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Chapitre 1

Je ne savais pas pourquoi je n'avais pas hésité. Pour moi, les yakuzas représentaient tout le mal du Japon. Je leur imputais tous les crimes possibles, et ils me répugnaient plus que tout. Et pourtant, devant Akaryu, je n'avais pas hésité. Pas une seule seconde. J'étais prête à le suivre n'importe où. C'était sûrement ce lien d'amitié très fort avec lui, et mon instinct protecteur qui m'avait poussée à accepter. Cet idiot ne savait pas se débrouiller tout seul, et je le savais. Mais maintenant que je réfléchissais aux conséquences, j'avais peur. Alors que j'étais assise dans le train à côté d'Akaryu, mes jambes tremblaient et mes dents claquaient. Il n'y avait pas que la peur de l'inconnu. Je me posais un tas de questions. Comment réagiraient mes parents? Est-ce que j'avais fait une bêtise en acceptant? Est-ce que je deviendrai criminelle à son tour? Ou bien serai-je torturée? Que se passerait-il ensuite? Je n'eus pas le temps d'y réfléchir un peu plus. On arrivait à la gare de Kobe. Kobe était la capitale de la préfecture de Hyōgo, située sur l'île de Honshū. Elle était très proche d'Osaka et était connue pour son immense port, sûrement l'un des plus grands du Japon.

Nous descendîmes du train et marchâmes jusqu'à un grand immeuble, gardé par des hommes en costard-cravate. L'immensité du bâtiment m'oppressa. Je reculai d'un pas, le souffle coupé.

-On est arrivés, me dit Akaryu. Je te présente le repaire principal du clan Yamaguchi-gumi. Viens, je vais te présenter à Tsukasa.

Il m'entraîna à l'intérieur après avoir averti les gardes qu'elle n'était pas une ennemie. Je retins son souffle. Contrairement à ce que je pensais, l'endroit était propre, et les yakuzas semblaient accueillants. Un homme en uniforme nous conduisit vers une grande pièce, qui ressemblait à un salon. Des hommes riaient et jouaient, cigarette à la main. Akaryu s'approcha d'un petit groupe et s'inclina.

-Monsieur Tsukasa, je vous présente une grande amie à moi qui souhaite être yakuza.

L'homme en question se retourna. C'était un vieux homme, qui devait avoir 70 ans. Il était grand, et portait des lunettes de soleil et un chapeau. J'avais déjà entendu parlé de lui. Il était l'oyabun du plus grand clan yakuza du Japon: Shinobu Tsukasa, de son vrai nom Kenichi Shinoda. Il y a quelques années, il avait été délivré de prison, et toutes les chaînes de télévision avaient parlé de lui.

Il me regarda, puis nous invita à le suivre dans une autre pièce. 

-Alors comme ça, tu veux devenir yakuza? demanda Monsieur Tsukasa.

Je hochai la tête.

-Tu sais, le monde des yakuzas n'est pas un monde facile. Et c'est un monde avec beaucoup d'hommes. C'est aussi un monde de violence, il ne faut pas croire que la vie des yakuzas est toujours rose. Une femme a rarement sa place dans ce milieu. Qu'est-ce qui te pousse à vouloir faire partie de notre monde?

Je ne savais pas quoi répondre. Etre devant un homme aussi puissant que lui me faisait perdre tous mes moyens. Mon regard se posa sur le sabre qui trônait sur le meuble, à portée de main. Si jamais il devait y avoir un problème, j'aurais au moins une arme pour me battre. Je n'avais pas la prétention d'être assez forte pour battre Monsieur Tsukasa, mais si il le fallait, je pouvais me défendre. Jusqu'à la mort. 

Certains appelaient ça de l'inconscience. Moi, j'appelais ça du courage. Et c'est cette qualité qu'Akaryu n'avait pas. En fait, il ne l'avait jamais eue. Déjà, lorsqu'on était enfants, en primaire, je devais toujours le protéger, et le venger. Il était faible, et avait peur de tout. Il était un bouc émissaire, et passait toutes ses soirées à pleurer à ma fenêtre pour que j'aille l'aider.

Puis, on était arrivés au collège. J'avais pensé que ça allait changer. Mais je m'étais lourdement trompée. De la sixième à la troisième, je n'avais pas arrêté de le protéger. C'était un idiot, incompétent et qui ne trouvait pas son indépendance. J'avais vite fini par avoir une réputation de dure-à-cuire. Plus personne n'osait faire de mal à Akaryu. C'est à ce moment-là que mon ami avait commencé à prendre confiance en lui. Il s'était petit à petit fait des amis. 

Quand on arriva enfin au lycée, il était devenu un homme. Mais, il arrivait, des fois, qu'il ait besoin de moi. Il avait toujours eu le don pour s'attirer les ennuis. J'avais continué de l'aider, et de le sortir de ses problèmes. Et je continuerai. Si Akaryu avait besoin de moi, j'étais là pour l'aider. Il était mon ami, et mon devoir était de le protéger. Un garçon faible comme lui, même devenu homme, restait un garçon faible. Si il avait décidé qu'il voulait être yakuza, je devais le suivre. Ce monde n'était pas pour lui. Je devais l'accompagner, le soutenir, et le protéger.

-Je veux devenir yakuza, dis-je tout simplement, avec une pointe de défi. Alors laissez-moi faire partie de votre clan!

Monsieur Tsukasa me regarda droit dans les yeux.

-Tu ne manques pas d'insolence, dit-il simplement.

Akaryu me donna un coup de coude. 

-Excuse-toi comme il se doit, souffla t-il.

Je me rappelai alors d'un reportage que j'avais vu à la télévision. Le présentateur évoquait les ablations de phalanges.  Le "Yubitsume", où l'automutilation, consistait à se couper l'auriculaire ou l'annulaire pour présenter ses excuses à son oyabun. Je mis ma main sur la table, en serrant les dents. Et à ma grande surprise, Monsieur Tsukasa rit. 

-Tu comptais vraiment te couper un doigt pour une chose aussi minime? demanda t-il. Le "Yubitsume" n'est pas à prendre à la légère. Seules les erreurs irréparables peuvent être résolues par le "Yubitsume". L'insolence n'est pas irréparable. On pourra toujours t'apprendre la politesse et le respect.

Je hochai la tête en remettant lentement ma main sous la table. Une goutte de sueur perlait sur mon front. Je baissai les yeux.

-Ton esprit me plait, dit-il. Comment t'appelles-tu?

-Ame Mori, répondis-je du tac au tac, en relevant la tête. 

-Connais-tu l'histoire de notre clan?

-Non, je ne la connais pas.

-Sais-tu ce que sont les yakuzas?

-Non, je ne sais pas.

-Comprends-tu le respect que tu me dois?

-Non, je ne le comprends pas.

-Sais-tu ce que tu risques?

-Ma vie. 

Il hocha la tête, satisfait. 

-Eh bien, dit-il en se levant, il va falloir t'apprendre beaucoup de choses.

Je souris de toutes mes dents et tapai mes poings sur la table.

-Alors, vous me prenez? m'exclamai-je, oubliant toute la peur que j'avais ressentie jusqu'à maintenant.

Je reçus un coup de coude dans les côtes. Je me tournai vers Akaryu, étonnée. Son regard insistant me transperça.

-Oyabun, ajoutai-je en me rappelant soudainement de la politesse.

Monsieur Tsukasa s'arrêta sur le seuil de la porte.

-Suis-moi, dit-il simplement, je vais te tatouer le symbole de notre clan.

Je m'exécutai, Akaryu sur mes talons. 

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