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CHAPITRE 12 : Répit

L'instant suivant sembla s'étirer en une véritable éternité. Le souffle suspendu, Tooms et Seilah restèrent figés tandis que d'un seul coup l'alimentation du vaisseau se mit à flancher. Les différents hologrammes ainsi que les lampes qui illuminaient le cockpit clignotèrent frénétiquement avant de brusquement s'éteindre. Quelques instants plus tard, la lumière se fit de nouveau : le générateur de puissance secondaire venait de prendre le relais. Apparemment, la manoeuvre du timonier avait eu un effet plus dévastateur que prévu.

Il se pencha vers sa supérieure, toujours inconsciente, et lança un regard vers l'alien cornue.

— Aide-moi. On va la déposer à l'infirmerie.

Seilah acquiesça et passa l'un des bras de sa compagne par-dessus son épaule tandis que Tooms faisait de même de l'autre côté.

Quelques minutes plus tard, les deux amis avaient enfin réussi à se mouvoir – lentement mais sûrement – jusqu'à l'infirmerie, où ils trouvèrent Alistair. Ce dernier semblait presque entièrement remis de ses blessures.

Il les accueillit avec un sourire rassurant qui se transforma rapidement en une expression de panique lorsqu'il vit le corps inanimé de Fry.

— Vite ! s'exclama-t-il. Dépêchez-vous ! Posez-la ici !

Le Docteur ayant pointé l'une des paillasses vides, les deux soutiens de Tiana s'exécutèrent. Sitôt le corps de la Capitaine s'effondra-t-il que le médecin s'empressa de l'examiner. Au fur et à mesure, son air affolé se muait en une moue sérieuse et méthodique. Soudain, alors qu'il se tournait brusquement pour s'emparer des outils médicaux tout près, une douleur vive lui arracha une grimace.

— Tout va bien, Docteur Gun ? demanda Seilah.

— Oui, ne vous inquiétez donc pas, ma chère, la rassura-t-il. Disons simplement que subir les effets d'une explosion n'est plus trop de mon âge.

— Tu devrais l'aider, déclara Tooms. De mon côté, il faut que j'aille voir Mei...

L'alien hocha la tête tandis que le timonier tournait les talons et se dirigeait vers la salle des machines.

Seilah regarda autour d'elle, inquiète de voir que les murs étaient encore couverts de saletés et de rouille. Elle baissa la tête et nota que le sol n'était pas dans un meilleur état : la poussière formait un tapis discontinu sur lequel étaient posées des caisses à moitié ouvertes. Celles des futures améliorations qu'Alistair s'était fait livrer sur Gamma Hydra 3.

— Vous pensez que ce sera suffisant comme mesures d'hygiène ?

— Ma chère, je suis vraiment désolé de ne pouvoir faire mieux dans les conditions actuelles. déclara le médecin. Mais je pense que la priorité serait plutôt de s'occuper de l'état de notre amie. Je vais commencer par désinfecter ses plaies et les suturer. Je vais donc avoir besoin de votre aide. Ne serait-ce que pour me donner mes instruments. Ils sont dans ma valise, si vous voulez bien aller me la chercher...

La jeune femme s'exécuta rapidement et la posa près d'eux. Sitôt, Tiana se réveilla de son malaise en grognant, eut un mouvement brusque, avant de retomber en léthargie presque instantanément sous le coup de la douleur.

— Cela lui arrive souvent ? s'inquiéta Alistair.

— En effet. Je lui ai toujours connu un réveil assez agité. Un souvenir de la Guerre, j'imagine... répondit la jeune alien.

— Bien. Dans ce cas, je vais être obligé de vous demander de la maintenir pendant que je lui ferai quelques points de suture.

Seilah essayait de pencher la poupée de chiffon qu'était devenu le corps de sa compagne afin de permettre au médecin d'exercer son art. Celui-ci demanda à la jeune femme de lui tendre des morceaux de tissus propres qui se trouvaient dans sa valise et de les imbiber d'antiseptique, ce que l'alien fit rapidement. Il s'en empara précipitamment et épongea les contours extérieurs de la plaie. Il empoigna ensuite un étrange appareil semblable à un stylet et qui émit une vive lumière à son bout. Le vif éclat surprit l'alien et lui fit lâcher prise alors qu'Alistair était sur le point de refermer la blessure.

— Que faîtes-vous ? J'étais sur le point de lui suturer sa plaie ! s'exclama-t-il, dans un brusque moment de panique.

— Oui, et bien... hésita l'alien, regardant Al' d'un air méfiant. On vous a trouvé avec elle... Comment être certain que vous ne lui voulez aucun mal ?

Le médecin, exaspéré qu'on puisse le soupçonner encore, soupira. Mais d'un autre côté, il comprenait. Il essaya donc de convaincre son interlocutrice de le laisser continuer :

— Écoutez ma chère, je suis médecin et mon métier est de sauver des vies. Pas d'en condamner. Donc laissez-moi soigner notre Capitaine et vous prouver ma bonne foi. À moins bien entendu que vous ne souhaitiez vous en occuper vous-même...

Devant un argument pourtant si pragmatique, Seilah ne se détendit pas d'un pouce, mais acquiesça : après tout, elle n'avait pas le choix. Elle se devait d'accepter les soins qu'Alistair allait lui administrer.

— Croyez-moi, ma chère, quand je vous assure que si j'avais voulu faire du mal à quelqu'un à bord de ce vaisseau, cette personne serait déjà éliminée. En plus, cet outil n'est qu'un régénérateur dermique. C'est presque sans danger. ajouta le médecin.

Entendant une telle déclaration de la part de cet homme qui pourtant avait prêté serment de protéger la vie, Seilah ouvrit des yeux ronds, stupéfaite. C'est alors que, tout en travaillant, Gun expliqua :

— Je voulais parler de mes grandes connaissances en anatomie. Tant celle des humains que celle des aliens. Ne vous alarmez donc en rien.

Le médecin poussa un soupir aussi profond qu'éloquent alors qu'il continuait de s'affairer sur le crâne entaillé de sa patiente. Il échangea un rapide regard avec Seilah et sutura la plaie en quelques secondes grâce à l'étrange objet qui avait tant effrayé la jeune femme.

Quelques minutes plus tard, l'opération était enfin terminée et Seilah put enfin relâcher sa prise sur le corps de sa compagne qui s'étala lourdement sur la paillasse métallique. Alistair, lui, semblait toujours préoccupé. Il se dirigea vers sa mallette et fouilla dedans quelques instants. Il en ressortit une minuscule torche qu'il braqua sur les yeux de sa patiente dont il écartait les paupières. Le médecin vit ainsi que les pupilles de Tiana réagissaient au faisceau lumineux.

— Bien ! s'exclama-t-il. Je pense qu'elle est tirée d'affaire. Il faudrait aussi que vous lui trouviez quelque chose d'assez moelleux à installer derrière sa tête, pour éviter qu'elle ne se blesse à nouveau. De même, si vous croyez que cela est nécessaire, vous pouvez l'attacher, bien que je ne pense pas que ce soit particulièrement utile. Surtout si vous restez avec elle, ma chère, ajouta-t-il en s'adressant à Seilah.

De son côté, ayant poursuivi son chemin vers la salle des machines, Tooms la trouva dans un désordre prévisible. Comment pouvait-il en être autrement après ce qu'elle avait subi ? Prévisible également, l'état de nerf dans lequel se trouvait l'occupante des lieux. Celle-ci était visiblement en colère. Une rage même qui n'était que la conséquence de deux sentiments bien différents. D'une part, la tristesse de ne pas avoir été à la hauteur. Et de l'autre, un manque de confiance en soi notable quant à ses capacités. L'Azrienne avait beau faire de son mieux, elle ne se demandait pas moins que la perfection.

Tooms le savait. Aussi, essaya-t-il de tempérer les ardeurs de la mécanicienne.

— Mei, calme-toi. On te demande pas d'être parfaite. C'est pas de...-

— Oh, arrête un peu. Tu le sais aussi bien que moi. Si une pièce n'est pas exactement comme elle est, exactement positionnée où il faut, c'est tout le mécanisme qui part en vrille. Et l'équipage d'un vaisseau, c'est pareil. J'ai merdé, Tooms ! Et maintenant c'est tout le monde qui en paie le prix !

— T'es pas responsable de l'explosion que je sache... Si ? Donc t'as pas à t'en vouloir. OK ? Maintenant, tu te calmes et tu m'expliques à quel point c'est grave.

Frustrée, l'Azrienne s'empara d'une pièce métallique totalement tordue et inutilisable, avant de la jeter à travers la pièce. Puis elle soupira un instant, le temps de reprendre la maîtrise de son corps.

— Je commence par quoi ? Ce qui fonctionne ou ce qui est totalement détruit ?

— Le plus court. On a pas de temps à perdre.

— Ce qui fonctionne du coup. Le générateur de puissance auxiliaire. Tout ce qui est chauffage et oxygène. Et le générateur de gravité. Tout le reste a été soit détruit, soit partiellement endommagé.

— Au niveau propulseurs, on est comment ?

— Ta manoeuvre de tout à l'heure a endommagé partiellement le moteur supraluminique et les propulseurs sont opérationnels à cinquante pour cent. Mais si tu veux que je vérifie tout, il va falloir qu'on se pose de toute façon puisque je vais être obligée de tout couper. Même le recyclage de l'air.

— Donc, même si c'est endommagé, on peut quand même accéder à une planète et atterrir ?

— Pour l'instant, je peux essayer de faire une réparation de fortune, mais je te promets rien... Et puis, avec tout ce bazar, ajouta-t-elle en montrant les débris au sol, je vais pas pouvoir travailler correctement...

— J'ai confiance en toi, Mei. Je sais que tu feras au mieux, conclut Tooms en tournant les talons. Si tu as besoin de moi, tu m'appelles.

Restée seule dans son antre, l'ingénieure se plongea dans ses pensées. Sa culpabilité se démultiplia tandis qu'elle pensait à l'état de santé de Tiana et à l'état du vaisseau. Elle s'en voulait de ne pas avoir été là pour empêcher l'explosion qui avait blessé grièvement sa Capitaine et son vaisseau. Elle posa une main sur la paroi métallique et glacée en face d'elle et ferma les yeux.

— Désolée. Je m'en veux juste qu'on vous ait fait du mal à toutes les deux...

Derrière elle, la jeune alien sentit une présence qu'elle reconnut presque instantanément grâce à son flair : l'odeur était un subtil mélange d'eau de toilette de luxe, de transpiration et de vêtements particulièrement propres caractéristique d'une seule personne à bord.

— Ça t'arrive souvent de parler toute seule ? lança une voix masculine.

La petite Azrienne se retourna pour découvrir, sans la moindre surprise, qu'Aiden était accoudé dans l'encadrement de la porte. Il avait la mine grave et Mei s'interrogeait sur la raison de sa présence. D'une voix timide, celle-ci le lui demanda :

— Je peux faire quelque chose pour toi ?

— J'ai entendu du bruit, donc je suis venu voir si tout allait bien. Et après je t'ai vu parler toute seule...

— Je ne parlais pas toute seule. Je lui parlais à elle. répondit la jeune femme en touchant à nouveau le mur métallique de la salle des machines.

— Elle ?

— Le Charon, si tu préfères. On a une relation un peu particulière : je m'occupe d'elle et elle s'occupe de nous. À sa manière.

Le jeune homme haussa un sourcil interrogateur, s'attendant à une plaisanterie de la part de la mécanicienne, mais vit rapidement qu'il n'en était rien : Mei était très sérieuse.

— Attends... Tu es sérieuse ? s'exclama Aiden, circonspect.

— Très. répondit-elle, cinglante. Mais je ne m'attends pas à ce que tu comprennes...

— Non, je ne te juge pas... C'est juste que... Je n'ai jamais eu l'occasion de voir ce genre de relations entre un ingénieur et une machine.

Mei plongea alors son regard dans celui de son interlocuteur pour n'y voir que de la gêne. Cherchant à changer de sujet, notant les monticules de morceaux métalliques qui restaient un peu partout dans la pièce, il demanda :

— Tu as besoin d'aide ?

— Pour quoi faire ? Nettoyer ce bazar ? Oh ça oui. Mais je ne suis pas sûre que ton costume soit vraiment adapté... répondit-elle en posant son regard sur la tenue d'Aiden.

En effet, le jeune homme portait alors des vêtements de bonne facture, notamment une chemise immaculée et un gilet de costume qui, à lui seul, valait plus que toute la garde-robe de Mei réunie. Un accoutrement, digne des quartiers huppés des mondes de l'Alliance, sans le moindre doute. Mais qui, pour effectuer des travaux aussi salissant que ceux qui se déroulaient dans cette pièce, n'était vraiment pas adaptée. Pour autant, le jeune homme ne se démonta pas. Il déboutonna consciencieusement son gilet qu'il posa sur un crochet non loin, et retroussa ses manches.

— Bien... On commence par quoi ? demanda-t-il, l'air déterminé.

Devant une telle caricature, la jeune Azrienne ne put retenir un rire aussi franc que moqueur. Mais après quelques instants, quand elle vit qu'Aiden était on ne peut plus sérieux, elle tenta tant bien que mal de reprendre une certaine contenance.

— C'est bon ? Tu as fini ? ironisa-t-il.

— Oui... oui... répondit la mécanicienne entre deux rires. C'est juste que...

D'un seul coup, le fou rire la reprit. Un rire qui se fit contagieux, si bien qu'un sourire apparût petit à petit sur le visage du jeune homme. Avant de se muer en une hilarité toute aussi sincère.

Plusieurs minutes passèrent, les gloussements de l'un alimentant ceux de l'autre. Quand soudain, Aiden, les larmes aux yeux et les côtes douloureuses, se mit à tousser.

— Merde ! Je n'avais pas ri comme ça depuis longtemps.

— C'est ta faute aussi ! répliqua Mei. On n'a pas idée de venir bosser dans un costume comme ça aussi. Et puis, tu aurais vu ta tête !

— Hey ! J'adore ces vêtements. Ils sont super confortables en plus !

Le jeune homme tendit soudainement son bras et donna une bourrade amicale à l'Azrienne. Les éclats de rire se dissipèrent peu à peu, laissant place à une complicité entre les deux jeunes gens. Un moment simple, mais précieux, après la tourmente qui avait frappé leur quotidien déjà mouvementé.

— Bon, assez ri. On a du boulot.

— Et c'est toi qui dit ça ?... Tu as besoin de quoi ?

— D'accord... Avant toute chose, on va déplacer tous ces débris, là, et les empiler sur un côté, pour ne pas qu'on se blesse. À croire que ce n'est que le caisson métallique autour du moteur qui a explosé et que c'est le choc qui a tout coupé...

— Et c'est une procédure normale ?

— Oui. Enfin, normale sur le Charon. Si les senseurs internes détectent une explosion dans la salle des machines, le moteur se coupe automatiquement. C'est une sécurité que j'y ai intégrée dès que j'ai mis le pied dans cette pièce en tant que mécanicienne.

Le jeune homme posa une main sur celle de l'ingénieure, qui accepta le contact sans rechigner.

— En fait, c'est toi le membre le plus important de l'équipage...

Le visage pâle de Mei s'empourpra et la jeune alien détourna autant le regard que sa main. Et tout comme le jeune homme qu'elle n'osait plus regarder en face, elle ne savait plus où se mettre. Dans un silence pesant, les deux jeunes gens se mirent au travail sans oser piper mot.

Sur la passerelle, assis à son poste, Ash Tooms contemplait la carte stellaire. Quand soudain, la large silhouette de Jack sortit de la pénombre et vint s'installer à côté du pilote.

— Tu fais quoi ?

— J'essaie de nous trouver une planète viable dans les environs. Il va falloir se poser et faire des réparations.

— Une planète avec une atmosphère respirable donc...

— Hmm hmm, acquiesça le timonier en faisant défiler les différentes planètes du système stellaire. Au fait, Jack, t'es de la région, non ?

— Mouais. Vite fait. Pourquoi ?

— Et t'as pas une idée ?

L'artilleur soupira un instant comme si Tooms venait de lui demander de faire un effort considérable. Il réfléchit, laissant planer un long silence avant de reprendre.

— Y'a bien Yucan.

— C'est une planète ça ? Je l'ai pas vue...-

— Non, c'est une colonie. Je l'avais envisagée comme planque à une époque. Elle est sur la deuxième lune de Vegaya 2.

— Eh beh voilà, quand tu veux, Jacky !

Puis, enfin soulagé d'un poids, le pilote se rua sur l'intercom du vaisseau :

— Gamine, je nous ai trouvé une planète d'accueil. On y sera dans un petit quart d'heure.

— Bien compris, répondit l'Azrienne.

Dans la salle des machines, les différents systèmes qui s'activaient les uns après les autres projetèrent de vives lumières au plafond. Plusieurs pistons commencèrent leur danse et le ronronnement du moteur se fit de plus en plus fort. Aiden n'en croyait pas ses yeux tandis que le puissant rugissement fit soudainement place à un faible sifflement : celui du moteur supraluminique.

— Tu n'avais jamais vu un moteur fonctionner ?

— Je connaissais la théorie, mais le voir en marche, c'est autre chose.

— Ouais, c'est sûr. Surtout que celui-là, il est vraiment unique...

Quelques minutes plus tard, le sifflement se tut et le ronflement reprit doucement. S'ensuivit un tremblement complet du vaisseau, signe que celui-ci entrait dans l'atmosphère de la planète, avant de revenir en quelques instants à un calme plat. Calme qui ne dura que peu de temps : une secousse caractéristique annonça l'atterrissage du vaisseau. C'est alors qu'une silhouette apparut : c'était Sarina, l'autre membre de la fratrie Rem.

— Euh, Aiden. Je peux te demander quelque chose ? 

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