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72) Discussions entre rivaux

Lucina eut du mal à encaisser ce qu'elle venait d'entendre. Visiblement, tout n'était pas si bien contrôlé que ça. Les adultes étaient encore une fois en désaccord et Gwanmyre avait mystérieusement disparu. C'était déjà le cas avant que l'examen ne commence. Était-ce l'œuvre des Disciples de Grimar ?

Toutes ces réflexions, couplées à la douleur de ses blessures à peine soignées firent dérailler le cerveau de la jeune fille. Lucina se retrouva dans une crise d'angoisse qui lui fit voir tous ses plus violents souvenirs. Entre un incendie dévastateur, cette mystérieuse voix maternelle qui hurlait son nom et la terrible bataille qu'elle venait de vivre. Il était très difficile de rester concentré. D'habitude, cela ne lui arrivait que pendant la nuit. Sauf que cette fois, elle était parfaitement réveillée.

– Lucina ! hurla Royé en bondissant sauvagement sur elle.

La brutalité du geste interrompit la transe dans laquelle la petite était rentrée. Un mal pour un bien, même si ce fut plus négatif après qu'elle eut retrouvé ses esprits.

– J'ai eu vraiment peur pour toi. Tu ne peux imaginer à quel point j'étais inquiet. Je regrette tellement de ne pas avoir pu faire plus. Rien que le fait de savoir que vous étiez seuls face à cette dangereuse menace et que vous avez été blessées, débita le Prince sans prendre en compte le fait que Lucina tentait de le faire taire.

– Chuuuut ! Moi aussi, je suis contente de te voir, mais là, il y a plus grave que mes blessures. Gwanmyre a disparu et ça ne me paraît pas normal, expliqua-t-elle en indiquant les adultes en train de discuter.

Royé ne prêta pas réellement attention à ce qu'il se passait autour de lui. Il se contenta de plonger ses yeux dans ceux concentrés de sa camarade. Celle-ci ne le regardait même pas, trop absorbée à essayer de comprendre la situation actuelle.

– Je suis soulagé de savoir que tu vas bien. Tu sembles quand même avoir besoin de repos. Vas-y pendant que je vais chercher notre prof, suggéra délicatement Royé en caressant les cheveux puis le visage de Lucina, ébahis par ce geste.

Cette dernière devint aussi rouge que ses cheveux. Son cœur s'emballa et, ne sachant pas si c'était positif ou non, se décala du magnifique Prince musclé.

– Royé, c'est sérieux. Il se trame quelque chose de grave, répliqua-t-elle d'un ton ferme.

– Je sais. C'est pour ça qu'on va enquêter. C'est toujours comme ça qu'on fonctionne depuis notre rencontre, affirma le garçon en souriant. Ne t'en fais pas, je suis là pour protéger Ylisse, il ne nous arrivera rien, acheva Royé en embrassant le front de Lucina.

Voyant que Royé était irraisonnable, la petite se contenta de le laisser s'imaginer être le héros de la situation. Elle avait d'autres problèmes plus concrets à gérer.


Bien que ce ne fut pas une mince affaire, Azriel, en sa qualité de grand Savant, parvint à ramener Iñigo parmi ses camarades. Le Prince fut à peine réveillé qu'il fonça tel une furie vers Velcane. Ce dernier se trouva pantois face à l'état de hargne de son camarade alors qu'il était à l'article de la mort, il y a encore quelques secondes.

– Tu te souviens de ce que je t'ai dit au début de l'examen ? lança Iñigo de son habituel ton acerbe.

– Une victoire totale, aucune perte, un truc du genre, répondit Velcane après une légère réflexion.

Il se mit alors à détailler le Prince de toute sa petite hauteur. Après avoir fait si brillamment équipe avec ce rival, il serait sans doute plus simple de lui parler. Le regard de Velcane devint plus autoritaire et s'éclaircit la gorge.

– C'est un bel échec, Iñigo cracha donc Velcane en bombant son torse brûlé. Quant à toi, tu étais à ça de mourir. Non pas que j'aurais été triste, mais c'est loin de ce que tu avais annoncé. Et on ne parle pas de l'alliance improbable entre Anabêthe et Daræn, ajouta-t-il en jetant un regard par-dessus son épaule, vers les filles qui discutaient également. Tu t'es présenté à nous comme le plus fort, le magicien de la situation. Mais qu'est-ce que tu as fait face à Daræn ? Absolument rien.

Iñigo fit un pas vers Velcane, contractant tous les muscles de son corps pour les retenir de frapper cet insolent. Sa mâchoire se serra, et son regard s'assombrit dangereusement.

– Tu es doué, je le reconnais, moi qui pensais que tu finirais comme Emiliana, sans Dji, dédaigna le Prince d'un ton plus que pédant. Je pourrais me confondre en excuse en assurant que tout ceci était calculé pour je ne sais quel plan dont j'ai le secret. Mais le fait est que je me suis laissé surprendre par plus puissant que moi. Tu n'as pas vécu une seule minute de mon enfance, tu ne comprends rien au Dji. Moi, dès l'apparition de cette tempête, j'ai su que je ne pourrais rien faire.

– Et alors ? coupa âprement Velcane. Tu vas t'offrir de l'humilité ? Admettre que tu n'es pas si puissant ?

Iñigo se mordit l'indexe pour ne pas coller son poing dans la gueule méprisante de cet insignifiant. Ils étaient peut-être tous les deux des étudiants d'Ylisse, mais Iñigo Forgo était un Prince.

– Non ! Je vais imprimer cette amère défaite dans mon esprit et placer Daræn Edamonde tout en haut de la liste des personnes que je vais écraser, toisa très durement Iñigo en fusillant sa camarade du regard. Mais sache une chose, Velcane. Tu figures aussi sur cette liste. Crois-moi, le jour où tu seras assez fort pour m'affronter, je serai là.

Velcane ne prit pas cette menace au sérieux, il se contenta de regarder s'éloigner son rival avec dédain et détachement.


Alors qu'Iñigo et Velcane s'envoyaient leurs quatre vérités, Anabêthe alla rejoindre Daræn. Cette dernière continuait d'attiser la haine des autres. Malgré son statut de grande antagoniste de la bataille, elle n'avait presque aucune blessure et gardait un sourire enjoué sur le visage. De ce fait, elle était seule, mise en quarantaine par ses pairs.

– On a gagné, mais ce n'est pas grâce à toi, certifia mauvaisement la jeune fille. Tu m'as trahi, tu t'en es prise à tes deux équipes...

– Ma rencontre avec Valdar a changé beaucoup de choses, j'en suis désolée, répliqua sagement Daræn.

Anabêthe dodelina de la tête de façon méprisante, comme pour approuver avec ironie ce que disait son interlocutrice.

– Tu sais que plus personne ne voudra te fréquenter ? Je prends un risque en m'adressant à toi. Je tenais juste à ce que tu saches que je respecte ta puissance et que je ferai tout pour t'empêcher de nuire à nouveau à notre classe, certifia Anabêthe en tournant les talons.

– Moi aussi, je tenais à t'informer de certaines choses avant d'en finir avec toi, intervint sèchement Séphyra. Grâce à ta folie, nous avons développé nos Djis et débloquer de nouvelles compétences, pour ça, nous te remercions. Mais cela ne signifie pas que nous te pardonnons, bien au contraire, expliqua durement l'étudiante. Tu veux nous unir, très bien, mais ça ne justifie pas que tu passes du côté obscur de la magie ? Nous avons tous un passé, plus ou moins troublé. Et on est tous appelés à faire de grandes choses dans ce monde, puissent-elles être positives.

Sur ce beau discours, Séphyra toisa sa camarade et s'en éloigna comme de la peste, ce qui ne sembla pas déranger Daræn.

– Je trouverais un moyen de me faire pardonner. Dans le cas contraire, c'est peut-être que mon destin est d'être seule et détestée, acheva la jeune Edamonde avec bienveillance.

Robin était resté à ses côtés, silencieux, discret et invisible, comme toujours. Il s'était recroquevillé sur lui-même et se contentait de remettre en question la situation compliquée dans laquelle il s'était mis avec sa sœur.


Voyant que le défilement de reproches des camarades de Daræn ne l'atteignait pas, Emiliana eut la curiosité d'en savoir plus. Elle s'approcha nonchalamment de la magicienne et lui dit ceci :

– Tout le monde va te haïr, tu vas être la paria d'Ylisse. Rien que le fait de te parler sera un véritable tabou.

– Ce n'est en rien dramatique. Je finirais bien par retrouver leurs bonnes grâces, contrairement à toi, je sais expier mes fautes et me montrer agréable, répliqua Daræn dans une bienveillance accusatrice.

– De toute façon, je serai toujours là pour toi, ajouta timidement Robin qui releva enfin la tête.

Emiliana toisa son intervention. Sans doute pensait-elle que même lui n'y croyait pas du tout. Ce freluquet n'avait pas les épaules pour supporter la cruauté des jeunes adolescents. Nalina, qui observait attentivement Daræn depuis leur retour, décida d'enfin aller lui parler.

– Je ne vais pas te lâcher, certifia-t-elle. Quand bien même cela m'attire les foudres des autres, je suis prête à l'assumer...

– Pourquoi ? Non pas que tu sois la plus appréciée de la classe, mais tu as une bonne réputation à défendre, coupa Daræn.

Les filles se regardèrent en chiens de faïence pendant une seconde assez longue pour que cela dégoûte Emiliana d'attendre la réponse. Elle s'en alla en soupirant d'agacement.

– Je suis la seule ici capable de bloquer ton Dji et... Je dois avouer que tu me fascines. Tu es aussi maligne que moi et pourtant, tu as été assez stupide pour embrasser les forces du mal. Je veux te comprendre.

Daræn se releva pour se placer à quelques millimètres de Nalina. Ses yeux roses plongèrent dans le vert de ceux de sa camarade qui rougit face à cette situation gênante.

– Tu es prête à tout sacrifier pour une inconnue qui a failli te tuer ?

– Si cela peut me permettre de te protéger toi, ainsi que mes camarades, alors oui, répondit Nalina avec détermination avant de poser sa main sur le cœur de Daræn.

Cette fois, c'est la jeune Edamonde qui rougit de honte.


Comme le prédirent Emiliana, Séphyra et Anabêthe, Daræn serait détestée de toute la classe. Le premier à la mépriser fut Waydon qui toisa la conversation que la jeune fille eut avec ses camarades. Alors qu'il faisait cela, Aurline vint le voir avec un regard tout aussi désagréable et une attitude supérieure.

– Je t'ai entendu parler à Ellius. En même temps, cela me semble évident que tu tenais à nous en faire profiter, toisa-t-elle.

– Quoi donc ? demanda le garçon avec une pointe de dédain.

– Ton arrogance. Moi qui te prenais pour l'un des nôtres, en fait, tu ne vaux pas mieux que cette bande de privilégiés. Il t'a suffi de quelques recherches et d'un peu de volonté pour devenir le premier cycle le plus puissant. Tu es méprisable.

Aurline avait beau le regarder de haut, Waydon lui était bien supérieur. Son regard était bien plus froid que tout ce dont la jeune fille était capable, ce qui la dégoûta davantage.

– Tu ne souhaites quand même pas que je m'excuse d'être né avec une certaine puissance en moi ?

La petite prit une position bien plus défensive, elle qui pensait dominer la conversation, se vit refouler comme une mal propre.

– Tu étais le premier à mépriser la bande des privilégiés. Et dès que les choses deviennent compliquées, monsieur nous sort le Dji le plus puissant de la classe. Pourquoi ? demanda Aurline qui perdait ses moyens à vue d'œil.

– Séphyra l'a dit, qu'importe notre passé, nous sommes tous amenés à faire de grandes choses. Nous devons nous battre pour cela. J'ai cherché, longtemps même, et personne ne m'a aidé. J'ai crû que le monde était égoïste, mais non. Sans cette leçon, jamais je n'aurais pu atteindre ce stade, expliqua Waydon d'un ton morne.

Aurline comprit bien que si elle voulait progresser, elle allait devoir suivre la même voie que son camarade. Ce n'était pas par mépris ou orgueil que Waydon n'aidait pas Aurline, mais parce que c'était ainsi. Qui plus est, elle était très intelligente. Nul doute qu'elle s'en sortirait très bien toute seule.

– Les symboles que tu traces, ce sont eux qui te donnent tes pouvoirs ? Ai-je au moins le droit de consulter le même ouvrage que toi ? tenta-t-elle d'une voix peu assurée.

Waydon sourit face à l'éclair de génie de sa camarade. Il était certain qu'elle pourrait deviner toute seule et elle le fit. Le garçon lui indiqua alors le livre Étude des runes à travers les âges, mais il mit en garde la jeune fille, trouver son Dji n'était pas si simple. Il ne suffisait pas de copier. Il y avait une part de singularité, quelque chose d'unique en chacun d'eux. Aurline se contenta de ça, ne pouvant espérer plus.

Garris observa la scène, impuissant. Son ami venait de clore magistralement le débat. N'ayant pas non plus de magie en lui, il aurait naturellement dû être du côté d'Aurline, mais resta fidèle à Waydon.


À côté de Telrion, Iñigo n'avait qu'une simple coupure. En effet, les blessures de l'Ambassadeur étaient d'une gravité inimaginable pour un étudiant d'Ylisse.

– J'imagine que pour Abrahame ce sera de sa faute, qu'en tant que « Pilier d'Ylisse » ce pauvre Telrion aurait dû être assez fort pour tenir tête à un Disciple de Grimar, grogna Frenglin en soignant le garçon.

– Il ne va rien dire, passer cela sous silence et trouver une leçon prophétique à en tirer, c'est ainsi qu'il fonctionne, ajouta Azriel avec au moins autant de véhémence.

Telrion revint à lui en poussant le même genre de râle que celui du Prince d'Isgarde soigné par Shana. Lorsqu'il tourna la tête, il vit le visage souriant de Lorenzo qui le narguait. Pris d'un coup de folie, l'Ambassadeur se jeta sur son camarade sans que les adultes purent le retenir. Ne tenant pas sur ses jambes, le jeune homme s'écroula.

– Toi ! Tu nous as trahis ! Va brûler en enfer ! hurla Telrion face à un Lorenzo impassible.

Valèra se précipita sur lui pour le faire taire tandis que Frenglin et Azriel le ramenèrent dans son lit pour finir de le soigner.

– Calme-toi, mon amour. Lorenzo n'est pas notre ennemi, c'est un pilier, comme nous. Sans lui, je ne serais plus auprès de toi, murmura délicatement la jeune fille.

– Tu te fous de moi ‽ tu l'as bien vu non ?

Valèra lui jeta un regard sombre et demanda aux adultes de les laisser seuls un instant, juste le temps qu'elle le calme.

– Et toi, tu es complètement con ! Qu'est-ce que tu crois qu'il se passera si on crie que Lorenzo est un traître ? s'indigna Valèra en fusillant son copain du regard. Tant qu'on ne sait pas précisément à quel jeu il joue, on se montre subtils, OK ?

– Non, je vais lui péter sa gueule de con ! fustigea à nouveau Telrion en basculant de son lit.

Valèra l'aida à se relever en lui donnant une bonne gifle. Confuse, elle se tourna vers les Savants et assura que Telrion délirait à cause de la douleur qui était trop intense. S'ajouta à cela Iñigo qui vint les narguer, ce qui répugna la jeune Princesse.

– Ce n'est vraiment pas le moment ! grogna-t-elle.

– Je tenais juste à vous informer que vos parents vont vous massacrer encore plus que les Disciples, annonça le petit avec une satisfaction mordante. Franchement, perdre contre Idrish et Marishka, vous valez mieux que ça.

– J'aurais bien aimé t'y voir, toi qui n'as jamais été capable de les blesser ! De toute façon, qu'importe mon sort, tant que je souffre plus que toi, conclut Valèra avec amertume.

Iñigo offrit une petite tape amicale sur l'épaule de sa sœur et s'éloigna en souriant ironiquement. Valèra l'arrêta pour lui demander un dernier service.

– Est-ce que tu serais capable de percer l'esprit d'un pilier ?

Intrigué, Iñigo tourna sa tête vers le décontracté Lorenzo. Ce dernier sourit à ses amis et vint les voir pour se plaindre de leur poids. Ce ne fut pas une partie de plaisir de les traîner jusque-là. Azriel mit fin à cette inutile conversation, Telrion avait encore besoin de soins importants. Valèra amena son frère plus loin pour lui murmurer son plan à l'oreille. Ils jetèrent un regard plein de soupçon à Lorenzo qui leur adressa un sourire un poil plus machiavélique que le précédent.

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