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6 | 'CROQUIS'

Le monde était petit quand même.

Ah.

Yamaguchi resta complètement paralysé. Il n'était plus censé être là ! Il avait déjà eu ses trois chances de l'Univers, pourquoi est-ce qu'il en avait une quatrième ?

Angoissé, il hocha la tête poliment et partit rapidement derrière les innombrables étagères emplies de livres. Les joues rouges, il cacha son visage dans son manga.

À quoi tu joues Yams ?! Bordel tu voulais le revoir et maintenant tu t'enfuis ?!

Il releva la tête, essayant de se calmer. Il était vraiment lâche. Il se souvint alors la raison pour laquelle il le cherchait, et il finit par réussir à avancer, traînant des pieds vers le fauteuil où il tapait frénétiquement des choses sur son ordinateur.

Euh ... bredouilla-t-il, essayant d'attirer son attention.

Le blond leva les yeux, l'air assez ennuyé.

Nani ?

Tadashi resta bouche entrouverte. Déjà la dernière fois, il lui avait parlé japonais. Les mots refusèrent de sortir de sa bouche, et il se trouva comme un idiot.

Tu- T'es japonais aussi ?

Il se frappa mentalement, se demandant pourquoi, de toutes les choses qu'il aurait pu dire, il avait sorti ça.

Ma mère est japonaise. J'ai toujours vécu en France, mais elle ne parlait pas un mot de français, alors je suis bilingue.

— Ah ... Je vois ...

— Et toi ? Qu'est-ce que tu fiches ici ?

— Je- J'étudie en France.

— Ah.

Il reporta son attention sur son ordinateur, et Yamaguchi, malgré toutes les émotions qui se mélangeaient en lui (ça lui donnait la nausée), ne put s'empêcher de faire la moue. Il ne lui accordait vraiment aucune attention, ça se voyait qu'il n'aimait pas les gens.

Dis, ton casque, il n'y a pas de musique quand tu le mets, pas vrai ? Tu le mets juste pour que personne ne vienne te déranger, n'est-ce pas ?

Le français le regarda assez surpris, puis il esquissa un sourire narquois, les sourcils légèrement froncés.

Exact. Pourtant, toi, tu viens me déranger.

— J'avais la même technique au collège.

— J'ai jamais demandé à savoir.

— Connard, marmonna le jeune homme entre ses dents.

Hm ?

— Rien ! paniqua-t-il.

Soudain, il eut une idée. Mais il hésitait quand même grandement. Quelle serait sa réaction s'il demandait ça ?

Tadashi se retrouva donc à jouer avec ses doigts, nerveux, et après quelques instants de pure angoisse – où l'autre ne lui accorda même pas un regard –, il finit par sortir :

Est-ce que je peux faire un croquis de toi rapidement ?

Quand les yeux dorés du blond le percèrent du regard, étonné, il regretta immédiatement sa question.

Fais comme tu veux.

Il baissa à nouveau légèrement la tête vers son ordinateur, et Yamaguchi s'installa en face de lui, sortant son carnet et un critérium. Alors qu'il observait avec attention le garçon en face de lui, il jura voir ses joues prendre une teinte un peu plus foncée, ce qui le fit sourire. Il se concentra et commença à se mettre au travail.

La forme de son visage, des légères traces d'anticernes, les nuances de jaune dans ses yeux, la façon dont ses sourcils étaient légèrement froncés, ses lèvres légèrement pincées, les quelques boucles blondes, rebelles, qui retombaient sur le haut de son front, jusqu'à la longueur de ses cils. Plus le jeune homme l'observait, plus il découvrait des traits chez cet inconnu, et plus il se sentait attiré. Ses quelques imperfections qu'il voyait chez lui, il ne trouvait ça qu'encore plus beau. Il essaya de retranscrire chaque petit détail dans son croquis, et bien vite, ça ne ressembla plus à un croquis mais plus à un véritable dessin. Tadashi ne pouvait pas s'en empêcher, il voulait le reproduire parfaitement. Chacune de ses boucles qui partait du mauvais côté, chaque reflet du soleil sur ses lunettes, il voulait tout avoir.

Pourquoi tu veux faire un croquis de moi ? finit par demander l'étranger.

Un frisson parcourut Yamaguchi tout entier alors qu'il l'entendait parler. Sa voix était vraiment quelque chose.

Et pourquoi pas ? finit-il par répondre, assez embarrassé, Tu es plutôt beau, et je me suis juste dit que ça serait dommage de ne pas en profiter.

Il ne pouvait pas juste lui admettre qu'il ne voulait pas oublier son visage parcequ'il avait décidé de créer une œuvre qui tournait autour de lui, ça aurait parut bizarre venant d'un garçon totalement inconnu.

Tu sais, si tu voulais juste une photo de moi, tu aurais pu le dire au lieu de t'ennuyer.

Le garçon aux cheveux verts releva le regard de son dessin, amusé, un sourire rayonnant sur le visage.

Oui, mais c'est pas aussi amusant que de dessiner !

Le blond resta silencieux. Il s'était senti complètement ébloui. Le garçon qu'il avait en face de lui était vraiment quelqu'un de spécial.

Et puis, une photo, c'est vraiment banal. Tu en prends une, ça te prend cinq secondes, et deux semaines plus tard, tu la supprimes parceque ça te prend trop de place, continua le vert en reprenant son dessin, Alors que quand tu termines un dessin ... Il y a cette satisfaction de savoir que c'est toi qui l'a fait. Tu as dessiné ça. Et ça a beau t'avoir pris du temps, ça a beau être difficile, au final, tu en es d'autant plus fier.

Le jeune homme en face de lui resta bouche bée. Il n'avait même pas de mots pour décrire ce qu'il ressentait. Ce garçon, il était différent. Différent des autres. Du moins, à ses yeux.

Peut être pour toi. Moi je ne suis même pas capable de dessiner un bonhomme bâton.

— Si, tu en es capable. Tu es capable de bien plus. C'est juste de l'entraînement et de la patience. Au final, tu finiras par être fier de ton travail.

— Tu es vraiment quelque-chose toi.

— Hein ?

— Ça n'a pas été trop difficile de te sortir du métro ce jour-là ? lui demanda-t-il, amusé.

En voyant à nouveau cet air narquois sur son visage, Yamaguchi posa son crayon, assez agacé, et prit une grande gorgée de son frapuccino.

Tu vas vraiment ramener ce moment là à chaque fois que tu vas me voir, déclara-t-il amèrement, Tu aurais pu m'aider.

— Pourquoi j'aiderai un inconnu ? s'esclaffa bruyamment le blond.

Par pure et simple gentillesse.

— Je ne suis pas gentil.

— Peut être. Ça je l'avais bien remarqué. Mais tu peux l'être, si tu le veux vraiment.

L'air narquois qu'il avait s'effaça pour laisser place à un air vraiment confus et étonné.

J'ai terminé, finit par lâcher Tadashi, souriant doucement.

Il regarda son dessin, assez satisfait. Bon, effectivement, ce n'était encore qu'un croquis. Un croquis alors vraiment développé.

Montre.

Les yeux du vert s'écarquillèrent et ses joues virèrent au rouge alors que l'inconnu se levait pour regarder ce qu'il avait fait. Il resta silencieux, appréhendant le moment où ce blond allait lui donner son opinion.

C'est magnifique, souffla-t-il, ébahi, Et crois-moi, je ne dis pas ce genre de choses souvent.

— Ça je m'en doute.

— Eh. Ne me fais pas regretter mes mots.

— Désolé.

Le vert commença à remettre ses affaires dans sa sacoche, et il attrapa son café qui commençait à devenir tiède. Alors qu'il s'apprêtait à partir, l'inconnu le stoppa :

C'est quoi ton prénom ?

— Pourquoi tu veux savoir ?

— Et pourquoi pas ?

— Et pourquoi je te le dirais juste pour ça ? Je ne suis qu'un inconnu que tu as refusé d'aider dans le métro, Monsieur Odieux.

Oh comme les tables avaient tournées.

Alors, Yamaguchi s'en alla, laissant le jeune homme assez perplexe derrière lui.

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