Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 31

*Quelques heures plus tôt*

***MAYACINE KABIR DIOP***

—Yama, Yama ?! Ou te planques-tu petite garce ? Hurlai-je en fracassant la porte de la maison d'un coup de pied.

Je me précipitai vers les escaliers qui menaient à la chambre, les montant quatre à quatre.

Mon cœur battait à tout rompre et je sentais la rage bouillir en moi. J'étais au bord de l'explosion. En arrivant dans la pièce, je la vis recroquevillée dans un coin, tremblante et terrifiée.

Comme à chaque fois que je me mettais en colère et qu'elle savait qu'elle allait morfler.

La voir ainsi me réjouissait au plus haut point. Rien qu'en la regardant, j'ai senti monter en moi une satisfaction malsaine. J'adorais lui inspirer cette terreur, cette soumission, cette infériorité. Cela me nourrissait.

Et en la voyant comme ça, je pris une grande inspiration, mettant de côté une partie de ma colère, et affichai un sourire vicieux et narquois au coin des lèvres.

—N'es-tu pas fatiguée ? Hein ? N'es-tu pas fatiguée des gifles, des bastonnades ? Lui demandai-je d'un ton cinglant.

Je retirai ma montre d'un geste brusque, la posant avec désinvolture sur la coiffeuse avant de me diriger vers le canapé.

Elle s'est mise à pleurer, comme à son habitude, car elle est maintenant dépendante de mes moindres faits et gestes.

M'asseyant avec arrogance dessus, j'étendis mes jambes sur la table basse, mes bras repliés couvrant entièrement le dossier du canapé. Une posture de suprématie, qui soulignait ma volonté de tout contrôler.

—Viens ici ! Lui ordonnai-je d'un ton impérieux.

Elle ne bougea pas d'un pouce, tremblant comme une feuille, semblant délibérément ignorer l'ordre que je lui avais donné.

—Tu sais que je déteste me répéter, alors tu ferais mieux de te dépêcher et de venir ici avant que je ne le fasse moi-même.

Elle hésita un instant, puis se traîna vers moi, la tête baissée. Elle avait peur de croiser mon regard, de voir la haine et le mépris que j'éprouvais pour elle.

D'un geste brusque, je la saisis fermement par le bras, la faisant chuter sur mes genoux. Un cri de douleur s'échappa de ses lèvres, mais cela ne m'atteignit guère. Dans un accès de rage, je lui assénai une gifle violente qui lui arracha un autre cri, puis je tirai avec force ses cheveux.

—La prochaine fois que tu laisses passer ne serait-ce qu'une seconde entre mes ordres et tes actions, tes jambes en subiront les conséquences. Et tu sais que je ne plaisante pas, tu le sais n'est-ce pas ?

Elle se mura dans le silence, terrorisée. Je resserai encore plus mes doigts sur sa chevelure pour appuyer mes menaces.

—Est-ce que je dois être plus clair, ou veux-tu que j'utilise d'autres méthodes pour te faire comprendre ? Ajoutai-je.

À ces mots, la terreur se peignit sur son visage tandis qu'elle ouvrait grand les yeux, puis elle secoua vivement la tête pour signifier son refus. Elle n'était pas folle, elle savait exactement à quoi je faisais allusion.

Je la relâchais, satisfait.

—Une sage décision, répliquai-je d'un ton moqueur. Maintenant, explique-moi ce que tu as raconté à ta mère pour qu'elle ose me téléphoner et me sermonner, voire même me menacer. D'ailleurs, ne t'ai-je formellement interdit de couper les ponts avec tout le monde, y compris ta famille ou cette avocate qui te sert de meilleure amie ?

Je la fixai d'un regard pénétrant, cherchant à percer le voile des mensonges qu'elle tenterait de me servir. Ses yeux évitaient les miens, trahissant son malaise face à mes questions accusatrices. Mais je ne lui laissais aucun répit.

—Je sais que tu as ourdi quelque chose dans ton esprit calculateur, continuai-je d'un ton cinglant. Tu penses pouvoir me tromper, te jouer des règles que j'ai établies. Mais tu te méprends, ma chère. Je vois clairement à travers tes manigances perfides.

Un sourire narquois se dessina sur mes lèvres, tandis que je savourais sa détresse grandissante.

—Alors, parle ! Explique-moi comment tu as réussi à convaincre ta mère de te défendre contre moi, malgré l'interdiction formelle que je t'ai faite de prononcer un mot. Et ne t'avise même pas de me mentir, car les conséquences seront terribles, la menaçai-je en pointant mon doigt vers elle.

Elle baissa les yeux, les larmes perlaient sur ses joues. Sa voix tremblante était à peine audible lorsqu'elle répondit :

—Je... je n'ai rien dit à ma mère. Je te promets, je n'ai parlé à personne.

Je savais qu'elle mentait, mais cela importait peu. La vérité était relative dans cet univers que j'avais créé pour elle, et sa parole n'avait aucune valeur.

—Tu crois vraiment que je suis assez naïf pour te croire ? Lançai-je avec mépris. Ta mère n'aurait pas osé m'appeler si tu ne lui avais rien dit. Alors je te le redemande une dernière fois, qu'as-tu dit à ta mère ?

Elle s'obstina à nier et à répéter sans arrêt qu'elle n'avait rien dit. Je sentis alors une colère irrépressible monter en moi.

Je me levai du canapé et la saisis par le bras pour la redresser, tout en crispant mes doigts sur sa peau fragile. Elle poussa un faible gémissement de douleur, mais je n'y prêtai aucune attention. La peur se dessinait nettement sur son visage, ses larmes ruisselant sans retenue.

Avant que je ne puisse agir, elle laissa échapper les mots précipitamment de sa bouche.

—J'ai... j'ai juste parlé de mes angoisses, de ma peur. Je voulais juste qu'elle m'aide, qu'elle comprenne ce que je endure.

Un rire dédaigneux sortit de mes lèvres.

—Tes inquiétudes et ta peur ? Franchement, qu'est-ce qui ne tourne pas rond dans ta tête ? Lançai-je d'un ton méprisant, pointant mon majeur sur sa tempe. Tu as réellement cru qu'en informant ta mère de ta situation, elle pourrait changer quelque chose ? Que tu pourrais t'échapper de mon emprise ? Tu es naïve, vraiment naïve. Toi, tu es à ma merci, tu es ma chose. Tu dois m'obéir au doigt et à l'œil, me servir, me satisfaire. Tu n'y peux rien c'est ta réalité. Et plus tu t'efforceras de t'y habituer rapidement, mieux cela se passera pour toi.

Mon regard se planta intensément sur elle.

—Et pour terminer, considère ceci comme ton dernier avertissement, déclarai-je d'une voix glaciale, la fixant avec une intensité menaçante. Si jamais tu oses remettre en question mon autorité, je te le jure, je te ferai payer un prix si élevé que tu oublieras jusqu'au souvenir du bonheur dans ta vie. Être le père d'un homme, ou plutôt d'une coquille vide telle que ce Jules, est déjà une malédiction suffisante pour que toi aussi tu désires ardemment me pourrir l'existence.

Je la lâchai brusquement et lui tournai le dos, prêt à partir, mais sa question retentit avec une telle intensité que je me figeai sur place.

—Pourquoi m'as-tu épousée si c'est pour me faire vivre un enfer ? Qu'est-ce qui t'a poussé à vouloir faire de moi ta femme ?

Je me retournai lentement, mes yeux durs fixés sur elle, et un sourire sournois s'étira sur mes lèvres.

—Tu oses me défier maintenant en me criant dessus ? Décidément, je vois que tu ne tiens pas tant que ça à ta vie, ma chère.

Je m'avançai vers elle d'un pas décidé, et chaque pas qu'elle faisait en arrière la rapprochait inexorablement du mur. Elle finit par se retrouver dos au mur, cherchant désespérément un moyen d'échapper à ma présence étouffante.

Ses mains tremblantes se levèrent instinctivement pour protéger son visage, une manifestation claire de sa peur.

D'un geste ferme, j'attrapai ses mains et les immobilisai en les maintenant au-dessus de sa tête d'une main ferme. L'autre main se leva pour effleurer doucement son visage.

—Tu brûles d'envie de connaître les raisons qui m'ont poussé à t'épouser, hein ? Murmurai-je d'un ton suave.

Elle acquiesça faiblement, sans oser me regarder dans les yeux.

—Eh bien, ouvre grand tes oreilles et écoute attentivement. Te souviens-tu de ce jour où je suis venu te rendre visite chez toi ? Tu m'as lancé à la figure que jamais au grand jamais tu ne m'épouserais. Tu as osé affirmer que tu préférais mourir plutôt que d'entendre ton nom associé au mien, Mme. Diop. Te souviens-tu de tes paroles insolentes ?

Elle releva les yeux pour les plonger dans les miens, ne montrant aucune faiblesse.

—Moi, de mon côté, je t'ai promis que je te montrerais que personne ne triompherait en défiant Mayacine Diop, pas même une gamine insolente comme toi. Tu ne me prenais pas au sérieux à l'époque. Tu pensais que tu pouvais te jouer de moi, me repousser. Mais regarde où nous en sommes aujourd'hui, continuai-je, laissant un sourire narquois se dessiner sur mes lèvres. Je t'ai épousée de force, en utilisant mes propres méthodes. Des méthodes dont je préfère taire les détails.

Elle frissonna légèrement sous mon toucher, mais resta silencieuse, attendant la suite.

—Et puis, il y a ta beauté, murmurai-je d'une voix chargée de désir, mes yeux parcourant son corps avec une lueur perverse. Une beauté qui ne m'a pas laissé indifférent. Dès que mes yeux se sont posés sur toi, j'ai su que tu serais à moi. La sensation d'être le seul à pouvoir captiver tes magnifiques yeux, de toucher les courbes de ton corps, de te contrôler, de te dominer et de te façonner à ma guise... tout cela m'enivre jusqu'au plus profond de mon âme.

Mon regard brûlant se fixa sur elle, laissant transparaître une pointe de perversité dans ma voix. Je savais que mes paroles la troublaient, qu'elles réveillaient en elle un mélange de terreur et de répulsion.

Son visage se crispa, démontrant clairement qu'elle avait enfin compris l'ampleur de son erreur en me sous-estimant. Elle était loin de se douter que j'étais un homme déterminé, prêt à tout pour obtenir ce que je désirais.

Un désir pervers s'empara aussitôt de mon esprit, et je laissai mes doigts glisser lentement le long de son visage, effleurant le lobe de son oreille, puis descendant avec une lenteur calculée vers son cou.

Un frisson parcourut son corps lorsque mes lèvres déposèrent un baiser furtif sur sa peau, la faisant frémir.

En relevant la tête pour la contempler, je vis ses yeux se fermer avec force, son visage larmoyant reflétant un profond dégoût.

Je décidai d'aller plus loin, mais mes plans furent interrompus par la sonnerie stridente de mon téléphone. Ce bruit inattendu vint non seulement m'arrêter dans mon élan, mais agit également comme un appât pour elle, une opportunité de s'échapper.

Agacé, je lâchai un grognement de frustration et relâchai ses mains, m'empressant de fourrer ma main dans ma poche pour saisir mon appareil. L'écran affichait un numéro inconnu, mais avant même que je puisse décrocher, je lui lançai d'un ton glacial :

—Dégage de ma vue.

Comme si elle n'attendait que cela, elle se précipita avec hâte vers la salle de bain, pour s'y réfugier. Une fois qu'elle fut hors de vue, je me recentrai sur l'appel entrant, décrochant rapidement le téléphone que je portai à mon oreille.

//•Conversation téléphonique•//

—Allô ! Entendis-je.

Une voix féminine se fit entendre à l'autre bout du fil, ce qui me fit froncer instinctivement les sourcils.

—Oui, allô ! Répondis-je

—Mayacine Kabir Diop, quel malheur d'entendre à nouveau ta voix, répliqua-t-elle avec sarcasme.

Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres tandis que je secouais la tête lentement, déambulant dans la chambre, ma main fourrée  dans ma poche de pantalon.

—Samira Cissé, murmurai-je, nommant enfin la personne à l'origine de cet appel inattendu.

Un court silence s'installa avant que je reprenne la parole.

—Contrairement à toi, c'est toujours un régal pour moi de t'entendre. Depuis que j'ai appris ton retour dans le pays, je savais que tôt ou tard tu m'appellerais. Mais je dois avouer que je ne m'attendais pas à ce que tu attendes si longtemps avant de le faire. C'est un peu décevant quand même, tu ne trouves pas ? Surtout venant d'une vieille amie comme toi. Ou peut-être avais-tu peur que je te retrouve ?

Elle éclata de son rire mélodieux, qui charmait les oreilles, mais qui ne révélait jamais sa vraie personnalité, celle d'une vicieuse doublée d'une manipulatrice sans scrupules, capable de te poignarder dans le dos.

—Toujours aussi perspicace et plein d'esprit à ce que je vois. Répliqua-t-elle d'un ton moqueur. Je vois qu'avec moi, tu évites les mensonges c'est bien.

—Ah mais comment faire autrement ? Tu es la championne des mensonges, tu n'as pas ton pareil. Je ne peux pas te battre à ton propre jeu. Je préfère rester franc, même si ça te dérange.

Elle pouffa de rire, un rire démontrant le plaisir sadique qu'elle éprouvait à échanger ces piques avec moi.

—Pour ce qui est de mon retour, dit-elle d'un ton plus sérieux, je sais que tu as des yeux et des oreilles partout, et il suffisait que je pose le pied en dehors de l'avion pour que tu sois informé. Donc, pourquoi me cacherais-je de toi ? Au contraire, c'est plutôt le plaisir de te faire languir, de jouer avec tes attentes qui m'a retenue et non la peur. Tu sais bien que j'aime entretenir ce petit jeu entre nous.

Je pris une profonde inspiration, m'efforçant de garder mon calme face à son comportement provocateur. Elle se reprit finalement et ramena la conversation sur le sujet qui l'avait amenée à m'appeler.

—Bon, mettons ça de côté pour le moment. Ce n'est pas le moment d'en discuter. Je dois te voir de toute urgence. Donc, si tu es occupé, je te suggère de mettre en pause ce que tu fais et de me rejoindre à l'adresse que je vais t'envoyer la localisation. Je t'y attends.

Un sourire cynique et moqueur étira mes lèvres alors que je préparais ma réponse.

—Ah, Samira, toujours aussi charmante dans ta manière de tourner les choses. Je vois que ton séjour en Angleterre t'a donné un certain aplomb. Maintenant, non contente de m'appeler pour échanger des piques, tu exiges même que je laisse tout en plan et que je me précipite pour te rencontrer. Vraiment, tu es une source inépuisable d'amusement, je te l'assure.

Mes paroles étaient empreintes d'un sarcasme cinglant et mon rire face à cette situation ne faisait que se décupler sans que je ne puisse savoir le pourquoi. Peut-être que son audace en est la cause.

—Tu sais, j'ai toujours admiré ta capacité à rendre chaque interaction avec toi aussi divertissante. C'est presque comme si tu avais un talent inné pour créer des situations excentriques et farfelues. Mais rassure-toi, je comprends parfaitement l'importance de ta petite personne et de tes exigences. Donc oui, je viendrai à ta rencontre, même si cela signifie sacrifier mes propres engagements. Après tout, tu mérites bien toute cette attention, n'est-ce pas ?

Elle répliqua d'un ton mordant :

—Quelle générosité de ta part, Mayacine. Je suis touchée par tant de dévouement à mon égard. Mais n'oublie pas de te préparer à subir ma présence écrasante et mon esprit incisif. Je ne fais pas dans la dentelle, tu le sais bien.

Je répliquai avec un sourire narquois :

—Oh, crois-moi, Samira, je suis plus que prêt à affronter ton "charme" dévastateur. J'ai hâte de voir à quel point tu peux être insupportable cette fois-ci. Rendez-vous donc à ta convenance, ma chère ennemie. Je serai là, prêt à me délecter de tes réparties venimeuses.

//•Fin de la conversation téléphonique•//

Sur ces mots, elle raccrocha brusquement, sans émettre la moindre réplique de sa part. Le silence qui s'ensuivit fut assourdissant, et je restai figé, tenant le téléphone dans ma main.

Son comportement, ainsi que ses mots audacieux et impolis, m'avaient pris totalement de court. Cependant, au lieu de ressentir de la colère, un sourire énigmatique se dessina sur mes lèvres.

Ce sourire, loin d'être joyeux, reflétait plutôt mon étonnement face à son culot sans précédent. J'étais à la fois choqué et intrigué par cette nouvelle facette de sa personnalité qui se dévoilait.

C'est vrai que j'avais toujours été connue pour son tempérament impétueux, mais cette fois-ci, elle avait franchi une limite que je ne pensais pas possible.

Sans perdre une seconde de plus, je saisis mes clés, enfila ma veste et quittai la pièce pour me rendre à cette rencontre.

(...)

En suivant les coordonnées GPS qu'elle m'avait envoyées, je me suis retrouvé sur une route déserte, entourée de champs et d'arbres, loin de l'agitation de la ville.

Ma première réaction fut d'esquisser un sourire ironique sur mes lèvres, tandis que je secouais la tête, réalisant que le choix délibéré de cet endroit précis n'était pas le fruit du hasard, mais une provocation délibérée de sa part.

Le lieu en question n'était autre que l'itinéraire qui menait à mon ancien hôtel, situé à quelques mètres de nous et que j'avais dû abandonner à cause du sale coup qu'elle m'avait joué il y a des années.

Cet hôtel était ma poule aux œufs d'or, il me rapportait gros sur le plan financier et sur le plan business, car c'était le QG de mes activités clandestines, où je recevais mes clients, mes fournisseurs et mes complices. J'y avais amassé une fortune colossale, mais aussi une réputation redoutable, bien que cela ne soit rien comparé à mon empire actuel.

Mais il a fallu que Samira découvre les secrets que j'avais jalousement enfouis et les dévoile au grand jour, attirant l'attention de la police sur mes affaires. Elle avait exposé mes trafics illicites, mes fraudes fiscales, mes extorsions et bien plus encore.

Elle avait provoqué ma chute et la ruine de mon empire, mais, par chance, j'avais su renaître de mes cendres grâce à mes contacts et relations privilégiées que j'entretenais avec certaines personnalités dissimulées dans l'ombre, des individus haut placés dans le pays et qui ne tenaient pas à ce que leur nom et leur réputation soient compromis.

Ils avaient réussi à mettre la main sur cette affaire et à l'étouffer avec une efficacité remarquable. Sinon, je me serais retrouvé dans une situation très périlleuse, peut-être même en train de languir derrière les barreaux d'une prison sordide.

Bref....

Je ne m'attardai pas sur ces souvenirs amers et descendis de ma voiture pour me diriger vers la sienne.

Là, je la vis appuyée contre sa voiture, les bras croisés sur la poitrine, arborant un sourire machiavélique. Elle portait une robe noire, manteau sur ses épaules et des talons aiguilles, qui soulignaient sa silhouette élancée et ses courbes affolantes.

A quelques pas d'elle, un homme imposant se tenait en retrait, visiblement son garde du corps, prêt à intervenir au moindre signe de danger pour la protéger. Je ne pus m'empêcher de me demander à quel jeu elle était en train de jouer.

—Mayacine Kabir Diop, te voilà enfin, dit-elle d'une voix mielleuse, son regard perçant le mien.

—Que veux-tu que je fasse ? Je ne pouvais pas refuser ton invitation, après que tu aies réussi à piquer ma curiosité une fois de plus, répondis-je d'un ton détaché tout en la dévisageant de haut en bas, me passant la langue sur mes lèvres. Tu es
toujours aussi canon, aussi fraîche qu'à tes vingt ans. Quel dommage que je n'aie jamais réussi à t'avoir comme je l'ai toujours voulu.

Elle rigola, un rire cristallin qui contrastait avec son attitude provocatrice. Elle secoua la tête, comme si elle était amusée par ma tentative de flatterie.

—Tu es vraiment incorrigible, toi. Tu devrais savoir que tu ne peux pas avoir tout ce que tu veux dans la vie. C'est la règle du jeu, il faut t'y faire.

—Dommage, oui. Alors, dis-moi, qu'est-ce que tu me veux, cette fois ?

Elle marqua une pause, savourant visiblement l'effet de surprise qu'elle avait créé.

—Mais doucement, voyons. Pourquoi se presser ? Prenons notre temps, lâcha-t-elle d'un ton moqueur. D'abord, dis-moi, que penses-tu de mon choix ? Ça te plaît, cet endroit ?

Je promenai mon regard autour de moi et fus tenté de lui répondre avec la même froideur qui caractérisait nos rapports, mais je décidai de jouer le jeu.

—Pas mal je dirais. Je dois avouer que c'est un choix audacieux de ta part. Cet endroit me rappelle de bons souvenirs. Des souvenirs que tu as essayé de gâcher, mais qui restent quand même gravés dans ma mémoire. Répliquai-je avec ironie. Par contre, il y a une seule chose qui me dérange dans ce décor : lui.

D'un geste du menton, je désignai son homme de main.

—Qu'est-ce qu'il y a ? Tu sentais le besoin de te protéger de moi ? Tu as toujours peur de moi ? Lançai-je avec une pointe d'amusement dans la voix.

—Peur de toi ? Tu rêves, mon cher. Samira bi wone wonina (La Samira que tu terrorisais avec tes menaces et tes coups bas n'existe plus). J'ai juste pris mes précautions. On n'est jamais trop prudent. Surtout avec toi. Tu es tellement imprévisible. Et tellement... impulsif. Répliqua-t-elle.

—Tu me flattes. Mais tu sais, je n'ai pas besoin de violence pour te faire plier. J'ai d'autres moyens plus subtils. Et plus efficaces.

—Ah oui ? Et quels sont ces moyens ? Demanda-t-elle en levant un sourcil, feignant l'indifférence.

—Tu le sauras bien assez tôt. Mais avant, dis-moi pourquoi tu m'as fait venir ici. Quel est ton but ? Qu'attends-tu de moi ? Dis-je en la fixant intensément.

Elle se redressa et s'avança vers moi d'un pas lent et calculé, réduisant l'espace qui nous séparait. Son garde du corps la suivait de près, aux aguets, prêt à intervenir à tout moment.

—Je veux ma fille, dit-elle, sans ambages.

Je plissai les yeux, ne saisissant pas le sens de ses paroles.

—Ta fille ? De quoi tu parles ?

—Je parle de la fille que ton fils a enlevée et qu'il t'a remise. Cette fille que tu retiens prisonnière depuis un mois. C'est ma fille. Insista-t-elle.

L'information me frappa comme un coup de tonnerre et il me fallut quelques instants pour la digérer. Quand je compris enfin ce que cela impliquait, je me mis à rire, à rire aux éclats.

Putain, c'était trop beau pour être vrai !

Je ressentais un mélange de choc et de frustration. Comment avais-je pu passer à côté de cette opportunité pendant si longtemps ? Comment n'avais-je pas réalisé le pouvoir que je détenais entre mes mains ?

Mais maintenant, tout allait changer. J'avais enfin une chance de me venger de lui, comme je l'avais toujours espéré.

—Bon sang quel idiot j'ai été sur ce coup là ! Non mais franchement bravo à toi. Je dois reconnaître que tu m'as encore une fois surpris, mais dans le bon sens cette fois-ci. C'est une surprise qui me comble de joie.

Elle me fusilla du regard, son visage exprimant à la fois la colère qui bouillonnait en elle et la haine qu'elle éprouvait pour moi.

—Je sais tout ce qui se trame dans ton esprit mais laisse-moi juste te dire que la vie de ma fille n'a pas de prix pour moi et que je suis prête à tout, même à l'impensable, pour sortir ma fille de tes griffes.

—Mmh tu en es sûre ? Tu es vraiment prête à tout pour récupérer ta fille, n'est-ce pas ? Très bien c'est bon à savoir. Mais sache aussi que je ne vais pas te faciliter la tâche. Tu as ouvert une boîte de Pandore dont tu ne peux pas mesurer les conséquences.

—Mayacine ! Mayacine ! Mayacine Kabir Diop ! Insista-t-elle bien sur mon nom, comme pour me défier. N'essaie même pas de jouer à ce jeu avec moi, car je peux t'assurer que tu perdras face à moi. Les représailles risquent de te faire tomber de très haut. Et laisse-moi te confier que je suis parfaitement au courant du fait que Fatou Binetou, celle que l'on pensait morte et enterrée, est bel et bien en vie.

Mon visage se figea instantanément lorsque ses mots percutèrent mon être comme une bombe lancée sans préavis. Je sentis mon cœur battre à tout rompre et ma gorge se serrer.

Elle semblait satisfaite de l'effet déstabilisant qu'elle avait sur moi et poursuivit impitoyablement, ne me laissant aucune opportunité de riposter ou de réagir.

—Et ce n'est pas tout. Je sais aussi où tu la gardes prisonnière depuis des années, loin de tout et de tous, et surtout de son fils. Le pauvre ndeysane ! Quel choc il va avoir quand il apprendra que tu lui as menti toute sa vie, en lui faisant croire que sa mère était morte d'un cancer, alors qu'elle était bel et bien en vie. Je suis sûre qu'il te reniera à jamais, s'il ne te tue pas avant, sakh.

Elle se mit à rire, un rire démoniaque qui résonnait dans mes oreilles tout en applaudissant, comme pour se féliciter de son coup. Elle revint ensuite devant moi, s'approchant encore plus de moi, jusqu'à ce que je sente son souffle sur mon visage.

—La balle est désormais dans ton camp, déclara-t-elle d'un ton glacial. Tu as deux options : soit tu libères ma fille dans les 24 prochaines heures, soit tu prends le risque de voir ton nom et ta réputation salis, exposés en première page de tous les journaux demain matin. C'est à toi de décider quelle option te convient le mieux.

Nous nous défions du regard pendant un long moment, jusqu'à ce qu'elle se résolve à s'éloigner, en marchant vers sa voiture. Mais c'est à ce moment-là que je repris mes esprits et lui hurlai :

—Ça ne me dérange pas de t'accompagner, tu sais !

Elle fit volte-face et me regarda avec perplexité, en fronçant les sourcils.

—Je parle de mon fils Jules. Je peux t'accompagner pour lui révéler la vérité, et j'emmènerai même Fatou Binetou avec nous pour que tes propos soient plus crédibles à ses yeux. Qu'en penses-tu ?

Son sourire s'étira de nouveau sur son visage, teinté d'un mélange d'amusement et de satisfaction.

—Tu ne me surprends pas ! Je savais que tu n'allais pas te laisser intimider par une simple menace. C'est pourquoi je t'ai réservé une autre surprise.

Elle fit un signe discret à son homme de main, qui lui remit aussitôt un objet. Elle le saisit fermement dans sa main et le dissimula habilement derrière son dos. D'un pas lent et assuré, elle se dirigea vers moi, s'arrêtant juste devant.

Elle me toisa avec un sourire au coin des lèvres, puis, me révéla ce qu'elle tenait : une clé USB, qu'elle manipulait entre ses doigts, comme un trophée.

—Regarde ce qu'il y a dans cette clé, et ensuite, tu me diras où et quand tu me livreras la fille, lança-t-elle d'un ton impérieux.

Elle tendit la clé vers moi, la faisant tournoyer entre ses doigts. J'étais hypnotisé par son geste, mais je me sentais incapable de la prendre, comme pétrifié par la situation.

Voyant mon hésitation, elle haussa les épaules et se rapprocha de moi, glissant la clé dans la poche de ma veste d'un geste rapide. Puis, elle plaça sa main sur mon cœur, son souffle glacial caressant mon oreille, tandis qu'elle me chuchotait des mots qui glaçèrent mon sang.

—13 février à Boston !

Elle se détacha de moi et vit mon visage blême et mes yeux écarquillés. Elle sourit de plus belle, affichant clairement sa satisfaction. Puis elle tourna les talons, suivie de son homme. Ils montèrent dans leur voiture et s'éloignèrent, me laissant seul.

Seul avec cette clé qui contenait peut-être le secret que je gardais depuis des années et qui pouvait changer ma vie à jamais. Qu'est-ce qu'elle avait bien pu découvrir ? Comment était-elle au courant de la date du 13 février ?

Il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir. Je sortis la clé de ma poche et la contemplai avec angoisse. Puis je pris mon courage à deux mains et me dirigeai vers ma voiture, où m'attendait mon ordinateur portable.

Une fois installé dans le véhicule, je branchai la clé sur mon ordinateur et ouvris le dossier qu'elle contenait. Plusieurs fichiers étaient présents, mais l'un d'entre eux attira immédiatement mon attention. Son nom : "13 février". Je cliquai dessus, et une vidéo apparut à l'écran.

C'était une vidéo de surveillance, capturée dans un parking souterrain. Dès les premières images, je reconnus immédiatement l'endroit. C'était là que tout avait basculé. C'était là, dans cette scène que je n'avais jamais pu effacer de ma mémoire, que j'avais commis l'irréparable.

La vidéo me glaça le sang, et je décidai de mettre fin à sa lecture. Mon regard se posa sur les autres dossiers, et l'horreur s'empara de moi lorsque je réalisai les images qu'ils contenaient.

Comment diable Samira avait-elle pu se procurer ces images ? Comment avait-elle pu les obtenir, bon sang ?

Dans un geste brusque, je refermai violemment l'ordinateur, sentant des sueurs froides envahir mon corps et mon cœur battre à tout rompre dans ma poitrine.

Mes mains se posèrent instinctivement sur ma tête, fermant les yeux dans une prière silencieuse, espérant que tout cela ne soit qu'un cauchemar, que mes craintes soient infondées.

Mais lorsque je rouvris les yeux, la réalité me frappa de plein fouet. Mes pires craintes étaient confirmées, et il était hors de question de rester les bras croisés.

Sans perdre un instant précieux, je me résolus à rentrer chez moi en vitesse, mon esprit en ébullition cherchant désespérément une solution à cette situation inextricable. Je démarrai la voiture précipitamment, sachant que chaque seconde comptait.

Alors que je me rapprochais à toute vitesse de la maison, mon téléphone émit une notification, mais je décidai de l'ignorer, mes pensées étant déjà accaparées par des préoccupations bien plus urgentes. Cependant, une seconde notification retentit, cette fois-ci je décidai de la consulter.

En déverrouillant mon téléphone d'un geste précipité, mon regard fut soudainement captivé par l'image transmise par les caméras de surveillance de ma maison.

Je freinai brusquement, manquant de peu de percuter la voiture devant moi. Les klaxons des autres conducteurs exprimèrent leur colère, mais je les ignorai, trop absorbé par les images qui s'affichaient devant moi.

Yama et Amina étaient sur le point de s'échapper de la maison !

Mon cœur se serra d'angoisse en constatant cela, et la panique que je ressentais jusque-là atteignit son paroxysme car je réalisai que non seulement Samira détenait des informations compromettantes sur moi, mais également que mes autres plans étaient en train de s'effondrer les unes après les autres.

Un sentiment de rage m'envahit, et je redémarrai brutalement, déterminé à arriver chez moi le plus rapidement possible.

En même temps, je composai frénétiquement le numéro de mon homme de main chargé de surveiller la maison. Mais à ma grande surprise, je tombai sur sa messagerie. J'essayai encore et encore, mais rien.

—Merde, merde, merde ! Criai-je, frappant violemment le volant de mes mains, déversant ainsi toute ma rage accumulée.

C'est à ce moment précis que j'aperçus, à travers les images des caméras, mon homme de main entrer dans la maison. Un soupçon d'espoir surgit alors dans mon cœur tourmenté.

Je pris alors une décision rapide. Je devais appeler sur le téléphone fixe, priant pour qu'il décroche. Et heureusement, il répondit enfin à mon appel. Sachant que j'étais déjà arrivé à la maison, je sortis de la voiture précipitamment, claquant la portière avec force, et me dirigeai en courant vers la porte de derrière, tout en lui criant d'une voix chargée d'exaspération :

—Espèce d'imbécile ! Pourquoi ne réponds-tu pas au téléphone ? Les filles sont dans le salon, derrière toi, sur le point de s'échapper !

Avant d'obtenir une réponse de sa part, un bruit sourd résonna dans mes oreilles, faisant craindre le pire. Il avait sûrement été assommé.

Mon cœur se serra, mais je me réconfortai en sachant que j'étais arrivé juste à temps avant qu'elles ne franchissent la porte d'entrée.

-Où croyez-vous aller comme ça ?

___________

À suivre......

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro