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CHERRY FLAVOR ; 2
— Tu n'as rien oublié à la maison ?
— Nop c'est tout bon.
— Ton doudou ?
— Mamaaaan...
La jeune femme rit à gorge déployée, tandis que son fils grommelait sous les regards amusés des autres voyageurs. Elle prit le garçon dans ses bras et caressa sa chevelure blanche de la paume de sa main.
— Fais attention à toi, Jeongin. Tu m'envoies un message quand tu es arrivé à Naples, d'accord ?
— Promis m'man... Mais, tu m'étouffes là-
Elle rit et se détacha de son fils. Celui-ci lui offrit son plus beau sourire et écrasa ses lèvres sur sa joue.
— Bonnes vacances chéri, amuse toi bien !
— À plus !!
Jeongin attrapa sa valise et entra dans le wagon, un petit pincement au cœur. Il n'avait pas l'habitude de partir en vacances loin de sa mère, et surtout sans elle. Il ne voulait pas qu'elle se sente seule, délaissée, alors il lui avait promis de l'appeler au moins quatre fois par semaine. Elle avait protesté, mais Jeongin était têtu, alors elle avait lâché l'affaire en se moquant un peu de lui. Autant dire qu'il était tout à fait satisfait d'avoir eu le dernier mot.
Après quelques minutes à chercher sa place, il glissa sa valise sur le support adapté, au dessus des sièges — faillit la faire tomber sur la tête de son voisin —, prit place à côté de la vitre et chercha sa mère du regard. Elle s'approcha de la vitre et lui fit un petit signe de la main en souriant tendrement. Jeongin lui sourit et fit un petit cœur avec ses doigts, ce qui la fit pouffer. Elle prit quelques temps pour comprendre comment il s'y était pris, et à son tour forma un cœur de ses doigts. Jeongin rit et l'applaudit silencieusement, comme un enfant devant un spectacle. Elle rit de plus belle et finit par se reculer, le contrôleur s'apprêtant à siffler le départ du train.
Le conducteur annonça la mise en mouvement du véhicule et quelques secondes plus tard, le wagon trembla et le train se mit en branle. Une dernière fois, Jeongin fit signe à sa mère avant de la voir disparaître au loin. Tandis que le train prenait de la vitesse, le blanc souffla et enfonça ses écouteurs dans ses oreilles.
【 instagram 】
h.jsvng
t'es parti mv ??
vous
yess
h.jsvng
t'arrives à quelle heure déjà ???
vous
15h04
h.jsvng
ok mv
h.jsvng
fais bon voyage
h.jsvng
perds pas ta valise comme
moi ahaHAHAHAHAH
vous
eh vraiment t'es pas possible
vous
comment t'as fait déjà ?? 😭
h.jsvng
en mode j'suis allé aux chiottes
et après je savais plus quel était
mon wagon donc j'suis allé
n'importe où et j'ai jamais retrouvé
ma valise 😻😻
vous
MAIS COMMENT ON PEUT
OUBLIER ÇA JISUNG WSH ????
h.jsvng
MV POURQUOI TU DEMANDES
MM MOI JSP COMMENT JE
FAIS POUR ÊTRE AUSSI BÊTE
vous
PIHAAHAHAHAHAH
vous
tqt j'vais pas perdre ma valise 💀
vous
d'ailleurs j'ai failli assommer le mec
à côté de moi avec pouahah-
h.jsvng
QUOIENT MAIS
h.jsvng
comment même ?????
vous
en mode t'sais le truc au dessus des
têtes pour ranger les bagages
vous
bah la valise a glissé et a failli tomber
sur lui mskn heureusement j'suis
spider man j'l'ai rattrapée
vous
il m'a mal guetté de ouf mdrrr 😭😭
h.jsvng
POUAHHAHA
h.jsvng
après ça parle de moi mais
t'es pas mieux hein
vous
FRÈRE C'EST PAS PAREIL ??
vous
j'te rappelle quand même que t'as
oublié où t'étais assis dans le train
h.jsvng
TG
vous
sale rageux
h.jsvng
gngngn
h.jsvng
j'dois te laisser mv minho
veut qu'on ken
vous
MOHAHAHHEJXJAJZJAJHA
vous
COMME ÇA DE BON MATIN ??
h.jsvng
techniquement c'est le midi
mais oui
h.jsvng
y a pas d'heure pour les gâteries
🤭
h.jsvng
tu comprendras quand tu seras
plus grand chéri 😘
vous
ARRÊTE PTDRR TU GÊNES
vous
bah du coup euh à tt à l'heure ??
h.jsvng
bisous le roiiii <33
vous
💀
read
Jeongin lança sa playlist et mit l'écran de l'appareil en veille, un sourire sur le visage. Enfin, ils allaient se revoir.
Depuis le déménagement de Jisung, les deux meilleurs amis ne se voyaient plus autant qu'auparavant. De surcroît, Jisung avait changé d'établissement scolaire en quittant la capitale. Foggia se trouvait à trois bonnes heures de route de Rome, et les deux garçons n'avaient jamais vraiment l'occasion de passer du temps ensemble, avec leurs emplois du temps respectifs assez différents et surtout très chargés — leurs examens s'approchaient à grands pas. Alors, quand les deux avaient du temps, ils n'hésitaient pas ; Jisung rejoignait la capitale italienne, accompagnée de ses parents, et les trois restaient trois ou quatre jours chez la mère de Jeongin.
Le blanc ne connaissait pas vraiment Foggia. À vrai dire, il n'y avait été que deux fois, et il avait surtout dormi — au grand désarroi de Jisung qui passait ses nuits à rire seul, devant des vidéos sans grand intérêt. Il aurait voulu y retourner, mais Naples lui semblait être une bonne destination, pour profiter du soleil italien.
Il tenta de brancher son câble électrique à la prise mise à disposition sous son siège, sans succès ; le modèle de prise électrique n'était pas adapté. Il souffla : sa mère avait payé pour avoir ce genre de services dans le train, et finalement il ne pouvait même pas en profiter.
— Putain, toujours pareil...
Son voisin lui lança un regard oblique. Jeongin s'enfonça dans son siège en grommelant, un œil noir fixé sur l'horizon défilant à grande vitesse.
Ce même œil finit par se fermer, suivi de son semblable. Jeongin bâilla et, en quelques minutes, sombra dans un profond sommeil.
ᯓ
La sonnerie criarde d'un téléphone portable tira le blanc de son sommeil. Il se redressa péniblement et décrocha son portable en soufflant.
— Mmh, allô ?...
— JEONGIN T'ES OÙ ?!
— Frère, pourquoi tu gueules dans l'oreille ?! C'est qui au téléphone ?
— T'es con ou quoi, c'est Jisung !! On t'attend depuis dix minutes sur le quai tu fous quoi là ?
Jeongin écarquilla les yeux et jeta un œil vers le quai. Il était vide, tout comme son wagon. Il passa une main sur son visage et s'éclaircit la gorge.
— Putain, excuse moi Ji j'me suis endormi comme une merde j'ai même pas capté qu'on était arrivé. Je descends tout de suite.
— T'es dans quel wagon ?
— Numéro douze.
— On arrive !
Jeongin quitta le siège, attrapa sa valise à la volée et courut jusqu'à la cabine isolée du wagon, offrant un accès direct vers l'extérieur du véhicule. Il enfonça le bouton pour ouvrir la porte et s'extirpa du compartiment en levant sa valise.
Il scruta les environs et, au loin, distingua une petite silhouette courant à toute vitesse dans sa direction. Il esquissa un sourire et s'avança vers elle, accélérant le rythme, encore un peu, trottant, jusqu'à courir lui aussi, la valise tambourinant sur ses jambes.
— YYAAAAAAAANNNGG !!!!!!
Jisung sauta dans les bras du blanc, qui lâcha sa valise en riant.
— Pouahhh t'es devenu lourd depuis la dernière fois, Ji...
— Mais ?! Ta gueule ?? dit le châtain en repoussant Jeongin.
— Je blague roooh !
Le blanc prit son ami par les épaules et lui offrit un sourire adorable.
— Mon gros bébé... Jisung lui tira les joues.
Jeongin lâcha un râle tandis qu'il rattrapait sa valise.
Un grand jeune homme les rejoignit, un sac sur le dos et les mains dans les poches. Il sourit doucement au plus jeune.
— Salut Minho !
— Yo, comment s'est passé le voyage ?
— Écoute nickel, j'ai pas arrêté de dormir donc j'ai pas vu passer le temps.
— Effectivement, on avait remarqué, glissa innocemment Jisung.
— Parles pas trop Jisung tu vas te prendre un karma. Bref, le mec à côté de moi était infect genre, il a pas arrêté de bouger tout le long du voyage, à croire j'ai touché à sa daronne ??
— À ce point ?! s'esclaffa Minho.
— J'vous jure j'peux pas, c'est pas de ma faute si les trains sont mal conçus ? Il avait trop la haine parce que j'ai failli l'assommer.
— Légitime. J'aurais grave balancé ta valise par la fenêtre.
— Hein ?! Jisung j'vais te mettre au sol si tu continues, dit Jeongin, d'un air faussement choqué.
— J'ai fait neuf ans de karaté donc tu vas baisser d'un ton !
— Neuf ans et t'as jamais été au dessus de la ceinture jaune.
— Savage mais mérité, dit Minho en gloussant.
Tandis qu'ils sortaient de la gare pour rejoindre l'arrêt de bus, Jeongin et Minho continuaient de se moquer du châtain qui hurlait au harcèlement de rue. Les passants se retournaient sur eux en fronçant les sourcils ; pour tout dire, ils étaient vraiment très bruyants...
Au bout d'une quinzaine de minutes de trajet, les trois acolytes sortirent du bus et prirent la route de l'habitation que les parents de Jisung avaient loué pour eux.
Ils gravirent une pente douce, bordée de hauts cyprès qui leur offraient un peu d'ombre. La journée était chaude et sèche, Jeongin commençait à avoir soif. Une brise se faufilait dans les vêtements des garçons et les poussaient vers l'avant. Ils rejoignirent le trottoir et continuèrent de monter ; la pente n'était pas si abrupte, mais elle était surtout longue à gravir. À Rome et Foggia, les rues étaient plutôt plates, ils n'avaient pas l'habitude de monter sur d'aussi longues distances.
Lorsqu'enfin, l'horizon se dessina au loin, Jisung se mit à courir.
— Le dernier arrivé il est hétéro, hurla-t-il aux deux qui étaient restés derrière.
— Même sur du plat il arrive pas à courir, franchement te casse pas la tête à courir derrière lui, dit Minho en riant.
— Ouais, mais bon, j'ai pas envie d'être hétéro-
— J'avoue. Bah du coup, on court ?
— À toi l'honneur.
Minho pouffa et prit à son tour de la vitesse, suivi par Jeongin. Ils rattrapèrent bien vite Jisung — qui avait trébuché une bonne dizaine de fois — et le blanc, bien plus rapide que ses amis, prit la tête du peloton. Minho devança le châtain qui hurla à la mort avant de s'arrêter en pleurnichant.
— Ça se fait pas, c'est parce que j'suis petit...
— Toujours tu te plains c'est pas possible ça ?!
— T'façon on sait tous qu'ici c'est toi la plus grande des tarlouzes.
— J'te prierais de bien vouloir arrêter de mentir. Toute la journée t'as envie de me péter le fiak Minho.
Jeongin éclata de rire, tandis que le violet se jetait sur Jisung pour lui tordre le cou.
Ils rejoignirent bientôt la maison en location, et Jeongin n'en crût pas ses yeux : lui qui pensait loger dans un petit appartement, il se retrouva nez-à-nez avec une grande bâtisse, aux murs en craie couverts de lierres et de fleurs odorantes. Sur le toit en ardoise s'était installé un couple de mésanges et ses petits, protégés par l'ombre de la cheminée. Deux balcons avaient une vue imprenable sur le Golf de Naples et la Mer Tyrrhénienne qui s'étendait à perte de vue.
À l'avant de la maison, des parterres de fleurs multicolores égayaient les murs crèmes de la maison. Ces fleurs étaient organisées en un petit chemin, donnant un accès direct à l'arrière de la maison et au jardin — qui paraissait lui aussi grand et coloré. Enfin, une petite inscription manuscrite trônait au dessus de la porte en merisier : « Maze of Memories ».
— Tes parents ont loué une villa ??! fit Jeongin, qui n'en revenait toujours pas.
— Yep !
— Faut pas que je le dise à ma mère, elle va absolument vouloir les rembourser...
— Ça sert à rien. Mon père a eu une augmentation à cause de l'inflation, du coup ils ont pu se permettre de louer un gros truc comme ça.
— Et on va rester là trois semaines ? Le rêve !!
— Et t'as pas encore vu l'intérieur... dit Minho en souriant.
Ils suivirent le violet qui déverrouilla la porte et les entraîna à l'intérieur de la grande villa. Jisung courut tout de suite s'écraser dans le sofa, tandis que Jeongin s'émerveillait de ce qu'il voyait.
L'entrée éclairée par la lumière du soleil était grande, presque plus spacieuse que sa propre chambre. Sur le mur à la gauche de la porte était accroché un gigantesque miroir, entouré de plantes en pots qui pendaient du plafond. Il n'y avait aucune porte, aucun mur qui séparait la pièce de vie de cette entrée, seulement un changement de revêtement de sol. Minho incita le blanc à s'avancer.
Le salon était tout simplement gigantesque et somptueux ; la hauteur sous plafond donnait des vertiges à Jeongin, et cette vive lumière qui traversait les baies-vitrées et les rideaux de coton l'éblouissait. À sa droite, une cuisine moderne attendait sagement qu'on l'utilise, et les couleurs vert et jaune pâle des meubles se mariaient à ravir avec les tons beiges omniprésents dans le séjour.
Les baies-vitrées étaient entrouvertes et l'air marin se faufilait à l'intérieur de la maison. La vue était splendide, Jeongin n'avait qu'une hâte : plonger dans les vagues tumultueuses de la mer.
— J'vais tomber comment c'est trop beau, souffla le blanc.
— Viens, j'vais te montrer ta chambre, répondit le châtain.
Jeongin suivit son ami jusqu'aux grands escaliers. Ils coururent jusqu'au premier étage et Jisung ouvrit à la volée l'une des portes. Il sauta sur l'un des lits en soupirant.
— Il fait trop chaud, j'vais crever...
La pièce était très spacieuse. Peu meublée, elle comportait deux couchettes, une grande armoire accordée aux tons orangés des rideaux flottants au gré du vent, un bureau de bois clair et une chaise en tissu couleur pêche. L'agréable odeur marine envahit les narines de Jeongin qui, émerveillé par la vue, sortit sur le balcon.
— J'vais t'épouser Jisung.
— Depuis le temps que j'attends,... dit le châtain avant de rugir tel un lion.
— Nan vraiment c'est trop beau ?? La seule fois où ma mère a pris un AirB&B, c'était de la grosse arnaque, ça puait la merde et ça lui a coûté une blinde. Ici j'ai l'impression que tout est parfait.
— J'ai le pif pour dénicher des spots stylés et pas chers.
— Combien ?
— Mille huit-cent les trois semaines.
— Pas cher ?! s'égosilla Jeongin.
— Rapport qualité-prix on y est en vrai. Ah, d'ailleurs, on va chercher mon pote du lycée après-demain. Il pouvait pas venir plus tôt.
— Ok !
— Étant donné qu'il y a que deux chambres, vous allez devoir vous partager la pièce-
Jeongin ne répondit pas, se contentant de dévisager son ami. Celui-ci pouffa et sortit de la chambre pour rejoindre son petit-ami au rez-de-chaussée.
Après avoir lui aussi rit de la situation, le blanc se rendit compte que la situation n'était pas si drôle. Elle ne l'était pas du tout, à vrai dire. Lui, partager une chambre avec un inconnu pendant trois semaines ?
— C'est pas vrai...
ᯓ
COUCOU
2eme chap que je drop spécialement pour aima pour me faire pardonner pcq j'ai supp mes posts insta </3
j'espère que ça vous plait toujours, c'est le début mais vous inquiétez pas c'est bientôt plus caliente ruar 😜😜😜
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