Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

CHAPITRE 36 : La vérité dans toute son horreur

En quelques instants, le plan d'Aiden et de Mei avait porté ses fruits. Tooms sentit vite la différence et, n'ayant plus besoin d'esquiver les éclairs, put poursuivre son voyage à la surface de Terra, stabilisé et en toute sécurité. Se sentant relativement hors de danger, Tiana et les membres de l'équipage présents sur la passerelle purent enfin observer le paysage zébré d'éclairs de Terra : seules quelques taches, d'un vert malade, trahissait la présence d'une maigre végétation poussant difficilement sur une roche grise mouchetée de noir, stigmates des impacts de la foudre sur le sol. Au loin, se dressaient de hauts reliefs montagneux enveloppés de neige. Quand soudain, un flash lumineux attira l'oeil de Sarina : de longs bâtiments argentés reflétaient la lumière de l'étoile voisine.

— Là ! s'écria-t-elle, en pointant le complexe du doigt. C'est là qu'est le projet D.I.M.A. !

Obnubilé par la zone que montrait sa soeur, le pilote ne vit pas qu'il fonçait droit vers ce qu'il pensait être un large nuage étonnamment bas. L'alarme de proximité se déclencha tandis que les senseurs indiquaient une énorme masse qu'ils s'apprêtaient à percuter. Avec une manoeuvre qui tenait plus du réflexe, le timonier l'esquiva avant de constater qu'il s'agissait d'un immense bloc de pierre en lévitation.

— Sérieux, c'est quoi cette planète de dingues ? s'écria-t-il. La gravité est pas la même partout, l'air est chargé d'électricité et maintenant on se retrouve avec des cailloux flottants ?

— Concentre-toi ! lui intima Fry. Il faut qu'on se retrouve dans cette grotte et en un seul morceau.

— Ouais, ouais, je vais faire au mieux... maugréa le timonier, mais franchement, c'est n'importe quoi cette atmosphère !

— Je sais, Tooms, je sais...

Il lui fallut quelques minutes pour retrouver sa trajectoire en direction de la grotte et se poser à l'intérieur. De son côté, Tiana s'était précipitée droit vers la soute où elle avait retrouvé Mei, Aiden et Jack ainsi qu'Alistair, regroupés autour de la Mule. Les trois hommes étaient en pleine discussion tandis que Mei s'occupait seule des derniers ajustements du véhicule pour accéder à la surface électrique de Terra. Choquée par ce spectacle, la Capitaine ne tarda pas à faire entendre sa voix :

— Oh les gars ! Vous dérangez pas surtout...

Au son de la voix de la Capitaine, ceux-ci se retournèrent, interloqués. Aussi, elle poursuivit sans attendre :

— Vous êtes vraiment... ! Non, en fait, j'ai pas de mots, là. Vous laissez Mei s'occuper de tout toute seule...

— Ce n'est pas ça... C'est Mei qui...- commença Aiden.

— Qui a quoi ?

Comprenant que ses trois amis allaient recevoir une remontrance bien sentie de leur supérieure, Mei s'extirpa de sa besogne et plaida en leur faveur :

— Boss, c'est moi la fautive, là... Je leur ai dit que je préférais m'occuper de tout... dit-elle d'une petite voix.

En entendant les explications de la mécanicienne, Tiana émit un profond soupir. Bien entendu, Mei était perfectionniste jusqu'au dernier moment et ne souhaitait jamais déléguer ses propres tâches. Une attitude qu'elle comprenait très bien, étant similaire.

— Tu as bientôt fini ? demanda-t-elle.

— Ça y est ! Tout est OK.

— Bon, eh bien... Dans ce cas, Sarina, Jack et Alistair vont m'accompagner.

Pour toute réponse, la jeune Azrienne resta interdite. Compte tenu qu'ils allaient certainement se retrouver à de nombreux systèmes mécaniques et informatiques, il lui semblait impensable qu'elle ne fût pas conviée dans ce périple. Un point de vue qu'avait un temps partagé Tiana. Toutefois, la Capitaine avait préféré une tactique plus sûre et souhaitait que Mei reste à bord :

— Écoute, je sais très bien que tu es une experte en technologie, mais justement, tes talents seront mieux utilisés ici. Si le Charon est pas prêt à partir à temps, on va se retrouver coincé ici, sous le feu ennemi.

Comme pour appuyer ses arguments, une énorme explosion retentit au loin. L'Alliance avait commencé à bombarder la surface de la planète : Atlan savait qu'ils étaient sur Terra, qu'ils avaient réussi à passer son blocus.

— C'est vraiment parce qu'on va avoir besoin de partir en vitesse... réitéra Fry.

— Ouais, j'ai compris, soupira la mécanicienne en tournant les talons vers son antre.

L'ancienne militaire savait que malgré sa mauvaise humeur, l'Azrienne ferait du mieux qu'elle le pouvait. Comme elle l'avait toujours fait. Ses yeux se posèrent alors sur Aiden. Sans un mot, il avait assisté à la scène et ne savait pas quoi penser. Aussi, la Capitaine s'approcha de lui et l'enlaça :

— Prends bien soin d'elle... OK ?

Tandis que Tiana se dirigeait vers la Mule sur laquelle Sarina, Jack et Alistair s'étaient déjà juchés, l'arnaqueur acquiesça et partit également en direction de la salle des machines. À bord du véhicule, l'ancien Sergent pressa un bouton sur le tableau de bord et le large ascenseur de la soute se mit à descendre lentement vers le sol gris de Terra. Tandis que la Mule filait vers le complexe de l'Alliance, les occupants du véhicule ne purent qu'admirer les blocs rocheux en suspension dans le ciel. D'immenses îles qui étaient encore plus incroyables vu d'en-dessous : on aurait vraiment dit qu'elles avaient été arrachées du sol de Terra et qu'elle tenaient en l'air comme par magie.

Le voyage fut assez rapide tant l'invention de Mei, un bouclier miniature similaire à ceux du Charon, était efficace et permettait aux éclairs d'être déviés de la carcasse métallique du véhicule. Le seul problème venait du fait que le mécanisme fonctionnait sur la batterie, comme tous les autres systèmes électriques. Le trajet se devait donc d'être des plus courts. Mise au courant de ce fait par Alistair, Fry roula pied au plancher et fila encore plus vite vers les bâtiments qu'avait trouvés Sarina et qui étaient certainement le lieu de sa conception.

Si la jeune Synthétique ne montrait aucune émotion, en son for intérieur, plusieurs d'entre elles se mélangeaient pour former un cocktail explosif : colère, dégoût, tristesse, incompréhension, pour ne citer qu'elles. La rage et la répulsion envers ce qu'on lui avait fait et qui en était à l'origine. Mais également le chagrin et même la pitié pour ces gens qui en étaient réduits à faire du mal à des civils. Quant à ce qu'elle ne comprenait pas, c'était l'intérêt du projet D.I.M.A. pour l'Alliance. Mais peut-être allait-elle trouver les réponses dans le complexe argenté qui se trouvait alors à quelques centaines de mètres devant elle. D'un pas décidé, elle descendit du véhicule et Fry coupa le moteur.

Ledit complexe semblait totalement inoccupé, mais avait l'air de n'avoir été vidé que très peu de temps auparavant. Les grilles qui l'entouraient étaient encore ouvertes et aucun bruit ne provenait de ces bâtiments ressemblant à des usines. Toutefois, prudente comme jamais elle ne l'avait été, Tiana dégaina son blaster au cas où son équipe et elle se seraient trouvées face à une quelconque résistance. Elle fut suivie dans son geste par Daniels et Alistair qui armèrent leurs calibres. Sarina, quant à elle, était restée calme. Elle ne semblait pas le moins du monde inquiète par ce qui pourrait arriver.

— Sarina ? Tu sors pas ton arme ? demanda Fry, intriguée.

— Ne vous inquiétez pas, Capitaine. Ils ont tout vidé et j'aurais dû m'en rendre compte plus tôt. J'ai dû être détectée lors de ma recherche dans les centres de données de l'Alliance.

Soudain, une odeur d'ozone empesta tout autour d'eux. Par pur réflexe, Tiana regarda au-dessus d'elle pour voir un épais nuage foncé : un éclair était sur le point de se former, et sans la protection de Mei, les membres de l'équipe étaient vulnérables.

— Courez ! s'écria-t-elle en se précipitant vers l'entrée du complexe.

Derrière eux, le choc de l'électricité sur le sol les catapulta en avant, près d'un étrange poteau en métal surmonté d'une sphère. Fry remarqua alors que la large allée qui conduisait jusqu'à l'entrée du bâtiment était jalonnée par toute une série de ces objets, et elle comprit : il s'agissait de paratonnerres qui avaient été désactivés. Des paratonnerres métalliques qui allaient attirer les éclairs dans leur direction.

— Foncez et vous arrêtez pas ! continua la Capitaine en voyant que le courant dans l'air était irrésistiblement attiré par les pieux métalliques.

Les quatre amis se relevèrent rapidement et coururent en direction de l'un des bâtiments. Par chance, la porte principale avait été laissée grande ouverte, et ils purent s'y mettre à l'abri.

Ce qu'ils découvrirent à l'intérieur : l'horreur du projet D.I.M.A. Des dizaines de rangées de corps à l'apparence humaine inanimés avaient été plongés dans des cuves transparentes, et immergés dans un liquide bleuté à l'aspect visqueux. Reliés au sommet du réservoir par des tubes flexibles, ils flottaient, ressemblant plus à des cadavres qu'on conservait là, en attendant. Cependant le pire était encore à venir. Derrière ces mêmes rangées s'en dressait une autre, d'un style différent. À chacune des cuves était associé un établi sur lequel gisait un corps synthétique inachevé. Et au-dessus desquels étaient disposées d'étranges machines, composées notamment de deux bras qui se terminaient de menaçantes piques métalliques. Des appareils de soudage qui servaient à la fabrication des composants électroniques des êtres cybernétiques. Une vision terrifiante quand on notait que seul le visage de chaque synthétique était terminé. Un visage qui portait exactement les mêmes traits que l'occupant de la cuve juste derrière.

— Oh putain ! hoqueta Jack en découvrant ce que l'Alliance avait fait ici.

— C'est juste incroyable... ajouta Alistair. Aussi incroyable que terrifiant...

— C'est typique de l'Alliance, termina Fry. La technologie et une éthique qui laisse sérieusement à désirer.

Seule Sarina était restée muette. Voyant pour la première fois comment elle avait été créée, elle en demeurait profondément choquée. Notant l'état interdit de la Synthétique, Tiana posa une main réconfortante sur son épaule :

— Ça va aller ? demanda-t-elle.

Le visage de la Synthétique s'éclaira faiblement d'un sourire qui ne parvint pas à tromper la Capitaine :

— Oui. Je me dois d'aller au mieux. Je dois savoir pourquoi j'ai été créée. Pourquoi on m'a fait ça... déclara Sarina.

La jeune femme dépassa d'un pas rapide les cuves et se dirigea vers les étages supérieurs où elle trouva un levier qu'elle empoigna fermement et qu'elle abaissa : par chance, l'alimentation électrique n'avait été coupée qu'à l'extérieur du complexe et les lumières se firent dans la pièce et le petit groupe découvrit avec stupéfaction que la pièce était en réalité d'une immensité révoltante. On aurait dit que l'Alliance était en train de créer une véritable armée de Synthétiques mais que la recherche de Sarina les avait coupés dans leur élan.

— C'est écoeurant, lâcha Alistair. Je n'aurais jamais imaginé que l'Alliance puisse faire une chose pareille.

— Bienvenue dans mon monde, Doc, répondit Tiana avec lassitude. Et encore, je doute que ces salauds n'aient qu'un seul complexe de ce genre.

Bien qu'un peu surpris par de telles paroles, le médecin ne resta silencieux. Il se contenta de suivre la Synthétique qui s'était dirigée vers une succession de couloirs vitrés, les faisant passer d'un bâtiment à l'autre. Un bâtiment bien moins cauchemardesque, notamment par l'absence de corps, puisqu'il s'agissait du secteur administratif du complexe. Si l'on en croyait la position des différents bureaux, celui-ci était composé d'un vaste open space avec, en hauteur, un immense disque de verre légèrement opaque.

— Ça doit être le bureau du superviseur du projet. Vite ! s'écria Sarina en se précipitant par l'unique escalier pour y accéder.

Lorsqu'ils entrèrent dans la pièce, ils y découvrirent une décoration bien moins sobre que celle, blanchâtre, de l'open space. Chaleureuse même, notamment au niveau des murs ocre. Malheureusement pour Sarina, tout comme les bureaux plus bas, les meubles avaient été complètement vidés, ne laissant qu'une infime couche de poussière en place des documents. Une lueur de désespoir passa sur les traits de Sarina qui resta alors interdite. Jack s'approcha alors d'elle et lui agrippa la main. Un contact qui se voulait aussi doux et rassurant que possible :

— Je suis désolé pour toi. Je savais que c'était important.

Tiana, quant à elle, ne décolérait pas. Un air mauvais sur le visage, elle s'approcha du bureau avec l'intention de le renverser pour décharger sa rage. Quand soudain, elle nota un clavier encastré dans le bois du bureau.

— Doc, appela-t-elle. Ça vous dit quelque chose ?

Intrigué, le médecin s'approcha et fut surpris par la découverte de Fry :

— Oh, c'est très intéressant en effet. Je crois que vous avez trouvé exactement ce que notre amie cherchait. Le terminal d'accès du superviseur de ce complexe.

En entendant ce que venait de dire Alistair, le visage de Sarina s'éclaira et, suivie de près par son compagnon, s'approcha rapidement de ses deux amis :

— Poussez-vous, je vais essayer de le pirater, déclara-t-elle.

Les trois camarades se décalèrent, laissant ainsi le champ libre à la Synthétique qui se mit alors au travail. Elle pianota frénétiquement sur le clavier, et après quelques minutes, un unique bip retentit :

— Ça y est ! Je suis entrée. déclara la jeune femme, tandis qu'un faible cône de lumière, dans lequel dansait de nombreuses particules de poussière, descendait depuis le plafond. Il se concentra en un faisceau qui s'élargit pour former une vague silhouette humanoïde sans visage. Une voix grave, robotique, en sortit :

— Bienvenue dans le complexe de l'Alliance X-031, dédié au projet D.I.M.A., déclara-t-elle, mécaniquement.

Dévorés par la curiosité, Tiana et ses amis s'approchèrent de la silhouette qui continua son discours, comme la machine qu'elle était.

— Votre accès n'ayant pas été reconnu, cette unité virtuelle est actuellement en accès restreint. Sachez également que la sécurité de ce complexe sera contactée dans approximativement quinze secondes afin de procéder à votre appréhension.

Bien que ne craignant pas l'intervention de quelconque forces armées dans ce complexe désert, un air sérieux assombrit le visage du médecin. Bien droit, avec une assurance qui laissait transparaître son passé au sein de l'Alliance, il se tint alors devant l'hologramme, et lança d'une voix autoritaire :

— Contournement des dernières directives. Autorisation Alpha-Trois-Delta.

Quelques secondes plus tard, l'hologramme s'éteint. Avant de se rallumer. La vague silhouette s'était transformée en celle d'une petite fille. Une petite fille dont la voix bien plus humaine qu'auparavant, annonça laconiquement :

— Bonjour, Opérateur. Je suis Cybil. Veuillez entrer vocalement le sujet de votre requête.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro