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partie 8

Un ciel bleu surplombait la Vénétie et plus particulièrement l'île de Murano fêtant six mois de plénitude ! La troupe théâtrale les Svegliatis donnait une représentation améliorée, burlesque de l'épisode cinq de Star Wars.

Un comédien trentenaire au ventre proéminent avait revêtu un ensemble jogging noir avec capuche. Il portait un saladier gris sur des lunettes de ski. L'homme avait enfilé d'épaisses bottes de neige ainsi que d'épais gants.

— Je suis... ton père, annonça-t-il à un jeune homme en pantalon, veste en jean.

— Non, hurla-t-il en tombant à la renverse.

Thomas enlaçait sa compagne blottie contre lui. Il observait les éclats de rire des spectateurs, puis balaya le paysage du regard afin de scruter les tours de guet affichant un drapeau vert, preuve de calme. Un mouvement attira son attention sur sa gauche. Il aperçut Lilith longeant les toits. Il était parvenu à la faire maigrir, retrouver une taille svelte.

La chatte stoppa son escalade pour détourner les yeux vers son maître en contrebas. Comme il était beau, splendide, un bloc de rock, les fondations de la résistance, le sauveur de l'humanité ! Tous les regardaient avec sympathie, l'observait avec envie, le vénérait comme un Dieu.

Lilith partageait son existence, elle surplombait son peuple telle une Déesse, la mère de toute vie. Elle concentra son attention sur son maître la dévisageant avec fierté. Tu as vu comme je suis belle, mon maître, alors lâche ta femelle ! Elle lui laisserait un peu de répit le temps d'établir sa domination dans les terres de Murano.

Elle rebondit sur plusieurs murs afin de regagner le sol. La chatte adorait la fraîcheur des dalles de pierres sous ses pattes. Lilith approcha du Grand Canal pour bondir sur le muret du Ponte Lungo. Elle avança en équilibre tout en admirant son peuple, Européens à poils courts, Aegeans, chartreux, Birman, quelques Seychellois et Siamois !

C'était bien évidemment ceux de sa catégorie, les chats européens qui étaient mis en avant, au poste clé de son territoire. Elle détourna le regard pour admirer longuement son reflet dans l'eau.

Cela n'avait pas été simple de débusquer ce paradis au milieu des « ooooooooohhhhhhhh ». Leur vocabulaire était assez simpliste. Comment pouvaient-ils communiquer entre eux ? Son maître avait une certaine régularité dans ses propos, une gestuelle adaptée, de l'émotion visible, sonore ! Eux, ce n'était que « oooooohhhh » ou « aaahhhhhh », parfois les deux, ooooohhhaaaahhhh ! Il y avait certaines variantes, mais la finalité restait la même, croquer de la chair en piochant aux hasards.

Lilith scruta ses admirateurs. Elle n'appréciait pas trop les sans poils ! Non, mais c'est vrai, ils était moche. On dirait de la viande séchée avec des pouffes de poils éparpillées. Les grandes oreilles, ce n'était guère mieux. Les touffus aux oreilles, berk. Ne parlons pas des siamois ! On ne devait leur accorder aucune confiance.

« — Je suis votre reine ! Moi, Lilith, guerrière farouche ayant traversé le territoire des croqueurs. Vous l'avez peut-être déjà oublié, mais j'ai aidé mon maître à franchir la moitié de la Terre pendant trois repas pour construire ce havre de paix ! Je vais tout vous raconter. »

Elle s'apprêtait à débuter son monologue lorsqu'une douce odeur lui titilla les narines. Lilith avait déjà oublié la multitude de regards patientant ardemment pour connaître les souvenirs de leur Reine.

La chatte les ignora tout simplement en traversant le pont. L'odeur semblait provenir de l'arrière de l'église. Elle l'ignorait, mais son peuple la suivait fidèlement à la que leu leu. Les chats européens à poil court se trouvaient en amont, ceux à poil long à la suite, suivaient ensuite les Aegeans, les chartreux, les Seychellois, les Birmans et enfin en bout de file les Siamois !

Des enfants cessèrent de se chamailler pour observer la longue ligne de chats.

Lilith stoppa subitement en reconnaissant l'odeur, c'était le four à pain. Elle secoua la tête de regret en se détournant pour découvrir la file de ses congénères traversant les trente mètres depuis le pont.

Elle fit demi-tour en songeant ou poursuivre son monologue !

Tous les chats écartèrent les oreilles à la sonnerie d'alarme.

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