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Chapitre I - Partie I

  Une pluie diluvienne s'abattait sur les maisons en colombage de la vallée. Tout le monde s'était empressé de rentrer quand les premières gouttes étaient arrivées. À présent, les ruelles étaient vides, et les lumières étaient allumées à l'intérieur des maisons, ayant pour cause la fin d'après-midi qui s'annonçait et les nuages qui s'assombrissaient peu à peu. La ville de Rosalnys était ensevelie sous l'importante averse.

Seulement une personne marchait sous la pluie battante, dans un état de liberté et de bien-être.
La jeune fille devait avoir dans les dix-huit ans, même si les courbes de son corps paraissaient encore maigres. Elle était trempée jusqu'aux os, et sa longue chevelure rousse ondulée était maintenant enroulée autour de son visage, aussi humide que les grosses flaques qui se formaient aux pieds de l'adolescente.

Elle ressentait pleinement la fraîcheur qui venait se poser sur son visage, et elle tourna sa tête vers le ciel, les yeux fermés, détendue.

La pluie était si épaisse qu'on ne pouvait percevoir ce qui se dressait derrière les remparts de la ville. Le bruit qu'émettait l'eau dans les gouttières dominait celui que faisaient les gouttes sur le sol pavé des ruelles.

Des volets s'ouvrirent brusquement derrière la jeune fille et elle se retourna vivement, se tournant vers sa maison.

- Lyra ! s'écria une fille blonde, penchée sur la fenêtre, de vingt ans environ. Viens là immédiatement, tu nous as fait un sang d'encre ! "

La dénommée Lyra sourit et puis soupira. Un sang d'encre... Mais oui, pensa-t-elle.

- Non, je suis sûre que vous deviez juste avoir besoin d'une conseillère pour savoir comment vous habiller ce soir, pour ne pas changer, murmura-t-elle à voix basse.

La blondinette vit ses lèvres bouger, mais ne comprit pas les propos incompréhensibles qui émanaient de sa gorge.

- Pardon ? demanda-t-elle en secouant sa tête pour remettre ses cheveux scintillants en arrière.

Lyra observa attentivement la fille. C'était Adélaïde, sa demi-sœur, les cheveux semi-courts, des lèvres fines et rougeoyantes. L'attention qu'elle portait à Lyra équivalait à celle qu'elle aurait pu avoir à son tapis.

- Je disais, "j'arrive, Adélaïde" !

- Grouille-toi ! dit sa demi-sœur en refermant la fenêtre violemment.

Lyra remonta le chemin de gravier et s'engagea dans la longue rue habituellement grouillée de monde. Quand les nuages venaient à assombrir le ciel et que tout le monde était rentré chez soi, les rues pavées offraient à la jeune fille une sensation de zénitude absolue. Celles bondées de monde ne l'attiraient pas du tout, ah ça non. Pendant les périodes pluvieuses, elle appréciait la fraîcheur qu'offrait l'instant et l'odeur de la terre qui remontait jusqu'à ses narines.

Lyra longea les maisons et profita de chaque goutte. Mais le ciel commença à s'obscursir et elle aperçut un déchirement dans celui-ci. Un éclair fendit l'air pour disparaître une fraction de seconde plus tard. La jeune fille se dépêcha. Ce n'était plus vraiment son endroit favori vu que la pluie avait pris une ampleur trop différente et que les éclairs lui transperçaient les oreilles. Elle se faufilait maisons entre maisons, toutes quasiment semblables, identiques, et arriva finalement devant la porte de la maison la plus imposante de la rue. Celle-ci occupait tout l'espace dans un croisement. Le toit mauve attirait l'oeil depuis les hauteurs, contrastant nettement avec les toits gris des autres habitations.

Lyra se pressa sous l'abri, devant la porte d'entrée, et toqua vivement à la porte, secouée de frissons par le vent qui soufflait fort.

Elle se retourna et observa le ciel noirci. Ses cheveux étaient si mouillés qu'on avait l'impression qu'elle venait de prendre une douche toute habillée. Elle baissa les yeux et vit sur le sol un colier avec un pendentif en forme de cristal, en une matière semblable à la glace.

Elle palpa son cou et soupira.

- Comment... ? murmura-t-elle.

Elle examina de plus près son colier et vit la fine chaîne brisée. La pierre du pendentif étaient recouverte de boue. Elle ouvrit un clapet et souffla pour montrer sa détente. C'est bon, la photo est toujours là, se dit-elle.

- Je vais me faire tu-er ! chantonna-t-elle.

Elle ramassa son colier en faisant des grimaces et se retourna vers la porte qui s'ouvrait. Elle se pressa pendant que la porte pivotait et trébucha sur une marche devant la porte et s'étala sur le sol humide.

Et vit du coin de l'oeil une grande femme aux cheveux noirs courts facon années 30 qui tapait du pied nerveusement. Elle avait un air hautain et un regard foudroyant.

Lyra, quant à elle, sentait le rhume venir. Ses vêtements étaient trempés et couverts de boue. Elle se releva difficilement et regarda sa robe, trempée et tachée à cause de la boue.

La femme qui se tenait sur le seuil, c'était sa belle-mère, la seule et unique maîtresse de la maison. Adélaïde était une de ses nombreuses filles.

- Tu enleves la robe, tu rentres prendre ta douche, dit-elle simplement en lui tendant un longue et grande serviette. Maintenant !

Quel accueil ! se dit Lyra. Elle rentra dans la maison, aspergeant sur son passage le Hall. Elle se mordit la lèvre, sans vraiment savoir quoi dire, gênée.

- Oh... je... je suis désolée, marmonna-t-elle, un sourire gêné et forcé sur le visage.

Sa belle-mère grogna et partit dans le salon, non sans lui accorder un regard coupable.

Lyra fit une grimace et enleva vite fait sa robe, jetant des regards dans tous les sens pour vérifier que personne ne l'observait. Elle était en survêtements. C'était le genre de choses qu'il ne fallait jamais faire quand votre demi-sœur était fouineuse et ne pouvait s'empêcher d'espionner les gens. Un caractère assez curieux. C'était le cas d'Adèle, la demi-sœur de Lyra, tout comme Lyra. C'était sûrement leur seul point commun.

Heuresement, Adèle ne passa pas dans le Hall quand Lyra était encore en survêtements. Cette dernière s'enroula dans la serviette, et monta les escaliers difficilement, la robe trempée dans une main, et se retenant la serviette dans l'autre.
Elle avait une démarche de manchot dans les escaliers. C'était tout simplement et bonnement ridicule.

Elle grimpa jusqu'à la laverie et y déposa la robe sale. Le bac était déjà plein, et elle dut vider le premier dans le lave-linge pour mettre sa robe dans le bac à linge. Elle s'était salie accidentellement et ne se douterait pas des moqueries de ses demi-sœurs. Elle pria pour qu'elles ne viennent pas, mais peine perdue.

Elle entendit des gloussements derrière elle et se mordit la lèvre. " Oh non, pas encore celles-là... " se dit-elle intérieurement.

Elle se retourna et posa le bac sur ses côtes, le soutenant avec son bras droit.

Sur le seuil de la porte se tenaient deux blondinettes parfaitement semblables qui n'avait qu'une seule différence : l'une avait les cheveux attachés et longs, l'autre les cheveux moyens et détachés. Elles croisaient les bras en s'appuyant sur la porte, prenant un air supérieur que Lyra détestait.

- Je pensais que tu arrêterais de sortir durant un tempête, Lyra, dit Anaëlle, celle aux cheveux détachés, exhibant son sourire charmeur et glacial. Tu vas finir par choper la mort, ma pauvre....

Adèle et Anaëlle gloussèrent en mettant leurs mains devant la bouche. Lyra soupira.
Adèle ajouta :

- T'es pâle-vampire, Lyra ! C'est vraiment bizarre.

Et elles recommencerent à glousser. Lyra sortit de la laverie en les bousculant vivement, agacée.

- Nan mais t'es folle, je viens de me faire un soin de beauté pour mon visage ! s'écria Anaëlle.

Lyra eu un sourire en coin et continua sa route en disant :

- Ah... ça explique tout... Et si tu veux mon avis, t'en a bien besoin.

Adèle et Anaëlle lui lancèrent un regard noir que Lyra ne perçut pas. Elle était bien trop occupée à veiller à ce qu'elle ne fasse pas tomber sa serviette.

Arrivée dans sa chambre, elle s'empressa de fermer la porte et se jeta sur son lit. Ses demi-sœurs étaient tellement pénibles !
La chambre qu'elle partageait avec Alienor, la cadettede, était la seule respectueuse et chaleureuse.

Les autres, tels que sa belle-mère et toutes ses autres demi-sœurs, étaient péniblement pénibles. Agaçantes aussi.

Au moins, la belle-mère de Lyra avait eu l'amabilité de lui prêter une chambre confortable.
La moquette beige était haute et le lit de Lyra était au fond de la chambre. Un petit peu vieux, mais creux et assez confortable, il n'y avait que vingt centimètres entre le lit et le mur.
Pour soutenir le toit, au dessus de la chambre, il y avait deux poutres épaisses en bois.
Il avait une grande fenêtre au-dessus du lit de Lyra, et cette dernière avait étiré des tissus de différentes couleurs au-dessus de son lit, ce qui lui permettait de monter haut jusqu'à la plus belle vue depuis la maison. C'était une baie vitrée dont sa belle-mère se fichait, et qui ignorait sûrement son existence, qui donnait sur la Chaîne des Chutes, une chaîne de montagne incroyablement haute et l'endroit le plus froid d'Ecryne, le royaume du clan natal de Lyra - les Erynés. Le soleil se couchait derrière ces montagnes, et de petits nuages roses apparaissaient toujours entre les Pics.

Cette famille là, A et Cie, comme Lyra les surnommait, était assez importante à la ville. Plus précisément, sa belle-mère, Astoria, était la comtesse de Biknighan. Astoria avait nommé toutes ses filles par un prénom qui commençait par la lettre A. Adélaïde, la peste de service, Adèle et Anaëlle, les jumelles machiavéliques, Aniela, l'aînée vaniteuse, et Alienor, la cadette bienveillante. Ils l'avait accueillie pour des raisons : généreuses, disait Astoria, et des raisons financières, selon Lyra.
Alienor, elle, était vraiment différente de ses soeurs. Elle était gentille, et elle était la seule qui se préoccupait de Lyra. Aniela n'était quasiment jamais à la maison car elle faisait son métier de Collectionneuse. Sinon, elle était pourrie gâtée au travail, juste parce qu'elle était la fille de la Comtesse de Biknighan.

Lyra fixa les multitudes de tissus colorés au-dessus de sa tête et eut un sourire en coin. Après tout, elle avait ce qui lui était nécessaire : un foyer, une éducation, et elle n'était pas du tout en sous-alimentation... N'empêche, une seule chose lui manquait : une famille. Ses beaux-parents lui avaient raconté que sa mère, Idëni, était originaire d'une tribu semi-nomade du nord, la tribu du Nord, et son père, Keth, le fils d'un seigneur de la capitale d'Ecryne.

Ils s'étaient apparemment rencontrés lors d'un voyage du père de Lyra dans le Nord, alors que son commando avait attaqué le campement de Léna. Elle s'était positionnée entre Karl et sa grand-mère. Apparement aussi, ça a été le coup de foudre.

Lyra aimait se ressasser cette histoire dans la tête, même si elle n'en trouvait toujours pas l'explication.
Le grincement de la porte de la chambre la sortit de sa rêverie brutalement. Elle se redressa sur son lit vivement. En voyant Alienor dans l'entrebâillement, elle se rallongea mollement sur le lit.

Alienor lui sourit gentillement. Elle se précipita vers son armoire et ouvrit vivement les battants.

- Alors, Maman t'as dit ? demanda-t-elle en fouillant dans son armoire en quête d'habits.

- De quoi ? demanda Lyra en retour, intriguée par sa demi-sœur qui avait prit un air mystérieux.

Alienor la regarda en se moquant gentillement, avec un sourire étrange sur les lèvres.

- Nous recevons Dame Levis, demain, à 8h30, dit-elle calmement.

Lyra reposa brutalement sa tête sur son oreiller et soupira en portant en léger sourire.

- Et j'imagine que... je vais devoir m'habiller joliment ? demanda-t-elle, en tournant la tête vers sa demi-sœur.

- Tu nous connais bien, maintenant, dit Alienor, amusée.

- Eh ! Vos robes sont courtes, serrées et horribles !

Alienor se mordit la lèvre, et décrocha deux cintres. Et se tourna face au miroir et soupira, avant de se tourner vers Lyra.

- Laquelle tu préfères ? demanda-t-elle.

Lyra sembla perdue dans sa réflexion. Bien qu'elle ne fut pas critique de mode, elle adorait commenter les vêtements d'Alienor et les choisir.

La première robe était grise, décolletée et avec plein de motif dessus. Elle ne descendait pas beaucoup, juste jusqu'aux genoux.
La seconde était jaune faible, du style baroque, et descendant jusqu'aux pieds.

Cette fois, elle n'eut aucun mal à choisir.

- La jaune ! s'écria Lyra.

La porte s'ouvrit à la volée et Adélaïde rentra, semblant furieuse. Elle regarda au loin concentrée. Son visage ressemblait à une tomate et tout en elle ne présageait rien de bon pour la discussion à venir.

- Alienor... Qu'est-ce que tu fiches ? demanda-t-elle, au bord de la crise de nerfs, en tournant sa tête vers Alienor.

Alienor arqua le sourcil.

- Pardon ? murmura-t-elle, ébahie.

- Oh... tu sais très bien de quoi je parle, cria Adélaïde, serrant les dents.

Lyra échangea un regard avec Alienor, et toutes les deux semblaient ne pas comprendre la situation.

- OK, dit Alienor, explique-nous tout ça, et calmement...

- Oh.... Crépin. C'est pas vous ?

Lyra se massa le nez, exaspérée.

- Désolé, Adélaïde, on...

Cette fois, Adélaïde entra dans une rage folle et hurla :

- Oh, c'est pas vous qui avez donné des croquettes périmées à Crépin ?

Lyra arqua le sourcil. Crépin etait le chihuahua d'Adélaïde.

- Des croquettes périmées, hin hin ? demanda-t-elle, pas convaincue. Je te rappelle que c'est pas nous qui nous occupons de Crépin.

Adélaïde sembla se calmer soudain.

- Ah, dit-elle simplement.

Puis elle repartit dans le couloir, calmement et sans aucun courroux. Ses pas résonnerent dans les escaliers.

Lyra et Alienor échangerent un regard ahuri.
Alienor fut la première à parler.

- Bon, j'dis ça j'dis rien, mais tu devrais peut-être choisir ta robe, dit-elle avec un ton amusé.

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