" Je t'attendrais jusqu'à ma mort ".

C'est ce que tu as écris dans l'intérieur de ma main.

Je dois admettre que c'était une façon atypique de draguer une fille que tu venais à peine de rencontrer. D'accord. Dans ce cas je l'acceptais ! Ton ingéniosité serait récompensée. Je serais cette adolescente écervelée qui crierais ton nom à travers une salle de concert, bondée.

Toutefois, tu n'étais pas le presumé garçon timide que je pensais connaître au début. Tu étais même tout le contraire. J'ajouterais un brin désinvolte.

Pas à pas, tu me laissais te découvrir. Tu cachais cependant quelques secrets, enfouis dans tes yeux obscurs. Tu me disais juste le nécessaire que je voulus savoir sur toi.

Ainsi, j'appris que tu étais passionné par le Rap américain et la culture de ce pays, et bien plus encore. Ce qui nous faisait un point de plus en commun !

Nous nous aperçûmes très vite que nous partagions les mêmes centres d'intérêts. Nous avions également la même vision du 20e siècle.

Nous parlions tous les jours sur les réseaux sociaux et nous voyions tard dans ces après-midi printanières.

Chaque jour la forte connection entre nous ne faisait que s'accroître, si bien que nous avions fini par nous rapprocher. En dépit de notre différence d'âge, nous étions inséparables. Comme les deux doigts d'une main.

Malheureusement tu ne me reverras pas avant longtemps, durant le dernier jour qui suivi la fin de mon séjour à Paris.

Mes parents et moi, séjournions ici depuis quelques jours déjà. Ils étaient ravis d'enfin retourner chez eux. Même si elle se trouvait très éloignée de mon lycée. C'était avant tout, une simple occasion de saluer mes grands-parents et de parler de mon enfance dans la capitale française.

C'est ce que nous faisions toujours depuis mes 12 ans !

C'était si ennuyant de se rendre compte que nous étions prisonniers de notre propre esprit. Hélas, c'était bien là, une triste et cruelle réalité !

Maintenant cher lecteur, sois le bienvenue, dans ma vie d'ados ! Toi qui dévore cette histoire tel un petit glouton ! J'espère que tu vas bien et est prêt à commencer la lecture de cette histoire.

Ce n'était pas une histoire incroyable. Elle commença comme tant d'autres auparavant :

Une fille rencontra un garçon.

Il s'appelle Jackson.

La seule chose que je savais à son propos était qu'il serait d'ici sous peu diplômé. Oh, et il était originaire de Hong-Kong. La capitale de la Chine. Il parlait aussi couramment anglais. On aurait dit un vrai natif ! Au total, il me semblais qu'il parlait 5 langues et comprenait un peu le français.

Mis à part son physique attrayant, il n'était pas très loquace.

Je viens à présent de me rappeler comment nous nous étions rencontrés. C'était durant ces folles et alcoolisées vacances. Peut-être que ça n'avais pas été exactement de la façon dont je pensais débuter une nouvelle relations amoureuse.

En plus de cela, mon père le détestait pour la simple et bonne raison qu'il n'avait pas la peau blanche que seuls les vrais européens possédait.

Son racisme envers les asiatiques me mettais hors de moi. C'était une fois de plus un combat perdu d'avance. C'est pourquoi, je vins frapper à la porte de Jackson. Il m'ouvris et se demanda ce que je faisais planter sous son porche. Nous étions au beau milieu de la nuit, juste avant que le ciel ne se teinte d'un millier d'étoiles brillantes et que la lune ne ferme les yeux.

Nous étions allongés dans l'herbe fraîche de son jardin, clôturés. Côte à côte étendu sur un drap qu'il avait déplié pour nous.

- Si tu fais un vœu prie intensément, tu verras peut-être une étoile filante. Elle dégringolera du ciel.

Je joua le jeu et fit ce qu'il eut envie.

Seulement, rien ne se produisit.

Jackson rit soudainement.

J'eus alors la desagradable impression de m'être fais mener par le bout du nez.

Ce fut évidement une douleur amère. Malgré mon cœur réduit en miettes je me jura de garder le sourire
peu importe où il ira.

Le printemps touchait à sa fin et bientôt nous retournâmes chacun de notre côté, vague à nos occupations. La réalité ne mis pas longtemps à nous rattraper.

"Voici comment tu es devenu mon coup de foudre printanier".