Je suis assise sur mon lit, jambes croisés, le regard perdu. Perdu dans une marée d'atrocités, dans une marée humaine... Je pense à tous ceux qui souffrent, à tous ceux qui meurent, à tous ceux qui sont réduit à l'esclavage, à tous ceux qui sont expulsés de chez eux... Des apatrides m'a-t-on dit, moi j'ai vu des humains comme vous et moi. Des rebelles m'a-t-on dit, moi j'ai vu gens fières.

Ils sont vous, ils sont moi, ils sont nous tous... Ce qui leur arrive est tout bonnement un génocide, une purge ethnique, un crime contre l'humanité mais tous voit et peu réagisse.

Moi j'ai 16 ans, une grande âme, un coeur à la fois trop plein et trop vide... Moi, je suis insignifiante, seule je suis inutile mais j'ai une plume, des yeux pour voir, une conscience pour m'indigner et des larmes pour pleurer ces femmes, ces enfants, ces vieillards et ces hommes.

Vous les appelez  Rohingyas, moi je les appelle humains, je me mobiliserai pour eux, même si j'en suis consciente, je n'ai aucun pouvoir sur le cours des choses, mais j'ai bien conscience qu'ensemble on est plus fort et que l'avenir ne se met pas en place tout seul.

Alors oui, je me place  au côté de tous ceux qui veulent jouer un rôle dans l'avenir d'un peuple, tous ceux qui ont fait des appels à dons et qu'on a tant critiquer.

Je suis humaine et je me battrai pour les persécutés, je me battrai pour les Rohingyas.