Je lève les yeux au plafond, même le ciel ne m'appartient plus. Je ne m'appartiens plus, je suis condamnée à fixer ses quatre murs, cette porte close et ces chaînes que je suis seule à voir.

Si seulement c'était là mon dernier jour, mais c'est la perpétuité qui m'attend.
Si seulement j'étais vraiment seule, pas juste dans ma tête mais aussi dans cette pièce aux allures de cage.

Je voudrais m'envoler par la fenêtre, mais les barreaux sont trop serrés pour que je puisse passer, à moins que ce ne soit mon cœur qui est trop grand pour que je puisse m'y faufiler.

Ce cœur qui bat si vite, me déchirant la poitrine de l'intérieur et cavalant contre chacune des parcelles de mon corps. Je l'entends résonner jusque dans mes tympans et je tremble de tous mes membres en attendant qu'il s'épuise, mais ce n'est jamais le cas.

Il ne s'arrête pas et à chacun de ses battements je meurs un peu plus.
J'aimerai lui rappeler qu'il n'est qu'un organe vital et pas émotionnel.

Cœur laisse-moi en paix, j'ai si mal !
Monde crois-moi c'est bien réel, je ne suis pas folle !