Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

9) Bienvenue en Yrmoonia

L'effroyable bruit du portail se transforma peu à peu en un brouhaha humain. Inquiète, Lucina ouvrit les yeux. L'endroit dans lequel elle se tenait désormais, était encore plus irréel que son hôtel d'Arcadia. Un immense hall dont les murs, couleur nuage, étaient minutieusement gravés et dont le sol était carrelé de blanc et de noir. Sur les murs, de gigantesques colonnes et de sublimes vitraux représentant une flamme verte sur fond bleu.

Tout autour de Lucina, des sortes de cabines individuelles faites de colonnes et de marches d'une pierre turquoise. D'ici, jaillissait des flammes émeraude, dont sortaient des dizaines de personnes. Chacune était différente. Certains donnaient l'impression de venir du Moyen-Orient, d'autre de l'Asie orientale et d'autre encore d'une Europe de fantaisie. Lucina eut l'impression de se retrouver au milieu d'un livre de contes, c'est la sensation que lui donnaient les tenues des passants. On aurait dit la Terre, mais issue d'un imaginaire sublimé. Tous avaient des couleurs de cheveux extravagantes, que leurs pupilles partageaient. Pas de doute, elle était en Yrmoonia.

Dès qu'elle posa les yeux ici, Lucina se sentit chez elle, bien qu'elle ne soit jamais venue dans cette gare de téléportation. Rapidement, elle se rendit compte que tout le monde la dévisageait. Sans doute que ses vêtements typiquement terriens attiraient l'attention. Mais le plus effrayant, était qu'elle ne voyait plus Dame Lucretzia. Heureusement, elle réapparut tout de suite, une pierre bleue à la main.

- J'aurais dû songer à te faire porter une tenue d'ici avant de venir, dit-elle délicatement. Elle la prit par la main et la guida à travers la foule. Nous devons nous rendre en urgence à la place de la gare, nous verrons après pour tes vêtements, enchaîna la femme d'un ton pressé.

Vilda volait librement bien au-dessus des passants, ce qui devait être tout autant pratique que merveilleux. Lucina n'avait jamais connu pareille foule. Arcadia était peuplé, mais les habitants voyageaient et ne s'entassaient pas en ville. Se faire bousculer n'était pas agréable. Pourquoi y avait-il autant de monde à cet endroit précis ?

Dehors, Lucina put enfin respirer. Elle tomba dénue en découvrant la ville dans laquelle elle venait d'arriver. La gare se trouvait au bord d'une titanesque place sur laquelle trônait une fontaine géante. Celle-ci était d'une blancheur éclatante et représentait un dragon crachant de l'eau. Tout autour d'elle, de somptueux bâtiments qui se rapprochaient d'un style grec. Tous étaient faits d'une pierre blanche, sculptée dans les moindres détails. Il semblait impossible d'obtenir un résultat semblable avec des mains humaines. Le cadre des fenêtres était fait d'or et les décorations d'un noir ravissant. Il s'agissait des trois couleurs de la Régence Suprême, l'autorité ultime d'Yrmoonia. Les très larges rues étaient faites de pavés d'un blanc pur et étaient traversées par des carrosses dorés et des centaines de passants très pressés.

Lucina n'en revint pas, elle voulut imprimer chaque détail de ce lieu dans son cerveau. Tout y était beau et propre. Elle n'ignorait pas où elle se trouvait et la raison de la beauté des environs, mais cela ne l'empêchait pas de succomber. En effet, elle se trouvait sur l'Île de la Régence, capitale du continent d'Yrmoonia et berceau de la politique anti-Sorcellerie. L'endroit le plus riche qui existe. Si cette ville était aussi sublime, c'était à cause de l'hypocrisie et de l'avidité des Régents qui ont écrasé les autres pays.

La jeune fille avait mille et une fois rêvé de ce lieu, sans jamais y avoir mis les pieds. S'y trouver pour de vrai, la rendait toute chose. Jamais elle n'aurait cru se retrouver dans une cité pareille à l'Atlantide. Lucretzia regarda la petite avec une admiration débordante. Une lueur bleue et une onde sonore semblable à une vibration s'échappèrent de la poche de son manteau. La dame en sortit une pierre bleutée et se mit à lui parler discrètement.

- Visiblement, l'intelligence n'est pas une qualité donnée à tous, intervint sèchement Lucretzia. Voyons le positif, nous allons faire le tour de la ville en voiture.

Mais avant cela, elle sortit un cristal orangé en forme de t-shirt et le fit flotter jusque dans la poitrine de Lucina. Prise de panique, elle ferma les yeux. Quand elle les ouvrit, elle se retrouva vêtue d'une toute nouvelle tenue. Une chemise blanche, un pantalon bleu, gilet rouge, et des bottes noires.

- Cela n'a pas été simple de satisfaire tes goûts. Une tenue pratique, passe-partout et coloré, idéale pour se détendre, mais prête pour l'aventure, expliqua admirativement Lucretzia.

Lucina n'en revint pas, elle était amoureuse de ses nouveaux vêtements. Elle n'aurait pas choisi autre chose si elle avait eu le choix. Lucretzia était décidément plein de surprise.

- Votre carrosse vous attend, majesté ! gueula une effroyable voix nasillarde, qui ricana en même temps.

Elle appartenait à un ridicule petit bonhomme chauve, habillé de haillons dont le sourire édenté le rendait effrayant. Lucretzia fit délicatement monter sa protégée dans le carrosse argenté et la suivit avec une classe infinie. Peu importe ce que cette dame faisait, c'était toujours délicat ou plein de grâce. La femme indiqua au conducteur de les amener à la place Piterrin seize.

Même si elle ne savait pas pourquoi, Lucina avait hâte de s'y rendre. Malheureusement, pour y aller, il fallait faire un détour par le quartier le moins prestigieux de l'île. Les axes principaux ayant été condamnés à cause du Festival. Ce qui devait expliquer le nombre de personnes hétéroclites présentes à la gare.

La transition entre la beauté des hauts quartiers et ceux plus modestes fut violente pour Lucina. Au-delà de grossières barrières de protection, un quartier laissé à l'abandon. Les maisons étaient pourtant aussi belles que celles d'avant. Mais certaines avaient été ravagées par le feu ou l'abandon.

Tristement, Lucretzia expliqua que ce quartier était encore fréquentable il y a quelques années. Un Général respecté y vivait même. Mais un terrible incendie coûta la vie de son fils et il abandonna les lieux. Dernier rempart à la désolation, la Régence laissa l'endroit livré à lui-même. Elle n'a jamais eux d'yeux pour l'histoire de l'île, préférant la ravager pour moderniser la ville. Depuis, seuls les plus nécessiteux y vivaient. Lucina trouvait ça dommage. Comment une telle fracture entre richesse et pauvreté pouvait-elle exister ?

En réalité, c'était le cas dans presque toutes les grandes villes. La campagne n'offrant que rarement de quoi survivre pour ceux n'ayant pas les épaules pour assumer une ferme. Lucina tourna sa tête vers l'extérieur. Même si le quartier était désolé, elle tenait à l'admirer.

Après quelques secondes, un titanesque mur de flammes violettes se dressa devant leur véhicule, forçant le cheval à dérivé pour se mettre à l'abri. Secouée, Lucina regarda ce qui se passait à travers la fenêtre.

Un homme se tenait au milieu du feu violet, il semblait menacer des soldats qui le tenaient en joue avec des fusils.

- Nous vous conseillons de cesser ce cirque si vous tenez à la vie ! gueula fermement un officier.

- Je veux être libre ! hurla l'homme en faisant grandir ses flammes.

Le commandant ordonna à ses hommes de se mettre en position. Au moment de faire, feu, l'homme fit jaillir un brasier qui envoya valser les soldats, qui retombèrent au sol, endoloris. Le criminel tourna la tête et remarqua la voiture des filles. Avec un sourire carnassier, il se jeta dessus. Par réflexe, Lucina suivit Vilda, et sortit par la portière dans un mouvement calculé. Lucretzia était prête à se battre, mais l'homme les entoura de flammes et ne cessait de se rapprocher de la petite, empêchant la protectrice d'agir sans la blesser.

Une ombre grise métal se jeta sur le pyromane et l'envoya bouler dans le décor. Une immense silhouette mi-humaine, mi-dragon métallique se tenait désormais au-dessus de Lucina. La créature fit disparaître son casque et ses ailes, dévoilant un homme à la crinière blonde, il était vraiment beau.

- Il a fallu que je tombe sur toi, ma princesse, lança amoureusement l'homme à l'adresse de Lucretzia.

Le blond se pencha délicatement vers elle pour lui baiser la main.

- De tous les Iotas, il fallut que ce soit Zoran Kosolov qui nous sauve la vie, répliqua délicieusement la femme.

Les soldats se jetèrent sur le pauvre criminel et lui mirent des menottes magiques avant de le rouer de coups sous les yeux de Lucina. Zoran intervint pour limiter la casse. Il conseilla aux filles d'être plus prudentes, surtout en ce moment.

- Satané Disciple de Grimar, se plaignit l'un des soldats.

Lucina regardait tristement cet homme se faire embarquer. Bien qu'il ait l'air fou, il ne cessait de hurler des choses incohérentes, comme pour délivrer une sorte de message et être remarqué.

De nouveau en sécurité dans leur voiture, Lucina put se détendre et souffler un peu.

- Vous connaissez cet homme ? demanda-t-elle curieusement.

- Zoran et moi sommes de bons amis, c'est un allié précieux et un excellent Iota.

Lucretzia parlait de lui avec admiration et douceur, comme si cet homme lui évoquait de bons souvenirs. Lucina ne sachant pas ce qu'était un Iota, elle dut lui expliquer le plus sincèrement possible. Bien que ce soit effrayant, il fallait que la petite sache. En ce moment, il était très dangereux de se balader hors de chez soi. Il était très facile de tomber sur un Disciple de Grimar ou un « défenseur de la liberté » un peu fou qui n'hésiterait pas à se montrer violent pour ses idées.

Yrmoonia a connu mille et une guerres à cause du traitement injuste réservé à la Sorcellerie. Mais aucune ne fut assez destructrice pour amorcer un changement drastique. Ce n'est que récemment que la Régence a décidé de se tourner publiquement vers la Sorcellerie pour combattre le feu à armes égales. Les Iotas sont donc une milice de sorciers formés par le gouvernement pour protéger Yrmoonia des rebelles comme ce type.

La jeune fille trouvait cela fascinant, bien qu'inquiétant. Cela lui donnait envie d'être une Iota. Son but étant d'être une sorcière libre et une bonne personne. Lucretzia se devait d'insister. En ce moment, les mauvais sorciers se montraient très cruels. Ce n'était qu'une question de temps avant que le feu aux poudres ne soit allumé et que la guerre totale ne soit déclarée. Lucina s'imaginait déjà combattre aux côtés d'Edmund et Velcane.

Après cette lourde épreuve, la voiture arriva saine et sauve à destination. Lucina était revenue dans les beaux quartiers. Même si l'opulence et l'hypocrisie de lieu ne lui plaisaient pas, elle dut reconnaître qu'elle se sentait mieux ici. La place Piterrin XVI n'était pas bien différente de celle de la gare. Une immense fontaine blanche y trônait et une statue représentait le bonhomme était placé sur la droite. C'était un ancien Régent, qui préféra vider les caisses publiques en décorations plutôt que de réparer les fissures sociales.

Il y avait moins de monde par ici, contrairement à la gare. Cela fit plaisir à Lucina, qui put se balader et admirer le décor sans se faire marcher dessus. Bien que les bâtiments n'aient de différence que leur hauteur légèrement supérieure, c'était un régal d'admirer les minutieuses gravures dans les colonnes et reliures. En arrivant près de la fontaine, Lucina se figea. Elle vit un garçon à la chevelure noire, jouer avec l'eau. Au premier coup d'œil, elle crut reconnaître Velcane, son frère. Mais c'était tellement improbable qu'elle ignora cette vision et reprit son admiration des environs.

Lucretzia, qui remarqua le petit spectacle des jeunes, se mit à sourire gracieusement. Elle passa près de l'enfant et alla rejoindre le jeune garçon. Lucina s'en étonna grandement, quand il eut tourné son visage vers elle, il lui sourit. La jeune fille n'en revint pas, le choc fut tel, qu'elle manqua de perdre l'équilibre. Velcane se trouvait en face d'elle. Par quelle magie cela était-il possible ?

Lentement, frère et sœur se rejoignirent pour s'étreindre tendrement. Bien que ses sentiments soient mitigés, elle le serra très fort en lui ordonnant de ne plus jamais l'abandonner. Velcane jura et lui demanda la même chose, ce qu'elle accepta naturellement.

- Tu me dois des explications, assura sérieusement Lucina.

- Certes, mais pas ici, intervint fermement Lucretzia. Nous serons davantage à l'aise et en sécurité à l'hôtel.

- En sécurité ? s'étonna Velcane.

Lucina regarda froidement Lucretzia et laissa passer son frère devant elle. Il ne valait mieux pas qu'il soit au courant de leur incident de parcours entre la gare et la place.

L'hôtel dans lequel Lucretzia avait décidé de loger les enfants était l'un des plus prestigieux et luxueux de l'île. Lucina commençait à s'habituer à vivre dans le confort et dans la richesse. Le hall ressemblait étrangement à celui d'Arcadia. Tout y était blanc et or. Les murs étaient toujours aussi bien dessinés et le sol d'une blancheur éclatante.

Leur suite respirait tout autant la classe que le reste de l'île. C'était un salon titanesque avec, d'un côté, une longue table de verre et des chaises d'or, et de l'autre, des canapés placés autour d'une cheminée. À gauche de l'ascenseur, se trouvait un bassin avec une petite cascade. En train de s'y baigner, des créatures humanoïdes qui ressemblaient à des poupées dont on aurait ôté les habits. Aucun appareil génital, aucune différence entre elles, autre que la forme de leur corps et la longueur de leurs cheveux.

- Ce sont des muses, des créatures dont le chant inspire la créativité et l'art, mais ne vous y méprenez pas, elles n'ont rien d'humain, expliqua Lucretzia.

En effet, les êtres ne faisaient que barboter dans l'eau et restaient près de bassin comme si leur vie en dépendait. La suite comportait même un balcon et un étage, où se trouvaient les chambres. C'était un véritable appartement en fait, pensa Lucina. Lucretzia fit venir son employé et lui demanda un verre. Elle laissa ainsi les jeunes discuter tranquillement. Bien qu'elle ait envie de visiter les lieux, Lucina préféra parler avec Velcane sur la terrasse. Il lâcha Vilda et suivit sa sœur d'un pas mal assuré.

La vue sur l'île de la Régence était imprenable. La ville donnait l'impression de mélanger les styles grecs et romains, le tout, sublimer par une architecture carrée, minutieuse et harmonieuse. Lucina avait vraiment le sentiment d'être dans un livre de fantaisie.

Les bâtiments du centre-ville étaient hauts de maximum cinq à six étages, ce qui détonnait avec leur hôtel, qui en faisait presque vingt.

Au centre de tout, trônait un titanesque bâtiment rond, entouré de quatre ailes cardinales. L'édifice donnait la sensation de tout diriger autour de lui. C'était la Régence Suprême, le siège politique, économique et religieux d'Yrmoonia. Il était protégé par un fleuve et relié à la cité par un pont menant à une gigantesque place, aménagée pour le Festival.

- De quoi tu veux qu'on parle ? demanda Velcane, qui s'impatientait.

- Je sais que tu m'as menti, soupira Lucina.

Le visage de son frère se décomposa. Il était grand temps pour le faire et la sœur de jouer cartes sur table. Ils étaient désormais tous les deux ensemble en Yrmoonia. Le moment d'agir avec maturité, tant pour Lucina, que pour Velcane, se présenta à eux.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro