Emiliana menaçait toujours Iñigo avec son arme, tandis que ce dernier peinait à tenir sur ses jambes.

– Shana et Anabêthe peuvent te sauver, si toutefois, tu avais envie de continuer à te battre, énonça la petite d'un ton très plat.

Le Prince laissa paraître à léger un mesquin sourire avant de tomber à genoux et de replonger dans ses souvenirs. Iñigo avait découvert sans peine l'entrée du gymnase secret dont Emiliana se servait pour s'entraîner. Face à une table suspecte, l'étudiant inspecta les environs jusqu'à trouver ce qu'il cherchait.

En pressant sur une fausse bougie, la table face à Iñigo bascula dans le sol pour être remplacé par une étude remplie de livres sur le Dji. Le pan de mur derrière elle pivota sur lui-même pour laisser apparaître un tableau en liège rempli de photos et de notes sur les dix-neuf étudiants d'Ylisse, hors Emiliana. Le Prince fut interrompu par un faible cliquetis qui le fit lentement se retourner.

– Je ne cherche pas à te nuire, au contraire. Comme toi, je m'intéresse à mes camarades, surtout à leur Dji, expliqua le garçon avec sa voix de serpent.

– Tout ce que tu veux, c'est écraser les autres ! Sauf que je ne suis pas dupe, je ne vais pas te laisser l'occasion de m'atteindre, gronda la petite en pressant son arme sur le ventre de son camarade.

Les deux jeunes se toisèrent d'un regard insistant qui dura bien quelques minutes. Iñigo finit par sortir un petit carnet qu'il donna à Emiliana en guise de bonne foi.

– Pourquoi est-ce que tu passes ta vie dans l'ombre à étudier les autres ? questionna-t-il d'un ton simulant une roublardise.

Emiliana arqua un sourcil à la lecture des notes du Prince, puis elle dédaigna ce dernier avant de lui jeter son bien à la figure.

– Qu'est-ce que tu as à me proposer ?

– Je vis auprès de mes chers camarades, je suis présent en cours de magie et je suis un fin observateur. Je peux t'aider, avec nos deux cerveaux, nous pourrions comprendre la logique d'Ylisse.

– Qu'est-ce que j'y gagne ? rétorqua froidement Emiliana.

– Tout ce que tu veux, acheva Iñigo en ponctuant sa phrase d'un sourire narquois.

Emiliana recula d'un pas et présenta sa main à son nouvel allié. Contrairement à ce dernier qui jubilait, la petite avait un visage fermé. Personne, pas même ce renard, n'aurait été capable de la lire.

Iñigo se laissa alors tomber dans les bras d'Emiliana qui poussa un lourd soupir agacé. Elle se décida malgré tout à traîner la carcasse saignante de son camarade vers les filles.

Royé avait beau être fort et résistant, il était blessé et l'attaque de Daræn n'avait rien arrangé. Malgré ça, le Prince se sentait plus vivant et puissant que jamais. Était-ce le fait qu'il soit entouré de vent ? Il n'en savait rien, en tout cas, il sentit son Dji croître en lui.

C'est avec sa toute nouvelle puissance que le garçon bondit sur son adversaire pour faire s'abatte ses puissants poings musclés sur elle. Daræn se protégea de son ara rose, ce qui contra parfaitement l'attaque. Elle contre-attaqua ensuite avec de dévastateurs coups de poings électrifiés que Royé encaissa tant bien que mal.

Les deux combattants s'étaient érigés en monstre de puissance. Les étudiants s'envoyaient de titanesques attaques de vent et de foudre. Royé était protégé par sa carrure, Daræn par son aura. Le spectacle était impressionnant, un véritable cabaret de son et de lumière. La tornade esquivait, l'éclair contre-attaquait avec panache. Les rôles s'inversaient et se réinversaient à chaque fois.

Daræn en eut rapidement marre de jouer de la sorte avec son insolent camarade. Elle s'éleva alors dans les cieux pour se charger de toute l'électricité qu'elle put absorber. Avec, elle fendit droit sur Royé qui parvint malgré tout à la contenir. Une très violente explosion retentit dans tout le bois, arrachant pas mal de branches d'arbre.

Royé se tenait sous Daræn, concentrant tout son être pour que son adversaire ne le foudroie pas sur place. Alors que les deux camarades luttaient de toutes leurs forces, Davnick débarqua derrière eux. Celui-ci concentra toute son ouïe sur les bruits de la tempête et de la pluie et les absorba. Il relâcha ensuite toute cette pression en une surpuissante onde sonore qui balaya tout sur son passage sur près de deux-cents mètres devant lui.

Protégés par leur incroyable résistance, les deux ennemis n'avaient presque rien. Daræn avait simplement perdu une couette et Royé vit sa blessure s'aggraver. La magicienne se releva en première, ayant perdu son aura, elle était vulnérable. C'est alors qu'un ruban azure l'attrapa par la taille et la tira contre un arbre pour que Séphyra puisse la frapper en plein visage. Excédée, Daræn tenta de l'électrifier par le sol, mais la petite utilisa ses rubans pour se suspendre aux branches. Cela marcha une seconde avant que l'attaque de sa camarade ne l'atteigne en pleine poitrine.

Royé se releva à ce moment-là. Daræn le foudroya littéralement du regard. Déjà qu'il ne pouvait plus bouger, cette fois, ces membres étaient définitivement engourdis. La jeune fille le piégea dans une sphère électrique et l'envoya valser plus loin dans le bois. En se retournant, la petite Edamonde découvrit que Waydon, Velcane et Aurline se tenaient prêt à l'affronter ensemble.

Alors que ses camarades découvraient un à un leur Dji et qu'Ellius engueulait ceux n'y parvenant pas ; Waydon s'interrogeait sur qui il était. Comment cela se faisait-il qu'il ne parvienne pas à réaliser une chose aussi simple que respirer ?

– Tu sais, moi non plus, je n'ai pas encore trouvé la magie en moi, je pense juste qu'il nous faut du temps, expliqua Garris d'un ton rassurant.

– Ce ne peut pas être si bête, dédaigna le garçon. Au camp, nous avions eu un petit qui ne parvenait pas à marcher. En creusant, on s'est rendu compte que son père lui mettait une telle pression, que le gamin s'est muré dans l'inaction, expliqua-t-il avec froideur.

Bien qu'il ait un visage compatissant, Garris ne mit aucun entrain à observer Waydon s'affairer à mener des recherches.

– Pourquoi est-ce que tu es si négatif ? Crois-moi, ta vie serait plus simple avec de la positivité dans ton esprit.

– Possible, répondit directement Waydon d'une voix plate. Cela m'aide à me poser les bonnes questions. En voyant le verre demi plein, je ne pourrais pas me demander comment compenser la moitié d'eau disparue, expliqua-t-il de son ton autoritaire.

C'est avec la même force de caractère que Waydon alla interroger ses camarades. Malheureusement pour lui, seuls les plus horribles d'entre eux avaient un Dji. Iñigo, Daræn, Yanon ou même Séphyra. Personne n'allait lui accorder la moindre importance.

– Séphyra, tu me sembles être la plus sympathique de nos camarades magiciens. Je voulais savoir comme fais-tu pour créer tes rubans magiques, demanda-t-il avec assurance.

– Pour être honnête, je n'en sais rien. Je ne me suis jamais posé la question, avoua franchement la petite. Enfant, j'étais fan d'une Iota de la première guerre : Sévérina Warys. En voyant sa technique de capture, je me suis entraîné et j'ai réussi à la reproduire. Malheureusement, mon Dji a gardé cette forme à la con depuis.

Séphyra parlait de son pouvoir avec tant d'amertume. Une fois découvert, il ne serait plus possible d'en changer ? Tout ceci paraissait bien étrange à Waydon qui n'avait plus qu'une chose à faire : s'entraîner et espérer avoir un déclic rapidement.

La situation se présentait tout aussi désespérée que dangereuse. En effet, Daræn s'était entièrement camouflée derrière son aura qui projetait des éclairs. Waydon fut le premier à trouver le courage de s'interposer face à sa camarade.

– Aurline, va aider Royé ! Séphyra, tu suis les traces de l'attaque en espérant tomber sur d'autres camarades. Velcane, avec moi, ordonna très fermement le jeune garçon.

– Depuis quand on a décidé que tu étais le chef ? se plaignit Aurline avec véhémence.

– On n'a pas le temps pour ces conneries, rétorqua un Velcane agacé qui se jeta vers Royé pour le sauver de Daræn. Qu'importe qui exige quoi, tant que son plan est bon, acheva-t-il en présentant sa lame face à la magicienne.

Aurline n'avait d'autre choix que de se résigner à suivre cet autoritaire camarade. De plus, elle dut se battre contre Daræn alors qu'elle ne possédait pas encore de Dji.

– Reste derrière moi, ce serait du suicide de l'affronter sans Dji, exposa Waydon de son ton impérial.

Sa camarade afficha une moue renfrognée, mais lui obéit lorsqu'elle constata la puissance colossale que libérait leur adversaire. Waydon ne savait pas quoi faire. Il était trempé, frigorifié et handicapé par la tempête que contrôlait la magicienne. La téléporter plus loin serait inutile puisqu'elle avait la vitesse de l'éclair et qu'elle était la maîtresse de ce chaos. Quel élément pourrait la blesser ?

Daræn ne fit pas attendre ses adversaires plus longtemps. Elle se mit à les attaquer, les forçant à se séparer pour esquiver. Aurline tenta de bloquer la foudre avec son arme, mais se prit un sacré coup de jus dans les dents. De son côté, Waydon s'interrogeait sur la marche à suivre. Quel élément qu'il connaissait était susceptible de parer à l'électricité du ciel ? La terre, bien évidement, mais il n'avait pas le pouvoir de la manipuler.

Sans défense, Waydon et Aurline ne purent que se faire atomiser. Heureusement pour eux, leur sacrifice ne fut pas vain, puisqu'il permit à Velcane de sauver Royé.

– C'est... moi qui... qui doit vous sauver, affirma le Prince dans un dernier souffle d'énergie.

– Dis pas de connerie, t'es blessé, tu ne peux même plus bouger.

Daræn finit par débusquer la cachette des garçons, forçant Velcane à sortir pour prendre part au combat. Sa lumière sera-t-elle assez puissante pour contrer la foudre de son adversaire ?

– Tes questions n'ont pas trouvé de réponses, certifia la voix déraillé d'Ellius qui faisait dos à son élève.

– Quel genre d'académie refuse de transmettre un savoir aussi essentiel ? répliqua Waydon d'un ton acerbe. Et vous, à quoi bon être l'un des plus grands Maïtraçes de ce monde si vous...

Le Professeur ne laissa pas le temps à l'étudiant de poursuivre qu'il le toisa d'un regard empli de puissance. Malgré son aplomb, Waydon tressaillit légèrement face à tant d'animosité.

– Connaissez-vous le théorème de Rotalès ? questionna le vieillard en crachant la fumée de sa cigarette sur le jeune visage. Si oui, il serait facile de me l'expliquer. En revanche, si je vous demande comment vous réfléchissez autour de cette formule, je doute de l'obtention d'une réponse vive et précise.

Outre la tension qu'il y avait entre les deux interlocuteurs, chacun comprenait le point de vue de l'autre. Waydon vit là où son enseignant voulait en venir. Il sut ce qu'il lui restait à faire.

C'est accompagné de Garris que Waydon se rendit à la bibliothèque. Il s'approcha de la toile du savoir et commença à chercher une base pour mener ses recherches sur la magie. Malheureusement, l'étudiant ne fit que tomber sur des os et des barrières.

– Tu t'attendais à quoi ? La magie, c'est un peu le tabou ultime dans ce monde, expliqua Garris avec désinvolture.

– On est à Ylisse, j'avais espoir que l'asile scolastique m'aide à outrepasser légèrement cette interdiction, rétorqua Waydon alors qu'il déconnectait la toile du savoir. Sérieux, comment suis-je censé apprendre quelque chose d'aussi inné que respirer sans la moindre base ? se plaignit le garçon, plus pour lui-même.

C'est lors d'un énième cours catastrophique du Professeur Ellius que Waydon eut une illumination. En observant Velcane lancer un rayon de lumière avec son épée, il remarqua un symbole étrange. Daræn en avait un différent lorsqu'elle utilisait l'électricité. Yanon en avait également sur ses rubans collants, ce que Séphyra n'avait pas.

L'étudiant tenta sa dernière chance avec une bonne vieille méthode : ouvrir un livre. Il comprit très vite qu'il s'agissait de runes et qu'il en existait pour à peu près chaque élément naturel ou non. Waydon tenait là sa base pour découvrir son Dji.

Emiliana eut bien de la peine à traîner la carcasse sanguinolente d'Iñigo auprès de ses alliés de fortune. Elle avait pourtant signalé sa position à plusieurs reprises en tirant des éclairs rouges dans le ciel.

– Vraiment sympa d'être venu à mon s'cour les gars, grogna la petite en jetant le corps du Prince aux pieds de ses camarades.

– Désolé, on était en pleine préparation d'un plan d'action, répondit Garris avant de baisser les yeux vers Iñigo.

Emiliana se tourna ensuite vers Anabêthe et Shana dans l'espoir qu'elles puissent faire quelque chose pour sauver le peu de vie qu'il lui restait. La royenne s'avança, mais sa camarade lui barra la route de son bras. Ce geste étonna tout le monde, puisqu'Anabêthe était la même équipe qu'Iñigo.

– On aura besoin de tout le monde, son Dji peut nous être utile, certifia Emiliana pour tenter de la convaincre de renoncer.

Shana se passa de l'accord de son amie et se jeta au-dessus du torse meurtrit du Prince. Elle reproduisit les mêmes gestes qu'avec Lucina. Une vive lumière dorée s'échappa de ses mains.

– Ses blessures sont profondes, je ne suis pas certaine de parvenir à le sauver, constata Shana avec tristesse.

Anabêthe roula des yeux, puis fut prise d'une crise de colère qui la fit pousser ses camarades. C'est alors qu'elle se servit de son Dji pour canaliser celui de Shana et calmer le cœur du blessé qui s'emballait.

– Tu sais ce que tu fais ? interrogea froidement Emiliana.

– Non, mais ça ne peut de toute façon par être pire pour lui, rétorqua Anabêthe d'un ton tout aussi sec.

L'un des buissons qui entourait le petit groupe se mit à bouger. Lucina pensa d'abord qu'il puisse s'agir de Nalina qui revenait avec de bonnes nouvelles. Il n'en fut rien puisque ce que ce fut Séphyra qui montra son visage.

Cette dernière rapporta à ses pairs ce qu'elle venait de voir. Lucina fut soulagée d'apprendre que Velcane était entier, mais moins de savoir qu'il était avec Daræn. Les pensées de la petite furent interrompues par une puissante explosion.

En se dirigeant vers la clairière pour voir de quoi il en retournait, les jeunes découvrir une Daræn plus qu'enragée. Venue se venger de Davnick, la jeune fille lui jeta de très dévastatrices attaques avant de faire exploser son corps dans une gerbe d'étincelles qui montèrent jusqu'au ciel. Le pauvre étudiant se retrouva dans un état pire que celui d'Iñigo. Lucina, prête à sauver son camarade, le vit instantanément disparaître dans une lueur dorée, ce qui étonna tout le monde. Daræn se tint désormais devant eux, plus puissante que jamais.

Waydon avait désormais les capacités théoriques pour progresser, il ne lui manquait plus que la pratique. En effet, maintenant qu'il savait qu'il pouvait se servir des runes pour commander ses sorts, l'étudiant devait trouver comment faire sortir son Dji de son âme.

– Tu crois que c'est en dessinant des symboles sur un parchemin que tu vas progresser ? demanda Garris qui flânait face au ciel.

– C'est mieux que de ne rien faire. Je ne vais pas attendre qu'un évènement positif vienne me sauver, je ne suis pas comme toi, contesta Waydon en froissant son cinquantième parchemin.

Malgré sa nonchalance et sa très claire déconnexion avec la réalité, Garris avait peut-être raison. La magie était en lui, cachée tout au fond de son être, derrière son âme et son esprit. Ce n'était pas en gribouillant de l'ancre sur une feuille qu'il allait progresser. Waydon tenta donc la méditation.

Après une autre semaine à méditer, Waydon se sentit enfin capable de tenter la magie. Il avait parfaitement en tête la rune du feu, il l'avait tracé et retracé un millier de fois. Sa main était à même de la reproduire avec un automatisme inimaginable. Waydon avait beau user de toute la concentration dont il était possible de se servir, il ne parvint pas à jeter le moindre sort.

– Je crois que j'y suis ! claironna le garçon après quelques jours de plus à se centrer sur son for intérieur. J'ai senti comme... En fait, j'en sais rien, mais c'était comme si on avait ouvert une porte en moi !

– Tu penses que t'es enfin capable ? s'étonna Garris.

Waydon prit position, encra ses jambes dans le sol et tendit son bras. Il n'avait en tête que le symbole du feu qui s'accompagnait d'une minuscule flamme. Le jeune utilisa alors son index pour tracer la fameuse rune qui prit enfin forme au bout de son doigt.

Garris laissa alors exploser sa joie face à la réussite de son ami. Waydon pouvait enfin utiliser la magie. Certes, ce n'était que des dessins dénués de la moindre puissaance, mais c'était mieux que rien. Avec de l'entraînement, le garçon parviendrait sûrement à les rendre létaux. Le manège de Waydon passa inaperçu auprès de ses camarades, sauf pour les yeux curieux d'Iñigo.

– C'est donc ça ton Dji ? Dessiner des symboles sans intérêt tel un mioche de cinq ans ? toisa le Prince avec suffisance.

– Ce n'est qu'un début. Je préfère ça plutôt que d'avoir un pouvoir qui ne fait que blesser les autres, se récria Waydon en chassant cet indésirable de sa vue.

– Tu sais, une rune n'est pleinement efficace que dans un cercle de Dji, minauda Iñigo, l'air de rien, avant de tourner les talons.

Waydon méprisa l'intervention de son camarade, mais après réflexion, se dit que son conseil valait peut-être le coup. C'est alors que l'enfant traça un cercle et y plaça la rune du feu en son centre. Après une brève concentration, Waydon parvint à embraser son art magique.

– Tu as réussi, admira Garris avec entrain. Maintenant que tu as créé ton Dji, tu crois que nous pouvons décider du pouvoir que nous utiliserons une fois adulte ?

– J'ignore comment tout cela fonction, c'était comme si un petit lutin dans ma tête guidait mes mouvements. Je ne sais pas ce que je fais la plupart du temps.

Garris se contenta de cette explication. Néanmoins, il savait désormais que l'on pouvait façonner son Dji à partir de rien. Même s'il était encore convaincu que son pouvoir s'éveillerait au bon moment, il gardait en tête l'idée de le forcer un peu.