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Chapitre 52

15 décembre

— Bon, et bien ce n'est encore pas aujourd'hui que nous irons en courses, déplora la mère de Chris, une tasse de thé chaud entre les mains et le regard vissé sur les flocons blancs qui virevoltaient dehors. C'est complètement verglacé !

Pelotonné dans le canapé, Chris ne lui prêtait qu'une oreille peu attentive. Le plaid dans lequel il avait dormi lui tenait chaud, trop chaud, mais il n'avait pas envie de bouger. 

Depuis la cuisine ouverte, son père couvait la scène du regard.

[Forcément, il n'a pas souvent l'occasion de me voir zoner dans le salon, encore moins en présence de ma mère, encore moins quand il neige.]

— Je me sens d'humeur téléfilm de Noël aujourd'hui ! s'exclama-t-il soudain. Chris, tu as besoin d'un chocolat chaud chantilly vermicelle de sucre. Et ce n'est pas une question.

Il se pencha soudain par-dessus le canapé.

— C'est donc Cam qui vole toute ton attention ce matin ? S'il faut ajouter un couvert pour Noël, préviens-nous à l'avance.

— Bah pourquoi il faudrait ? 

— Eh bien, quand les jeunes de ton âge se mettent en couple, c'est ce qui arrive.  c'est pour ça qu'Agy mange à la maison pour le réveillon, et le 25, c'est l'inverse, Ely sera avec lui chez ses parents.

— Ely sera pas là pour ouvrir les cadeaux ? Impossible. On est toujours tous les trois pour ouvrir les cadeaux. 

Son père lui ébouriffa les cheveux avec tendresse.

— Ely sera là, ne t'en fais pas. Ils partiront juste après !

[À ce sujet, il va falloir que je secoue Cam pour qu'on descende ouvrir les fameux cadeaux. Ely et Agy ont beau avoir prévenu que, finalement, ils ne viendraient que pour le soir, tout le monde nous attend quand même.]

— Pas de Cam pour Noël, donc ?

Chris roula des yeux, décidé à ignorer son père.

— On dirait presque que tu lui demandes s'il veut un Cam en cadeau, s'esclaffa sa mère.

— Vous avez pas bientôt fini tous les deux ? soupira le jeune homme. Je veux pas Cam pour Noël, enfin ! Et puis, ça fonctionne pas comme ça de toute façon, c'est... une blague. Vous êtes en train de me charrier, c'est ça ? J'ai l'impression que Cam est devenu le sujet numéro 1 pour tout le monde en ce moment.

— Sans doute parce qu'il est devenu le numéro 1 dans ton cœur. Je suis heureux que tu oublies un peu l'autre imbécile d'internet, avoua son père. Si seulement ton histoire avait pu inspirer ta sœur... Je sens que cette jeune fille va droit dans le mur en ce moment. 

Chris garda le silence pendant que ses parents évoquaient Lise, Lizzie et le mystérieux jeune homme d'internet, mais cette fois, il ne perdit pas une miette de la conversation. 

[Forcément, ça concernait à la fois une de mes meilleures amies et ma petite sœur ! Mes parents n'étaient pas chaud pour laisser venir un inconnu chez nous. Et bien sûr, ce qui devait arriver arriva : ils m'ont demandé de le faire dormir avec moi dans ma chambre afin de garantir la sécurité de ma petite sœur. 

Franchement. Et la mienne, de sécurité ?

Évidemment... je n'ai pas su leur dire non. Envoyer balader sa petite sœur et dire non à deux parents inquiets, ce n'est pas du tout la même chose. 

Surtout que je squattais chez eux à cause d'une panne de chauffage dans mon studio et que mon père se chargeait à ma place de toutes les démarches pour la réparation. 

Merci papa, tu m'as évité de mourir au téléphone.

Mais tout de même... accueillir un inconnu... 

Je me suis empressé d'en informer Cam, qui n'a pas sauté de joie non plus. 

Forcément, il n'était pas là pour venir me prêter main forte au cas où. 

Bon, nous ignorions tous les deux que nous serions en froid à ce moment-là, de toute façon. Parce que j'allais être encore plus stupide que stupide. 

Si, si, c'est possible.

Bref.]

L'arrivée de deux dépanneurs interrompit leur conversation et les parents abandonnèrent Chris à son sort. 

Le jeune homme se renfonça sur le canapé, mal à l'aise. Imaginer les deux hommes trifouiller dans son studio, même s'il ne s'agissait que de réparation, le mettait mal à l'aise. 


Cam, 9h45
Faut voir le bon côté des choses : ça t'entraîne pour ce week-end ! :p

Chris, 9h46 
Adeux doigts de me découvrir une passion pour les promenades ce week-end, hein.

Cam, 9h48
HA ! je peux t'aider à t'entraîner maintenant pour ça ! Enfile un pull, des gants, une écharpe, un manteau et un bonnet, je passe te chercher ! Et mets des chaussures étanches !


Dix minutes plus tard, et même si Chris avait d'abord cru que son voisin plaisantait, ils marchaient tous les deux sous la neige, le nez levé vers les nuages cotonneux.

— J'adore cette ambiance, soupira Cam. Cette blancheur apaisante, ces bruits assourdis... j'adore la neige !

— Moi aussi, surtout quand ça crisse sous les semelles ou les orteils.

— Les orteils ? Me dis pas que tu sors pieds nus dans la neige !

— Bah quoi, c'est super agréable de marcher pieds nus dans la neige...

— Tu me fais marcher, c'est ça ? s'enquit Cam, dubitatif. 

[Pas le truc à me demander, ça. Je me suis senti obligé... de retirer mes chaussures et mes chaussettes et de courir dans la neige qui commençait à s'accumuler sur les trottoirs et la route.]

Le rire de Cam accompagna la course de Chris, qui mettait un point d'honneur à laisser des empreintes parfaites dans la neige.

[Il faut que les cinq orteils soient bien visibles et que le talon soit marqué, sinon c'est à refaire. Est-ce que, sans Cam, je serais sorti à 23 heures, quand tout est noir, pour courir dans la ruelle pieds nus et laisser tout un tas d'empreintes comme si j'étais un yéti ? Non, pas du tout. Jamais. ce n'est pas mon genre.]

Cam n'attendit pas que les extrémités de son ami fussent gelées avant de lui faire remettre ses chaussures : il ne voulait surtout pas prendre le risque que Chris ne tombât malade juste avant leur soirée au cinéma.

— Lizzie me forcerait à venir, même malade, déplora Chris.

— Toujours pas envie d'y aller ?

— Nope. Heureusement que tu viens avec nous, sinon je crois que j'aurais préféré fuguer !

— J'imagine bien l'alerte disparition inquiétante, s'amusa Cam. "Chris, un jeune homme de 20 ans vêtu d'un hoodie et d'un jean a disparu à la suite d'une tentative de sortie au cinéma. Il se trouve sans doute dans un coin sombre, un fossé ou un tunnel à l'heure actuelle. Toutes informations supplémentaires seront les bienvenues !"

Chris s'assit sur un perron pour remettre ses chaussettes, les yeux rivés sur Cam.

 — Je plaisante, précisa ce dernier. 

— Je le savais ! mentit Chris.

Un sourire tendre illumina le visage de Cam.

— Évidemment, évidemment. Dis... après le ciné, je me demandais si je pourrais dormir chez toi ?

— Dormir chez...

La fin de la phrase mourut dans sa gorge. Ses doigts gelés se figèrent eux aussi, alors qu'ils formaient une boucle avec ses lacets. 

— Si tu ne veux pas, je comprends, s'empressa de préciser Cam d'une voix nouée. J'imagine qu'après la dernière fois, tu... tu... non rien, ça se trouve ce n'est pas ça.

[C'était totalement ça. Je n'arrivais juste pas à penser à autre chose que ce qu'il s'était passé la dernière fois qu'il avait dormi chez moi.]

— C'est pas que je veux pas, grommela Chris, c'est que je... je veux être sûr qu'on a la même chose en tête, sinon ce serait hyper gênant.

— Oh... tu as donc quelque chose en tête ? susurra Cam en s'agenouillant devant lui pour achever de nouer son lacet à sa place.

— Pas toi ?

Le ton ingénu tira un rire joyeux à Cam. 

— Tu n'imagines pas le nombre de choses que j'ai en tête, Chris ! Dis... est-ce que tu sais si Lizzie et Lise se sont déjà embrassées ?

— Oui.

— Oui elles se sont embrassées ? s'affola soudain Cam.

[Ce qui était totalement incompréhensible pour moi. Franchement... pourquoi mon "meilleur ami" s'inquiétait-il des amours de ma sœur ?]

— Non... je disais juste que je savais. Pourquoi ? C'est pas si important. 

— Je... oui, non, c'est pas important. 

[Évidemment que ça l'était pour lui puisqu'il s'était fixé leur premier baiser pour me conquérir. Il avait juste peur d'avoir loupé le coche !]

— Elles ont rien fait, ma sœur est trop indécise. Moi, j'aimerais bien que Lizzie lui roule un patin, ça éviterait à ce mec inconnu de débarquer chez nous ce week-end. Franchement, je le sens pas. Et je dis pas ça parce que j'ai une super mauvaise expérience à cause de Côle !

[Soyons honnêtes, je disais ça totalement à cause de Côle.]

Sous le regard perplexe de Chris, Cam soupira de soulagement avant d'attraper la main de son voisin pour l'entraîner vers les remparts. Cette fois-ci, personne ne les surprit. Les rues demeuraient désertes, même les voitures ne s'aventuraient pas sur les chaussées glissantes.

Le village semblait endormi. Enfermé dans un cocon ouaté apaisant. 

Après quelques pas, Chris serra ses doigts sur ceux de Cam, le cœur chamboulé par cette chaleur et cette proximité.

[Pour être honnête, je n'aimais pas particulièrement qu'il me tienne la main, mais en même temps, c'était très agréable. En fait, c'est surtout que la balance entre inconfort et confort penchait malgré tout du côté du confort. Parce que c'était Cam. Parce que je pouvais me mentir pendant quelques minutes et imaginer être vraiment en couple avec lui. Et aussi parce que l'atmosphère irréelle du village nous enlevoppait de romantisme.]

Le crissement de leur pas les accompagna pendant de longues minutes. Tous deux savouraient ce silence relatif, ce moment hors du temps qui semblait ne jamais devoir prendre fin.

[D'ailleurs, aucun de nous deux n'avait envie que ça prenne fin. Mais toutes les bonnes choses ont une fin.]

Un regard de Cam sur le clocher de la ville les ramena brusquement à la réalité.

— Je dois aller travailler dans dix minutes... tu m'accompagnes jusqu'au restaurant ?

Chris hocha la tête, contrarié. Durant ces dix dernières minutes, ils babillèrent avec légèreté. Des conversations sans grande importance. Des mots jetés çà et là pour passer le temps. 

C'était surtout Cam qui parlait. Chris se contentait de lui répondre. Il pensait à la question de son ami, à laquelle il n'avait toujours pas répondu. À laquelle il voulait répondre sans pour autant oser relancer le sujet. 

Ce ne fut qu'au moment de dire au revoir à Cam, lorsque ce dernier évoqua l'heure de rendez-vous pour aller au cinéma le lendemain que Chris se lança :

— On sera à l'heure. Et... pour après... si tu viens, je vais attendre... 

— Tu vas attendre qu'on aille plus loin ? 

L'espoir de Cam était au moins aussi fort que celui de Chris. 

[Pas pour ça que je l'ai vu.]

— Oui, murmura Chris. Alors, si toi aussi tu... tu vois. Si toi aussi, alors tu peux venir passer la nuit chez moi.

Le bonheur de Cam éclata.

— Si je pouvais, je t'enlacerais, là ! piailla-t-il.

— Tu peux si tu me réponds.

Cam ne se fit pas prier. Il serra Chris contre son cœur et se permit même un baiser léger dans son cou.

— Je ne louperais ça pour rien au monde, crois-moi !

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