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Chapitre 14

27 novembre

Les deux mains apposées sur sa tasse, Chris profitait de la chaleur de la porcelaine tandis que Lise, affairée avec la bouilloire, racontait dans le détail les exploits récents de son frère sur E&W.

Assis en face de Chris, Cam l'écoutait avec attention. De temps à autre, il portait à sa bouche une cuillérée de chantilly. Ses cheveux relevés en chignon, sa barbe  de quelques centimètres peignée avec soin et sa chemise contré lui donnait un air très élégant. 

Chris ne pouvait s'empêcher de le dévorer des yeux. D'un point de vue purement esthétique, Cam était un bel homme. Un vraiment très bel homme. 

[C'est inexact, la beauté de Cam n'a rien de canon, sauf si on aime le genre blondinet à la peau pâle et aux yeux gris. Mon type, normalement, ce sont les types un peu baraqués à la peau tannée (comme la mienne) et aux cheveux bruns.

Donc, non, Cam n'est pas "beau". Il est mignon, tout au plus. En revanche... il possède un charme renversant qui me fait pétiller de l'intérieur à chaque fois que nos regards se croisent ! 

Et pourtant, je déteste croiser les regards !]

— Chris, s'écria soudain Lise.

Et le jeune homme ne s'aperçut qu'à cet instant du silence qui régnait.

— Si tu veux déshabiller Cam, va dans ta chambre, le fais pas avec les yeux !

Les joues de Cam s'empourprèrent, et le bref sursaut qui le secoua suffit à lui faire renverser sa cuillère de crème fouettée. Chris, quant à lui, soupira et se leva pour aller chercher une serviette.

— Qu'est-ce que tu baves ? Je le déshabille pas des yeux, je l'imaginais avec une redingote, grommela-t-il en tendant le tissu à Cam.

— Merci, murmura le jeune homme. Et pardon.... je ne m'attendais pas à... à rien de ce que vous avez dit, en fait. Ni à la redingote ni au reste.

— Ma soeur dit n'importe pas, t'occupe pas d'elle. Et... je sais pas, je trouvais que tu avais l'air d'un dandy anglais, là !

Cam explosa de rire, à la grande surprise de Chris qui lui fit part de son incompréhension :

— Je suis plus proche du kilt que de la redingote ! 

— Comment ça ?

— Mes ancêtres Écossais portaient plus volontiers le kilt que la culotte.

— Le kilt ? J'ai jamais vu quelqu'un en kilt.

[La remarque n'avait rien de calculé, et au contraire de ce que l'on pourrait croire, je n'imaginais pas Cam en kilt. En vérité, je cherchais dans ma mémoire si je n'avais pas déjà vu une série ou deux avec ce genre de vêtements. J'étais certain que ma mère en avait visionné, mais je devais être enfermé dans ma chambre à ce moment-là. Enfermé de mon plein gré, évidemment.]

— Un jour, je remédierai à ce problème, rit Cam. Mais pas aujourd'hui. Ni même après demain. Il faudrait que je retourne en Ecosse pour ça ! Ou que je demande à ma grand-mère de m'en envoyer un. Traditionnel ou moderne ?

— Tu m'as perdu, là...

[J'étais complètement à l'ouest, oui ! Toujours dans mes pensées en train de chercher si oui ou non j'avais déjà vu un kilt, je n'ai même pas compris de quoi il me parlait... jusqu'à l'intervention de Lise.]

— Je te montrerai, tu choisiras !

— Et tu lui montreras avec ou sans caleçon dessous ?

— Ça dépendra de lui, pas de moi. 

— Vous voulez bien ne pas parler comme si j'étais pas là ?

— C'est le seul truc qui te fait tilter, là ?

[A ce moment-là, oui. Je n'allais comprendre que quelques minutes plus tard de quoi il retournait. A ma décharge... ils ne s'étaient pas montrés si explicites que ça !]

— Comment ça ?

— Oh, bon sang, t'entraves vraiment que dalle ! Je devrais peut-être demander à Ellie de m'aider pour Lizzie...

Le visage impassible, les yeux mic-clos, Lise observait son frère qui fut bien en peine de dire si elle le taquinait ou parlait sérieusement. Alors, comme à son habitude, Chris opta pour la seconde solution.

[C'est celle qui me fait le moins réfléchir. Et réfléchir en permanence est tellement épuisant que je ne vais pas dire non quand je peux sauter cette étape.]

Il s'empara de sa tasse, avala une gorgée, savoura la saveur de noisette sur sa langue et lança avec flegme :

— Je suis pas sûr que se prendre Cupidon soit au centre de ses préoccupations. 

— Donc... Lise craque bel et bien pour Lizzie, intervint Cam, qui s'était enfin débarrassé de toute la crème fouettée. C'est pour ça, le café ? Tu essaie d'acheter ton frère ?

Lise se passa une main nerveuse dans les cheveux avant de mâchonner une mèche.

— Je lui aurais bien rendu la pareille, cupidonnement parlant, mais...

— Mais je crush sur personne en ce moment, la coupa Chris. Et enlève tes cheveux de ta bouche ! Ça me donne des frissons de te voir faire ça. Et avant que t'insistes : je veux pas sortir avec quelqu'un, c'est trop tôt. 

— A cause du mec du net ? 

— Oui. 

— C'est si récent que ça ?

— Un mois et demi.

Silencieux, Cam les écoutait avant attention, les yeux rivés sur le fond de son café. 

— Tu veux toujours pas en parler ?

— Non. Il m'a fait assez de mal comme ça, j'ai pas envie de lui donner de l'importance  en parlant de lui.

Cam releva subitement le nez.

— Si tu as besoin, un jour, je serai là pour t'écouter, Chris. Toujours.

— Juste... rassure-moi sur un truc, Chris... tu lui as pas envoyé de Dickpick ? demande Lise presque simultanément.

— Je... 

Un terrible sentiment de malaise s'empara de Chris. Il se sentait nul. Misérable. Idiot. et la réaction de sa sœur n'arrangea pas les choses :

— T'es sérieux ? Mais t'es stupide, ma parole ! Tu te rends compte de ce qu'il peut faire avec ? Tu veux te retrouver sur tout internet ? Ou qu'il te fasse chanter ?

D'un mouvement brusque qui fit racler sa chaise sur le carrelage, Cam se leva et se plaça entre la jeune femme et son frère.

— Lise, s'il te plaît, laisse-le. Vu sa tête, je pense qu'il a conscience de tout ça, pas besoin d'en rajouter une couche. 

[J'avais pleinement conscience de tout ça... mais depuis quelques minutes, seulement. Comme je l'ai déjà dit, je ne me rendais pas encore compte à quel point Côle avait été toxique avec moi. Mais au plus profond de moi, j'avais déjà compris qu'il pouvait aller plus loin encore, et la conversation avec ma sœur m'avait effrayé. 

Je n'avais pas réellement envoyé de photo à ce connard... mais je l'avais autorisé bêtement à prendre des captures d'écran de nos séances hot. En réalité, je ne risquais pas grand chose... mais j'étais glacé de prendre conscience qu'il aurait suffit d'un rien pour donner à Côle encore plus de pouvoir sur moi.]

— Merci, Cam...

— On va aller dans sa chambre, OK ? Et connaissant ton frère, ça m'étonnerait qu'on voit son visage sur les photos.

— On... on peut pas me reconnaître sur les... Mais ouais. Ma chambre. J'ai des rencards à préparer.

Chris se leva, et en dehors de ses lèvres pincées, il ne laissait rien transparaitre de la tempête interne qui l'agitait.

Pendant une seconde, son regard accrocha celui de sa sœur.

[Et ça lui a suffit à comprendre qu'il fallait classer ce sujet dans les " délicats et déstabilisants, à ne pas évoquer n'importe quand", juste à côté du sujet "Père des jumeaux". Et quand je parle de père, je devrais parler de mon géniteur. Un homme qui a préféré retourner dans son pays d'origine plutôt que de s'occuper de sa fiancée enceinte. Mes grand-parents ont appris notre existence il y a huit ans et ne lui ont jamais pardonné de les avoir privé de leurs petits-enfants.]

— Chris... pardon, je voulais pas... mais je tiens à toi, c'est pour ça que ça m'énerve !

Lise tendit la main à Chris, qui l'ignora.

— T'inquiète. J'vais me transformer en Cupidon, ça me changera les idées. Et puis, Cam va m'aider... enfin, si t'es d'accord, Cam ?

Chris se tourna vers son voisin qui lui offrit un sourire radieux :

— Tu veux savoir si je suis partant pour passer du temps avec toi tout le mois de décembre ??

— Je veux pas te forcer...

— Il entrave vraiment que dalle, se desespéra Lise. Évidemment que cam veut passer du temps avec toi ! Il...

— Lise ! C'est à moi de répondre... ne te mêle pas de ça s'il te plaît. 

Bien que cordial, le ton de Cam était sans appel. Puis, sans se départir de son sourire, il tendit la main à Chris :

— Allez, viens. On va dans ta chambre... je vais t'aider avec le plus grand des plaisirs.

Après une hésitation, le jeune homme glissa ses doigts dans la paume offerte.


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