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59) L'examen de fin de trimestre

Au moment où Lucina finit par toucher le fond du lac, son esprit s'éveilla. C'était comme si une révélation vint la frapper de plein fouet. Le passé qu'elle cherchait tant à fuir était enfoui en elle, il avait, tout comme sa vie à Arcadia, son frère et les agissements d'Abrahame, façonné une partie de sa personnalité. Ce n'était peut-être pas la seule entrave de son Dji, mais c'était ce qui perturbait le plus ses pensées à cet instant.

D'un coup, la petite ouvrit les yeux et bondit en direction de ce garçon qui lui tendait toujours la main. Sans trop savoir comment, Lucina se retrouva à la surface du lac. L'inconnu l'aida à se hisser sur la rive en lui souriant, malgré un visage cruel. Il commença à ôter ses vêtements trempés pour les faire sécher.

La jeune fille découvrit alors un garçon totalement différent de ceux qu'elle côtoyait à Ylisse. Celui-ci semblait parfait. Aucune imperfection, aucune cicatrice, rien ne laissant présager un dur entraînement. Qui donc était-il ? Lucina ne saurait dire pourquoi cet étranger la perturbait autant, surtout son tatouage mauve sur son torse. Elle enleva à son tour ses habits pour les placer au-dessus du feu que son camarade avait généré, sans doute via la magie.

– Dis-moi, ce tatouage... qu'est-ce qu'il signifie ? demanda Lucina dans un timide élan de curiosité.

– Je pourrais te le dire, petite lune, mais tu devras, en retour, me révéler d'où vient ce bijou, répondit le garçon d'un ton narquois avant d'exhiber le pendentif de son interlocutrice.

D'un vif pas magique, Lucina récupéra ce qui lui appartenait avant de fusiller ce drôle de gars d'un regard noir. Elle essuya le sang qui coula de son nez, ce qui intrigua l'inconnu qui se contenta d'un autre sourire provocateur. Il alla s'allonger sur l'herbe avant d'être rejoint par sa nouvelle camarade.

– Tu vis dans une prison dorée, constata fermement le garçon en observant les nuages. Tout ce qui touche à la Sorcellerie est fascinant. Sauf que dehors, les garde-fous du gouvernement ont pour ordre de nous maintenir éloigner du savoir et de la puissance, ajouta l'étrange avec un profond dédain.

– T'as raison, je ne connais rien du monde extérieur, j'ai toujours vécu dans la magie, répondit Lucina en se tournant vers ce bel inconnu. Néanmoins, je pense que c'est plus simple de limiter la magie à une poignée d'élus capable de protéger les innocents. La Sorcellerie peut être bienfaitrice, mais aussi terriblement destructrice, annonça la petite d'un ton ultime.

– Tu parles comme ces chiens de la Régence ! gronda l'étrange en se redressant. On croirait entendre ces infâmes enfants du Lunisme...

Il se retourna et se mit à quatre pattes pour regarder son interlocutrice comme une bête de foire.



Sans cesser de dévisager Lucina, le garçon se redressa et fixa son dur regard sur le lac en face d'eux.

– Tu l'as dit toi-même, ce sont des « élus », mais désignés par qui ‽ il retourna brutalement son cruel visage vers son interlocutrice, qui eut un peu peur. Tu n'imagines pas ce que serait prêt à faire le Roi de ce pays pour annihiler ton académie de pacotille. Même les Iotas, censés « protégés et servir le peuple » sont expiés parce que ce sont des magiciens... Des hérétiques !

Le discours plein de haine de ce garçon était édifiant. Lucina tremblait légèrement, inquiète de savoir si elle allait devoir se battre contre lui. Ces propos lui rappelaient ceux de l'être ayant attaqué le Festival de la Régence. La petite se releva pour défier à même hauteur son interlocuteur.

– En fait, tu n'es qu'un gamin en souffrance qui veut se venger du monde qui l'a torturé, constata tristement la jeune fille.

– Tu ne sais rien de moi, murmura cruellement l'inconnu en venant poser tout doucement sa main sur le cœur de Lucina. J'ai pour destin de libérer de ce monde et je n'ai pas la liberté de m'y soustraire. Alors que toi, il se retourna théâtralement, tu n'as qu'à écrire ton avenir, ta vie est une page blanche.

– Tu ignores aussi qui je suis, alors que toi, tu n'es que...

– Lurien, lança le garçon qui s'était magiquement téléporté sur le rocher situé sur la rive opposée du lac. La prochaine fois, pense à demander le nom de celui avec qui tu partages tes craintes et tes idées, Lucina, acheva Lurien en disparaissant sans laisser de traces.

Déstabilisée par cette surprenante rencontre, Lucina se laissa tomber à genoux sur l'herbe. Elle ne savait rien de ce Lurien hormis son physique et ce qu'il avait voulu lui dire. Malgré tout, son esprit et son cœur s'étaient unis pour lui rappeler que cette rencontre était importante. La jeune fille avait comme la sensation que toute sa vie avait conduite à ce moment.

Quand il l'avait poussé dans le lac, Lurien avait éveillé quelque chose en elle. Toutes ses pensées s'étaient focalisé sur l'incendie qui l'avait conduit à Arcadia. Seule sa mère demeurait encore dans sa tête. C'était comme si cette femme qui suppliait qu'on lui rende sa fille se tenait pile entre Lucina et son Dji. Cette idée percutait de plus en plus l'héroïne qui se résignait très lentement à rechercher son passé.


L'académie était en ébullition, le premier examen des petits nouveaux était souvent un événement marquant pour les plus âgés. Toute l'académie se précipita dans l'immense salle de réunion pour assister au spectacle. Seule la Professeure Hopes était restée dans le manoir pour y répandre des graines. Il semblerait même qu'elle essayait d'appeler un animal.

– Qu'est-ce que vous faites, madame ? questionna Lorenzo.

– Je cherche le chanouille que je devais présenter à mon prochain cours, c'est une créature violette très dangereuse qui ressemble à un petit félidé, expliqua la lapine d'un ton inquiet.

– Vous parlez de cette boule de poils à deux queues ? C'est mignon comme truc, répondit l'étudiant avec surprise.

– Ho, mon cher ami, si seulement vous aviez pris mon cours, vous sauriez qu'on ne doit jamais se fier aux apparences des monstres de notre monde, déplora la lapine d'un ton amusé.

Un puissant cri féminin coupa court à la conversation, forçant les deux interlocuteurs à rejoindre le couloir adjacent. Ils tombèrent sur une pauvre étudiante terrifiée par le corps paralysé de son ami et l'espèce de chat violet pendu par la queue à une poutre. La créature feulait violemment et tentait de griffer quiconque passait près d'elle.

Lorenzo, qui était près de Hopes, s'était retrouvé, à la vitesse de l'éclair, à l'autre bout du couloir et avait saisi la créature par la queue. La bête se débattit en griffant et grognant, forçant l'étudiant à la lâcher. Une immense langue sortit de sa gueule, paralysant le pauvre garçon. Hopes poussa un terrible soupir avant de jeter son sac de graine devant le chanouille qui se calma aussitôt. Elle libéra ses deux élèves d'un gros coup de patte dans les côtes.

– Merci professeure. Au fait, vous n'auriez pas vu Doloresse ? L'examen des premiers cycles va commencer et elle est introuvable, enchaîna Lorenzo en se relevant difficilement.

– Non, et c'est bien étrange, répondit Hopes d'un ton mielleux. Abrahame est cloîtré dans son bureau, Lucretzia a quitté Ylisse ce matin et Doloresse est introuvable. Ne manquerait plus qu'on perde nos collègues enseignant le Dji.

Lorenzo jeta un drôle de regard sombre à sa professeure avant d'afficher un petit sourire narquois. Il remercia la lapine et s'en alla dans l'espoir de trouver elle qu'il cherchait.


Bien que Lucretzia et Doloresse n'aient pas refait surface, Abrahame finit par sortir de son bureau pour rejoindre Ellius. Celui-ci était accompagné de Vivianelle. L'examen semblait se maintenir malgré l'ambiance malfaisante qui planait sur le parc. Le Directeur avait un visage mélancolique, là où le Professeur était, comme toujours, implacable et dur.

– Gwanmyre a sans nul doute réalisé que tout ceci n'est qu'une vaste farce et s'est interdite d'y assister, cracha le vieillard de sa voix malade. Ces jeunes ne sont nullement prêts pour une telle épreuve, Abrahame.

– Selon la volonté du Temps, leurs consciences auraient été éveillées avec l'Autel de pierre. Dans cette configuration, tout ceci n'aurait pas lieu d'être. Néanmoins, nous devons tirer parti de tout ceci. Soyons positifs, aujourd'hui nos vingt prodiges auront l'occasion de briller... contrairement à la dernière fois.

Malgré les disparitions inquiétantes de certaines personnalités d'Ylisse, Abrahame sortit de son bureau pour rejoindre Ellius dans le parc de l'académie. Le visage du Directeur semblait mélancolique, là où celui du Professeur était, comme toujours, sec et imperturbable.

– Tout ceci n'est qu'une vaste farce. Gwanmyre a sans doute eu la présence d'esprit de le réaliser. D'où son absence déplorable parmi nous, ce matin, cracha le vieillard avec amertume.

– Si leur conscience avait été éveillée avec l'Autel de pierre, cette journée n'aurait pas existé. Néanmoins, nous devons tirer parti de tout ceci et faire ce pourquoi Ylisse a été bâtie, répondit le maître d'un ton posé.

Sur ce, Abrahame frappa dans ses mains pour faire réunir les vingt premiers cycles autour de lui. Il était grand temps d'exposer les règles qui allaient régenter l'épreuve du jour. Les jeunes affichaient tous un niveau de stress variable. Beaucoup préféraient le cacher, mais ils étaient inquiets quant à la tournure des événements.

L'examen prendrait la forme d'une bataille en équipe. Les étudiants allaient arbitrairement être répartis en cinq équipes de quatre. Chacune d'elle sera composée de deux garçons et de deux filles avec des élèves qui n'ont pas forcément d'affinités entre eux.

Chaque équipe se verra confier un petit totem magique qu'elle devra protéger au péril de sa réussite. Au total, la bataille durera une heure entière et le but sera de récupérer le plus de totem en utilisant la magie, l'escrime et le combat. Les jeunes avaient interdiction de détenir plus d'un trophée par personne.

Il y aura évidemment une note collective, mais aussi une individuelle, ce qui ravit tout le monde. Avant de donner le départ de la course, Abrahame fit venir à lui Lucina, Velcane et Nalina. Ayant remporté leur dernier exercice, ils avaient droit à un avantage sur leurs autres camarades.

– Mes enfants, ne faites confiance à personne, pas même au vieillard enjoué qui se tient devant vous, commença le Directeur avec un sourire. Je vous ai menti, ce sont cinq équipes qui vont en réalité s'affronter aujourd'hui. Après dix minutes d'épreuve, un membre de chaque alliance recevra la marque des traîtres. Il devra alors s'emparer discrètement des totems adverses pour faire gagner ses camarades dont il ignore l'identité, expliqua Abrahame avec malice.

Lucina et Nalina s'échangèrent un drôle de regard. Quant à Velcane, il se montra perplexe et se mit à réfléchir. Cet examen se révélait bien plus complexe que prévu. Dire que ce n'était que le premier d'une longue série.


Pendant qu'Abrahame exposait les règles de l'examen à ses élèves, Telrion et Valèra placèrent les délimitations de l'arène ; ainsi que les cristaux de vision permettant aux spectateurs d'assister à l'épreuve depuis la salle de réunion.

– Depuis quand cette sale besogne est de notre ressort ? Nous sommes Ambassadeurs et Piliers d'Ylisse, pas agent de service, se plaignit férocement le jeune homme.

– Tu sais, parfois, je me demande pourquoi tu as accepté cette responsabilité, répondit Valèra d'une voix agacée.

– Sans doute pour le prestige du titre ! glapit le petit oiseau rouge d'Aria en venant se poser sur la tête de Telrion.

Ce dernier chassa l'animal d'un geste méprisable. Valèra lui lança un regard dur et sincère. Après une bonne inspiration, elle se plaça devant lui pour lui exposer son point de vue : s'il n'était pas capable d'accepter la charge que son prestigieux titre demandait, alors il pouvait le confier à quelqu'un d'autre. Lorenzo par exemple.

– Cet imbécile ‽ je préfère encore le confier à Kombé que de tomber si bas, se récria l'Ambassadeur.

– Tout est prêt ? questionna vivement Harlace. J'ai une nouvelle tâche à vous confier. Vous allez devoir assurer à sécurité de l'événement, nous sentons que la magie s'élève dans les airs, ajouta le Professeur d'un ton si plat qu'il en devenait inquiétant.

Les Ambassadeurs n'eurent pas le temps de poser davantage de questions que leur enseignant avait disparu. Telrion grogna avant de toiser ses deux accompagnateurs.

– Wouaaaa, je sens qu'on va bien se faire chier à surveiller ces tâches, exprima Oiseau.

– Pourquoi est-ce qu'on doit jouer les gardes du corps ? Nous n'avions pas eu autant de privilèges en notre temps, gronda Telrion.

– Laissons-les s'imaginer être les rois d'Ylisse, ainsi, plus dure sera la chute, conseilla sournoisement la princesse. Très bientôt, nous réaffirmerons la supériorité des piliers d'Ylisse sur tous les autres. Nous sommes les Ambassadeurs, ils ne sont rien, acheva Valèra en s'approchant de son copain pour l'embrasser.

Sur le point de s'immiscer entre les deux amoureux, l'oiseau se prit une vague d'aura si puissante de la part du jeune homme, qu'il disparut littéralement sous les flammes. Après son baiser, Valèra observa horrifier l'acte de son amant.

– T'inquiètes, il va ressortir du collier de la princesse, il fait toujours ça, malheureusement.

Alors qu'ils s'apprêtaient à prendre leur fonction de protecteur auprès des jeunes, un étrange portal violet déchira la forêt, forçant les deux étudiants à se mettre en position d'attaque.


Le soleil était à peine levé que la Professeure Gwanmyre frappait déjà ardemment dans un gigantesque arbre. Bien que le tronc fasse la taille d'une cuisse de géant, il s'égratignait sous les puissants coups de guerrière enragée.

– Vingt ans que vous frappez cet arbre tous les matins et il n'a toujours pas plié sous votre férocité. Je vais finir par croire que la légendaire Gwanmyre n'est pas si forte qu'elle le répétait à ses élèves, nargua une sournoise voix qui siffla à travers le vent.

La femme arrêta instantanément son activité pour se mettre en alerte. Son regard était si dur qu'il aurait dû dissuader n'importe qui de venir l'attaquer. Elle balança soudainement sa jambe en arrière, comme pour frapper un adversaire situé derrière elle.

– Raté ! hurla Maugrime en surgissant des broussailles pour s'en prendre à l'enseignante.

Cette dernière plaça un très rapide coup de poing en direction de son adversaire, qui esquiva à sa grande surprise. Le loup n'était plus la fragile bestiole qui s'était pointée à Ylisse, il y a plusieurs semaines. Il avait gagné en carrure, en prestance et, visiblement, en réflexe et agilité. Gwanmyre fut si déconcertée, que Maugrime put lui agripper le ventre et la paralyser en faisant vibrer tout son corps.

– Alors ? Qui était cet imbécile incapable de maîtriser son Dji ? Ce bon à rien qui ne fera jamais rien de sa vie ? nargua de nouveau le loup en approchant sa terrifiante gueule près du visage pétrifié de son ancienne professeure.

Sans aucune difficulté, le loup hissa la montagne de muscle sur ses épaules et s'engouffra dans un tunnel qu'il creusa en plantant simplement ses griffes dans le sol. Le passage secret se reboucha magiquement derrière Maugrime comme si rien n'avait été creusé.


Le nouveau look de Maugrime :


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