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13) Le Festival

Lucina était à peine réveillée qu'elle tentait déjà de faire bouger de petits cubes par la force de son esprit. L'exercice en soi n'avait rien d'exceptionnel, elle le réussi sans difficulté. Ce qui le rendit compliqué fut l'entrave de son Dji. À mesure qu'elle déplaçait les cubes, sa tête lui faisait de plus en plus mal.

Malgré ses maux, Lucina tenta de continuer au maximum, désireuse de voir jusqu'où son corps pouvait aller. Son nez finit par réellement pisser le sang, la forçant à arrêter, dégoûtée, elle se résigna.

Velcane apparut derrière sa sœur pour lui tendre un mouchoir. Bien que son regard courroucé, il lui adressa un agréable sourire.

– Je ne sais pas ce que ça fait d'avoir des pouvoirs, mais tu ne devrais pas forcer, ça te met en danger et je ne veux pas que tu souffres, assura gentiment le garçon.

– Je me dis que si je ne fais rien pour repousser mes limites, jamais, je vais progresser. De toute façon, Lucretzia et Ylisse sont là pour ça.

Velcane ricana de nouveau et prit sa sœur par la main pour l'amener en bas. Lucretzia les y attendait avec un agréable visage rayonnant. Pendant qu'ils déjeunaient, elle leur parla de la famille Forgo.

Tarina, la matriarche, était la Reine d'Isgarde, la terre des neiges du nord. Un pays vidé de son peuple, où seuls les criminels vivaient. L'ancien Roi avait d'ailleurs été excommunié pour haute trahison et rapprochement avec la magie noire. Les Forgo étaient assez proches de Grimar d'après la rumeur.

Valèra Forgo, la grande sœur d'Iñigo, avait été nommée Ambassadrice, elle allait tenir les rôles de guide et porte-parole des nouveaux étudiants. Heureusement qu'elle était moins froide que son petit frère.

Après ces explications, Lucina prit à partie Velcane pour l'informer que leur nouvel ami lui avait subtilisé son dessin.

– Comment ? s'interrogea Velcane choqué.

Le regard sombre de la jeune fille en dit long sur les agissements de leur futur camarade de classe. Une raison de plus de ne pas l'apprécier.

Chaque année, Lucina avait supplié Landry et John de l'amener au Festival, mais c'était interdit. La fête marquait la transition entre les années yrmoonien. Tout le monde le fêtait, pays, comme foyer. C'était une sorte de Noël, mais beaucoup plus festif et convivial.

Celui de la Régence était le plus célèbre, mais cette année, il faisait polémique. Dans une optique progressiste, le Régent avait autorisé l'utilisation de la Sorcellerie sous certaines strictes conditions.

Lucina avait hâte d'y être. Son impatience était telle, qu'il lui fut difficile de tenir en place durant la journée.

Quand ce fut l'heure de partir, la jeune impatiente descendit dans le hall pour aller chercher Dame Lucretzia. Cette dernière se trouvait dans le temple de l'hôtel. L'endroit ressemblait à une église. Des bancs placés de part et d'autre devant une immense statue représentant une femme agenouillée, les mains jointes et les yeux fermés.

Devant, des dizaines de bougies allumées et Lucretzia, tenant la même position que la statue à la robe immaculée.

– Pourquoi est-ce que vous priez ? s'interrogea la jeune fille. Le Lunisme interdit la Sorcellerie, et vous êtes une Sorcière.

– Rien n'est figé ma princesse. Le Lunisme, comme toute chose, est diversifié. Certaine forme du culte placent le pêché dans le cœur des croyants. La Sorcellerie est un outil comme notre esprit, ou notre corps, expliqua gracieusement Lucretzia.

Depuis petite, Lucina n'avait jamais su distinguer le bien du mal. Pour elle, tout ce qui venait nuire à sa tranquillité était mauvais. Quand, au sommet de la tour, Lucretzia lui dit que ces notions n'existaient pas, elle comprit qu'elle avait raison. Le monde était complexe. Par exemple, la Régence cachait les bienfaits de la Sorcellerie pour continuer à dominer les peuples par l'ignorance.

À côté, des factions, comme les Disciples de Grimar, essayaient de libérer de cette servitude de façon plus ou moins violente. Certains pensaient qu'il fallait une réponse à la hauteur de la répression des gouvernements, d'autres qu'être plus malins était la meilleure solution.

Lucretzia ne tenait pas à embrumer l'esprit de Lucina. Elle allait vite se rendre compte que tout était une question de point de vue. Que c'était à elle de placer ses limites. Même certaines actions étaient unanimement mauvaises. Pour l'instant, il lui fallait penser à la fête et à ses futures études.

Ce fut l'heure de partir pour le tant attendu Festival de la Régence. Toute l'île s'y rendait. La ville entière avait été décorée en conséquence. Des banderoles, des bannières avec des symboles religieux et des feux d'artifices dans le ciel. La couleur était annoncée.

À peine étaient-ils sortis de l'hôtel, qu'une sorte de voile semi-opaque de couleur brune passa en eux. La poitrine de Lucina se comprima et des fourmis apparurent dans son bras gauche. Ce fut une très désagréable sensation.

– La Régence vient d'activer son bloqueur de Dji sur toute l'île, commenta Lucretzia, dont les pouvoirs disparurent également.

– J'espère que ça va suffire à faire régner l'ordre, assura un vieux bourru à moustache. On n'a pas idée d'autoriser la Sorcellerie, c'est la porte ouverte au totalitarisme magique.

Lucretzia leur jeta un drôle de regard, comme si elle était inquiète. Dès qu'elle sentit les jeunes regards sur elle, son visage se tourna et s'éclaira ostensiblement. Elle leur prit la main pour les conduire à travers la foule.

Le Festival avait principalement lieu sur une place dédiée. Ici avait été dressé des dizaines de stands aussi divers que variés. De la nourriture, des souvenirs, des jeux et des activités. Lucina s'émerveilla de face à tout ce qu'elle avait devant elle. Lui vint l'envie de visiter chaque endroit pour l'imprimer dans sa mémoire. Retrouvant subitement son âme d'enfant et parti explorer, avec Velcane sur ses talons.

Certains stands étaient derrière le voile brun, indiquant qu'ici, la Sorcellerie était permise. Derrière la fête, l'imposant siège politique, demeure de celui qui dirige Yrmoonia. Au-dessus du fleuve, une immense scène entourée de la barrière du Dji.

– C'est ici que se tiendra le tout premier spectacle magique organisé par la Régence Suprême, expliqua Lucretzia.

Elle indiqua aux jeunes sa position. Son premier réflexe fut d'aller prendre un verre et de se poser à une table vide. Lucina ne sut où donner de la tête tant tout semblait magique et attirant pour ses yeux d'enfants émerveillés.

L'intérêt de la jeune fille se porta, non pas sur l'orchestre magique qui offrait l'ambiance à la fête, mais aux coups de feu non loin d'elle. C'était un stand de tir géré par un chauve moustachu à l'air bourru.

– Venez tester vos facultés à tenir une arme ! Cent Ory à celui qui dégomme dix cibles ! hurla l'homme qui tenait le stand.

Non, sans une certaine appréhension, la jeune fille se laissa tenter par un pistolet au détriment d'un fusil. Velcane ne le sentait pas, mais tout ceci semblait bien encadrer. Après avoir payé ses vingt Orys, Lucina se mit en position pour dégommer les cibles animées par magie.

L'arme qu'elle avait en main lui rappelait les pistolets des pirates. Son premier tir lui déboîta presque l'épaule et manqua de peu sa cible.

– Il faut fermement tenir l'arme pour éviter le recul, expliqua le gérant du stand d'une voix ferme.

Après trois tirs ratés, elle prit le coup de main et en dégomma cinq sur les dix. Elle ne vit même pas passée la dernière. Chaque réussite apportait dix Orys, Lucina en gagna donc trente.

Velcane s'essaya au jeu et mit plus de temps à s'habituer à l'arme à feu. Il ne toucha que trois cibles sur les dix. Ce qui lui fit un maigre bénéfice de dix pièces.

Les jeunes s'accordèrent sur le fait que les pistolets ce n'était pas pour eux. Lucina était bien plus à l'aise avec une épée en main et ses pouvoirs dans l'autre.

Les adolescents rejoignirent Dame Lucretzia. Tout autour d'eux, les gens dansaient et chantaient, guidés par un orchestre magique. Aucun d'eux ne tenait à montrer ses piètres talents devant autant de monde.

Lucina regarda les différentes activités proposées et ne sut laquelle choisir pour réellement commencer. Un homme à la somptueuse crinière blonde vint s'asseoir à leur table et posa ses grosses bottes marron sur cette dernière.

– Vous êtes là, monsieur Kosolov, exprima Lucina, heureuse de revoir le Iota.

- Tu te souviens de moi, je suis touché, répliqua Zoran en souriant comme un enfant.

– Je veux devenir une Iota, je ne risque pas de vous oublier.

Velcane s'étonna de voir que sa sœur connaissait cet homme impoli. Lucretzia fit alors les présentations et lui expliqua le rôle de Zoran. Elle espérait qu'une chose, qu'il n'ait pas à intervenir ce soir.

Après avoir dévoré la douce femme des yeux, le Iota se leva et la fit tournoyer avant de l'embrasser sur la joue de la façon la plus séductrice qui soit. Il lui emprunta son verre et retourna à son poste.

– Zoran peut paraître impoli, mais c'est un homme vraiment charmant. L'un de mes alliés les plus précieux.

Dès qu'il le vit, Velcane tomba en admiration. Il ne saurait dire pourquoi, mais son caractère n'avait rien à voir avec celui d'Iñigo. Heureusement pour lui, le blond revint à leur table pour partager ses anecdotes de travail avec les jeunes.

Lucretzia essaye de vivement le sermonner pour qu'il reprenne son port. Mais, comme tout le monde, Zoran avait une confiance aveugle dans la sécurité de la fête.

La fête battait son plein autour de Lucina. De nombreux débordements eurent lieu à cause de l'alcool qui coulait à flots, mais la garde était toujours là pour maintenir l'ordre. La jeune fille était obnubilée par toutes les personnes fascinantes qui l'entouraient. Elle ne sut où donner de la tête pour les observer.

Des Sorciers apparurent sur la scène magique, attirant devant eux des centaines de curieux. Les cinq hommes illuminèrent leur main d'une couleur différente ; et se mirent à reproduire une chorégraphie d'une synchronisation à couper le souffle. C'était un spectacle fort agréable à regarder et très impressionnant pour beaucoup.

La majorité de la foule fut bien forcée d'admettre que c'était merveilleux. Les Sorciers poursuivirent leur danse en éjectant des fleurs et de la lumière de leurs mains, une seconde partie tout aussi belle à éblouissante.

- La petite lune a perdu son copain, lança un ton pédant qui dégoûta instantanément Lucina.

En se retournant, elle vit l'horrible face de rat d'Iñigo Forgo qui se tenait tout sourire face à elle.

– Bordel, qu'est-ce que tu fous là ? s'indigna-t-elle sincèrement.

– J'étais venu voir si tu avais d'autres œuvres pour satisfaire mes beaux yeux, minauda le Prince en se collant à Lucina. De plus, je te trouve vraiment fascinante, petite lune.

La jeune fille, mal à l'aise, essayait tant bien que mal de maintenir une distance respectable entre elle et cet enquiquineur de première. Mais Iñigo semblait en avoir décidé autrement.

De son côté, Velcane avait trouvé refuge auprès de Zoran Kosolov. Les deux hommes partageaient un verre tandis que le Iota observait attentivement les environs.

– Tu sais petit, tu es encore jeune, il y a énormément d'opportunités qui s'offrent à toi. La politique n'est pas nécessairement la voie royale. Celle du guerrier, du commerce ou de l'éducation est toute aussi intéressante à suivre, expliqua l'homme avec bienveillance.

– Je n'ai pas de pouvoir moi, contrairement à Lucina. Mon seul talent, c'est d'être bon à l'école...

– Tu me fais penser à mes enfants, surtout ma fille, assura Zoran en ricanant sincèrement. Tu veux changer les choses ici, c'est très bien, ce monde en a besoin. Auprès de Lucretzia, tu trouveras forcément de quoi remplir ton avenir de merveilles.

Zoran s'alluma ce qui ressemblait à une clope et expliqua à Velcane qu'il connaissait cette sublime femme depuis des années. C'était une personne en or, le genre qu'il valait mieux avoir dans son camp. Même si elle n'en avait pas l'air, Lucretzia essayait de faire les choses bien, d'apporter du positif à ce monde. Elle ne le faisait pas toujours de la meilleure des manières, mais elle bougeait contrairement à certains.

Aveuglé par son admiration pour le Iota, Velcane révisa son jugement sur la Pupille. Il commençait de plus en plus à l'apprécier. Peut-être était-elle réellement de son côté et qu'elle serait la première adulte à ne pas les trahir honteusement.

Lucina eut bien du mal à se débarrasser de son pot de colle. Iñigo était très tenace, mais elle était bien plus déterminée que lui. Soudainement, le Prince agrippa sa camarade par le bras et lui lança un regard si sombre, qu'elle déglutit.

– On arrête de jouer maintenant ! Tu es en danger ici, assura fermement le jeune garçon en observant les alentours.

Lucina, qui ne comprenait pas ce qu'il se passait, sentit la peur grandir en elle. Le danger, venait-il de ce dangereux garçon ? Ou d'ailleurs ? Les yeux blancs électriques d'Iñigo semblaient envoyer deux messages contradictoires.

Comme si une tempête se préparait, la jeune fille sentait l'atmosphère s'alourdir d'un coup. Les rires et les amusements commencèrent à s'éloigner d'elle pour ne former qu'un brouhaha lointain. Les gens tout autour d'elle se mirent à bouger plus lentement.

Ce n'était pas la première fois que Lucina ressentait ce genre de chose. C'était lors du piège de Sir Azriel qu'elle se découvrit cette faculté. Ses yeux plongèrent de nouveaux dans ceux du Prince. Le monde ralentissait au fur à mesure que la crainte montait chez Lucina.

– Iñigo, qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda petit à petit Lucina.

Sans ajouter plus d'explications, le jeune garçon lui prit de nouveau le bras et la tira le plus loin possible de là. Une sorte de bruissement lointain atteignit les oreilles de la jeune fille. En une seconde, plusieurs explosions consécutives se firent entendre. Les barrières anti-Dji disparurent. Lucina eut de nouveau une douleur à la poitrine et vit ses bras se charger d'une aura cramoisie.

– On ne doit pas rester là ! pressa Iñigo en tirant de nouveau la jeune fille vers l'extérieur de la place.

Le ciel fut traversé par plusieurs colonnes de fumée noire, toutes chargées d'une électricité mauve. Il y en eut trois par sortie. Elles atterrirent sur la place, bloquant les accès de secours par des grilles magiques. Des silhouettes vêtues de noir apparurent alors. L'une d'elle passa près de Lucina, lui glaçant le sang. Elle ne possédait pas de visage, juste un effrayant crâne des plus réalistes.

– Ce sont les Disciples de Grimar ! hurla un homme qui se fit balayer par un sort.

Les Soldats et les Iotas envahirent la place. Les buvettes explosèrent, les gens fuirent en hurlant. Tous les verres se brisèrent et la musique cessa. Il ne restait plus que les cris de terreurs, les hurlements de terreur et de douleurs des malheureux touchés par les sorts qui fusèrent.

Lucina ne sut que faire ou que dire. Iñigo, était-il son seul espoir de survie ? Commets, allait-elle quitter cet enfer apparu si soudainement ? Les effrayants Disciples de Grimar avaient envahi la place et commençaient s'en prendre à tous ceux se trouvant sur leur route.

Zoran Kosolov :

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