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73) Le piège de l'examen (4)

Abrahame n'avait toujours pas répondu à la question de Lucretzia. Ses quatre collègues avaient beau s'impatienter avec des regards de plus en plus accusateurs, le maître resta détendu.

– Une Professeure d'Ylisse a disparu, l'un des artefacts de magie noire les plus dangereux vient d'être confisqué à une élève ! Tout ça pendant que les Disciples de Grimar s'en prenaient à trois de nos piliers, je suis désolé Maïtraçe, mais je n'appelle pas cela une situation sous contrôle ! s'indigna Harlace avec toute la hargne qu'il dissimulait en lui.

L'homme, d'habitude si calme et humble venait d'exploser. Ses bras, toujours croisés dans son dos faisaient de grands gestes méprisants et son visage, pourtant si souriant, n'affichait plus que de la rage.

– Je suis désagréablement surpris de constater qu'aucun d'entre vous n'a pu déceler l'aura du Livre du sceau, répliqua Abrahame d'une voix beaucoup trop détendue.

– Peut-être que si mademoiselle n'était pas si faible, cette situation ne nous aurait pas échappés, attaqua Doloresse à l'adresse de sa rivale.

– Nous sommes tous fautifs, Abrahame et Ellius encore plus, ce sont eux les Maïtraçes, intervint Vivianelle dans l'espoir de calmer ses amis.

– Ho, mais nous savions très bien que les jeunes Edamonde possédaient ce livre. Pour nous, tant qu'ils ne s'en servaient qu'à des fins théoriques, il n'y avait pas de problème.

Abrahame avait l'étonnant don de sortir toutes les pires réponses qui puissent être. Faisait-il exprès de s'enfoncer à chaque réplique ? Ou bien était-ce un génie incompris qui manipulait le Temps à sa guise ?

– Vous n'êtes pas croyables, toisa Lucretzia. Nous savons que les Disciples ne sont plus là, mais seule Moonia sait avec quelles infos ils sont repartis. Ensuite, le Livre est en ma possession, il ne nous reste donc que Gwanmyre à retrouver, puisse-t-elle ne pas avoir été enlevée. Et les jeunes, que nous devons impérativement consoler, exposa longuement la Pupille.

Abrahame attendit que ses collègues réagissent, mais dû les secouer pour qu'ils le fassent. Apparemment, ce n'était pas clair que le discours de Lucretzia faisait office d'ordre. Tous repartirent dans les bois à la recherche de leur collègue disparue. Seule, Doloresse pressa, avec satisfaction le point d'impact de l'attaque de Lurien sur sa poitrine.

De son côté, Harlace ruminait encore sa colère dans sabarbe, ce qui étonna la douce Vivianelle qui ne l'avait jamais vu ainsi.

– Veuillez m'excuser, je ne suis point névrosé à l'origine. Mais Abrahame à cet énervant don de mettre quiconque hors de lui, expliqua Harlace avec un sourire désolé.

– Je te comprends. Moi-même, je me pose un millier de questions sur ce qu'il vient de se passer. C'est un incident sans précédent et Abrahame traite cela comme une banalité. Je me demande s'il n'en sait pas plus qu'il ne veut bien le dire.

Harlace était ravi de constater qu'il n'était pas le seul à remettre en question la bonté sans faille de Maïtraçe Abrahame.


À leur grande surprise, Harlace et Vivianelle tombèrent sur des traces de sang et de lutte. Il y avait eu un violent combat par ici. En s'enfonçant plus en avant dans le bois, la Nerlfe tomba sur un énorme cratère qui ne lui dit rien qui vaille.

– On dirait un lac dont on aurait vidé toute l'eau, commenta Harlace en arrivant à la hauteur de sa collègue.

Quelques mètres plus loin, les traces du combat étaient encore plus nettes. Après les avoir suivis, les deux enseignants tombèrent sur le corps inanimé de leur collègue disparue. Cette dernière avait un bras en moins ce qui ne présageait rien de bon.

– Gwanmyre ne peut pas avoir perdu, il y a forcément le corps de son adversaire quelque part, s'exprima Vivianelle alors qu'elle commençait à paniquer.

Harlace tenta comme il put de la rassurer. Il n'y avait qu'elle malheureusement. Il ignorait contre qui Gwanmyre s'était battue, mais elle avait perdu, c'était certain.

De retour au camp, Harlace fit en sorte que personne ne voit Gwanmyre dans cet état. Si les jeunes apprenaient que l'une de leur enseignante s'était salement fait vaincre, cela engendrerait un mouvement de panique. Azriel se précipita sur elle pour lui prodiguer les premiers soins, mais ne pouvait malheureusement rien faire pour son bras.

– Maugriiiiiiiiime, hurla la Professeure en se réveillant à peine.

– Gwanmyre, que s'est-il passé ? questionna Harlace.

– J'ai été faible et arrogante ! Cela m'a coûté la victoire. Mais jure sur Aqualina que je vais saigner ce loup. À la seconde où je le retrouve, je lui brise les os un par un ! exprima l'enseignante avec toute la hargne vengeresse qu'elle avait en elle.

Lucretzia et Doloresse arrivèrent à cet instant et purent écouter le discours vengeur de leur collègue. Tout ceci ne dit rien qui vaille à la Pupille qui fut d'un coup bien plus inquiète.

– Nous aurions dû tuer cet animal galeux, affirma Doloresse.

– Qui aurait pu prévoir qu'il serait si puissant et déterminé à se venger ? Mais tu as raison, j'aurais dû en finir avec lui quand j'en ai eu l'occasion, certifia à son tour Lucretzia.

Un nouvel acteur venait de s'ajouter à la pièce s'étant jouée ce matin. Valdar, Lurien, les Disciples de Grimar et maintenant Maugrime, cela faisait une belle brochette de criminels recherchés. S'étaient-ils tous alliés ? Si oui, dans quel but ? Jamais le Disciple de Grimar originel n'irait s'embêter avec un moins-que-rien tel que ce loup. À moins que ce dernier ne lui ait apporté quelque chose qu'il convoitait. De son côté, Abrahame ne semblait pas plus inquiet que tout à l'heure, même en apprenant les nouveaux éléments du mystère.


Tout le monde avait reçu les soins nécessaires pour au moins pouvoir se reposer dans sa chambre. Le camp de fortune dressé dans le parc d'Ylisse put être démonté. Il n'y restait plus que Gwanmyre, bien cachée derrière un drap. Malheureusement, cette dernière perdit la moitié de son bras droit.

Désormais seuls, les adultes pouvaient se réunir pour faire le point sur la façon désastreuse dont s'était déroulé le premier examen des premiers cycles.

– Je ne souhaitais paniquer personne, mais la vérité semble essentielle à certains, commença Abrahame avec une pointe d'insolence dans son ton. Voilà les faits tels que nous les connaissons : très tôt ce matin, Maugrime a capturé Gwanmyre. S'en est ensuivi de l'examen qui s'est déroulé normalement alors que les Ambassadeurs, ainsi que Lorenzo, se retrouvaient face à deux lieutenants de Grimar. Par la suite, Valdar, le Disciple de Grimar originel, a manipulé Daræn Edamonde pour qu'elle déchaîne son Dji et, aider du Livre du sceau qu'elle dissimulait depuis un moment, à créer une dévastatrice tempête. Grâce à cela, la plupart de nos élèves ont pu, temporairement, éveiller précocement leurs pouvoirs, bien que certains aient été grièvement blessés. Nos jeunes ont brillamment mis fin à la folie de Daræn, Telrion et Valèra ont défait leurs adversaires et, seule Gwanmyre a perdu face à un adversaire bien moins puissant qu'elle. Comment cela a-t-il d'ailleurs pu arriver ? demanda le Directeur en tournant sa tête vers la concernée.

Gwanmyre se contenta d'un grognement agacé en guise de seule réponse. Ses autres collègues regardaient Abrahame avec des yeux grands ouverts. Il avait exposé les faits avec tant de nonchalance que c'en était presque dangereux.

– Nous avons sous-estimé Maugrime, c'est un fait. Il est bien plus dangereux que prévu. En dépit de ce qu'il sait, c'est sur lui que nous devons nous concentrer, suggéra fermement Doloresse.

Abrahame approuva d'un simple signe de tête.

– Nous devons également renforcer la sécurité. Nous ne pouvons nous permettre d'avoir d'autres Disciples de Grimar qui se pointent ici, ajouta Harlace avec autant de détermination.

– Notre priorité reste d'assurer la sécurité des jeunes, intervint Lucretzia. Tout ce qui concerne Grimar est sous la responsabilité de la Régence et des Iotas. Nous devons nous concentrer sur Daræn et Maugrime, qui sont nos soucis.

Doloresse se porta volontaire pour aller chasser le loup. Lucretzia s'attendait à ce qu'elle s'impose pour faire vivre à la jeune Edamonde le même enfer que celui qu'elle fit vivre à ses camarades. Mais la Sous-directrice remit cela à plus tard. Elle était persuadée que la petite magicienne allait bientôt recevoir la monnaie de sa pièce.

– Si tu retrouves ce chien galeux, tu me le laisses, lança vivement Gwanmyre à Doloresse.

Puisque l'affaire était réglée, Abrahame put mettre fin à ce barbant entrevu et alla enfin se reposer un peu.


Malheureusement pour le Directeur, la sieste allait de nouveau attendre. Le seul de ses collègues à ne pas encore avoir pris la parole tenait à lui parler en privé.

– Mon ami, ne crains-tu pas que cette histoire ne serve de prétexte au Baron pour s'immiscer au sein d'Ylisse ? questionna un Ellius très inquiet. La régence et Yrisia rêvent de voir l'académie tomber. Si cette matinée venait à se savoir, cela pourrait nous retomber dessus.

– Mon cher Ellius, je n'ai pas été nommé Directeur d'Ylisse pour laisser cette académie tomber, répondit Abrahame avec un large sourire. Les gouvernements n'ont pas besoin de le savoir. Lucretzia saura cacher le Livre. Quant aux Disciples, cela s'est passé si vite et si loin que nous n'avons pas pu intervenir.

Ellius détailla Abrahame en tritura sa barbe d'un bleu très clair. Son inquiétude n'avait pas disparu de son regard, mais il poussa un léger soupir soulagé.

– Cet examen ne pouvait pas être plus positif. Malgré ton enseignement discutable, les jeunes ont tous développé leur Dji, soyons fier d'eux et remettons nos inquiétudes à plus tard, tu veux ?

– Abrahame, les mioches ont tous été blessés. Nous avons failli perdre une de nos précieuses collègues, cracha le Professeur de sa vieille voix déraillé.

Le Directeur s'arrêta une seconde sur le terme « précieuse ». Selon lui, ce n'était pas celui qui convenait le mieux pour qualifier Gwanmyre. Ellius ne répondit rien, mais son regard parla largement pour lui. Puisque cette nouvelle affaire était réglée et que plus personne n'était inquiet, il était temps de manger un bout et de piquer un somme.


Abrahame pensa un peu trop vite, en effet, Lucretzia était encore marqué par l'inquiétude et le désespoir.

– Qu'avons-nous manqué Harlace ? Comment cette histoire a-t-elle pu se produire ? Était-ce inscrit dans le Temps ?

La Pupille était en larmes, se tenant le ventre, elle tomba à genoux, à peine retenue par son collègue.

– Je n'ai malheureusement pas plus de réponses à vous apporter. Aussi horrible que fut cet événement, il doit nous servir à tous pour grandir, certifia le Professeur.

Lucretzia se releva très lentement. Un vent s'était levé, faisant flotter ses longs cheveux rouges tel un drapeau. Les larmes qui quittaient à peines ses yeux filaient au gré de la forte brise.

– À qui pouvons-nous encore faire confiance à Ylisse ‽ Abrahame se fiche bien de tout et Doloresse... Cette femme n'est pas honnête. Il est évident qu'elle en sait plus que ce qu'elle veut bien nous dire.

Harlace s'éloigna d'un pas pour laisser son amie respirer et pleinement exprimer ses émotions.

– Que comptez-vous faire ?

– Je l'ignore. Il n'y a rien que je puisse faire dans mon état, répondit-elle en faisant craquer son dos. Le mieux serait de prendre du recul, ne serait-ce que pour que ma situation s'arrange. Lucretzia se retourna, ses yeux humides suppliant son ami de l'aider. Je crois que je vais quitter Ylisse, au moins pour un temps. Je ne peux faire que ça de toute façon, acheva la Pupille avec détermination.

Harlace abonda d'un discret signe de tête. Sentant une présence dans son dos, il se retourna pour voir que Gwanmyre était là.

– Je vais également prendre un temps pour moi. J'ai échoué aujourd'hui et je sais que jamais je ne comprendrai comment cela est arrivé, affirma durement l'enseignante en touchant son demi-bras. Quand je reviendrai, je serai une femme différente.

– Puissiez-vous trouver ce que vous cherchez, mesdames, acheva Harlace avec bonté et soutient.


Maintenant que la situation d'Ylisse était claire pour tous les adultes, Doloresse put profiter de sa pause pour quitter l'académie. Elle se retrouva au sommet d'une colline sur laquelle se trouvaient déjà Valdar, qui observait l'horizon, et Lurien qui jouait avec un cube magique.

– Tout s'est déroulé selon mes plans, c'est parfait, affirma la créature d'une voix calme.

– Maugrime ! grogna férocement Doloresse.

– Je t'en prie, ne me fais pas croire que tu ne l'as pas prédit ! aboya Valdar en se retournant brutalement. Tu es clairvoyante, mais visiblement pas très perspicace ! Nous commettons tous des faux, toi la première. N'est-ce pas, Lurien ?

Le jeune garçon ne releva la tête qu'à moitié pour regarder Valdar. Quant à Doloresse, son corps émit un très faible frémissement. C'était à peine visible à l'œil nu, mais la créature le remarqua.

– Il n'y a donc rien d'autre que je devrais savoir ? Simplement pour m'éviter des mauvaises surprises...

Valdar s'approcha dangereusement de son interlocutrice. Faisant facilement quatre têtes de plus qu'elle, il aurait été normal qu'elle tremble, mais il n'en fut rien cette fois. L'homme se contenta d'empoigner la canne de la Sous-directrice avec ses doigts crochus et de la plaquer contre sa propriétaire.

– Si tu es si inquiète, apporte ceci à Abrahame, ajouta Valdar en offrant une fiole de sang à son alliée. Avec un peu de chance, Abrahame ne te mentira pas sur ce qu'il verra.

Doloresse s'empara de la fiole malgré son inquiétude et sa méfiance face au Disciple de Grimar. D'un signe de tête, il fit disparaître Lurien.

– La magie s'élève dans les airs. Un moment charnière arrive bientôt. Je t'en prie, ne gâche pas tout Rina, acheva d'une faible voix Valdar en attrapant délicatement le menton de son interlocutrice.

Cette dernière recula d'un pas, assez pour voir le visage mélancolique de la créature. Il lui semblait même que cette dernière versa une larme. Sur ce, Valdar disparu dans une gerbe de fumée noire. Doloresse regarda longuement la fiole de sang qu'elle venait d'obtenir. De quel événement charnière le Disciple parlait-il ?

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