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58) Le garçon du lac

Alors que Lucretzia fuyait l'étrange scène qu'elle venait de vivre dans l'esprit de Doloresse, cette dernière apparut brutalement devant elle. Le regard de la Sous-directrice était, comme toujours, glacial et ferme.

– Est-ce que tout ceci est, ne serait-ce qu'un peu, réel ? questionna vivement la Pupille dont le souffle s'était raccourci.

– Nous sommes dans mon esprit, toi seul sais comment fonctionne ton minable Dji défaillant, toisa l'horrible femme.

Lucretzia se mit sur la défensive et tenta de percer les intentions de cette personne qui semblait à la fois terriblement la mépriser, mais aussi avoir besoin d'elle.

– Tu prépares un mauvais coup, tu vas enfin révéler ton vrai visage, lors de l'examen, accusa Lucretzia d'un ton déstabilisé. À l'image de son interlocutrice, elle se mit à tourner en rond. Aucune d'elles ne lâcha son regard sur l'autre. Quel est ton épouvantable plan pour faire du mal à Ylisse ?

Doloresse se mit à rire très fortement avant de prendre sa rivale par le bras. Elle lui fit passer une autre porte qui apparut face à elles. Les deux femmes se retrouvèrent dans une toute nouvelle version d'Ylisse. Celle-ci transpirait la magie et la bienveillance. Il y avait des enfants heureux qui prenaient plaisir à s'entraîner.

– Crois-tu qu'un monde muré dans le secret est encore viable aujourd'hui ? Tu en sais quelque chose, quarante ans et aucun potentiel de devenir quoi que ce soit de plus que la chienne d'Abrahame...

– Qu'est-ce que tu en sais ‽ tonna Lucretzia en se libérant de la légère emprise de sa collègue. Tu n'as pas la moindre puissance non plus que je sache... À moins que ton jeu ne soit bien caché.

– Nul besoin de t'exposer mon éventail de compétence, tu n'y comprendrais rien, déclara Doloresse en prenant une pose supérieure. Toi et moi nourrissons le même objectif : celui de dégager Abrahame d'Ylisse. D'annihiler ses secrets, ses tabous et son oppression sur nous tous. Je ne fais qu'exécuter un plan savamment orchestré par notre cher maître. À toi de choisir si tu veux me suivre ou m'arrêter, acheva la dure femme en tendant sa main.

– Tu me proposes une alliance ?

– Certainement pas, ni toi ni moi n'en avons envie et je finirai, quoi qu'il arrive, par te planter un couteau dans le dos. Je te propose de t'apprendre la vérité que l'on t'a toujours cachée, levé le tabou du Dji, celui des émotions et te permettre d'être la grande prêtresse que ton destin demande que tu sois.

Lucretzia eut comme l'impression d'être à un carrefour de son destin. Jamais de toute sa vie, elle n'aurait crû qu'un tel moment viendrait de celle qu'elle détestait le plus au monde.


Les examens écrits eurent lieu durant la semaine. Dans la globalité, les premiers cycles en ressortir satisfaits d'eux-mêmes. Surtout Daræn, qui les trouva d'une facilité déconcertante. Lucina se dit que Billius avait raison, ils avaient été diminués par rapport aux années précédentes. Tout le monde n'avait plus à la bouche que l'examen du Dji de ce week-end. Les trois Professeurs concernés firent réunirent les étudiants au troisième étage d'Ylisse, là où se trouvaient les vestiaires magiques.

– N'oubliez pas que vos tenues reflètent à la fois votre personnalité, mais aussi celle de votre Dji. Elles doivent être pratiques, esthétiques et capables de résister aux menaces que vous comptez affronter. Faites les bons choix et bonne chance pour votre futur examen, expliqua Gwanmyre d'un ton âpre.

Viviane ajouta à son tour quelques mots d'encouragement et frappa Ellius pour qu'il crache également une gentillesse à l'encontre de ses élèves. On eut presque l'impression que ça lui fit mal.

Une bonne moitié des étudiants se prirent au jeu d'aller améliorer leurs tenues, tandis que la seconde partie préférait rester dans son coin en silence. Il y avait, dans la pièce, des casiers magiques qui contenaient les affaires de tout le monde. Au fond de la pièce, se trouvait une énorme machine capable de coudre à peu près n'importe quoi dans une fibre magique très confortable.

– Ma mère nous a mis beaucoup d'élément de personnalisation à notre disposition, lança Robin Edamonde avec fierté.

Sa sœur, Daræn, s'installa près de ladite machine et donna l'impression de méditer, ou de mépriser sa classe. Lucina ouvrit son casier pour se regarder dans le miroir. Elle portait, sous sa chemise, un débardeur terrien qui commençait à devenir si petit qu'il prenait un peu trop la forme de son corps.

– On est plus des enfants, commenta Velcane.

– En effet, ça me désolerait presque. Je vais devoir changer de pyjama et remplacer mon justaucorps, répondit tristement la petite.

Elle tronqua ses dessous pour son fameux justaucorps rouge qu'elle portait habituellement sous sa tunique de combat. Celui-ci était également devenu minuscule par rapport à ses formes qui fluctuaient à cause de son âge. Lucina recycla ses anciens vêtements pour se fabriquer une sorte de brassière et un collant plus adapté à sa taille. Elle ajouta aussi des manches à sa tunique. Le résultat la remplie de joie.


Shana, qui observait tristement sa camarade qui semblait vouloir se faire la plus discrète possible. Lucina voulut la questionner, mais ne sachant pas comment aborder le sujet, se fit doubler par Robin.

– J'imagine ce que tu dois ressentir, ce n'est pas facile d'être dans un corps qu'on ne désire pas, dit-il pour rassurer son amie. À cause de ma sœur, je suis condamné à vivre avec cette apparence de fillette à jamais. Personne ne va se moquer de toi, pas avec toutes les différences qui nous caractérisent.

Robin se leva, échangeant sa chemise civile contre celle qui lui servait à combattre. Il l'avait renforcé pour mieux résister aux coups d'épées et avait fait isoler son manteau de magicien pour parer la foude de Daræn.

– Tu ne sais pas ce que ça fait d'avoir le corps d'une fille de seize ans alors que tu en as douze, lança Shana dans une inhabituelle amertume.

– Moi si, et cela ne doit pas t'empêcher de renforcer ta tenue si tu en as besoin, ajouta Royé en exposant fièrement son imposante musculature à tout le monde.

Il avait ajouté des jambières d'acier pour renforcer ses jambes et augmenter la puissance de ses bourrasques.

– Tu dois apprendre à en faire une force, annonça Iñigo en dévoilant l'entièreté de son corps bariolé de cicatrices. Ici, il n'y a aucune pudeur, on assume qui on est, peu importe les blessures que l'on a subies !

Velcane et Emiliana regardèrent intensément le pauvre Prince se pavaner avec son apparence torturée. Son rival remarqua une cicatrice bien plus récente que toutes les autres.

– Un petit souvenir de notre dernier combat, d'où la raison de ceci, nargua Iñigo en exposant une sorte de cotte de maille censée le protéger des attaques de Velcane.

Pendant un instant, Velcane comprit Edmund quand il exprimait sa peur de blesser ses amis. Même si c'était ce désagréable garçon, c'était moche comme blessure.

– Tu crois que c'est une fierté ‽ tonna Emiliana en se levant brutalement. Que ce sont quelques coups de fouet subit dans ton enfance qui vont effrayer qui que ce soit ?

Elle enleva son manteau, déchira sa chemise et la jeta au sol. Tous ses camarades découvrir une fillette largement plus mutilée que ne l'était Iñigo. La plupart des blessures subies par Emiliana étaient encore très récentes. C'en était presque effrayant.

– Contrairement à vous, je m'entraîne et je souffre tous les jours, cracha-t-elle en ramassant ses affaires pour s'en aller.

Edmund la regarda s'éloigner avec impuissance et mélancolie. Il était le plus proche d'Emiliana, mais ne la connaissait pas et était tout autant victime de son attitude lunatique que les autres.


La plupart des étudiants se prêtèrent au jeu de l'amélioration de leurs tenues. Tous étaient fiers de leur travail, fruit de leurs nombreux combats ensemble.

– Grâce à ça, plus aucun insecte n'osera me piquer, commenta Iñigo d'un ton narquois. Il admira les renforts apportés à sa tunique.

– Ho, le pauvre Prince a eu bobo, se moqua instinctivement Velcane.

– Ris bien, ne crois pas que j'ai décidé de t'épargner. Je vais profiter de cet examen pour te remettre à ta place et t'écraser comme l'insignifiante brindille que tu es, menaça le Prince.

Tous les regards se tournèrent vers lui. Sa pique rappela à tout le monde qu'il y avait encore bon nombre de rivalités au sein de la classe.

– Pas certain, au vu de sa puissance, ce sera forcément Daræn qui va nous atomiser, affirma Yanon en grimpant sur un banc.

Les regards passèrent tous sur la concernée en un instant. Elle était toujours au fond de la pièce, assise dans son coin, les bras croisés et le visage fermé. Daræn finit par se lever pour toiser ses camarades.

– Vous avez raison de me craindre, je vais tous vous foudroyer jusqu'au dernier, jusqu'à ce que j'emporte la victoire, menaça à son tour la jeune fille. Je vais me faire un plaisir d'abattre sur toi les foudres de l'enfer, Iñigo Forgo !

– Encore une vaste connerie ! gronda Emiliana qui n'avait pas quitté la pièce finalement. Vous allez tous vous foutre sur la gueule pour de la merde sans prendre en compte ceux qui veulent juste une bonne note ! se récria-t-elle en scotchant tout le monde.

Les dix-neuf étudiants s'échangèrent un regard médusé. Emiliana, la fille qui ne venait jamais en cours et qui chiait sur Ylisse dès que possible, qui parlait d'avoir une bonne note ?

– En parlant de puissance, vous n'avez pas l'impression qu'on nous cache quelque chose ? demanda subitement Séphyra. Je veux dire, c'est comme si on ne nous apprenait pas totalement tous les secrets du Dji.

– Pour avoir une grande sœur, je peux vous dire qu'Ylisse n'a jamais favorisé la coopération, répondit humblement Iñigo. Nous ne sommes pas ici pour être pris par la main. Nous devons percer les secrets de la magie par nous-même, les Piliers et les profs ne sont pas là pour ça.

– Lorenzo m'a parlé du tabou des émotions, c'est une des clés pour apprendre le Dji. Peut-être qu'il est là pour le lever, ajouta Lucina.

– Je suis certaine qu'on va en apprendre bien plus qu'on ne le pense lors de cet examen, acheva Nalina.


Lucina avait besoin de s'éloigner de toute cette pression. Emiliana avait raison, pour une fois, tout le monde allait profiter de l'examen pour régler ses rivalités au détriment de sa note. Tout ça la dépassait. Daræn était toujours aussi déterminée à la tuer, tandis que beaucoup de ses camarades lui avaient confié être prêt à la suivre si jamais elle décidait de se dresser contre elle ou Anabêthe.

Pourquoi est-ce que tout le monde la plaçait comme une personne importante de leur hiérarchie de fréquentation ? Qu'avait-elle de plus qu'un ou une autre ? La petite n'était que Lucina, une fille de douze ans super mal dans sa peau qui ne savait plus quoi faire de sa vie. Jusqu'à aujourd'hui, elle était convaincue que devenir une grande Sorcière en maîtrisant tous les arts occultes pour aider les autres était son destin. Sauf qu'elle commençait à douter de ça aussi.

Son passé, son présent, son futur, tout se mélangeait dans son esprit, perturbant encore plus son Dji déjà très instable. Pourquoi est-ce que tout devenait si compliqué d'un coup ? Son corps changeait, son esprit se perdait et ses pouvoirs vacillaient. Il lui fallait se recentrer sur elle-même, apaiser son cœur et remettre de l'ordre dans le bordel qu'était en train de devenir sa vie.

Lucina quitta donc Ylisse pour se balader dans la forêt qui bordait le manoir. Elle s'enfonça plus loin qu'elle n'avait jamais été, jusqu'à atteindre un magnifique lac caché derrière plusieurs arbres. C'était un décor enchanteur digne d'un conte de fée. C'est là qu'elle croisa une étrange silhouette portant un haut gris à capuche, un bas assortit et de grandes bottes marron. La personne se retourna, dévoilant un garçon de son âge au visage très dur avec un mystérieux tatouage mauve sur le torse. Ses cheveux étaient de trois couleurs, rouge, blanc et noir.

– Tu es une étudiante d'Ylisse ? demanda le garçon d'un air benêt.

– Ouais, je suis désolée, j'avais besoin de réfléchir, je ne pensais pas croiser quelqu'un ici, répondit la petite en venant s'asseoir sur un rocher près de l'eau.

Le garçon la regarda comme s'il n'avait jamais vu de fille de sa vie. Il dégagea une mèche de devant ses yeux et vint s'installer près de Lucina en marchant comme un animal prêt à bondir sur sa proie.

– Tu sembles perdue, comme moi en fait, reprit l'étranger en venant presque se coller à Lucina. Depuis que j'existe, tout le monde me prédit un grand destin, sans jamais me dire clairement quoi faire pour l'accomplir, comme si on vivait dans un secret inavouable.

Lucina tourna délicatement la tête vers son impoli interlocuteur. Visiblement, être près de lui ne la dérangea pas. Au contraire, elle sentit comme une sorte de connexion. Pour la première fois depuis un moment, elle était certaine d'une chose : elle devait profiter de ce moment et bavarder avec ce garçon au bord du lac.


Lucina ne savait pas vraiment ce qui la poussait à parler à ce garçon, mais elle sentait que c'était ce qu'elle devait faire.

– Tu n'es pas d'ici toi, tu as un Maïtraçe pour te former ? demanda-t-elle dans une grande curiosité.

– Ouais, enfin, c'est pas la joie tous les jours, parfois, je me demande même à quoi il sert, se plaignit le garçon d'un ton énervé. Tout est toujours enseigné sous forme d'énigme ou d'épreuve. Par exemple, nous sommes à l'aube « d'un grand événement qui va décider quel genre de libérateur je serais pour ce monde », discourra-t-il avant de se lever de façon grandiose. La vie serait bien trop simple sans le tabou de la magie !

Lucina commença à trouver sa manière de parler bien intéressante. Qui donc était cet inconnu du lac ? Elle se leva à son tour pour poursuivre leur conversation à la même hauteur.

– Tu sais, on n'est pas mieux loti à Ylisse. Les profs aussi nous cachent beaucoup de choses. En vrai, je crois que c'est à nous seuls de trouver notre voie pour développer notre Dji.

Le garçon s'était emparé d'une pierre qu'il avait très violemment jetée dans le lac. Il tourna son dur visage vers Lucina et lui jeta un regard noir qui ne lui était pas vraiment destiné.

– Tu sais que ce monde est pourri jusqu'à la moelle ? Toi, tu n'as pas ce problème dans ta prison dorée. Nous, on doit lutter pour étudier la Sorcellerie et maîtriser notre Dji. Quelle hypocrisie, on est capable d'enseigner à des gamins le plus grand pêcher de l'humain dans le seul but d'en faire des parfaits soldats pour exterminer les déviants incapables d'approuver le discours religieux.

En disant cela, le garçon avait pris un air bien plus démoniaque. Lucina ressentait toute sa haine et sa puissance qui s'échappait de son corps, cet étranger avait l'air dangereux, même si la jeune fille ne se sentait pas réellement menacée.

– Moi aussi, j'ai remarqué cette inégalité, avoua Lucina en se rapprochant de son interlocuteur. Je sais pas, c'est peut-être ça mon destin, libérer ce monde du joug de la religion pour lui rendre sa liberté et offrir à tous la chance de poursuivre son rêve, même s'il est hérétique, dit-elle en posant les yeux sur les muscles tatoués du garçon.

– Tu as l'air déterminé, mais jusqu'où tu es prête à aller ? Demanda très froidement le garçon en se saisissant de la main de la petite.

– On dirait mon frère, répondit Lucina en ricanant. Lui aussi me trouve bête de croire que je peux sauver ce monde sans tuer. Il y a des limites que je ne peux franchir. Toi, tu m'as l'air d'un grand destructeur.

Le garçon se mit à rire jaune en posant sa main sur son tatouage. Il jeta ensuite de drôles d'yeux à Lucina à travers ses cheveux tombant sur son méprisant visage. Il se plaça fièrement sur le rocher, au-dessus de sa camarade qui le contemplait d'en bas. Il se tourna vers elle, accentuant son regard froid et cruel.

– Toutes les vies ne se valent pas. J'entends que la guerre fait de nombreuses victimes innocentes, mais je suis prêt à tout pour accomplir mon destin. Il prit une seconde de réflexion pour jeter un petit regard tendre à son interlocutrice, ma liberté s'arrête là où commence la folie.

– Moi, c'est ma curiosité qui s'arrête là où commence la folie, enchaîna Lucina en se levant pour mieux défier ce garçon. On dirait mon frère, cynique et jusqu'au-boutiste, constata la jeune fille.

Sans rien dire, le garçon poussa légèrement Lucina qui tomba dans le lac avant d'être suivi par cet agresseur.


Le garçon bondit devant Lucina avant de lui adresser un sourire malicieux. Sans prévenir ni la toucher, il la fit tomber à la renverse dans le lac avant de la suivre. Les corps des adolescents tombèrent lentement tout au fond du lac. La petite ne s'était jamais sentie si vivante. Ce lac, était-il magique ? Ou bien était-ce un pouvoir de cet inconnu ? Quoi qu'il en soit, la jeune fille se sentait capable de réfléchir pleinement à sa vie.

À mesure que Lucina coulait délicatement jusqu'aux profondeurs, son esprit s'éveillait à de nouvelles images. Tout devenait bien plus clair à présent. L'étrange garçon l'accompagnait dans sa chute en se tenant au-dessus d'elle, comme s'il se tenait prêt à la rattraper dès l'instant où la petite bondirait pour sortir de l'eau.

De l'incendie à ses récents examens en passant par sa vie tumultueuse à Arcadia et le sacrifice d'Edmund. Tout ce qu'elle avait vécu jusque-là avait conduit à ce moment. Depuis la trahison de Dame Lucretzia, Lucina doutait de tout, surtout de ses capacités à comprendre son environnement et les pièges qu'on lui tendait. Abrahame, était-il si tordu qu'il en avait l'air ? Velcane avait démasqué la supercherie sans grande difficulté.

Velcane, ce frère qui n'a jamais eu confiance en elle et qui ne l'avait jamais réellement considéré. Il avait tort, Lucina savait. Certes, elle s'était voilé la face, avait joué les aveugles pour ne pas admettre la vérité. Tout ceci lui était destiné, elle était le cœur du plan secret d'Abrahame. Tout comme cette rencontre. Ce garçon ne pouvait pas être ici par hasard. Les destins de ces deux adolescents étaient liés.

Lucina voyait clair à présent. À mesure qu'elle se noyait, son Dji s'éveillait. Bien que défectueux, la petite savait désormais qu'il lui fallait comprendre d'où elle venait, savoir ce qu'on attendait d'elle et pourquoi elle était le centre de tout depuis toujours. Pour atteindre son rêve, pour libérer le monde du tabou, elle devait d'abord percer les mystères de son existence. Pour trouver sa place dans cet univers et maîtriser son Dji, il lui fallait découvrir ce qui l'avait façonné ainsi.

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