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62) Prince et Princesses

Royé traversait la forêt en bondissant à grande vitesse à travers les hauteurs. Il ne semblait pas avoir de temps à perdre.

– On pourrait... faire... faire une pause... J'ai p... pas... J'ai pas tes capacités... physiques, au cas où tu l'aurais oublié, cria un Davnick totalement à bout de souffle qui était sur le point de cracher un poumon. En plus... t'es... blessé. Comment tu fais ?

Le Prince bondit sur le plancher des vaches pour rejoindre son camarade. Il jeta un regard neutre à son flanc gauche qui saignait très fortement. Royé se contenta d'endiguer le flux comme il put en se faisant un garrot avec sa cape.

– Je suis sans doute plus résistant que toi, malgré ça, j'ai senti passer l'explosion d'Horice, répondit le jeune garçon d'une voix ferme.

– Moi, je suis un gros lard, ajouta Davnick en essayant de reprendre son souffle.

Alors qu'il parlait, l'étudiant se jeta au sol, ce qui étonna son allié. Comme la première fois, Davnick entendit des bruits de pas se rapprocher d'eux. Royé bondit dans les fourrés pour attaquer leur adversaire, mais retomba très vite au sol avec les mains et les pieds liés. Son camarade tenta de comprendre d'où venait l'attaque, mais se retrouva lui aussi ficelé comme un rôti par cette espèce de ruban rose très collant. Il ne pouvait appartenir qu'à une seule personne.

– T'avais raison, Robin, il y a bien quelqu'un par ici, commenta Yanon d'un ton mauvais alors qu'il dévisageait ses camarades.

– Ils n'ont rien d'intéressant, répondit son allié en sortant du bois. Il s'arrêta une seconde, comme pour écouter quelqu'un. Où est Daræn ? demanda Robin d'une voix bien plus sèche.

– On se pose la même question, on a été séparé après être tomé sur l'équipe de Lucina. On a aussi perdu Aurline, avoua Davnick.

Yanon les toisa une dernière fois avant de disparaître. Quant à Robin, il leur jeta un regard presque compatissant avant de se pencher au-dessus d'eux.

– Vous savez que je ne représente pas le moindre danger, tout ce que je veux, c'est vous protéger de la folie de ma sœur. Retrouvez-la pour moi, c'est tout ce que je demande.

Les garçons se jetèrent un regard interloqué. Pouvaient-ils faire confiance à leur adversaire ? Après tout, il les libéra, même sans qu'ils aient donné de réponse.

– Comment te faire confiance ? demanda Royé.

– Je n'ai pas dit à Yanon que tu étais blessé, ni que Horice est capable de générer des explosions, la victoire est impossible avec mon équipe, par contre, un danger nous menace. On doit arrêter Daræn, répliqua le jeune Edamonde avec un grave sérieux.

Il disparut juste après avoir prononcé ces paroles qui inquiétèrent les deux camarades.


Pendant que les quatre garçons se rencontraient pour parer de Daræn, Auria les observait depuis la cime d'un arbre. De sa hauteur, la jeune fille avait la portée idéale pour son pouvoir, de plus, elle était en sécurité. Shana, accompagnée de son sourire bienveillant, rejoignit son amie et s'assied sur la branche.

– Désolée si c'est indiscret, je voulais juste savoir si tu étais muette de naissance ou si c'était un traumatisme, demanda Shana pour apprendre à mieux connaître sa camarde.

– Je sais que les autres me regardent bizarrement parce que je ne parle pas. Cependant, j'ai réalisé que j'étais bien plus idiote lorsque je pouvais encore parler, constata tristement Auria.

– Je t'aime bien comme tu es, ça fait des chatouillis très apaisants quand tu utilises ton pouvoir sur moi, affirma joyeusement la jeune fille en se tortillant de bonheur.

Shana balança ses jambes avant de pousser un soupir de soulagement. La forêt était bien trop calme pour un examen opposant des étudiants farouchement opposés les uns aux autres.

– C'est un examen important, et on ne combat point. Tu n'es pas inquiète pour ta note, demanda subitement Auria.

– Je n'ai rien à prouver à personne, si je suis ici, c'est pour perfectionner mon Dji et aider mes paires. Je trouve les méthodes d'Abrahame indignes de son rang et le comportement de certains, comme Yanon, abjecte. Je ne suis pas ici pour une note, de toute façon, les méthodes d'Ylisse sont incompatibles avec notre développement.

Auria était bien obligée de donner raison à son amie. Elle aussi constatait que quelque chose ne fonctionnait pas. Cela ne concernait pas que cet examen, mais bien Ylisse. Abrahame avait attisé les conflits entre eux, jusqu'à les pousser dans une arène pour les laisser s'entre-tuer. Cela leur permettait certes d'avoir envie de se dépasser, mais c'était au détriment des autres. Contrairement à un devoir écrit qui n'évaluait que les connaissances, cet examen mettait à l'épreuve leur détermination à aller hercher le conflit. Sans, il n'y avait ni combat, ni note finale.

En outre, il y avait trop de variables aléatoires qui rendaient le tout très brouillon. Ils ne connaissaient pas leurs équipes et ne savaient pas qu'il y avait des traîtres. De plus, leurs niveaux étaient encore trop hétéroclites. S'ils tombaient sur bien plus fort qu'eux ? Voir bien plus faible ou déjà blessé ? Où était l'équilibre dans tout ça ? De plus, leur victoire dépendait des totems, des objets bien trop volatils pour qu'ils contiennent leur note. Il y avait forcément autre chose derrière cette épreuve, mais quoi ?

– Tu n'es pas obligée de répondre. C'était juste pour savoir si tu avais déjà parlé depuis que tu es à Ylisse ? Avec Velcane par exemple, redemanda Shana d'un ton courtois.

– Je me réveille tous les jours avec la volonté de restaurer ma voix, j'essaie de surmonter ce handicap, mais cela ne donne rien, répondit sincèrement la petite.

Alors que les filles parlaient de tout et rien, les garçons de leur équipe revinrent en leur faisant signe depuis la clairière. La fine alliance se réunit pour faire le point sur leur situation.


Depuis qu'il s'était retrouvé face à deux adversaires, Iñigo tenait une mauvaise posture. Il ne lui suffisait pourtant que d'en toucher qu'une sur les deux pour s'assurer une presque victoire. Comme il s'en doutait, Daræn était à un claquement de doigts de le massacrer. C'est là qu'elle lança son ultime attaque qui le foudroya jusqu'à son âme.

– Combien... de fois... vais-je devoir... te répéter que ma tenue est... elle est immunisée contre ta foudre, magicienne idiote, bégaya le Prince qui ne tenait plus qu'à peine debout.

Anabêthe profita de l'ouverture pour prendre Iñigo par la gauche, son flanc le plus vulnérable. Malgré son été déplorable, le Prince parvint à repousser l'assaut de son adversaire d'un coup d'épée bien placé. Il enchaîna avec quelques sorts pour la maintenir à distance.

– Tu es plus coriace qu'on ne le pensait, tu es peut-être digne de ton ego finalement, commenta Anabêthe d'un ton âpre.

Alors qu'elle tenait bon face au mépris d'Iñigo, la jeune fille vit ses mains s'illuminer d'une vive lumière bleue. De ce que le garçon savait, sa camarade n'avait pas de Dji déclaré, que préparait-elle ? La lumière d'Anabêthe était magnifique, elle avait quelque chose d'apaisant. Rien qu'en la voyant les deux étudiants perdirent presque toute envie de se battre. La rage de Daræn s'atténua à vue d'œil. Il en était de même pour l'animosité d'Iñigo qui se transforma en confusion.

Après s'être frappé le front pour retrouver ses esprits et faire briller ses yeux, Iñigo bondit sur son adversaire. Bien que confuse par ce qu'elle faisait, elle put se saisir du bras de son camarade.

– N'y pense même pas ! gronda-t-elle en le mettant à terre.

Le Prince esquissa un sourire avant de coller un coup de tête à celle qui lui tordait le bras. Il put ainsi prendre la fuite dans le bois. Alors qu'il courait maladroitement à travers les broussailles, Iñigo percuta quelqu'un qui le fit tomber. C'était Théodina, la membre disparue de leur équipe.

– T'as perdu le totem ‽ tonna le Prince tandis que la jeune fille secouait frénétiquement la tête. Donc pas d'excuses ! Tu vas aller me débarrasser de Daræn et Anabêthe, ordonna Iñigo.

Une panique si intense s'empara de Théodina, qu'elle vomit son petit-déjeuner dans un buisson. Iñigo roula des yeux et soupira avant d'agripper sa camarade par le bras. Ses pupilles blanches brillèrent et se plongèrent dans les yeux violets terrifiés de la petite. Il murmura quelque chose à son oreille qui réveilla une immense détermination.

Théo se releva, empoigna son épée et quitta leur cachette avec la ferme intention d'en découdre avec les filles. Iñigo contempla le totem qu'il venait de subtiliser à son allié et se dit que dans son état, il serait incapable de protéger un tel trésor. Le prince se plaqua au moins pour prendre le temps de recouvrer des forces.


Robin et Yanon rapportèrent ce qu'ils apprirent de la bouche de Davnick. Il était dans l'équipe de Daræn avec Royé et l'avaient perdu. En les suivant, ils avaient peut-être une chance de la retrouver.

– C'est pas ta sœur qui va nous apporter la victoire, au contraire. Faut lâcher le cordon gamin, cracha subitement Yanon. Le but de l'examen, c'est de trouver un max de totem, alors on se bouge le cul !

– On n'a aucune chance de gagner, c'est un fait, on est l'équipe la plus faible, répondit franchement Robin. Moi aussi, je regrette de ne pas pouvoir me donner à fond et de m'entraîner, mais si au moins, on peut protéger les autres de la folie de ma sœur, ce sera déjà ça.

Yanon vit son visage se déformer par l'amertume. Il grinça des dents tout en fusillant son camarade d'un regard noir.

– Je n'tiens pas à avoir une mauvaise note, alors on s'dépêche princesse, cracha-t-il en poussant Auria. Et toi aussi, remue ton gros cul, insulta Yanon à l'adresse de la douce Shana.

Dans un calme olympien, la jeune fille se retourna et colla son plus puissant coup de poing, chargé d'aura, dans la figure de Yanon. Le fragile corps du garçon vola jusque dans un arbre en laissant une traînée de jolies fleurs dans son sillage.

– Voilà la somme de toutes tes piques mesquines, lança Shana d'un ton bien dur.

Ses trois autres compagnons la dévisagèrent comme si ce fut un alien qui se tenait devant eux. La grande fille poussa un soupir de soulagement avant d'expliquer que ce pédant garçon n'était rien d'autre qu'un traître. Il y en avait un dans chaque équipe. Ce devait être la motivation d'Abrahame pour les pousser à se battre entre eux.

Auria examina le symbole de leur examen : leur totem, avant de le raccrocher à sa ceinture. Même si la victoire ne leur était pas permise, il leur fallait avancer. La princesse informa Robin de ce qui se tramait dans l'esprit de Yanon, il n'était qu'un égoïste motivé par un désir de prouver sa supériorité face à des figures importantes de son monde. Il était pathétique, à tel point que c'en était ironique qu'il soit le traître.

– Comment tu as fait pour libérer autant de puissance ? C'est à peine si jeux jeter un Astilix avec ton pouvoir, demanda Robin à Shana.

– Mon pouvoir est tout d'abord passif et défensif, j'absorbe les souffrances des autres et les attaques que je subis pour les renvoyer sur mes ennemis. On peut dire que c'est la somme des frustrations qu'il m'a causées, expliqua-t-elle en souriant sincèrement.

Jamais ses amis n'auraient pensé qu'une si gentille et douce fille puisse cacher un si lourd fardeau. Le Dji pouvoir parfois faire preuve d'une cruelle ironie.

– On devrait se séparer, suggéra subitement Auria.

– Et si l'un d'entre nous tombe sur Daræn ? Ou une autre équipe ? rétorqua Robin d'un ton peu rassuré.

Auria lança un lourd regard à son camarade. Elle reprit le totem entre ses mains et le contempla avec mélancolie. Leur victoire n'était qu'un rêve inaccessible. En conséquence, elle jeta le totem pour que personne n'ait l'idée de le leur prendre.

– Nous n'aurons aucun intérêt à leurs yeux. Objectivement, nous n'avons pas plus de chance à trois que seul...

Même si elle chercha à dire quelque chose de positif, Shana dû se résigner à abonder dans le sens de son amie. C'est ainsi qu'elles se séparèrent, laissant Robin suivre sa propre voie.


Auria se baladait désormais seule dans la forêt, s'arrêtant pour contempler les fleurs sauvages. Il était difficile de croire qu'elle puisse être en plein examen en la voyant. Alors que la Princesse s'apprêta à cueillir une sublime fleur orange, un buisson se mit à bouger. L'expression de la jeune fille s'aggrava et sa main se posa sur son arme.

La petite s'approcha avec prudence des feuilles qui remuaient légèrement. Prête à se défendre, Auria s'attendait à rencontrer n'importe lequel de ses farouches camarades. Elle eut la surprise de voir un corps tomber à ses pieds, c'était celui d'Iñigo, blessé par la foudre de Daræn. Le pauvre garçon respirait à peine.

Alors qu'Auria s'approcha de lui pour l'aider, un bras meurtri se saisit avec peine de sa main. La jeune fille parvint à se dégager à s'éloigner de son adversaire. Celui-ci se releva avec peine, tenant sur des jambes fragiles qui menaçaient de lâcher à chaque instant. Malgré ses graves blessures, Iñigo avait un regard de tueur.

– Je n'ai aucun totem, inutile d'essayer de me combattre, tu n'es pas en état, supplia Auria dans l'espoir de le dissuader.

Le Prince d'Isgarde ricana avant de secouer sa tête pour chasser sa camarade de son esprit. Ses yeux s'illuminèrent d'un blanc électrique et son fragile corps bondit tandis qu'il hurlait bestialement. Auria se contenta d'esquiver sans répliquer, de peur de l'achever. Iñigo tenait à peine sur ses jambes, ce qui ne l'empêcha pas d'insister dans ses attaques magiques.

– Je veux juste savoir ce qu'il y a dans ta jolie tête rousse, princessa mueta, nargua Iñigo dont le corps commençait à se tordre de douleur.

La joviale petite Auria afficha désormais une sorte de mépris, une froideur qui ne lui ressemblait point. Elle ferma les yeux alors qu'Iñigo lui rappelait que c'était vain de tenter de le convaincre de renoncer. Subitement, ses yeux orange s'ouvrirent, déclenchant une terrible migraine au Prince qui lâcha sa lame et tomba à genoux en hurlant de douleur. Tandis qu'elle se faisait maudire par son camarade, la Princesse resta stoïque et froide face à sa souffrance. Le Prince finit projeté en arrière, tout comme son adversaire.

– Je... Je commence à croire que... cet examen sert à... éveiller nos Djis, commenta Iñigo en respirant irrégulièrement.

Après avoir retrouvé chacun leurs esprits, les deux camarades se relevèrent pour reprendre leur jeu de menace. Alors que chacun était prêt à attaquer l'autre, une lame de lumière fendit sur eux pour les séparer. Velcane bondit entre eux et les toisa férocement.

– Qu'est-ce que tu fais ‽ C'est elle qu'on doit combattre, gronda Iñigo à l'adresse de son allié temporaire.

– Elle t'a dit qu'elle ne représentait pas le moindre danger. En plus, vu ton état, en quelques coups, tu es mort, répliqua Velcane.

Iñigo s'effondra en pleur devant ses camarades avant de pousser un hurlement déchirant. Les deux amis se lancèrent un regard surpris alors que l'épée de Velcane brillait de mille feux.


Alors que Velcane se tenait devant son amie, prêt à la combattre, un récent souvenir lui revint en mémoire. Il était assis sur un banc et révisait la langue des signes. Contrairement à la Princesse, il ne la maîtrisait pas encore très bien.

– Jamais, je n'aurais pensé me faire un ami aussi vite. Je suis heureuse de t'avoir dans ma vie, Velcane. J'ai envie de t'aider à la hauteur de ce que tu fais pour moi, dit Auria en affichant un sourire malicieux.

Elle se leva alors et se mit à signer : « Merci de m'aider, allons chercher nos épées pour que je te renvoie la pareille ». Velcane tenta de répondre, mais ne fit que rire son amie par sa maladresse. Auria lui prit le bras et l'entraîna au vestiaire. Une fois en tenues et armées, les amis se rejoignirent dans un endroit calme. La jeune fille regarda son ami droit dans les yeux.

– Tu es bêta, Velcane, mais tu es aussi très touchant. Je n'arrive pas à parler, toi à développer ton Dji. Alors, on va s'entraîner.

– Auria, tu sais que moi et la magie ça fait douze. En plus, je ne sais même pas si ma lumière vient de ma lame ou de mon âme...

Tu te sers de cet artefact que tu n'aimes pas et qui t'a été offert par un homme que tu apprécies encore moins. Pourquoi est-ce que tu ne cherches pas à percer ses secrets ? demanda sérieusement Auria.

Bien sûr qu'elle avait raison, Velcane devait se résigner à l'admettre. Pour la première fois de sa vie, une amie lui tenait tête sans le rabaisser. Pour essayer de comprendre, la jeune fille lui demanda de se remémorer la première fois qu'il avait jeté de la lumière. C'était lors d'un cours d'Ellius, un combat contre Edmund ; juste avant qu'il ne pète un câble en décidant de se sacrifier sur l'Autel de pierre.

– Tu penses que ce pouvoir vient de moi ?

– Il existe dans notre monde des objets capables d'amplifier ou de canaliser les pouvoirs magiques. Aucun n'est réellement capable de jeter des sorts tout seul, expliqua Auria avec sagesse.

Velcane n'était pas franchement convaincu, mais se laissa porter par sa leçon improvisée. Il fut tellement studieux qu'il s'améliora très vite. Il était désormais capable de transformer ses coups d'épée en lame lumineuse qu'il pouvait projeter pour trancher ou juste assommer un adversaire. Il parvint également à canaliser son énergie pour tirer des rayons de lumière comme si son arme était un pistolet. Le jeune garçon comprit que c'était lui le seul maître de son pouvoir et qu'il pouvait en faire ce qu'il voulait. Auria était fière de lui.

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