Quelque chose s'est produit lorsque je me suis réveillée dans mon lit, avec la fenêtre grande ouverte. Le soleil m'a brûlé les yeux quand je jetais un regard à travers la elle. Tout à coup, un bruit résonna de plus en plus fort dans mes oreilles. Je reçu un message de Jenny.

"Seigneur, il est seulement 6h du matin !"

Je me demandais pourquoi Jay me textotais de si bon matin. D'aussi loin que je me souvenais elle n'était pas "une lève-tôt". C'était plutôt une adepte de la position horizontale ! Elle préférait les grasses matinée aux cours. En plus de cela, c'était une sacrée flemmarde !

"Jay" ou "J-Jay" était ma meilleure amie depuis le collège et également la fille la plus cool du monde. Elle était plus vieille que moi, de seulement 1 an. Aussi, la chose la plus folle à son sujet était notre date de naissance. Elle était née le 23 juillet 1999 et moi le 24 juillet 2000.

Si ça ce n'est pas incroyable !

Nous ne pouvions pas en vouloir au destin de nous avoir fait nous rencontrer.

Bref, Jay avait comme toujours un plan pour le Week-end prochain.

Elle nous avait dégoté des billets pour aller voir un de nos groupe coréen préféré. Suite à notre conversation qui remonte à deux semaines plus tôt. Nous avions échangé à propos de ce que nous aimerions faire avant de mourir. Pour moi, c'était d'aller voir "Drake" en concert. J'étais fan de lui depuis mes 8ans. Tandis que Jay, elle, voulait le contraire.

Comme souvent nous étions en désaccord, excepté lorsqu'il s'agissait des "GOT7". Comme par hasard, nous trouvions un terrain d'entente !

Nous étions membres des "IGOT7", la fan base. Cependant, elle était moins grande que celle des "Army" qui soutenaient les "BTS". Mais nous ne nous soucions pas d'eux pour le moment. Tout ce qui nous intéressait était de rencontrer nos 7 anges !

J-Jay: On va être des VIP, meuf ! écrivit-elle.

Elle était très excitée.

- Attends une minute ! tapais-je, encore dans le coaltar. Tu as dis "VIP" comme dans "carré VIP" ?

*Nouveau message*

J-Jay: Ouais, meuf !

Je n'arrivais pas à réaliser que mon rêve était sur le point de se réaliser.

J'étais inquiète et à la fois ravi. Cela signifiait toutefois que je quitterais ma campagne avec mes parents et mon frère pour aller dans un endroit inconnu. OK, j'étais peut-être allée trois fois à Paris avec ma classe d'Arts-plastiques dans mes années lycéennes, mais ne savais pas me repérer en ville. Maintenant j'étais en études supérieures. Plus précisément en BTSa DATR (développement et Animation des Territoires ruraux). J'étudiais dans un lycée privé en France, même si j'étais une étudiante.

Je voulais être romancière. Même s'il étais certains que je finirais en tant que guide touristique et travaillerais à l'international, avant de parvenir à cette vocation. D'après mes parents, cela me permettrais de voir d'autres horizon que les images diffuser à la télé.

Malheureusement, je ne pouvais pas écouter mon cur avec un père grincheux et une maman poule !

D'ailleurs je n'étais pas sûre qu'ils accepteraient de me laisser partir.

Plus tard dans la soirée, je fus très vite mise au parfum !

- J'ai dis "non" ! Non mais qu'est-ce que c'est que ça ! Tu n'iras pas à Paris toute seule !

- Sérieusement ?! Mais j'ai 19 ans, maman !

Elle persista.

- Non c'est non, Shaïna !

- J'ai 19 ans, bordel ! répétais-je, scandalisée.

Ma mère m'évita. Elle me passa devant et regagna la cuisine.

Elle ressemblait à un robot.

Je me tournais alors vers mon père, tranquillement assis dans son canapé, devant les informations.

Sa zénitude me mis hors de moi.

Pourquoi, diable, était-il si paisible ?!

A croire qu'ils cherchaient toujours à me contredire.

Bordel, je voulais seulement être traitée comme une adolescente de mon âge et non une gamine qui a besoin constamment d'être surprotégée par ses parents ! Etais-ce trop dur à comprendre ?

Mon père était ma dernière option.

Aussitôt je cherchais du soutien auprès de lui.

- Et toi, tu dis rien ? !

Il haussa les épaules, sans dire un mot.

- Ok, je vois !

Je quittais le salon, furieuse à cause d'eux.

Ce fut pile à ce moment que Jay choisi de m'écrire, malgré que ce n'était clairement pas le bon moment. J'avais toutefois besoin d'aide. C'est pourquoi, je tenta de me calmer et lu son message.

- Hey ! Quoi de neuf ? Est-ce que je t'ai manqué ?

Moi : ça me soûle, putain !

J-Jay: Qu'est-ce qu'ils ont "ENCORE" fait ?

Il m'étais inutile de parler avec elle. Ma meilleure amie me connaissais par cur, ainsi que ma relation houleuse avec mes parents. Elle comprit rapidement qu'ils étaient derrière mon énervement.

*Je pris une profonde inspiration*

Puis réfléchis à une manière d'aborder le sujet, sans m'énerver plus que je ne l'étais.

- Ils ne veulent pas.

Cette fois ce fut au tour de Jay d'être furieuse.

J-Jay: Tes parents sont chiant, sérieux ! Il est où le problème ?

- Tu devrais le savoir depuis longtemps. répliquais-je, d'accord.

Je savais que Jenny allait trouver une solution à notre problème. C'est pourquoi je la laissa tranquille un moment, le temps qu'elle ponde une idée de génie.

Quelques minutes plus tard, elle répondu.

Jay avait pris un considération à quel point mes parents avaient besoin d'être rassuré sur le voyage et se proposa pour être mon chapelier ou garde-du-corps. Elle paierait également les places de concert.

A ma grande surprise, mes parents acceptèrent.

- Oui.

Wow ! J'étais choquée, mais tellement heureuse d'apprendre la bonne nouvelle.

Je n'ai pas arrêté de remercier ma meilleure amie.

Le jour suivant, mon père et moi avons réservé des billets pour les deux bus que nous prendrions: Fougères-Rennes et Rennes-Paris".

Nous partirons avec la compagnie de bus "Flexibus".

Peu à peu nous nous rapprochions du jour-J.

Après une semaine d'examens nous étions enfin en "vacances d'automne". Avant d'aller à Paris, j'ai invité ma meilleure amie à dormir chez moi. Elle arriva le vendredi soir après son travail. Elle bossait dans une usine qui fabriquait des sacs-à-main de luxe.

Tous les jours, nous regardions pleins d'épisodes de "Teen Wolf" que nous avions déjà vu, sur "Netflix".

Nous étions tous les deux amoureuses transi de Dereck Hale.

- Oooh, t'as-vu ses muscles ?! s'exclama Jenny.

Je levais les yeux au ciel, ennuyée.

Puis, je ris et souris.

Je me rapprochai ensuite de Jay et posai ma tête contre son épaule.

Je savais qu'elle n'aimait pas être dérangée pendant qu'elle jouait. Elle n'aimait pas trop les câlins.

- Lâche-moi ! s'écria-t-elle.

Je lui donnai un coup sur l'épaule et fit semblant d'être vexée.

Jay souffla, agacée et interrompu sa partie.

- Qu'est-ce que tu me veux ? répondit-elle, en feignant d'être blasée.

C'était un jeu entre nous.

Aussitôt? je lui désignais du doigt l'écran de mon téléphone avec un sourire malicieux.

Elle saisit.

- Ok, je te suis !

J'éteignis la télé et alla sur le net.

Il y avait un tas de quiz sur les GOT7.

- Choisis en un ! me dis Jay, impatiente de commencer.

Je cliquai alors sur l'onglet et le balayai du gras de mon pouce.

*Intéressant*

Je n'aimais pas ce genre de quiz, pour la simple et bonne raison que je tombais toujours sur "Yugyeom" et jamais sur mon préféré: "Mark" qui était aussi le plus jeune membre du groupe. Rien que l'évocation de son nom suffisais à me faire sourire. Toutefois il était moins beau que Jaebum. Mais il était trop drôle, lui et un certains "Jason"*.

Je n'avais pas encore réalisé "mon erreur" quand je demandais à ma meilleure amie son identité.

Jay m'a regardé choquée, comme-ci j'étais un alien ou quelque chose d'encore plus effrayant.

Elle se retint de pleurer.

Elle m'avait plusieurs fois dit leur nom, au cours de nos années collégiennes et je n'étais pas fichu de m'en souvenir !

Elle répéta les prénoms :

- Jaebum aka JB, Mark, Jinyouung, Bambam, Youngjae, Yugyeom et....

Jay fit une pause pour me laisser le temps de répondre.

Rien ne me traversais l'esprit.

J'étais face à un mur.

- Jackson Wang ! répondit Jay, à ma place.

Soudain je la dévisageais étonnée.

J-Jay me scruta du regard, l'air de ne pas comprendre.

Elle haussa l'un de ses sourcils épais.

Peut-être qu'elle me prenait pour une folle à présent. C'était même certains !

J'étais pourtant sûre d'avoir déjà entendu son prénom entièrement pour la première fois, il y a 2 ans de cela, jour pour jour.

Nous séjournions tous deux à Paris.

Lui y était en escale pendant 1 semaine et rentrerais à Séoul par un vol de minuit à la fin de cette dernière. Quant à moi, j'étais en vacances chez mes grands-parents, dans la maison d'enfance de ma mère. C'était un rituel. A chaque vacances, je montais à la capitale les voir. Jackson lui y vivait les trois quart du temps, lorsqu'il n'était pas en Corée du Sud. Je me souvins qu'il ne m'avais jamais parlé de son métier. Contrairement à certaines personnes. Il était réservé sur ce qui concernait sa vie privée. Derrière ses lèvres pulpeuses se cachait des secrets, pareillement dans ses yeux sombres.

A l'époque j'étais âgée de 17 ans et lui 23 ans. Nous étions tous les deux tombés amoureux dans un temps imparti. C'était arrivé tel un battement d'aile. Aucun de nous n'aurait pu prédire ce qu'il arriverait. De plus, les coréens n'avaient pas pour coutumes d'être en couple avec des étrangères. Les couples standard était du même pays. Toutefois il avait des amis d'un peu partout.

Jackson était un globe-trotter.

Moi j'étais attachée à ma Bretagne.

Ce n'était d'ailleurs pas habituel de voir un jeune adulte avec une adolescente, qui plus est "mineur".

Les badauds avaient dû trouver cela étrange.

Nous sommes sortis ensemble après qu'il m'est montré son ciel parisien préféré.

C'était pendant cette nuit étoilée où j'avais fuguée de chez moi.

Cela pouvait paraître sordide ailleurs, mais à Paris, plus connue comme étant la Capitale de l'Amour, aucune idylle était impossible.

Vous savez quoi ? Le plus dingue encore, c'est que je suis noire !

Oui, vous avez bien entendu.

Je suis également une jeune adulte maintenant.

Les asiatiques avaient peurs de nous. Les citoyens noirs. Je sais que cela paraît cliché. Or, il s'avérait que ce cliché était vrai. Je pu le dire au nombre de regards qui se posaient sur nous, lorsque nous marchions mains dans la main dans les rues parisiennes.

Ils gardaient leurs distances, même dans le bus. Pourtant nous étions comme eux de simples humains.

En plus d'être mat de peau, j'avais de longues dreadlocks rouges couleur "vin".

Cela n'avait pas plus à ma mère au début, mais comme toujours: elle avait fini par s'y faire.

Aussi, son avis m'importait peu.

Ce qui me mettais le plus en rogne c'était lorsque des gens de mon entourage essayaient de me dicter ce que je devais faire. Ils voulaient sans cesse me corriger et m'indiquer comment je devais vivre ma vie, manger, respirer.C'était insupportable ! Mon frère Fran était le seul à me laisser en paix.

- Son visage me dis quelque chose. Je l'ai déjà rencontre ! m'écris-je, choquée.

Jenny secoua la tête, négative.

- C'est impossible ! dit-elle, en riant.

Aussitôt, je fus vexée.

- C'est un coréen ! Pour le rencontrer il aurait déjà fallut aller en Corée du Sud ou à un de leur concert.

Elle répondit cela comme-ci c'était une vérité incontestable.

Je détestais quand elle agissais ainsi.

C'est pourquoi, je répliquais avec froideur, du tact au tact.

- Non, il est d'origine chinoise, mais à aussi la nationalité Hongkongaise !

Jenny était fâchée que je sache ce petit détail et non elle.

- Si tu le connaissais si bien, pourquoi tu ne m'en as jamais parlé avant ? !

Je me renfrognais.

- Parce que je n'étais pas sûre que ce soit lui et non un imposteur.

Ma meilleure amie souffla.

Elle ne me croyait pas, visiblement.

- Ok, dans ce cas je te propose un truc ! Si tu réussis le quiz sur les GOT7 et obtiens Jackson en bias et pas "Jason", me moqua-t-elle. Je serais forcée de te croire. Marché conclut.

Je ne relèvais pas sa remarque.

- Ok, on verra qui de nous deux avait raison !

Nous nous serrâmes la main.

Quelques minutes plus tard, j'ai perdu et Jay a gagné.

Elle trépignais de joie, intérieurement.

- C'est bon, c'est juste un stupide jeu ! T'enflamme pas Jenny !

- Arrête de geindre ! répondit-elle, sarcastique.

Le lendemain nous nous réveillâmes à 4h du mat et nous nous habillâmes en vitesse. Puis nous descendîmes prendre un petit-déjeuner avec mes parents. Puis papa nous déposa à la gare routière que nous appelions "station de bus" ailleurs. Enfin, nous le saluâmes et le regardâmes partir.

Une fois seules, nous attendions notre bus qui arriverais d'ici 5 minutes. Lorsque nous serions à Rennes nous irions en direction de la "Dame de Fer". Nous étions impatient de quitter "Fougères", une petite ville perdu dans le trou-du-cul du monde.

Quand le bus fut là, nous montâmes dedans et payâmes nos places.

Le chauffeur du bus était un charmant homme, chauve. Il nous fîmes rire, puis nous laissa rejoindre nos siège.

- Enfin ! soupirais-je.

- En avant pour Paris, pétasse ! s'écria Jay.

Nous avons roulé durant une heure et demie, avant de finalement faire escale à la gare routière de Rennes.

Jay murmura dans son sommeil.

- "Youngjae" chéri.Coco t'as mordu.ça iraaaaaa!

Je lui donnais un coup de coude pour la réveiller.

Elle se réveilla soudain, ayant entendu un crissement de pneus.

Ma meilleure amie râla, puis ouvrit les yeux.

- Dépêche-toi ! On a un second bus à prendre !

Il faisait encore nuit noire dehors.

Il était bientôt 6h du matin et notre prochain transport arrivait à 7h30.

"Seigneur, faite qu'il arrive!"

Je priais en silence.

Après avoir longuement attendu, ma prière fut exaucée. Tout le monde se hâta de monter dans la navette. Jenny m'attrapa par le bras et me tirais à l'intérieure.

Nous étions assis à l'arrière du bus, sur le côté gauche. Jay serait presque assise au milieu, tandis que je serais installée près de la fenêtre.

Dommage pour elle que son voisin ne soit un ours.

Il faisait tellement de bruit avec son nez qu'elle ne parvint pas à fermer les yeux.

Jay allait le tuer s'il ne se taisait pas rapidement.

A l'instar d'elle, ma voisine était calme. C'était une africaine.

Cette dernière regardais l'écran de son ordinateur portable, posé sur ses genoux, tandis qu'elle mangeait des bonbons délicieux.

Bientôt je m'endormis.

Jay se tourna de mon côté et tenta de dormir également.

Pendant notre sommeil, le bus roulait à travers la ville.