— Quoi ? demande Dylan en voyant la face que je fais.

— Je... Non, rien. Pourquoi aviez-vous besoin de rentrer ici ? je demande.

— Et bien... Deux filles me courraient après, s'explique-t-il.

Je pouffe de rire. Ah oui ? J'oubliais, c'est Dylan O'Brien.

— Qu'est-ce qu'il y a de drôle ? demande-t-il, surpris.

— Rien. Monsieur Dylan O'Brien se fait même harceler par ses fans. Wouah, c'est fou !

— Harceler est un bien grand mot... Vous m'avez reconnu ?

— Oh non, une fan déchaînée ! Elle va vous sauter dessus et vous arracher vos vêtements ! Attention, je suis hystérique ! je m'exclame sarcastiquement.

— Ha ha ha, très drôle.

— Merci, je fais du mieux que je peux. Bon, si cela ne vous dérange pas, je vais terminer mon travail, je dis en lui faisant dos.

Honnêtement, il ne me fait pas d'effet. Pour moi, c'est un gars comme un autre.
Je prends une caisse de nourriture qui est posée sur une table et me dirige vers la chambre froide, larguant Dylan.
J'ouvre la chambre froide et l'entre, la porte se fermant dernière moi. J'allume l'ampoule qui éclaire à peine la petite pièce. Je pose la caisse de nourriture sur une étagère et me retourne vers la porte. J'essaie de l'ouvrir, mais elle est verrouillée. C'est à ce moment que je me souviens que la porte ne peut s'ouvrir que de l'extérieur, elle est verrouillée par l'intérieur. Malgré les années que j'ai passées ici, j'oublie que la porte de la chambre froide ne peut pas s'ouvrir de l'intérieur. Bravo à moi.
Je n'ai qu'un seul choix.

— Je suis enfermée dans la chambre froide ! je crie.

J'attends quelques secondes. Dylan doit probablement être parti...

— Héo ! Y'a quelqu'un ? je crie plus fort.

Bien sûr que non, il n'y a personne. Monsieur O'Brien est parti. Comme si quelqu'un allait rentrer par hasard dans le restaurant et m'entendre.

— Il y a quelqu'un ? je hurle en frappant la porte avec mes poings.

Quelles sont les chances que quelqu'un entre dans le restaurant ? Il n'y en a effectivement pas. Je n'ai rien de mieux à faire, alors je continue.

— À l'aide ! Je suis enfermée dans la chambre froide !

C'est peine perdue. Je m'assois parterre en soupirant. Je commence à avoir froid, je ne porte qu'un t-shirt comme haut. Je n'ai évidement pas mon téléphone.

Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvre. Je me relève rapidement pour apercevoir... Le seul et unique Dylan O'Brien. Mais qu'est-ce qu'il fout là ? J'étais certaine qu'il était parti.
Et là... La porte se ferme derrière lui. Je peux le frapper ?

— Non ! je crie pendant que la porte se ferme.

— Quoi ? demande Dylan, se retournant vers la porte.

— On ne peut pas l'ouvrir de l'intérieur..., je soupire en m'assoyant parterre.

— Il me semblait aussi que vous ne sortiez pas. Il doit bien avoir un moyen de l'ouvrir.

— Si c'était possible, je serais déjà sortie d'ici et je serais rendue chez moi.

— Nous allons rester ici toute la nuit ? demande-t-il, surpris. Il fait froid.

— Et oui petit génie !

Désolée pour mon arrogance, mais là, quand même ! Nous allons devoir passer la nuit entière dans une chambre froide !

— Attendez, vous avez un portable ? je demande avec espoir.

— Oui ! s'exclame Dylan en sortant son téléphone de sa poche.

Il essaie de l'ouvrir, mais ça ne fonctionne pas. Non mais c'est une blague ?

— Plus de batteries..., dit faiblement Dylan.

— Bon et bien on n'a qu'à attendre jusqu'à l'ouverture demain matin, je soupire.

Dylan commence à essayer d'ouvrir la porte par tous les moyens qu'il trouve. Je ris, sachant que c'est impossible. Il finit par s'assoir à côté de moi et puis c'est silence.
Je frotte mes mains sur mes bras de façon à me réchauffer un peu. Il commence à faire très froid et je suis assez fatiguée.

— Tenez, dit Dylan en m'offrant la veste qu'il portait.

— Euh... Ce n'est pas nécessaire, je dis.

— Vous avez froid.

— Vous aussi.

— Pas autant que vous.

— Vous êtes sûr que ça ne vous dérange pas ?

— Absolument pas.

Je prends la veste et l'enfile. Je croise mes bras pour garder le plus de chaleur possible. La veste de Dylan sent plutôt bon. J'accote ma tête sur l'étagère sur laquelle je suis accotée.

— Merci, je murmure, somnolente.

Mes yeux se ferment petit à petit. Quelques minutes plus tard, je dors.

***

Je suis réveillée par le bruit d'ouverture d'une porte. J'ouvre lentement les yeux pour apercevoir Adam. Son regard est rempli de surprise et de confusion.

— Euh...

Je me rends soudainement compte que je suis couchée dans les bras de Dylan. Couchée dans les bras de Dylan ? Je me lève rapidement, réveillant Dylan. Il regarde autour de lui, mélangé.

— Qu'est-ce qui..., commence Adam.

— Je t'expliquerai plus tard, je dis. Pour l'instant, monsieur O'Brien doit partir.

Celui-ci se lève et sort de la chambre froide, suivi de moi. Lorsque nous arrivons à la porte de sortie, il se retourne vers moi.

— Nous allons nous revoir, j'en ai le pressentiment, dit-il avec un sourire en coin.

Puis il s'en va. Je le regarde traverser la porte et s'éloigner.

— Tu vas m'expliquer ? demande une voix dans mon dos.

Je me retourne pour voir Adam. Je regarde autour de moi. Le restaurant n'est pas encore ouvert.

— J'ai dormi dans la chambre froide avec un inconnu, je dis simplement. Nous étions enfermés.

— Vous m'aviez l'air proches.

— Nous avons dû bouger pendant la nuit.

— Bon. Rentre chez toi pour le moment, je dirai que tu es malade.

— Je peux travailler ! je m'exclame en baillant.

— Tu as des énormes poches sous tes yeux.

— Bon et bien merci. Je t'appellerai plus tard ! je dis en lui faisant dos.

Je vais chercher mes affaires et sors du restaurant.

Quelques minutes plus tard, je suis chez moi. Je vais me regarder dans le petit miroir de la salle de bain. J'ai effectivement des grosses cernes. Je mets mes mains dans les poches de la veste que je porte et fais des poses. Ouais, bizarre, je sais.
Je me rends compte que je porte encore la veste de Dylan et qu'il y a un papier dans l'une des poches. Je le prends et le regarde. C'est une facture. Au verso, il y a quelque chose d'écrit.

J'ai bien l'intention de récupérer cette veste, c'est ma préférée.

Je comprends soudainement pourquoi il disait que nous allions nous revoir...