2. Une vie d'adolescente 💌
Nous avons facilement trouvé l'hôtel, ainsi que notre chemin avec le GPS sur le portable de Jenny et bien-sûr ma 4G !
Il nous arrivait quelques fois de rencontrer des personnes d'origine asiatique parmi des jeunes adolescents français.
C'était intéressant de voir les barrières de deux langues étrangères sauter pour un jour aussi exceptionnel que celui-ci.
Cela n'avait plus d'importance de venir d'un pays voisin ou d'outremer, tant que nous aspirions au même goûts musicaux. La musique coréenne appelée "k-pop music" avait se pouvoir incroyable de rassembler des personnes lambda, solitaires ou affranchies dans une seule et même place.
Qu'importe ce que nos parents pouvaient dire ou penser, nous étions unis par cette culture orientale qui ne cessait de s'agrandir. Elle allait engloutir le monde lorsqu'elle serait à son apogée !
Nous marchions le long d'une rue parisienne, sur les traces de nos idoles. Là où ils avaient mis leurs pas figuraient à présent nos empreintes. Plus nous marchions et plus je pouvait m'imaginer de nouveau le visage de Jackson. Et dire que je l'avais appelé "Jason" à maintes reprises. Je riais de moi-même intérieurement pour cette confusion.
N'oubliez pas qu'il était mon coup de foudre printanier.
En milieu d'après-midi nous avons pris congé dans notre chambre d'hôtel où nous nous sommes reposés. C'était nouveau et surréaliste que deux campagnardes se retrouvent ici ! Seigneur, nous étions libre et nagions dans le bonheur ! Rien n'aurait pu être mieux que d'aller à un concert de k-pop, qui plus est chez nous.
Rien !
Je parie que mes anciens harceleurs seraient jaloux !
Tout était parfait !
J-Jay a payé le jeune garçon au guichet de l'hôtel avant que nous entamions notre petite escapade à la découverte du quartier de Bercy. De plus, nous ne pouvions plus rester assises plus de cinq minutes, à cause de notre long périple pour venir jusqu'ici. En temps normal, je ne prenais jamais le bus, alors deux, je ne vous explique pas l'exploit.
- Viens, on va acheter nos light-stick ! me dicta ma meilleure amie.
Elle était surexcitée comme souvent lorsqu'il s'agissait de ses idoles coréennes. Elle ne cessait d'appeler les GOT7 "mes beaux gosses" ce qui me faisais me sentir un peu jalouse. Cette imbécile avait un nombres incalculables de photos d'eux dans son portable et avait crée un livre de photos souvenir entièrement décorés de leurs plus beaux clichés. Elle les avaient bien-sûr collectée telle une groupie acharnée. Mais dans le cas de Jenny c'était une seconde nature chez elle. Elle était passionnée par ses idéaux.
Parfois, j'avais du mal à la suivre dans ses délires. Mais je l'adorais pour sa personnalité volage, quelques fois proche de la oisiveté. Totalement à l'opposé de l'état d'esprit d'un adulte.
Elle et moi nous étions comme le "jour et la nuit".
Par exemple, c'était un oiseau de nuit et moi une lève tôt. En plus de cela, elle pouvait être un jour: ma mère et un autre: ma sœur !
Tout cela pour dire: Jay était très impressionnante comme jeunes adultes. Elle avait cinquante nuances de plus que ce pauvre "Gray".
Je ne pus m'empêcher de rire niaisement en y songeant.
- Pourquoi est-ce que tu ris ? me demandai Jay, soudainement.
- Pour rien ! répondis-je, un grand sourire aux lèvres.
Elle leva les yeux au ciel.
Enfin elle rit elle aussi, curieusement amusée.
Nous nous fondîmes ensuite dans la foule qui était concentré dans le centre ville et fîmes la queue, derrière un groupe de filles.
Elles parlaient à voix haute et nous dévisageait du coin de l'oeil.
Je sentis la colère monter en moi et me tournais sans plus tarder vers ma meilleure amie. Cette dernière se tenait debout près de moi, les yeux rivés sur le "stand". On aurait dit qu'elle regardait à travers lui.
Je baissais la voix et dis :
- Quelle bande de pétasses ces filles !
L'une d'entre elles portait le tee-shirt de la marque officielle de Jackson. Il était noir et ample. Elle avait également une casquette, rose à strass, à l'effigie du garçon, où l'on pouvait voir son visage au devant.
J'étais définitivement jalouse.
Quelques minutes plus tard, ce fut à notre tour de nous avancer vers le stand.
Je pris le light-stick vert des GOT7 qui ressemblait à un oiseau fluorescent, ainsi qu'un tee-shirt frappé "Keep Spinning 2019 World Tour". Tout ceci pour la maudite somme de 80 euros !
Sans blague, c'était du vol !
Jay pris la même chose que moi, à l'exception d'un bracelet.
Je parie qu'elle allait dépenser tout son argent dans le concert des GOT7. (Elle en était capable en tout cas).
Le soleil était à son paroxysme et les oiseaux chantaient , élevés dans ce ciel bleu électrique. Il n'y avait pas de nuages à l'horizon. Autant dire que cette journée serait idéale. En dépit de ce que les météorologue avaient prédis. La vérité était qu'ils racontaient toujours des bêtises. C'est pourquoi j'avais décidé de ne plus les écouter. J'étais convaincu que rien ne pouvait être prémédité. Leur travail ne coïncidait pas. Pour moi, la vie n'était "qu'un jeu de la douleur". J'en prenais un plaisir malsain à toujours être gaie. Pourtant, nous en étions que "l'addition" de tout cela. Mais principalement dans l'incertitude constante du sort qu'elle nous réservait.
Nos achats établis, nous partîmes manger en ville dans une sandwicherie du coin.
Après avoir déjeuné nous nous sentîmes bien mieux et repus.
Soudain, pendant que nous finissions notre repas au "snack-bar" sous les rayons du soleil, nous nous tournâmes vers le bar où parvenaient des cris. C'est alors que nous vîmes une bonne femme crier sur la vendeuse. La pauvre était sourde depuis sa naissance. Elle était par conséquent dans l'incapacité d'entendre ce que l'autre lui disait, elle ne pouvait que lire la colère explicitement visible sur son visage.
Son mari vint à son secours, tel un preux chevalier et repoussa la mégère.
C'était une blanche d'origine africaine, à l'air revêche.
La femme en question lui arracha son sandwich des mains et balança un billet de dix au visage de la vendeuse, avant de finalement tourner les talons.
Jay et moi étions nerveuse.
Si j'avais eu une épée, je l'aurais réduite en charpie !
- Pour qui est-ce qu'elle se prend cette garce ?! m'insurgeais-je, la bouche pleine.
De quel droit s'en était-elle prise aux gérants de cette façon ! Son attitude était irrespectueuse et non digne d'une adulte responsable.
Ma meilleure amie ne répondit rien. Elle n'aimait pas attirer l'intention, c'est pourquoi elle refusa de s'afficher en public. Elle me fit signe de me taire et me suggérai d'oublier ce que je venais de voir. Même si cela me contraignais, je ne m'opposai pas à sa décision. Ce n'était pas nos affaires. Nous ne devions pas nous en mêler.
Nous nous levâmes ensuite et quittâmes la sandwicherie, en direction de l'hôtel.
Nous ne reparlâmes pas de l'incident de tout à l'heure et prîmes le temps de nettoyer notre chambre, avant de sortir de nouveau, faire quelques emplettes. Nous nous baladâmes à travers les rues de Bercy, côte à côte. Nous vîmes beaucoup de belles choses sur notre chemin et avions acheté quelques souvenirs.
J'avais acheté un livre d'une boutique de BD comics populaire, ainsi qu'un tee-shirt dans un autre magasin.
Jay paya le même que le miens, puis me conduisis à un café.
Elle voulut testé cette boisson délicieuse dont les adultes raffolaient, même si elles n'étaient pas sûr qu'elle aimerait le goût. C'était plutôt amer. Je riais d'avance, sachant que ce test serait un fiasco. Il y avait tant d'autres boissons plus rafraîchissantes. Pourquoi s'embêtait-elle avec un malheureux café noir.
- J'adore Paris ! dit mon amie, en écartant les bras à l'horizontal.
- Ce n'est pas le meilleur endroit au monde ? m'exclamais-je.
- Oh que si ! renchérit-elle
Elle but ensuite une gorgée de café et recracha son contenu, à une ruelle plus bas.
Je la dévisageais morte de rire.
Inutile de dire que je l'avais prévenu.
Plus tard, en fin d'après-midi nous nous préparâmes pour le concert et prîmes nos lumières avec nous. Au environ de 18 h, nous fûmes de nouveau dans la foule, munies de bannières GOT7 dans les mains. Nous étions des centaines à en posséder.
Quelques filles en faisaient la distribution. Elles vendaient aussi des ballons vert à gonfler.
Elle me parurent jeunes pour endosser le rôle d'ambassadrices. Néanmoins c'étaient bel et bien ce qu'elles étaient. En plus de faire partie du carré VIP.
Juste au moment où je commençais à me réjouir, je vis pleins de personnes avec des vêtements de la marque de Jackson. Elles surgirent de part et d'autre de l'esplanade.
- Oh non, dites-moi que je rêve là ! grommelais-je, agacée.
Jay me sermonna.
- Il va falloir que tu t'y fasses, il ne t'appartiens pas !
Je la trouvais étonnement calme pour quelqu'un qui adorait les GOT7.
C'est elle qui aurait dû être dans tous ces états.
Je pris mon mal en patience et rejoignis la file d'attente, suivis de Jenny.
Je ne pouvais m'arrêter de penser : rester en attente est trop long.
Nous passâmes deux heures plus tard, à côtoyer les fan hystériques de notre boysband préféré. Dieu que le temps me parût infiniment long, dans cette queue. Heureusement, nous fîmes la connaissance d'adorables et folles adolescentes. Nous avions vite sympathisé. Il y avait des jumelles à la peau mâte, une fille blanche de nationalité française et une fille aux cheveux de feu. Celle-ci était la plus bavarde des trois. Jay resta un peu en retrait, mais leur parla malgré tout.
Elle était timide tout à coup.
Elle m'appris une bonne et une mauvaise nouvelle. Par commencé, il n'y avait plus de billets VIP, c'est pourquoi nous nous retrouvâmes en fosse Orchestre. Tel avait été le plan B de mes parents. Grâce à eux nous restâmes en catégorie 1. La deuxième meilleure d'entre elles. Ils en avaient payé deux en avance. Le site officielle de la billetterie venait de rembourser ma meilleure amie. Deuxièmement, cela signifiait que nous ne serions pas assises côte à côte. Je serais au rang 55 à la place numéro 3, tandis que Jay serait au rang 54, installée plus loin. Mais ceci n'était que le cadet de mes soucis. Nous étions chanceuse d'être au concert de nos idoles. Je n'allais donc pas faire de caprice et gâcher ce bon moment, parce que je serais assise plus loin de la scène.
Parmi les vigiles se trouvait une femme, fort sympathique. Elle plaisanta avec moi lorsqu'elle me vis m'avancer dans la file avec mon sac à main vert.
Je me souvins de ce qu'elle m'avais dit :
- Je peux te le piquer ?
Elle lança un regard en direction de mon sac.
Je n'étais pas habillé selon le code vestimentaire de la soirée.
Le vert était la couleur emblématique du groupe coréen.
J'avais juste mon tee-shirt blanc de la tournée et un jean bleu skinny. Autrement, tous le monde autour du moi était habillé en vert. J'étais l'intrus, à mon plus grand désarroi. Ceci expliquais mon choix.
- Je regrette, mais c'est impossible !
Elle rit et posa un regard tendre sur moi, avant de finalement me laisser regagner ma place à l'intérieur. Une fois dans la salle, je m'assis à ma place.
Jay ne semblait pas triste d'être loin de moi, avec des inconnus installés près d'elle. A l'instar de moi, qui était anxieuse.
Le spectacle pouvait commencer, nous étions prête.
Il y avait un monde fou à l'intérieure. Certains étaient assis, dans les gradins en hauteurs, d'autres en fosse, à l'arrière ou sur les extérieurs.
Mon cœur battait de plus en plus fort, si bien que je crus momentanément m'arrêter de respirer.
Ce fut à cet instant que les lumières s'allumèrent et la pub démarra. Nous vîmes sur les écrans géants de la salle, une vidéo de présentation de l'agence JYP. Tous ces artistes furent mis en avant. Il y avait tout nos groupes préférés à la télé.
Il m'étais impossible de voir l'expression de Jay à ce moment, mais j'étais persuadée qu'elle devait être heureuse, elle aussi.
Des filles crièrent, quelque part, dans le noir.
Tout le monde était excité.
Curieusement, personne n'était assis à côté de moi. J'étais bel et bien seule.
Jay tourna enfin la tête vers moi et me fis signe de la rejoindre. Je refusais, trop fière, mais cédais à la tentation.
- C'est mieux, non ?
J'acquiesçais.
La pub prit fin subitement et laissa place aux membres des GOT7 que nous attendions avec impatience.
Ils se tenaient debout sous les néons bleus de la scène.
- Oh mon dieu, on dirait des anges ! cria Jay.
Je ne répondis rien, cherchant Jackson des yeux, parmi les garçons.
Une petite voix dans ma tête me répétais :
- Il te tueras.
Mais je l'attendis quand même.
Comme un hiboux dans la nuit noire, Jackson apparut sous les néons aux côtés de Mark et Yugyeom.
Il portait un pantalon marron à carreaux et un haut à bretelles noir et fendus sur les côtés, par dessus un autre tee-shirt blanc.
"Bordel, ce qu'il pouvait être beau !"
En dépit de cela, je ne pus m'empêcher de le trouver changeant.
Il n'était pas le garçon timide que j'avais rencontré. Il semblait très sérieux et concentré sur ce qu'il avait à faire. A l'instar de mon Jackson désinvolte.
Peut-être que Jay avait raison.
....Je ne le connaissais pas vraiment.
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