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CHAPITRE 40 : Savoir enfoui

À la vue du visage cybernétique de son ravisseur, Sarina eut un mouvement de recul, mais toujours liée à la chaise, elle ne put que détourner son regard de la vision d'horreur qui s'offrait à elle. Elle n'en croyait pas ses yeux : Atlan était, tout comme elle, un Synthétique.

— Ta réaction ne me surprend pas, déclara-t-il tandis qu'il reculait de quelques pas. Et même je l'espérais. Tu me vois comme un monstre. Et pourtant, nous sommes l'avenir. Des êtres plus puissants, plus rapides. En tout point supérieurs à ces raclures d'humains...

Un rictus mauvais éclaira le visage du Pisteur tandis qu'il pensait à quel point tuer ces frêles organiques lui était si simple. Sarina, de son côté, baignait dans l'incompréhension la plus totale : elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi il l'avait poursuivie ainsi aux quatre coins de la galaxie. Pourquoi il avait fait preuve d'un tel acharnement lors de sa quête.

Comme pour répondre à la question silencieuse de la jeune femme, le Pisteur se mit à faire les cent pas, machinalement.

— Il y a quelques mois, quand tu as été relâchée à l'Académie, tu as commencé à avoir un comportement pour le moins étrange. Ton idée fixe pour retrouver les membres de ta famille, pour commencer... Et la prise de contrôle qui n'était que partielle. Sans ça, j'aurais pu te ramener beaucoup plus tôt. Ma mission était de savoir comment cela était possible. Comment toi, une simple Synthétique programmée pour nous obéir a réussi à nous tenir en échec à d'aussi nombreuses reprises. Et je ne parle pas de ton alliance fortuite avec Tiana Fry, bien que je suppose que ça ait pesé dans la balance...

Le Commandant de l'Alliance s'arrêta quelques instants avant de reprendre.

— Et depuis mon intervention sur votre rafiot, je n'ai plus accès à tes fonctions cognitives. Ça aussi, ça demeure un problème dont il faut que je connaisse la raison. Pour éviter que cela ne se reproduise à nouveau. Du moins, ce sont mes ordres...

Un éclair de surprise jaillit sur les traits de Sarina qui eut en plus de mal à masquer sa terreur. Un éclair qu'Atlan perçut immédiatement. Avec un sourire empli de sadisme, il ne put s'empêcher de narguer sa prisonnière :

— Parce que tu pensais peut-être que le complexe de Terra était le seul endroit où l'on créait nos Synthétiques ? Tu es bien naïve.

Le Pisteur se retourna alors vers la console reliée à la chaise et commença à presser quelques boutons. Un léger ronflement se fit entendre : la torture n'allait pas tarder à commencer.

— Mais revenons à notre sujet principal : si nous avons toujours pris soin de masquer toute information sur leur véritable nature à nos créations, comment as-tu pu connaître D.I.M.A. et cette planète ?

— Mais je ne sais rien... mentit Sarina, malgré le fait d'être tenaillée par la peur.

— Allons, fais un effort. Je sais très bien que tu es capable de mentir sans sourciller. Si tous les Synthétiques en sont capables, tes réactions sont bien trop humaines pour arriver à me tromper.

Sarina savait qu'elle ne pouvait rien dire. Il en allait de la survie de ses pairs Synthétiques ainsi que de celle de Cybil, l'I.A. qui lui avait implanté ces souvenirs.

— Dans cette équation, il y a bien trop d'inconnues. La solution, quant à elle, est simplissime... Mes supérieurs m'ont demandé de te questionner et j'ai horreur de décevoir. conclut-il, une lueur de sadisme sur son demi-visage humain.

Le Synthétique enclencha alors un bouton et deux armatures en métal sortirent du sol. Sitôt arrivée à la hauteur de la prisonnière, elles se hérissèrent de pointes épaisses qui vinrent se ficher dans le long du squelette de la jeune femme. Malgré la douleur simulée dans son cerveau cybernétique, Sarina tenta de compenser en serrant les dents et lança un regard de défi à son ravisseur. Amusé de la réaction de sa victime, celui-ci pencha alors la tête en souriant :

— Tu croyais peut-être que c'était ça, la torture que j'allais t'infliger ? Non... Ça va être bien pire. Pour toi, du moins.

Le Pisteur tourna alors un énorme bouton et en pressa un autre. Un sifflement aigu se fit entendre et le corps de Sarina se mit à trembler. Tellement que la jeune femme commença à claquer des dents. Pendant quelques secondes, le supplice fut particulièrement intense tant le courant électrique qui parcourait son corps était puissant. Voyant les larmes qui s'étaient formées au bord des yeux de la jeune femme, Atlan arrêta momentanément son appareil et reprit alors avec un large demi-sourire, satisfait par la douleur infligée :

— Tu vois, il ne s'agissait que du plus petit voltage que je pouvais infliger à ton corps et tu vois déjà à quel point c'est difficile à supporter. Et à chaque fois que tu me mentiras ou que je ne serai pas satisfait de tes réponses, on montera d'un cran. Et ce, jusqu'à ce que tu me dises tout ce que tu sais.

Le Pisteur fit une pause dans ses explications, comme pour jauger de son effet sur sa prisonnière, avant de continuer son monologue.

— Personnellement, j'aurais préféré te tuer tout de suite, mais on m'a donné des ordres très clairs. Je dois donc me complaire dans un exercice tout aussi plaisant...

Comme pour illustrer son propos, le Pisteur tourna de nouveau le bouton et enclencha son appareil de torture. Le sifflement réapparut et, sous le regard empli de sadisme d'Atlan, Sarina poussa un hurlement déchirant qui aurait percé les tympans de quiconque se serait trouvé dans la pièce.

— Je crois qu'on va bien s'amuser, lâcha alors Atlan en stoppant de nouveau son appareil.

* * *

Sur la passerelle du Charon, Tiana Fry avait beaucoup de mal à maintenir son assise dans son fauteuil, tant les manoeuvres de Tooms étaient brusques. Le timonier tentait par tous les moyens de zigzaguer entre les tirs des vaisseaux de l'Alliance. Formant un cône infranchissable depuis l'unique ouverture du bouclier planétaire, les rafales des canons lasers ennemis déchiraient le ciel telles une ombre fatale et destructrice, empêchant toute tentative d'évasion. Si l'arrivée sur Terra avait été simplifiée par l'intervention surprise du Peacemaker et de son équipage, le départ, quant à lui, semblait voué à un destin funeste. Ils étaient seuls face à des dizaines... non, des centaines de vaisseaux ennemis. Des vaisseaux qui n'hésiteraient pas un seul instant à les réduire en poussière.

Constatant à quel point leur situation était désespérée, Fry fixa les relevés holographiques, y cherchant une ultime chance de salut. Jusqu'à ce que Tooms la hèle :

— Boss ! beugla-t-il, au bord de la panique. On fait quoi ? On va pas pouvoir passer !

Pour toute réponse, la Capitaine serra les accoudoirs de son siège entre ses longs doigts. Aussi fermement qu'elle craignait pour la vie de son équipage. À chaque secousse, à chaque tir encaissait par les boucliers, le coeur de la jeune femme avait un soubresaut. Comme s'il s'agissait du dernier qu'elle allait ressentir. Une lueur de désespoir assombrit ses traits tandis qu'elle réalisait : elle n'y croyait plus. Même avec l'adresse sans équivalent de Tooms, ils n'allaient pas pouvoir s'en sortir.

— Je suis désolée, Ash... On est mort...

Le pilote, ses doigts pianotant frénétiquement sur sa console, jeta un coup d'oeil rapide à sa Capitaine. La détresse dans ses yeux le toucha en plein coeur. Pendant toutes ses années, il ne l'avait jamais connue ainsi. Et s'il y avait bien une personne qui ne pouvait pas perdre espoir – qui ne le devait pas –, c'était bien Tiana Fry. Malgré l'angoisse qui menaçait de le contaminer, il inspira profondément, faisant de son mieux pour garder une voix calme :

— Écoute, on est encore en vie, non ? Alors, on va se battre jusqu'au bout, OK ? Comme on a toujours fait !

Si Fry avait été sensible à ses paroles tout aussi chaleureuses qu'emplies d'une détermination certaine, son courage avait été supplanté par la peur. Celle d'être la cause de la mort de tous ceux à qui elle tenait.

— Boss, tant qu'on respire, on a encore une chance de s'en sortir. On est pas encore morts !

La résolution de l'ancien soldat indépendantiste résonna dans le silence oppressant de la cabine, et, l'espace d'un bref instant, le désespoir sembla reculer devant cette lueur d'espoir tenace.

Revigorée par les paroles du pilote, la Capitaine se redressa dans son fauteuil et tenta de contacter immédiatement Mei, tandis qu'Ash virait de bord pour éviter les blocs de pierre en lévitation dans l'atmosphère. Toutefois, si le timonier avait espéré les cacher ne serait-ce qu'un instant derrière ces murs rocheux, l'abri tant espéré ne dura pas longtemps : les tirs drus des vaisseaux de l'Alliance en eurent raison en moins de temps qu'il n'en fallait pour dire bombardement.

— Fais chier ! jura le pilote en esquivant à nouveau l'averse toujours aussi meurtrière.

— Mei ! hurla alors la Capitaine en activant l'intercom du vaisseau. Dis-moi que tu as une idée pour nous sortir de là !

— Pas pour l'instant ! répondit la mécanicienne. J'ai moi-même pas mal de problèmes ici !

En effet, dans la salle des machines, l'ambiance était incandescente. La plupart des générateurs s'étaient mis à surchauffer, si bien que – selon Mei –, des dysfonctionnements en cascade étaient imminents et que l'incendie qui s'était produit ne serait pas le cadet de leurs soucis. Tandis qu'il était en train de noyer les flammes sous un épais manteau de mousse carbonique, Aiden essuya son front du revers de sa manche avant d'expirer toute sa fatigue. Un soupir qu'il ponctua d'un juron. L'un des rares que Mei ne lui avait jamais entendu prononcé :

— Putain, on ne va jamais arriver à compenser la perte de puissance dans le répartiteur. Si seulement on avait un moyen de recharger l'énergie des boucliers...

— Ouais, je sais. C'est le bouclier-paratonnerre qui pompe énormément... Mais tant qu'on est encore dans l'atmosphère, on va avoir besoin de se protéger de ces éclairs et...-

— Attends, quoi ? s'exclama le jeune homme en faisant sursauter l'ingénieure. Mais... On l'a notre solution !

— Comment ça ?

— La polarité des boucliers ! On pourrait l'inverser ! Comme ça, au lieu de dévier les éclairs et même les tirs, on pourrait...-

— ...- s'en servir pour les recharger ! C'est brillant, Aiden ! Par contre, ça ne tiendra pas longtemps... Juste assez pour nous permettre de traverser.

Alors qu'elle se sentait à nouveau en capacité d'aider à la sauvegarde de son précieux Charon, l'Azrienne se précipita vers le bouton de l'intercom et prévint Tiana de leur nouveau plan :

— Aiden et moi, on a eu une idée ! Mais on va avoir besoin d'un peu de temps pour la mettre en place. Si Tooms pouvait...-

— Ouais, t'inquiète, gamine, répondit le timonier, sarcastique. C'est pas comme si tout reposait encore sur moi, hein ?

— Arrête un peu, Ash. Tout le monde fait sa part, répliqua Fry, avec un sourire.

Tandis que la mécanicienne s'affairait avec son compagnon à l'élaboration de leur plan, la Capitaine s'était mise à taper nerveusement du pied sur le sol métallique de la passerelle. Une nervosité qui tapait sur le système de Tooms.

— Sérieux ? Tu peux arrêter ?

— De quoi ?

— De t'agiter comme ça ! Ça m'aide pas à me concentrer !

Intérieurement, Tiana se gaussait de la réflexion de son second. Lui qui était toujours l'anxiété incarnée.

Soudain une énième secousse agita le cargo et fit valser les occupants qui ne s'étaient pas accrochés à quelque chose. Toujours sur le qui-vive, Ash s'écria :

— Boss ! Tir direct ! Les boucliers sont presque à sec.

— Merde, si on fait rien...

Mais la Capitaine n'eut pas besoin de terminer sa phrase pour que l'horreur se dessine sur les traits de son second. Tooms, tout comme Fry, le savait : si un tir les touchait encore, la coque commencerait à être percée de part en part jusqu'à devenir un amas de débris spatiaux.

— Mei ! hurla Tiana alors qu'elle enfonçait le déclencheur de l'intercom. Dis-moi que t'as bientôt fini ! Je t'en supplie !

La voix de l'Azrienne lui parvint alors : essoufflée, elle avait travaillé dans l'urgence et l'idée qu'elle leur avait concoctée était fin prête.

— Ouais, ça y est ! Normalement, les boucliers devraient commencer à se recharger.

En effet, progressivement, et à mesure que tirs et éclairs s'écrasaient sur la paroi énergétique autour du Charon, les cercles entourant l'hologramme du cargo, qui étaient devenus cramoisis, reprirent une teinte bleutée.

— Par contre, je ne garantis pas la durée...

— Compris, répliqua Fry en respirant à nouveau. Tooms...

— Ouais, Boss, c'est parti !

Le Charon entama une remontée vertigineuse vers la lucarne du bouclier planétaire de Terra. Ainsi protégé, Tooms ne prit même pas le temps d'éviter les tirs énergétiques qui, de toute façon, n'infligeaient plus le moindre dégât. Soudain, le vaisseau commença à virer de bord, sans que Tooms n'ait fait aucun mouvement pour changer sa trajectoire.

— Mais qu'est-ce que...- commença-t-il.

Au même instant, une longue et puissante plainte retentit dans les couloirs du Charon. Un cri que Tiana ne mit pas longtemps à reconnaître : il s'agissait de la voix de Sarina, qui semblait souffrir comme jamais.

Le cri fut suivi d'un soupir, et d'une déclaration, ressemblant plus à un murmure :

— Je te dis que je ne sais rien...

Puis un autre hurlement glaçant résonna, laissant Fry dans l'incompréhension la plus totale. Cette dernière s'adressa à Tooms qui venait de se retourner et qui la regardait le visage blème et les yeux écarquillés :

— Dis moi qu'on a tous bien entendu ça et que je deviens pas folle... demanda-t-elle à son pilote.

Le timonier acquiesça avant de se retourner vers l'avant du vaisseau. En effet, lui aussi avait entendu les cris de sa demi-soeur.

— Ça, oui je l'ai entendu. Et je peux t'assurer que ça a pas intérêt à être ce que je pense...

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