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"Si l'on ne pardonnait jamais, On ne verrait plus personne."
Alfred CAPUS

*

— Qu'est-ce que tu fous ici ?

— Je t'appelle depuis des jours et tu ne me réponds pas !

— Ah ok ? Et c'est ce qui te donne le droit de débarquer chez moi ? T'es malade sérieux !

— Je me suis présenté correctement auprès de ta mère. Et je lui ai expliqué !

— Mais qu'est-ce qui ne va pas chez toi Léo ?

— Je n'ai rien dit qui puisse te porter préjudice. Au contraire !

— De quel droit tu te permets de parler de ma vie à ma famille. Tu ne les connais même pas ! Je n'ai jamais parler de toi !

Plus il s'approchait de moi, plus je fuyais. Je m'étais tout de suite levée pour me tenir à l'opposé de lui.

— Excuse-moi Elsie ! Je sais que je n'ai pas été droit. J'aurais dû faire les choses autrement. Je suis sincèrement désolé bébé !

— Bébé... C'est la nouveauté ça ?

— Stp !

— Mais je m'en fiche moi que tu sois sincèrement désolé ! Je suis passée à autre chose Léo. Je ne veux pas d'un menteur dans ma vie.

— Mais tu ne comprends pas... Ces derniers jours m'ont permis de mettre de l'ordre dans mes sentiments. Je... Je crois bien que je suis amoureux.

— Ok. J'ai seulement dix-sept ans mais figure-toi que j'ai oublié d'être sotte ! À d'autre !

— Elsie !

— Ne t'approche pas de moi !

— Elsie stp ?

— Ne t'approche pas où je crie !

— Mais arrêtes...

— Va te trouver une autre gamine en quête du grand amour. Mais pour moi ce sera assez ! J'ai donné ! Et maintenant, si tu veux bien te donner la peine de sortir d'ici ?

À l'instant où je finissais de prononcer ces mots, Léo m'attrapait par les épaules et m'immobilisait.

— Vas-tu arrêter d'être têtue ?

— Lâche-moi s'il-te-plaît !

— Et notre musique alors ? Tu ne peux pas me faire ça ? Tu ne vas quand même pas m'abandonner pour le concert de cet été ? John compte sur nous, tu le sais !

— Ne me prends pas par les sentiments. Il y a mille personnes pour me remplacer. Maintenant vas-t-en !

— Je comprends ta façon de penser mais je ne suis pas le salaud que tu crois. Si tu me laissais t'expliquer, tu saurais.

— Dégage ! Ai-je dit froidement !

Léo déposa un chaste baiser sur ma joue, avant de s'en aller.

Soulagée !

Quelques minutes plus tard. Maman débarqua dans ma chambre. Elle avait le sourire aux lèvres et vraiment je ne comprenais pas pourquoi.

— Alors ?

— Alors quoi ?

— Pourquoi m'as-tu caché l'existence de ce jeune homme ? Il est charmant pourtant.

— Il n'y a rien à dire sur lui.

— Il a une excellente influence sur toi. Et si j'ai bien compris, c'est à lui que l'on doit tes beaux résultats scolaires.

— Pff !

— Et dis-moi, tu l'aimes ? Parce que lui a l'air de beaucoup tenir à toi !

— Je n'ai jamais discuté de ces choses-là avec toi et ça n'arrivera jamais.

— Mais je suis ta mère... Si toi tu ne veux pas parler avec moi, je dois te parler de certaines choses. C'est mon devoir en tant que Maman responsable.

— Maman, ne t'inquiètes pas, je n'ai rien fait de sérieux avec lui et je ne compte rien faire de sérieux avec lui dans le futur. C'était juste un flirt !

— Tu apprendras que ces choses-là arrivent sans qu'on les ai prévu, si tu vois ce que je veux dire ?

— À part nous bécoter, il ne se passe rien... T'inquiètes !

— Pourtant, il faut qu'on en parle. Tu veux bien m'écouter ?

— Ai-je le choix ? Soufflai-je en roulant les yeux au ciel.

— Ne sois pas insolente Elsie. C'est important d'en parler.

— Vas-y... Dis...

Maman bavarda dans mes oreilles durant trois bons quarts d'heure. En général, à part des cours, des notes ou mon avenir, Maman ne me parlait de rien. Alors l'entendre me causer de ces "choses-là", comme elle disait, me rendait très mal à l'aise.

Ceci dit, j'admirais la douceur et la fermeté avec lesquels elle s'était adressée à moi. Une chose était évidente, Maman prenait en considération mon évolution. Elle savait que je grandissais et pour une rare fois dans ma vie, cet échange avait été positif. Maman prenait en compte ce que je lui disais. Je ne la reconnaissais pas !

De cet entretien mère-fille, il en était sorti, que je n'avais pas le droit de coucher avec qui ce soit avant d'être mariée (normal) et que si jamais ça devait arriver je devais à tout prix me protéger (normal aussi). Et mieux encore, j'avais une interdiction formelle de tomber enceinte. Et elle exigeait que je passe par la case gynéco dans les prochains jours (Tellement gênant !).

— Maman ! Ce n'est pas nécessaire, on verra quand ce sera le moment. Puisque je te dis que je n'ai jamais approché un homme de près !

— Bon... Bon... Mais ton Léo a du poil au menton. Ça m'étonnerait qu'il reste sage avec toi bien longtemps. Crois-moi, les garçons ont un pouvoir de séduction qu'il ne faut sous-estimer.

— Tant mieux pour lui, mais ce n'est pas mon petit ami. Enfin... Plus !

— Ah bon ? Mais je croyais que...

— Maman, tu ne m'as pas écouté tout l'heure. Je t'ai dit qu'il est juste mon ami maintenant. On a eu une petite aventure ensemble mais c'est terminé. Il a quelqu'un d'autre dans sa vie.

— En tout cas, ces conseils sont applicables quelle que soit la personne. Et puisqu'il a une si bonne influence sur toi, Léo reste le bienvenu.

— Maman !

— Bon... Bon... Bon... Je vais préparer le dîner. Je te laisse te reposer.

— Merci Maman !

Je fus soulagée que cette discussion prenne fin, parler de garçons, de sexe et autres sujets tabou avec Maman m'avait complètement perturbée.

Toute cette affaire rendit Dylane encore plus jalouse et encore plus méchante avec moi. Franchement, on pouvait douter qu'elle soit ma sœur. Pour dire vrai, aussi belle qu'elle était, aucun homme n'était encore venu à la maison pour se présenter à nos parents. Ça la rendait verte de jalousie et ça m'amusait follement de la voir contrariée pour si peu.

*

{Le lendemain matin, devant le lycée...}


— Jure !

— Quarante-cinq minutes d'éducation sexuelle. Je voulais mourir ! Pire que le cours de bio, t'sais !

— Jure ! Ahnnnn !

— Je te jure que c'est vrai ! Si seulement ce nul de Léo n'était pas venu à la maison...

— Mais il est fou lui ! C'est que chez les blancs que ça peut arriver ce genre de truc.

— Ne dis pas ça Tanesha !

— Je t'assure. Moi ma vieille, elle l'aurait tchipé depuis longtemps ! Elle lui aurait dit : "Si tu es venue pour la doter, assieds-toi, sinon sors de chez moi !"

Je riais tant Tanesha imitais bien sa mère. C'est vrai que notre éducation était différente, elle était élevée à l'africaine et moi à la pure mode des familles françaises de bonnes familles. Il y avait un univers entre nous deux mais Tanesha et moi on s'aimait comme des sœurs. On s'appréciait avec toutes nos différences. Je n'aurais pas voulu d'une autre meilleure amie qu'elle.

— Et qu'est-ce qu'il a dit à ta mère pour qu'elle se laisse séduire.

— Il s'est fait passer pour Monsieur parfait qui m'aide à avancer dans mes cours. Tu y crois toi ?

— Ah le forceur ! Genre les bonnes notes c'est grâce à lui quoi ?

— Exactement !

— Non il est top celui-là !

— J'avais trop honte devant ma mère !

— Moi je le kiffe ton Léo, sérieux ! Il assure grave !

— Tanesha ! Tu dois être de mon côté pas du sien !

— Mais avoue qu'il gère ?

— Il ne gère rien du tout.Et il n'arrête pas de m'arroser de SMS. Il me fait flipper sérieux !

— Calme !

— Non vraiment Tanny, c'est comme s'il n'entendait pas ce que je lui disais. Je ne sais plus quoi faire de lui. Ça craint !

— Peut-être qu'il est vraiment amoureux de toi ? Qui sait ?

— Non ! Il force !

— Tu devrais prendre le temps de discuter avec lui, tu ne crois pas ?

— Je ne peux pas lui pardonner.

— Ma mère dit toujours, qu'il faut: "beaucoup de courage pour demander pardon, mais qu'il faut encore plus de force pour accepter le pardon".

— Ouais ben, tu diras à ta mère que c'est plus facile à dire qu'à faire !

— Mdrrr ! Elsie tu es trop forte ! Allez quoi ? Réponds-lui. Je suis sûre qu'il t'apprécie vraiment.

— J'sais pas ! On verra ! Allez dépêche-toi Tanny, ça vient de sonner, on va être en retard... On va se faire virer du cours d'Anglais!

— On s'en fiche !

— Tanny bouge tes fesses !

*

Entre Nisrine et Tanesha c'était toujours la guerre froide. Elles ne s'adressaient même pas un regard. J'étais prise entre mes deux amies et je refusais de faire un choix. Pourtant, depuis l'épisode avec Nils, de l'eau était passée sous les ponts mais la rancune de Nisrine se faisait de plus en plus grande.

Je tentais de les rabibocher par tous les moyens, mais c'était mission impossible. Elles avaient toutes les deux des caractères de cochons et au bout du compte, je décidais de ne plus m'en mêler.

Un événement avait pourtant fini par les rapprocher sans qu'elles ne le veuillent. Tout ça parce que leur dégoût pour Emily était bien plus fort que leur petit différent. Et comme toutes les deux avaient le sang chaud...

Tout commença le jour où Emily finit par apprendre au bout de six mois que Nils voyait toujours Tanesha. Nous étions installés dans le petit parc du lycée quand Emily débarqua le visage rongé par la colère :

— Espèce de poufiasse, tu vas laisser mon mec tranquille ?

— Excuse-moi, mais je crois que tu es en retard d'un train. C'est "MON" mec maintenant, répondit Tanesha avec un sourire provocateur.

— Je te jure que si tu continues à marcher sur mes plates-bandes, ça va faire mal. Tu ne sais pas de quoi je suis capable ?

— Justement si. J'ai vu tes limites Emily, si tu ne lui montrais pas tes fesses, il serait déjà parti depuis longtemps. Tu n'as que ça pour le retenir, je n'ai pas besoin de me rabaisser à ça MOI ! Ah ! Ah ! Là tu ne sais plus quoi dire hein ? En fait, t'es qu'une bouffonne !

— Laisse mon mec tranquille ok ?

— Laisse mon mec tranquille ! Mais n'importe quoi toi ! Ça fait un peu plus trois mois que je suis avec Nils et ce n'est que maintenant que tu viens me trouver ? Vas-y bouge ! Bouge !

Emily qui visiblement n'était pas au courant que toute cette histoire durait depuis si longtemps, lâcha une gifle monumentale sur la joue de Tanesha. Cette dernière et son esprit de guerrière avait répondu en lui sautant dessus :

— Je vais te tuer ! D'où tu me frappes toi ? D'où hein ?

— Sale guenon ! Tu crois vraiment que tu peux lui plaire avec tes cheveux en plastique, avait répondu Emily en lui arrachant une de ses longues tresses.

— Je vais te tuer ! Hurla Tanesha.

Nisrine qui n'était pas bien loin ne supporta pas de voir Tanesha se faire maltraiter par Emily. Elle intégra donc la bagarre et ne se gêna pas pour bastonner à son tour la pauvre Emily !

— On va te faire la misère ! Tu vas voir ! Hurlé Nisrine.

Quelqu'un prévint les surveillants qui déboulèrent pour les séparer manu militari. Personnellement, je n'avais pas bougé d'un iota, encore choquée de la violence avec laquelle les filles s'étaient battues. J'aimais mes amies, j'étais de leur côté mais je n'aurais jamais foncé tête baissée dans le tas.

Rien que pour cela, je les admirais toutes les deux !

Les trois bagarreuses avaient été accompagnées dans le bureau de la CPE, puis dans celui du proviseur. Leurs parents avaient été convoqués et ça avait été très chaud pour elles trois. Elles avaient frôlé le renvoi, les histoires de bagarre au lycée ça ne pardonnait pas ! Au final, la direction avait été sympa, elles avaient eu un avertissement chacune, et devait se tenir tranquille jusqu'à la fin l'année.

Après ça, Nisrine et Tanesha se reparlèrent enfin. Dommage qu'il ait fallu en arriver là pour qu'elles se calculent enfin. En revanche, entre Nils et Nisrine c'était toujours la guerre froide.

Bref !

Nils heureux que des filles puissent en venir aux mains pour lui, continua à poursuivre ses allers-retours entre Emily et Tanesha. Cette dernière prit alors quelque distance avec le bellâtre qui contre toute attente, exprima clairement sa préférence pour Tanesha.

D'ailleurs, ce choix lui avait valu quelques disputes avec ses parents. Monsieur et Madame Juttenberg n'étaient pas très portés sur les choix exotiques de leur fils. Je dois avouer que si Léo avait été aussi noir que Tanesha, Maman ne l'aurait pas accueilli avec la même générosité.

C'était malheureux de le reconnaître mais c'était la réalité.

Quant à Léo et moi, nous avions eu une bonne explication, sur les bons conseils de Tanesha, j'acceptais de le revoir pour la musique seulement. Il me demanda de lui laisser me prouver qu'il était sincère, évidemment tête de mule que j'étais, j'avais catégoriquement refusé, mais au bout de quelque semaines, les choses avaient évolué. Je lui accordais finalement une deuxième chance, sans me soucier du lendemain. Je me disais que j'avais dix-sept ans seulement et j'avais encore le temps de me tromper si Léo n'était pas le bon.

Ce que je voulais par-dessus tout, c'était de profiter de l'instant présent. Je ne voulais pas passer à côté de ma jeunesse comme l'avait fait ma sœur Dylane. Je voulais vivre ma vie d'ado paisiblement et pleinement.



***

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