Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

53) Un accouchement particulier

Le corps, déjà très fragile, de Nynphalda se brisa dans un CRAC assourdissant. Ses jambes lâchèrent, faisant tomber la pauvre femme dans la mare de sang qui s'échappait de son entre-jambe. Le spectacle fut si insoutenable pour Edmund qu'il perdit connaissance. Harlace ordonna quelque chose aux jeunes, mais ses paroles furent couvertes par les assourdissants hurlements de sa compagne qui perdait les eaux.

Ce morbide spectacle provoqua d'étranges visions chez Lucina. Elle, qui n'avait jamais vu pareil massacre se retrouva face à un champ de bataille jonché de mille corps démembrés. Le sang des victimes coula jusqu'à former une mare qui devint un terrible incendie. Des cris désespérés d'une femme s'échappèrent par-delà les violents crépitements du feu. Cela ressemblait à une ère qui appelait son enfant, plus particulièrement Lucina. Ces images abattirent la jeune fille dans un coin de salle de classe.

La porte de la classe s'ouvrit de nouveau, décalant violemment le corps inanimé d'Edmund. La Professeure Hopes manqua de tourner à son tour de l'œil en voyant tout le sang face à elle.

- Pas le moment de flancher, lapin, j'ai besoin de toi ! aboya Harlace en essayant de soulever la malheureuse hurleuse.

À peine l'avait-il touché que Nynphalda se tordit de nouveau de douleur. Elle gueula qu'elle ne sentait plus ses jambes, mais son dos était si douloureux qu'on eut l'impression qu'elle s'était prise un rouleau-compresseur dessus. En parallèle, ses cheveux oscillèrent entre toutes les couleurs inimaginables.

- Décidément les amoureux, vous ne savez pas être discret. Tout le manoir est au courant de la présence de Nynphalda, commenta Hopes.

- Ce n'est plus un problème, une fois le bébé sorti, elle dégage !

Le taciturne Professeur Voirane apparut dans le mur situé derrière Lucina. Il annonça qu'il allait chercher un Savant apte à gérer une telle situation avant de disparaître à travers le sol de la pièce.

- Lorenzo, fait sortir ces deux-là, ordonna Harlace en désignant les premiers cycles qui ne servaient à rien.

- Je vais bien et vous avez besoin de moi, répliqua fermement Lucina en se relevant. Si vous vous voulez qu'elle survive, vous devrez la mordre, j'ai vu ça dans un film.

- Justement, ce n'est pas mon but, va me chercher la seringue dans mon bureau, Lorenzo, aide-moi à la maintenir.

Le jeune garçon n'était pas certain de vouloir être là, mais il n'eut plus le choix. Lucina s'empressa d'exécuter l'ordre de son professeur. Ce dernier vint à regretter que Lucretzia ne soit pas en état de les aider, elle seule pouvait soulager Nynphalda.

- Harlace ! Si tu fais ça, je te jure que je te tue, gronda la pauvre femme en se tordant dans tous les sens.

- Tu as accepté les risques lorsque tu as appris ma condition, tu tiens là ta seule chance de rédemption ! tonna Harlace.


Bien avant de finir dans cet état cadavérique, Nynphalda était une femme solidement bâtie qui avait en elle un charme non-négligeable. Habillée d'une légère robe citadine, elle s'était rendue dans un petit village perdu du fin fond de la Ranvatrinia. Dans cette tenue, tout le monde avait posé les yeux sur elle.

- Me voilà confuse, j'étais sur le chemin du temple de Ranva et je me suis égarée. Pourriez-vous m'indiquer la route ? demanda-t-elle à un vieux paysan dégarni.

Le vieillard toisa toute la hauteur de la charmante dame avant de lui répondre que les dieux avaient abandonné ces terres depuis des siècles. Sa femme, une vielle maigrichonne qui peinait à travailler la terre, lui avait suggéré de demander à Harlace, un jeunot qui croyait tout savoir. Les choses imaginaires, c'était son domaine.

La jeune Nynphalda était tombée sur un homme fort humble, habillé de noir avec de longs cheveux tirés en arrière.

- Veuillez pardonner mon apparence négligée, je suis à la recherche du temple de Ranva, on m'a dit que vous sauriez le trouver.

- En effet, vous ne portez pas d'atours dignes d'une aventurière, constata délicatement l'homme. Ce temple a été détruit il y a de cela deux siècles, il se trouve plus à l'ouest, à l'orée du marais. Vous devriez vous changer et me laisser vous accompagner. Il y a bon nombre de nécrophages qui rôdent dans les environs.

- Ce serait un réel plaisir que de faire la route en votre compagnie, répliqua une Nynphalda toute souriante.

Harlace n'avait eu pour elle qu'une banale tenue de paysanne locale, mais la charmante femme s'en était modestement contentée. Cette dernière avait deviné que le temple était détruit, ce qui avait étonné son accompagnateur. Nynphalda n'avait pas l'allure d'une chercheuse.

En chemin, ils étaient tombés sur les fameux nécrophages, des créatures humanoïdes, cadavériques et très dangereuses en groupe. Harlace avait protégé Nynphalda d'un mur de flammes. En parallèle, la jeune femme avait dégainé une épée. Sa lame s'allongeait depuis la poignée dans un ingénieux mécanisme. Avec, la douce dame avait occis les monstres derrière elle.

Jamais Harlace n'avait vu pareille arme. Cette femme semblait cachée de nombreux et étonnants secrets. Il avait même parue fasciné par elle. Même si une belle femme qui savait se battre n'était pas étonnant, celle-ci était notable de par ses armes et son attitude.


Harlace était, tant bien que mal, parvenu à calmer les douleurs et les hurlements de Nynphalda. Le travail pouvait ainsi s'effectuer à peu près normalement. Hopes et Lorenzo assistaient le Professeur dans la procédure pour sortir le bébé du ventre de sa mère. Lucina se tenait face à elle, une énorme seringue à la main.

- Professeur... qu'est-ce qu'il se passe ? Vous voulez vraiment la tuer ? questionna la petite avec toute l'inquiétude du monde.

- Lucina, dans la vie il y a certaines choses qui ne méritent pas d'être sues. Nynphalda n'a plus sa place dans cette réalité, son rôle s'achève ici, expliqua durement Harlace.

La jeune fille déglutit avant de reculer d'un bon pas. Le bébé commençait doucement à venir. Celui-ci avait privilégié la voie normale et non la destruction de l'utérus de l'intérieur, comme le craignait Harlace. Lorenzo était tout aussi désappointé que Lucina, il s'approcha d'elle dans l'espoir d'avoir des réponses à ses questions.

- Harlace est un Vampire, révéla-t-elle avec assurance. Ils sont stériles, donc non, je ne sais pas comment on s'est retrouvé face à l'accouchement d'un bébé immortel.

- Soyez heureux, vous assistez à un événement unique. Personne dans ce monde n'a jamais vu la naissance d'un hybride humain-vampire, lança Hopes d'un ton très enjoué.

Nynphalda s'était calmé, mais elle devait encore pousser de toutes ses forces. Au vu de sa faible condition physique actuelle, la sortie de cette enfant ne se ferait pas sans de lourds dégâts.

- Je ne suis pas certain de comprendre, pour procréer, il faut s'aimer. Alors pourquoi chercher à lui faire du mal ? C'est la mère de votre enfant, surenchéri Lorenzo.

- Petit chou, les relations d'adultes sont très compliqués. On peut concevoir un enfant sans être amoureux. Ce qu'il y a entre ces deux amants nous dépasse, répondit Hopes avec douceur.

- En effet, nous devons respecter le choix d'Harlace, même s'il est dur, il a ses raisons...

Lucina avait entre ses mains le destin de Nynphalda, le pouvoir de la tuer. Ses yeux s'écarquillèrent, en un instant, elle réalisa.

- Je refuse de la tuer, affirma brutalement la petite. Je m'en fous que ce soit votre volonté. Peu importe ce qu'elle a fait, elle ne mérite pas la mort, je ne vous laisserai pas faire, enchaîna Lucina avec une vive détermination dans la voix.

Tous la dévisagèrent comme s'il s'agissait d'une tout autre personne. Pourtant, c'était la bien la petite Lucina, celle-là même qui les accompagnait depuis de longues minutes. À cet instant, elle brisa la seringue en l'écrasant avec son pied. La jeune fille défia ensuite son Professeur du regard et le soutint avec insistance. Sa respiration irrégulière trahissait son inquiétude, néanmoins, elle se convainquit de faire le bon choix.


Nynphalda avait décidé de s'installer quelque temps dans ce petit village perdu. Harlace n'avait pu se résoudre à laisser partir une jeune femme si intéressante. Rares étaient celles qui prenaient les mythes du pays autant à cœur. Ils étaient rapidement devenus amis. Un jour, Harlace était venu la retrouver dans sa chambre d'étude.

- Veuillez pardonner mon interruption brutale, je pense que nous devrions parler du dîner d'hier soir, commença humblement l'homme.

- La faute me revient. Veuillez m'excuser de vous avoir fait croire que mes sentiments pouvaient aller au-delà de notre passion mutuelle pour la recherche, répondit la jeune femme d'un ton confus.

Harlace s'appuya sur le bureau de la mignonne rousse et lui adressa un sourire compatissant. L'homme se permit même l'indélicatesse de sécher la fine larme qui coulait sur la candide joue de Nynphalda.

- Nul besoin de vous excuser, le problème vient de moi. J'ai longtemps été promis à l'amour de ma vie, mais le Temps nous empêche malheureusement d'être réunis. Mon destin est de trouver l'amour ailleurs, je le sais, mais je ne pensais pas que cela serait en cet instant. Suis-je réellement prêt ? confia délicatement Harlace en se penchant sur le beau visage humide de la jeune femme.

Cette dernière se leva en affichant un léger sourire maladroit. Son visage enjoué commençait à baigner dans ses larmes brillantes.

- Vous me dites tout cela pour m'éviter la souffrance, parce que vous vous savez maudit, assura très tristement la belle brune. Vous êtes un immortel, pourtant, votre cœur bat, et vous ne buvez point de sang.

Harlace se détacha instantanément de Nynphalda. Son visage se ferma et des larmes coulèrent à son tour sur ses joues. Désarçonnée, la douce dame tenta de quémander des explications, mais elle n'eut qu'un homme mutique qui masqua son désespoir par une faible étreinte.

- Je savais que je ne pouvais cacher un tel fardeau à une femme si perspicace. C'est un obstacle conséquent à notre relation, mais mon excuse n'était pas fabulé pour autant.

La joie de Nynphalda disparue, son corps retomba sur sa chaise et son visage plongea entre ses mains. Face à tant de chagrin, Harlace se mit à sa hauteur pour la consoler de son mieux.

- Selon votre bon vouloir, je serais prête à freiner ou à éteindre mes sentiments. Je sais être une femme patiente, acheva Nynphalda.

Harlace conclut leur échange par une vive et bénéfique étreinte. Avant de se relever pour de bons, il lui embrassa le front avec tristesse.


Le geste outrecuidant de Lucina avait grandement perturbé Harlace, mais il s'était remis d'aplomb pour faire sortir son bébé du ventre de Nynphalda. L'accouchement se déroulait bien désormais.

- Ce n'est pas un peu trop long ? Il est largement plus de minuit, commenta Lorenzo avec inquiétude.

- Tu sais, un accouchement, ça peut durer des dizaines d'heures, répondit Nynphalda tout en poussant avec ses faibles forces restantes. Dans mon malheur, mon corps s'est détruit, le bébé devrait sortir facilement, ajouta-t-elle d'une très faible voix.

La porte de la classe s'ouvrit à nouveau, laissant entrée dans la pièce un visage des plus familiers. C'était une tête que Lucina n'espérait plus revoir, sauf dans ses cauchemars.

- Lucina et Lorenzo, rien de surprenant, il faut toujours que l'on vous trouve dans les pires ennuis, lança Sir Azriel d'un ton bourru.

- Il a fallu que Voirane aille trouver le seul Savant que je ne peux pas me voir en peinture, répondit Lucina avec insolence.

- Je n'ai pas obtenu mon titre de Sir en étant un simple guérisseur, je suis le meilleur Savant de tout le continent. Il vous fallait au moins ma personne pour assurer la première naissance hybride au monde, expliqua l'homme d'un ton faussement modeste.

- Toujours aussi imbus de lui-même celui-là, constata Lorenzo.

Lucina ne put qu'approuver avec désarroi. Le Sir remarqua que le travail était bien entamé, il n'eut presque rien à faire. À peine Azriel était-il entré dans la pièce qu'Harlace se mit à paniquer. Lui qui était si sûr de vouloir sacrifier Nynphalda au profit de son enfant, commençait à douter de la survie de ce dernier.

Heureusement, on entendit très rapidement des petits cris d'enfants qui remplacèrent ceux de la mère, qui perdit connaissance. Je vous présente Melvis Angelus, annonça très fièrement Harlace en montrant sa merveilleuse petite fille à tout le monde. D'un coup, il posa son enfant dans les bras du Savant et se tourna franchement vers Lucina.

- Me ferais-tu l'immense honneur d'être la protectrice de ma fille ? demanda-t-il en souriant très sincèrement.

- Moi ? Mais pourquoi ? Ce rôle devrait revenir à Dame Lucretzia, je n'en suis pas digne, moi, rétorqua Lucina, choquée.

- Crois-moi, il n'y a pas de meilleurs choix possible.

La jeune fille lança un regard déconcerté à Lorenzo qui ne comprit pas non plus cette étrange demande.

- Et maintenant ? lança Hopes.

- Nynphalda devrait s'en sortir, même si ce sera difficile, commenta Azriel en prenant le pouls de la jeune femme. Quant à ce bébé, c'est une erreur de la nature, je dois l'examiner pour déterminer sa viabilité, même si elle semble bonne.

- Croyez-moi, elle est excellente, acheva Harlace.


Harlace pleurait en fixant un étrange médaillon. Il était grave des initiales VH. Il avait séché ses larmes avant de le ranger au fond de sa poche. Il était passé près du cabinet d'étude de la douce Nynphalda qu'il avait regardé très froidement. La jeune femme sortit du bureau et se dirigea vers le pub.

Après une bonne pinte, un homme fort étrange vint la trouver. Il était grand, solidement battit et son visage était dissimulé derrière un chapeau. Sur son long manteau de cuir sombre, se trouvaient des dizaines d'armes et de potions. En le voyant, Nynphalda avait dégluti.

- Tu me dois la tête du Vampire suprême, gronda l'homme dans un effrayant murmure.

Sans faire d'histoire ni dire quoi que ce soit, la douce femme suivit l'homme jusqu'à une cabane aménagée en labo de fortune. Nynphalda semblait perturbée par cet étrange décor, mais l'homme lui jeta une chaise pour qu'elle s'asseye, ce qu'elle fit.

- Maître... bafouilla la pauvre femme, désormais intimidée.

- Tu ne portes pas ton médaillon, c'est pourtant le précepte numéro trois de notre ordre, aboya le terrifiant gaillard.

- Maître, je ne pouvais me présenter à lui avec cette preuve autour du cou, répondit timidement la pauvre femme. Je me suis rapproché de lui, suffisamment pour comprendre son mode de fonctionnement, je suis à rien de percer le secret de sa malédiction et...

L'homme tapa si fort sur la table avec son poing qu'elle se brisa en deux. La pauvre femme se crispa en serrant fermement sa légère robe.

- Ce n'est pas ce que je désire ! C'est sa tête que je veux ! Imagine une seconde que d'autres monstres comme lui apparaissent, des immortels aussi humbles que des humains. Ce serait la fin de notre existence ! tonna l'homme bourru d'un ton assassin.

Nynphalda respirait très fortement, elle avait rassemblé tout son courage et avait défié cet assassin du regard. Durement, elle lui expliqua aimer cet homme, que ce n'était en rien un monstre et que jamais elle ne le tuerait.

- Maître, gardez mon médaillon ! Je quitte l'ordre de Van Helsing, je ne tuerais plus le moindre monstre, parce que j'en suis moi-même devenu un... Je porte en moi l'enfant d'Harlace...

En disant cela, Nynphalda savait qu'elle se condamnait à mort, mais elle avait conservé un atout dans sa manche. Elle avait dégainé l'épée mécanique et avait tenté de planter sa lame dans la poitrine de l'homme. À la seconde où elle le toucha, il perdit trois têtes, laissant apparaître le corps d'Harlace qu'elle venait d'embrocher.

Très simplement, le Vampire recula pour extraire de son torse la lame que tenait entre ses mains la femme statufiée d'effroi. Il dissipa le reste de l'illusion et montra à Nynphalda son médaillon.

- Je ne te tiens pas rigueur de m'avoir transpercé le ventre, c'était ma faute, dit sobrement Harlace. En revanche, je ne peux en dire autant du reste de ta trahison.

Nynphalda n'avait plus bougé, son visage était resté bloqué sur la lame ensanglantée qu'elle tenait encore fermement entre ses mains. Elle était comme paralysée par l'horreur de son geste. Quant à Harlace, il n'avait plus ni amour ni humilité dans le regard. Il n'y avait plus que de mépris.

Nynpalda :

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro