69) La bataille de l'oiseau-tonnerre (2)
Du côté de l'hôpital improvisé pour Iñigo, l'ambiance entre les apprentis-soignantes commença à se tendre.
– Dis-moi que t'as bientôt fini, lança Anabêthe d'un ton agacé.
– Je fais ce que je peux, ses blessures sont profondes. Ce serait plus simple si je savais comment fonctionne ton Dji, se plaignit à son tour Shana qui tentait toujours de sauver Iñigo.
Anabêthe ne savait elle-même pas comment fonctionnait exactement son pouvoir. Si Shana n'en avait pas l'utilité, elle pouvait partir. Séphyra était également sur les nerfs. Lucina et Velcane peinaient à retenir Daræn, ce qui signifiait qu'elle allait devoir l'affronter sous peu. C'est à ce moment que Lorenzo débarqua près d'elles.
– On est sauvé, enfin un gars compétent, lâcha sans le vouloir la petite. Alors, comme ça se présente ?
Lorenzo afficha un visage interloqué, comme si ce que venait de dire Séphyra n'avait pas de sens pour lui.
– Je ne suis pas là pour ça. Tu as une mission, suis ce point magique, ton destin t'y attend.
Séphyra se retrouva avec un cristal scintillant dans la main. Celui-ci clignotait, comme pour indiquer une direction. Face à l'hésitation de la petite, le pilier la pressa, lui ordonnant sauvagement de foncer. Sans réfléchir, l'étudiante s'envola avec ses rubans. Lorenzo repartit dans une direction opposée.
Shana et Anabêthe se contentèrent d'échanger un regard interloqué. Ce n'était clairement pas le moment de se poser plus de questions. Iñigo était sur le point de revenir à lui. Encore quelques instants et Shana parviendrait à le sauver.
Malheureusement, cet acte prodigieux, presque miraculeux, semblait avoir un coup énorme. En effet, la jeune fille avait ses yeux qui viraient au rouge et son teint halé s'éclaircit dangereusement. Son front perlait de sueur et sa merveilleuse aura doré perdit son éclat à mesure qu'elle s'étendait sur ses bras. Bientôt, Shana n'aurait même plus à force de tenir sur ses jambes.
De son côté, Anabêthe ne savait clairement pas quoi faire de son Dji. Se contentant d'entourer sa camarade de son apaisant pouvoir, elle se mit à prier pour que Lucina et Velcane retiennent Daræn assez longtemps. Se battre ne faisait pas partie de ses objectifs à court terme.
En parallèle, Valèra ne masquait pas son mépris de devoir faire la route avec des animaux d'apparence aussi stupides. Blessée et excédée, la jeune fille ruminait sa haine dans sa barbe. En tombant sur Auria, un peu plus loin, Valèra accentua son mécontentement. Cette petite fille ne parlant pas, ce n'était pas elle qui viendrait l'aider.
– Tu es sorti de l'arène, tu es donc disqualifiée de l'examen, annonça platement l'Ambassadrice.
Les deux filles se dévisagèrent avec de grands yeux ronds. Oiseau s'interposa en venant rejoindre sa maîtresse.
– Auria sait ce qu'elle fait, ce n'est pas un problème. N'est-ce pas ? La Princesse approuva. C'est toi qu'elle cherchait... avec Telrion.
– Je suis là, pas en grande forme, mais je suis encore capable de vous défendre face aux Disciples de Grimar.
Le visage de la petite se mortifia indiquant à Valèra qu'elle venait de faire une énorme gaffe.
– Ne t'inquiète pas, ces clowns ne font pas le poids. Ce sont peut-êtres des lieutenants, mais je peux les vaincre, ajouta Valèra.
– Tu devrais la fermer au lieu de t'enfoncer, suggéra l'oiseau. Maintenant qu'on est tous réunis, on peut essayer de trouver de l'aide et comprendre ce qu'il se passe.
Valèra n'en avait visiblement pas très envie, mais se résigna malgré tout à suivre cette atypique troupe. Fort heureusement pour elle, son voyage fut écourté par le retour de Marishka et Idrish qui n'en avaient pas terminé avec elle. Le pilier se mit alors en position de combat, et ce, malgré son grave état.
– Tu n'devrais pas. Ils vont te pulvériser, même si t'étais en forme, ce serait une défaite, annonça Lorenzo d'un ton moqueur.
– Je te conseille de bien choisir ton camp cette fois, répliqua férocement la jeune femme.
– T'inquiète pas, acheva l'autre d'un ton bien plus froid et gave que d'habitude.
Lorenzo sauta à la hauteur du combat et se mit en position, se tenant pile entre les Disciples de Grimar et l'équipe d'Ylisse. Vilda fonça sur Idrish, permettant à Auria de prendre la fuite. Alors que Marishka la poursuivait en lui jetant des cages, la petite sentait qu'on l'appelait non loin d'ici.
Au détour d'un buisson, Auria se fit happer par une sorte de corde qui la tira de force dans l'arène par une brèche qui se referma sur la féroce Disciple. La Princesse découvrit alors Séphyra qui s'empressa de la ramener auprès des autres pour la joindre à la bataille contre l'électrique Daræn Edamonde.
Alors que la bataille contre Daræn l'oiseau-tonnerre et ses camarades de classe faisait rage, d'autres combats tout aussi importants se tenaient dans les bois. La Professeure de combat, madame Gwanmyre, avait enfin rattrapé sa proie. Maugrime, qui jusque-là s'était caché, prit la décision de se montrer à son adversaire. Son sourire n'affichait plus que de la confiance.
– Tu n'es clairement plus le marmot apeuré que j'avais dans ma classe. Sache néanmoins que je ne commets pas deux fois la même erreur. Je t'ai sous-estimé une fois, ça n'arrivera plus, déclara l'enseignante d'un ton mordant.
Maugrime continua de sourire comme si la victoire lui était déjà acquise. Il avait beau avoir gagné en puissance, il ne pouvait pas, de là où il partait, parvenir à surpasser le niveau d'une Professeure d'Ylisse. Le loup fut le premier à attaquer en s'engouffrant dans un tunnel pour ressortir derrière son ennemie et la frapper dans le dos. Cette dernière lui décolla un puissant coup de pied dans la gueule.
L'animal s'envola dans un point d'eau. À l'instant où la combattante vit le loup trempé jusqu'aux os, son visage s'illumina, comme si la tendance du combat avait été inversée. Maugrime ne perdit pas une seconde et se releva toujours avec la même arrogance sur sa gueule.
Maugrime enfonça alors sa patte dans la mare qui se mit à bouillir avant de s'éjecter et d'exploser à la figure de Gwanmyre. Le loup, placé au centre de toute cette flotte, créa comme une sorte de chasse d'eau qui fit disparaître le liquide bouillant sous la terre.
– Désolé ma chérie, connaissant ton petit secret, je ne pouvais te laisser utiliser cela contre moi, nargua l'animal.
– Même sans eau, je vais te vaincre et t'empêcher de divulguer les informations que tu possèdes à tes supérieurs !
Alors qu'elle hurlait, la dure femme se jeta sur son adversaire pour le rouer de coup. Maugrime n'avait pas seulement gagné en puissance, mais aussi en agilité. Son corps canin filait entre les jambes de Gwanmyre. Il lui arrivait parfois de retourner sous terre pour ressurgir n'importe où et attaquer par surprise.
– On dirait bien que tu m'as encore sous-estimé, se moqua de nouveau le loup en souriant de façon provocante.
Gwanmyre se releva. Son corps était gonflé à bloc et ses muscles frémissaient à l'idée de pulvériser la face de chien de ce sale type. Ce dernier n'avait de cesse de jubiler face à sa victoire qu'il croyait acquise. Maugrime se prit soudainement un terrible coup de pied dans le dos qui l'envoya à terre en retournant une partie du terrain.
Le loup profita alors de cette drôle d'attaque pour s'enfouir à nouveau. Au moment de ressortir, Gwanmyre tenta de l'attraper, mais Maugrime esquiva d'un mouvement surhumain.
– Quand vas-tu comprendre que le combat, s'il n'est pas couplé à un excellent Dji ou une lame affûtée, n'a aucun intérêt ?
Maugrime accompagna sa question d'une tentative de griffer son adversaire au ventre. Dans un élan galvanisé, la femme agrippa le bras de son ennemi et le brisa dans un terrible craquement. Elle l'attrapa ensuite par le col, le cloua au sol et se mit à le frapper si fort qu'une partie de ses dents volèrent sur l'herbe.
Bien que sa mâchoire et une énorme partie de ses crocs venaient d'être brisées, Maugrime para l'attaque ultime de Gwanmyre d'une féroce morsure. Cette dernière hurla de douleur tandis que le loup fit vibrer le peu de dents qu'il lui restait pour briser le radius et l'ulna de son adversaire qui finirent en miette.
Du côté de la bataille des jeunes, les choses se présentaient mal. Lucina commençait à faiblir et du sang coulait sur son visage. Quant à Velcane, il payait le prix de l'utilisation de la magie qu'il détestait tant. Blessé et épuisé, il ne tiendrait pas longtemps non plus.
Fort heureusement, Shana parvint à ramener Iñigo parmi eux. Ce dernier reprit connaissance en poussant un terrible râle comme s'il venait de s'être noyé.
– C'est quoi encore que ce bordel ? s'indigna le Prince face à la titanesque tempête dans laquelle il se trouvait.
– Pas le temps de t'expliquer, notre objectif, c'est de la vaincre, annonça Anabêthe en désignant Daræn.
Iñigo avait plus que hâte de pouvoir prendre sa revanche sur celle qui l'avait presque envoyé dans la tombe. Au même instant, Séphyra revint avec du renfort bienvenu. Shana s'empressa de sauter au cou d'Auria, revenue les aider. Sans attendre, la Princesse posa fermement sa main sur le front de son collège qui entra en transe.
– On est où là ? demanda-t-il en scrutant l'espèce de galerie d'art dans laquelle il venait d'atterrir.
– Dans mon esprit, j'ai énormément de choses à te dire et peu de temps pour le faire, affirma Auria.
– Ma parole, tu parles, constata Iñigo avec une pointe de dédain.
Auria se permit de lui frapper l'arrière de la tête, ce qui déplut fortement à celui qui se prenait pour le roi du monde. La Princesse étant son égal, il put lui pardonner.
– Daræn n'est plus elle-même. Cette tempête n'est pas la sienne, je ne saurais l'expliquer, mais c'est comme s'il y avait une autre personne. Une conscience qui cherche à se venger d'une personne précise, expliqua la jeune fille sans vraiment croire en ce qu'elle disait. Depuis que je suis revenu, je ne fais qu'entendre ces injures, ça me fait très peur. Mais je sais que si on stoppe Daræn, alors tout ce mal disparaîtra avec elle. De plus, ta sœur m'a appris que vos amis communs étaient derrière cette histoire. Une dame dont le Dji créé des cages, ça ne te dit rien, ajouta Auria d'un ton suspicieux.
Iñigo ne pipa mot, feignant de ne rien comprendre à ce que révélait sa camarade. Il s'inquiéta plutôt de savoir si cette muette avait un plan. Il avait déjà affronté l'horrible Daræn dans un combat classique et avait failli y laisser sa peau. Auria en était consciente, c'était pour cela qu'elle allait tenter une attaque par le mental. À eux deux, elle était certaine de parvenir à le briser.
– J'espère sincèrement que tu sais ce que tu fais. Je peux éveiller ton Dji, mais je ne peux pas te dire quoi faire avec sans le savoir moi-même, expliqua à son tour Iñigo d'un ton presque dépité.
– Une fois dans la tête de Daræn, tu me laisses gérer. J'ai juste à trouver son Dji et à le canaliser... même si je ne sais pas vraiment comment faire, dit-elle d'une voix plus basse.
Iñigo se frappa le front avec férocité. Dans quelle merde s'était-il encore fourré ? Cette princesse muette était-elle en mesure d'avoir la puissance qu'elle prétendait avoir ?
Daræn était plus puissante que jamais et Velcane commençait à fatiguer. La lumière de son arme faiblissait à vue d'œil.
– Je crois que les piles de mon épée sont mortes, plaisanta-t-il à l'adresse de sa sœur.
– Et moi, je crois que ce sont celles de mon Dji, répliqua Lucina en manquant de s'écrouler.
Sa tête était lourde et son nez saignait de plus en plus. Son aura avait également perdu en éclat. La lumière qu'elle projetait ne faisait presque plus de dégâts à Daræn et elle n'avait plus de jus non plus. La magicienne, qui ne supporta pas de les voir bavasser, leur jeta un éclair en pleine face.
– Elles font quoi les autres ? Guérir Iñigo n'est pas vraiment une priorité vu comme il s'est fait laminer tout à l'heure. Nous aider ce serait mieux, se plaignit le jeune garçon.
Lucina ne put lui répondre, elle esquiva une énième attaque de Daræn et tenta de répliquer en lui jetant un éclair, qui peina à sortir de sa main. La petite jeta un œil vers la cachette des filles et se demanda à son tour ce qu'elles pouvaient bien faire.
À ce moment-là, Edmund et Garris revirent en expliquant n'être tombé que sur Yanon. Ce dernier étant obnubilé par l'examen et sa victoire avait fini assommer dans un coin.
– C'est pas une grosse perte, cracha Anabêthe. Bon, c'est quoi le plan ? On ne va pas rester là à se tourner les pouces.
– J'espérais que vous en ayez un, répondit Edmund.
C'est là qu'il remarqua les corps d'Auria et Iñigo figés derrière leurs camarades. Ils ne bougeaient pas et semblaient ailleurs. Ils finirent néanmoins par revenir à eux et se joignirent à la bataille.
– J'espère que vous savez quoi faire, parce que notre fenêtre d'action est très faible, lança-t-il avant de se jeter face à Daræn.
Cachée, Auria concentra toute la puissance de son esprit pour pénétrer celui de son adversaire. La force de son aura était tellement grande que ce ne fut pas facile. Bien qu'elle ait été augmentée par Iñigo, son Dji n'atteignait pas le niveau de celui de Daræn.
Voyant la détresse de son amie, le Prince tenta de briser lui-même la défense de Daræn, mais se prit le coup de jus de sa vie.
– Qu'est-ce que tu fous ? Ta dernière défaite ne t'a pas servi de leçon ? toisa Velcane avec un réel mépris.
– Moi au moins j'essaie, je ne me contente pas de m'épuiser bêtement, répliqua le Prince d'une voix cinglante.
Lucina, qui avait visiblement compris ce que cherchait à faire son camarade, tenta d'attaquer Daræn. Cette dernière faiblit assez longtemps pour qu'Iñigo la touche et la fasse plier. Auria put ainsi s'introduire dans sa tête.
– Je... Je ne peux te faire du mal... Tu es... Tu es la Princesse de Telmar, exprima la jeune Edamonde en s'inclinant avec respect.
– Tu as fait tant de mal, il est temps de réparer tes fautes, répondit tendrement Auria en offrant sa main à sa camarade.
Le maléfique livre derrière la magicienne augmenta sa puissance, faisant atrocement souffrir Daræn qui éjecta Auria de sa tête. Cette dernière fut projetée près d'Iñigo.
– J'étais à ça de la vaincre, je t'avais dit que ce plan était idiot ! Nous sommes finis ! gronda l'amer garçon.
Lurien furetait toujours dans la forêt tel un animal curieux à la recherche de quelque chose à faire. C'est là qu'il tomba sur Doloresse. Cette dernière se tenait droite comme un piquet sur sa route, les deux mains jointes sur sa canne solidement plantée face à elle. Son corps projetait une dangereuse aura qui fit sourire le jeune garçon.
– Daræn n'est pas ton combat et il est hors de question que je te laisse briser notre réalité, sale gamin impudent ! gronda sévèrement la Sous-directrice d'Ylisse.
– Donc vous l'avez vu, vous avez aussi vu que j'allais déchaîner l'empereur dragon sur vous et cette petite conne, répliqua Lurien d'un ton cinglant.
Doloresse se contenta d'esquisser un sourire narquois. D'un geste lent, elle transforma sa canne en une splendide épée à la lame noire. Quant au petit, il s'enveloppa d'une aura violette qui se métamorphosa en un dragon asiatique dans son dos. La bête fendit sur la femme qui esquiva d'un simple pas de côté.
Malgré sa jambe folle, Doloresse était si rapide que nul n'aurait été capable de la suivre du regard. Lurien n'était qu'un gamin qui envoyait bêtement son chien de combat au hasard devant lui. La créature de Dji frappait n'importe où, fendait l'air tel un bâton agité par une main hasardeuse. La femme n'avait qu'à frapper pour le repousser.
Lurien commençait à s'énerver. Son aura gagna drastiquement en puissance, de même que son dragon qui grandit. Ce dernier se dressa de toute sa hauteur et se mit à cracher des flammes. Doloresse n'eut qu'à se cacher derrière sa lame pour les repousser, foncer vers la bête et lui porter un coup dans la gueule. Son arme trancha ensuite vers le magicien qui transforma son bras en une puissante mâchoire draconique pour tenter de repousser son adversaire. Sauf qu'il était si faible qu'elle n'eut qu'à lui placer un coup de pied dans les côtes pour l'envoyer valser dans les buissons plus loin.
– Vous trichez ! Vous savez déjà quel coup je vais utiliser ! tonna Lurien en bondissant de derrière les fourrées.
Son visage n'avait presque plus rien d'humain, déformé par la colère, il commença à se baigner de larme. Le petit jeta son gilet, dévoila son corps musclé et tatoué qui se couvrit d'une aura encore plus puissante. Son empereur dragon s'abattit dans le sol pour ressortir derrière Doloresse qui esquiva à nouveau avec facilité.
– Ce combat est perdu d'avance, inutile de t'acharner, lança-t-elle d'une voix presque bienveillante.
– Comment vous faites pour ne pas changer l'avenir ? Vous savez comment me vaincre et arrêter Daræn non ?
Doloresse retomba au sol pour mieux regarder ce petit. Même si elle le prenait de haut, il n'y avait pas tant d'animosité dans son regard, plus une sorte de sincère pitié maternelle.
– C'est justement parce que je sais comment te vaincre que je ne vais pas retenir mes coups.
Lurien n'avait presque plus rien d'humain sur le visage, il ressemblait à une créature démoniaque enragée. Son dragon se mit à hurler en crachant de dévastatrices flammes violettes. Il le fit s'abattre sur le sol, retournant la terre et la faisant trembler. Doloresse n'avait toujours qu'à utiliser le pas rapide pour éviter les attaques ennemies.
Lurien finit pas ordonner à son monstre de se jeter sur son adversaire qui le repoussa du bout de sa lame. Un combat basé sur la tension et la force d'esprit s'engagea. Chacun poussa son mental le plus loin possible pour défaire l'autre. Doloresse, qui n'utilisait même pas dix-pourcents de sa puissance, fini par atomiser le Dji du garçon qui vola de nouveau au milieu des broussailles.
– Je regrette que cela se termine ainsi, acheva-t-elle d'un ton âpre.
Alors qu'elle tourna les talons, un très puissant dragon violet, bien plus féroce que les deux premiers, s'enfonça vers elle et la transperça. Son corps, toujours debout, se brisa en deux, le haut s'effondra, tandis que ses jambes restaient raides. Le terrible animal se rua à travers le bois et la tempête de Daræn pour atteindre cette dernière.
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