cyborgs ?

Je n'avais pas su cacher mon dégoût. C'était l'une des avancées post-guerres. Les cyborgs étaient devenus notre quotidien. Mais depuis quelques temps, des ligues défilaient dans les rues pour exiger leur reconnaissance en tant qu'humain... chose qu'ils n'étaient plus depuis longtemps.

– Il va falloir que tu m'expliques ce que tu as contre eux, un jour, mais pas aujourd'hui. J'attends de toi que tu souris et que tu me soutiennes. Nous allons signer un gros contrat avec le gouvernement. Ils envisagent d'améliorer les soldats, ajouta-t-il, pour éviter qu'une catastrophe comme l'Invasion se reproduise un jour. Nous avons perdu 60%

– De la population mondiale, je sais. Je ferai ce que tu me demandes, il n'y a pas de souci. Je ne veux pas te causer de l'embarras, Papa.

Je gardais mon sarcasme pour moi alors que je mourrais d'envie d'exploser. Il voulait vendre notre technologie à l'armée ? Faire des soldats augmentés ? C'était intolérable. Les Sept s'étaient battus pour sauver notre humanité et ils voulaient... nous modifier ? Je n'avais pas eu connaissance de telles demandes auprès du Congrès. Quand j'en fis part à mon père, ce dernier sourit.

– C'est un projet secret défense. Tu es mon bras-droit, il est normal que je t'informe. Après tout, tu ne trahirais jamais ta famille, n'est-ce pas ?

Je secouai la tête avant de la poser sur lui son épaule. La circulation était dingue ce jour-là. Ce n'était pas étonnant. Les familles qui avaient les moyens de se payer une voiture les utilisaient pour se rejoindre. En fixant l'extérieur de l'habitacle, je voyais que les bornes électriques étaient pleines.

– Est-ce que ça va durer longtemps ?

– Le temps qu'il faudra, mais ne t'inquiète pas, nous serons rentrés pour la réception de ta mère. Si nous arrivons en retard, nous risquerions de nous faire arachner par elle.

Son rire envahit le véhicule, puis il me fit la liste des invités. Les frères et sœurs de mon père dirigeaient les branches étrangères de l'entreprise familiale et ils ne rentreraient pas à Seattle pour nous voir. Ce n'était pas le temps qu'il fallait pour traverser le monde. La société de la famille avait mis au point des portails nous permettant de voyager d'un bout à l'autre du monde en quelques instants. C'était aussi facile que de passer le pas d'une porte. Le problème, c'était que cette technologie n'était pas encore au point et causait des désagréments à leurs utilisateurs. La dernière fois que ma tante avait utilisé un portail, elle avait vomi pendant une semaine. Depuis, la phase test avait déjà repris, mais ma famille n'utilisait pas ce mode de transport.

Nous arrivâmes assez rapidement dans l'un des hôtels les plus prisés de la ville. La voiture se posa près du trottoir, sur la place réservée. Mon père sortit en premier avant de me tendre la main pour me faire sortir du véhicule. Il se dirigea vers un homme dans le hall, tout de noir vêtu; Tandis qu'il se faisait connaitre, mon regard fut attiré par le salon lounge sur lequel donnait le hall. J'avais l'impression d'être observée. C'était... très perturbant. Mes yeux se posèrent sur un homme brun, assis dans l'un des fauteuils. Il détonnait dans ce décor avec son blouson de cuir élimé. Il releva les yeux de son verre le plongea dans le mien. Son regard céruléen me transperça, comme s'il pouvait lire en moi et découvrir mes plus noirs secrets. Je baissai les yeux, perturbée.

– Élora ?

– J'arrive, Papa.

Je souris au chef du protocole, mais avant de reprendre le bras de mon père, je fus de nouveau happé par le regard bleu de cet inconnu. J'avais l'impression de l'avoir déjà vu, mais où ? C'était très perturbant de toucher du bout du doigt une information sans mettre la main dessus. Je passai dans l'ascenseur qui en un clin d'œil se retrouva devant le couloir où le président résidait.

La première chose que je vis, c'était les cyborgs de sécurité. Leurs visages à moitié robotique me révulsaient, mais je restai neutre alors qu'ils me scannaient de la tête aux pieds.

– Nous allons devoir prendre votre arme.

Je dardai un regard courroucé vers le robot qui me dévisageait avant de retirer le pistolet de mon manteau. Mon père roula des yeux.

– Je n'avais pas prévu de venir voir un président et tu sais très bien ce qui est arrivé la dernière fois que je suis sortie seule sans arme.

J'avais à peine parlé qu'une inquiétude toute paternelle se dessina sur son visage. Mon agression n'avait pas fait la Une des journaux. Ma famille avait tout fait pour la cacher mais j'avais passé des mois sans parler à personne. Je tremblais dès que quelqu'un ou qu'un robot s'approchait de moi. Je n'avais réussi à m'en sortir qu'après avoir avalé cette pilule mise au point par ma mère. Je pouvais toujours décrire dans les moindres détails ce qu'il m'était arrivé, mais la violence du moment avait été oblitérée. Elle avait réussi à modifier mon souvenir, atténuer la douleur résiduelle. Et je m'étais libérée de ma peur. Désormais, je ne ressentais plus que de la rage de vivre.

– Je ne l'oublierais jamais. Veuillez rendre son arme à ma fille quand nous repartirons. N'oubliez pas le second amendement.

Il glissa sa main sous mon bras pour me forcer à avancer. Mon arme aux mains de ses monstres me paraissait minuscule et je me sentais démunie sans elle. On nous fit entrer dans la suite présidentielle. Le président était là, assis dans un siège en cuir. Il releva les yeux de son téléphone et les posa directement sur moi, appréciant ma silhouette. Dès qu'il se redressa, je me rappelais pourquoi je le détestais. Je n'avais pas voté pour cet enfoiré démago. Je n'aimais pas son comportement avec les femmes et son programme était à vomir, creusant les inégalités de ce monde. Et désormais, il voulait modifier volontairement des humains ? Je lui fis un sourire tout en lui tendant la main. Ses lèvres se posèrent sur son dos pour me saluer. Le président était le plus jeune jamais élu. 41 ans. Pour beaucoup de femmes, il était d'une beauté à couper le souffle, mais pour moi, c'était juste un porc.

– Miss Montalemont, j'ai tellement entendu parler de vous.

–Vraiment ? En bien, j'espère ?

– Évidemment. Je vous en prie, installez-vous.

Il fit signe à un domestique de prendre nos manteaux. C'était un robot de dernière génération, ceux qui copiaient les humains. Je lui confiai mon manteau, dévoilant une robe près du corps, qui moulaient mes formes. Si j'avais su que je viendrais ici, je ne me serais pas habillée ainsi. Je détestai le poids de son regard sur moi. Je m'installai dans un des fauteuils. Comme s'il avait compris ma gêne, mon père s'installa dans un fauteuil en face de moi pour m'éviter le regard concupiscent du président de la Nation. Mon père lui parla de l'entreprise et lui parla, sans entrer dans les détails des capacités de l'entreprise familiale. Le président me jetait des coups d'œil intéressés.

– Puis-je me permettre de vous poser une question, M. le Président ? finis-je par intervenir.

– Tout ce que vous souhaitez, Élora.

J'esquissai un sourire alors que son ton doucereux me donnait envie de vomir.

– Pensez-vous que nous sommes encore sous une menace comme celle d'y a quatre-vingts ans ? Mon aïeul a créé des armes et a développé la technologie humaine pour empêcher une espèce de supplanter la nôtre. Est-ce le cas actuellement ? Et si ce n'est pas le cas, votre projet a-t-il pour but d'améliorer les conditions de vie de l'humanité ? Notre conseil d'administration soumettra votre projet à un questionnement rude. Si nous sommes restés numéro 1 depuis toutes ces années...

– C'est grâce au gouvernement.

– Non, c'est grâce à l'intelligence de ses dirigeants qui n'ont pas utilisé le savoir de Montalemont pour des imbécilités. Alors... j'aimerais savoir si votre projet est en adéquation avec l'entreprise de mon aïeul.

Son regard brilla d'une lueur d'agacement qui me réjouit dans le fond.

– Je présume qu'une nationalis...

– Une nationalisation d'une entreprise qui n'est pas américaine ? l'interrompis-je. Cela risque d'être compliqué. Le véritable siège social se trouve en France.

Le président se tourna vers mon père qui, depuis que j'avais ouvert la bouche, me sommait du regard de me taire. Mais c'était trop difficile de laisser faire sans rien dire.

– Ce n'était pas une menace, M. le Président, le rassurai-je en me penchant pour frôler sa main. Je voulais simplement vous expliquer que la réputation de notre entreprise est importante et que nous serons ravis de vous aider si vous nous donnez les garanties que ce projet servira au bien de la Nation.

– Ma parole suffit-elle ?

Je penchai ma tête sur le côté. Beaucoup d'hommes me trouvaient jolie et je sentais que je ne le laissai pas indifférente.

– C'est un bon début, en tout cas. Avez-vous déjà visité notre entreprise ?

Il secoua la tête, subjugué.

– Nous devrions convenir d'un rendez-vous... pourquoi pas le prochain anniversaire de l'entreprise dans trois semaines ? Ce serait parfait et cela détournera l'attention des médias.

– Pourquoi attendre aussi longtemps ? Peut-être m'accorderez-vous un dîner, Élora... quoi de mieux qu'un pseudo rendez-vous galant pour détourner l'attention de la presse ?

Il me dégoûtait encore un peu plus. Il ne cachait même pas ses intentions. Je ne pouvais pas détourner mon regard de lui et j'espérais que mon père allait reprendre la parole rapidement.

– Ma fille est venue en tant que veep de Montalemont Technologies, et non pour remplir son carnet de mondanité, M. le Président. Si le moindre soupçon d'une liaison entre vous parvenait aux oreilles de la foule, tout accord entre nous serait vu comme un conflit d'intérêt et... comme Élora nous l'a rappelé, notre réputation compte.

L'assistant du président s'approcha de lui et lui murmura quelque chose à l'oreille. Je compris que notre entrevue était terminée. Au moment de partir, alors que le président me baisait la main encore une fois, je lui susurrai à l'oreille que dans d'autres circonstances, j'aurais adoré un dîner avec lui. Lui faire croire que j'étais sous son charme, c'était ça ma stratégie. Ça allait considérablement m'aider si ce crétin tombait dans mon piège.

Je récupérai mon arme que je glissai dans sa cachette dans mon manteau, avant de reprendre le bras de mon père. Je tournai les yeux vers le salon, l'inconnu aux yeux bleus avait disparu. Dommage. Nous montâmes dans notre voiture.

– On est d'accord qu'il va te faire une proposition, n'est-ce pas ?

– Tu as été parfaite.

Papa m'embrassa sur la tempe quelques instants avant que ma mère ne le contacte. Il projeta son hologramme devant nous et tandis qu'elle nous parlait, mon esprit vagabonda.

S'il y avait bien une chose que je détestais encore plus que les cyborgs, c'était bien le fait que les humains les défendent ou veuillent en créer d'autres. Or, c'était exactement ce que proposait cet imbécile de président. Des soldats cyborgs manipulables... comme si j'allais laisser ce projet aboutir.

En réussissant à combattre les Arachnes, nous avions réussi à envoyer un message fort auprès des habitants de toute la Galaxie, puisqu'il était clair désormais, que nous n'étions plus seuls. Nous, les êtres humains, nous pouvions non seulement nous défendre, mais nous pouvions vaincre. Notre intelligence et notre détermination pouvaient faire la différence, et jamais, nous ne ploierions le genou, que ce soit devant un humain ou un extraterrestre. Je souris. Mon groupe allait être ravi d'apprendre ces informations. Après tout, c'était tout à fait ce dont avait besoin le GAC, groupuscule anti-cyborg, dont je faisais partie depuis plusieurs années déjà...

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