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CHAPITRE 6 : Vengeance

À bord du Charon, Tiana essayait désespérément de rester plongée dans un holo-roman. Mais depuis plus de cinq minutes déjà, elle relisait la même phrase sans en saisir le sens. Son esprit, indiscipliné, retournait sans cesse à la situation de Seilah et à l'inhumation de son père. L'inquiétude lui rongeait le coeur, la faisant se sentir aussi impuissante qu'elle était éloignée de celle qu'elle aimait.

Frustrée, Fry éteignit le livre, avant de se lever brusquement. Elle émit un profond soupir qui trahissait son agacement et se dirigea prestement vers l'échelle qui menait vers le reste du vaisseau. Ayant monté les barreaux précipitamment, elle bifurqua sans tarder vers la passerelle, espérant qu'une quelconque activité en ces lieux puisse la distraire, ne serait-ce qu'un minimum. Malheureusement, elle était déserte, Tooms étant parti manger dans le mess. S'asseyant lourdement dans son fauteuil, elle laissa son malaise s'amplifier à mesure qu'une douloureuse solitude s'emparait d'elle peu à peu.

Soudain, une main tapota son bras, la faisant sursauter. Elle se retourna brusquement pour découvrir Mei, dont le visage trahissait autant une inquiétude mal dissimulée que la gêne d'avoir effrayé sa Capitaine. Sitôt les battements de son coeur à nouveau sous son contrôle, Tiana Fry posa un regard tendre mais interrogateur sur sa mécanicienne.

— Qu'est-ce qui va pas, ma belle ? demanda-t-elle, sa voix douce mais chargée d'anxiété.

— Qu'est-ce qui m'a trahie ? tenta de plaisanter l'Azrienne.

— Tes oreilles... Tu les baisses toujours comme ça à chaque fois que quelque chose te turlupine, répondit sa supérieure avec un sourire triste.

Mei soupira. Elle regrettait qu'on puisse lire aussi facilement son état émotionnel. Elle aimerait tellement pouvoir cacher ce qu'elle ressentait, ce qu'elle pensait aux autres. Et ne pas être ainsi un véritable livre ouvert pour ceux qui la côtoyaient. Toutefois, elle n'eut pas le temps de se perdre plus encore dans ses pensées, Tiana insistant toujours plus à mesure que son inquiétude grandissait.

— Alors...? Qu'est-ce qui te chagrine ?

— Seilah... répondit simplement la jeune alien.

Le nom résonna dans le silence de la passerelle, comme un écho douloureux. L'ancien Sergent inspira profondément, ses pensées tourbillonnant toujours autour de sa compagne. L'absence de nouvelles la dévorait de l'intérieur, une affliction qu'elle tentait tant bien que mal de masquer. Sans grand succès. Aussi, percevant l'état dans lequel se trouvait la Capitaine, l'ingénieure continua :

— Je n'imagine pas ce que tu dois ressentir, déclara l'Azrienne. C'est ta compagne après tout. Mais de la savoir seule avec Sarina sur cette planète m'inquiète presque autant que si c'était Aiden qui y était.

Tiana hocha la tête, reconnaissant la vérité dans les paroles de l'Azrienne. Son coeur se serra, mais elle s'efforça de garder son calme. Il lui fallait être forte. Pour Seilah, bien entendu. Mais également pour tous ceux qui composaient son équipage.

— Justement. Qu'elle soit avec Sarina est peut-être ce qu'il y a de mieux... objecta Tiana, sa voix trahissant une lueur d'espoir qu'elle s'efforçait de maintenir à la surface de l'océan de pessimisme qui s'étalait dans tout son être.

Soudain, un grésillement brisa le silence qui s'était installé depuis quelques secondes. Suivi de la voix familière de la Synthétique, résonnant dans les haut-parleurs du vaisseau :

— Capitaine ! appela-t-elle. Il faut que je vous parle.

Le coeur de Fry fit un bond dans sa poitrine tant elle était surprise. Elle échangea un rapide coup d'oeil avec Mei, ses pensées oscillant entre le soulagement d'avoir enfin des nouvelles et l'inquiétude quant au contenu de ces dernières. Consciente que l'esprit de leur amie pouvait les voir, l'ancienne militaire tourna alors ses yeux vers la caméra qui surveillait la pièce. Son ton trahissait une angoisse aussi palpable que contagieuse :

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Vous avez eu un problème ?

— Nous non. Mais... hésita la Synthétique.

Sarina ne savait comment formuler la mauvaise nouvelle dont elle était porteuse. Une gêne qui n'était pas passée inaperçue. Aussi Tiana, tenaillée par une panique de plus en plus intense à mesure que les secondes passaient, insista :

— Dis-moi ce qu'il y a.

— On a fait... une erreur de jugement. Et Seilah est devenue... incontrôlable. Et je ne peux pas lui en vouloir.

À l'évocation d'une réaction si démesurée de la part de sa compagne, l'ancienne Indépendantiste haussa un sourcil d'étonnement. La situation devait être particulièrement grave si Seilah s'était ainsi insurgée. Mais pour l'instant, Tiana demeurait dans le flou le plus total, ne sachant rien de leur "erreur".

— Tu pourrais être plus claire ? Je suis pas certaine de te suivre, soupira-t-elle, tant elle ne savait quoi penser des révélations cryptiques de son amie synthétique.

Pour autant, elle tenait à être prête à n'importe quelle situation. Si Sarina avait besoin de renforts, il allait falloir bouger le Charon de la dune sur laquelle il était posé. Et en vitesse. Aussi, la Capitaine fit signe à son ingénieure de foncer vers la salle des machines pour préparer le vaisseau au décollage.

— Raconte-moi tout, Sarina et cache-moi aucun détail. Je veux tout savoir.

La Synthétique expliqua alors la cérémonie du Gir'Zal d'H'Ram, mais également la tension entre les deux soeurs Demoréennes, pour terminer avec la révélation que lui avait faite Seilah. Celle-là même qui les impliquait dans les massacres récents de la population démoréenne, et tout particulièrement dans le meurtre d'H'Ram. Que la cargaison humanitaire qu'ils avaient livré un an plus tôt n'en était pas une. Qu'ils étaient responsables de ces tueries autant que ceux qui avaient manié ces armes.

Un air mauvais se dessina sur le visage de Tiana tandis qu'elle digérait l'information. Puis elle pensa à celui qui l'avait menée à faire cette livraison : Marlin Barnes, leur contact sur Gamma Hydra 3. Fry fronça les sourcils tandis qu'une rage silencieuse montait. Une rage également teintée d'une dose d'incompréhension. Car Marlin Barnes était un Indépendantiste qui s'était battu, à son échelle, pour tenter de redonner leurs droits aux aliens. Un indépendantiste qui, ici, avait permis de telles exactions en fournissant à Tiram Dja'Anu, vassal de l'Alliance, les armes dont il avait besoin pour régner en maître sur les aliens de Demora.

"Non, c'est impossible. Pas lui !" pensa la Capitaine, qui ne pouvait imaginer son ami faire une chose pareille.

Fry espérait tant que les Demoréens se soient trompés. Qu'ils n'aient rien eu avoir avec ça. Pourtant, il fallait se rendre à l'évidence. Les dates coïncidaient parfaitement. Les tueries de masse, dont ils avaient été complices malgré eux, avaient commencé sitôt leur départ l'année précédente. Avec leur sang sur leurs mains, Tiana se devait d'agir en conséquence.

Essayant de se calmer pour penser à nouveau rationnellement, la Capitaine respira profondément. Sans succès. Elle ne sentait plus qu'un goût amer dans sa bouche. Celui d'avoir été piégée par l'une des personnes qu'elle estimait le plus après les membres d'équipage de son cher Charon.

Toujours furieuse, elle préféra se concentrer sur quelque chose qui, malgré tout, lui semblait bien plus urgent. Quelque chose qui, connaissant si bien sa compagne, lui paraissait ô combien évident : la quête de vengeance de sa compagne. Malheureusement, la Capitaine ne doutait pas que son côté impulsif avait pu prendre le dessus. Un côté aussi dangereux pour elle que pour ceux qui auraient le malheur de l'affronter.

— Sarina, dis-moi qu'elle compte pas faire ce que j'imagine...

— C'est-à-dire, Capitaine ?

— Partir sans le moindre plan d'attaque.

— Je n'en ai aucune idée. Tout ce qu'elle m'a dit, c'est qu'elle comptait faire "comme d'habitude".

Fry comprit alors : Seilah n'avait effectivement pas de plan et comptait improviser. Tiana se maudit intérieurement de lui avoir donné cette habitude-là. Partir sans la moindre préparation était presque toujours voué à une issue fatale. Sauf si on avait un petit peu de chance. Mais Tiana l'avait bien compris à ses dépens au cours de l'année précédente. Qu'il ne fallait pas toujours compter dessus.

— Dis-lui de nous attendre avant d'attaquer. Qu'on puisse au moins la couvrir.

— Je crains que ce soit difficile de la convaincre. Elle est déjà partie en direction du palais de Tiram. Quant à moi, je suis perchée sur un Olyncta et en train de les suivre...

En entendant ces nouvelles, Tiana se pinça l'arête du nez et secoua lentement la tête. Seilah était vraiment aussi têtue et impulsive qu'une Antarkalc.

— Essaie quand même. On arrive, annonça l'ancien Sergent en soupirant.

Puis, s'étant de nouveau assise dans son fauteuil, la jeune femme pressa le bouton de l'intercom fixé à l'accoudoir et tonna :

— Tooms ! Ramène-toi à ton poste. Daniels, Mei, préparez-vous ! Quant à vous, Doc, retrouvez-moi à la navette !

* * *

La nuit dans le désert était calme. Si calme que c'en était dérangeant. Une tranquillité qui n'annonçait rien de bon tant la rage des nomades qui le peuplaient était palpable. Cela faisait bien une bonne dizaine de minutes qu'à bonne distance du palais ostentatoire de Tiram Dja'Anu, Seilah et sa soeur attendaient patiemment, accompagnées d'une dizaine de guerriers démoréens. Une petite escorte qui n'était qu'une infime partie des forces dispersées un peu partout autour de la colonie humaine. Allongée sur une dune, l'aînée observait méthodiquement à travers une paire de jumelles chaque point d'entrée, chaque brèche dans la forteresse qu'était la demeure de celui qui avait fait tuer son père.

Soudain, Sarina se redressa mécaniquement : elle venait de reprendre possession de son corps. Le mouvement brusque fit sursauter Jezhebel.

— Waouh ! Qu'est-ce que...?

— T'en fais pas, répondit Seilah, habituée. On s'y fait à la longue...

— Mais... C'est normal comme réaction ?

— C'est une longue histoire, déclara Sarina qui voyait bien à quel point la situation était étrange pour la cadette d'H'Ram. Mais pour faire simple, non, je ne suis pas humaine ; et oui, c'est totalement normal. Vous auriez dû voir ce qu'il s'est passé la première fois que j'ai repris possession de mon corps... C'était... explosif.

Seilah eut un bref sourire à l'évocation de ces événements. Après tout, c'était juste après le retour de Tiana qui avait alors passé trois mois dans le quartier de haute sécurité de Sieran, la planète carcérale. C'était d'ailleurs grâce à Tiram qu'Atlan, un Commandant de l'Alliance avait pu la capturer.

Tiram. Tout revenait à lui. Cette immonde ordure qui n'avait jamais cessé de la hanter. Depuis sa naissance jusqu'à ce moment-là, où sur la dune de sable, elle et les quelques membres de son peuple réunis pouvaient voir la demeure prétentieuse du Seigneur humain autoproclamé de Demora. Ce palais aux murs blancs était éclairé de mille feux et détonnait toujours avec le reste des simples habitations en terre cuite.

Une larme mouilla le sable tandis que la Demoréenne enrageait. Plus jamais il n'allait la terrifier.

Elle se releva et essuya les traces humides sur son visage du revers de sa manche. Un air déterminé se lisait sur ses traits. Si bien que Sarina lui agrippa le bras pour l'arrêter :

— Tu es certaine que c'est ce que tu veux ? murmura-t-elle.

— Certaine. Maintenant, lâche-moi, Sarina ! répondit Seilah sur le même ton.

— Tiana a demandé que tu l'attendes...

— Peut-être, mais moi, je ne la connais pas, votre Tiana, objecta Jezhebel. Il est temps pour nous de prendre notre revanche. Notre liberté.

La jeune Demoréenne se retourna vers les guerriers qui se trouvaient derrière elle. Une détermination mêlée d'une intense rage se lisait sur ses traits tirés.

— Dem'ora weklair ! Saa mi kel'se per trajoi otos dem'ori ?

("Guerriers de Demora. Êtes-vous avec moi pour venger votre peuple ?")

Assoiffés de vengeance, pour tous ceux qu'ils avaient perdus aux mains de l'Alliance et de leur vassal, les guerriers hurlèrent à l'unisson. Un cri qui commençait à être recouvert par un son de plus en plus fort. Le bruit des moteurs d'un vaisseau que Seilah reconnut presque instantanément : le ronflement caractéristiques des propulseurs du Charon.

— Attends ! s'exclama Seilah en agrippant sa jeune soeur avant qu'elle ne s'élance avec fougue vers le palais de Tiram.

Tandis que le Charon se rapprochait, une nervosité s'empara tant des guerriers présents que de leurs montures, qui se cabrèrent. Alors qu'il apparaissait dans leur champ de vision, chacun n'en croyait pas ses yeux, tandis qu'ils réalisaient qu'ils n'étaient pas seuls dans le combat qui s'annonçait aussi rude que fatal.

— Je t'avais bien dit qu'ils nous aideraient ! lança la Demoréenne à sa jeune soeur en lui assénant une bourrade dans le dos.

* * *

À bord du Charon, Ash Tooms était plus agité que d'ordinaire. Ses doigts tambourinaient nerveusement sur le tableau de bord tandis que ses pensées tourbillonnaient comme le sable du désert sous les moteurs du Charon. L'idée même de laisser le cargo en vol stationnaire, si près du palais de Tiram le rendait particulièrement tendu. Et pour cause : le vaisseau serait une cible facile pour quiconque aurait envie de leur tirer dessus. Son regard se durcit alors qu'il enclenchait le bouton de la radio pour contacter la navette qui venait tout juste de se détacher du vaisseau-mère, un bruit métallique résonnant à travers les murs du Charon tandis que les coupleurs se retiraient.

Un grésillement se fit entendre dans les haut-parleurs de la passerelle, et le pilote prit une profonde inspiration avant de parler :

— Boss, tu es bien certaine que tu veux que je reste là ? Parce que bon, c'est pas que je te fasse pas confiance, mais je crois qu'on va faire une cible un peu trop facile...

Il y eut un silence à l'autre bout de la ligne, suffisamment long pour qu'Ash puisse sentir son coeur s'alourdir. Quand la réponse arriva enfin, elle était tranchante et pleine d'une colère retenue.

— Depuis quand tu discutes mes ordres, Tooms ? Oui, j'en suis certaine ! De un, les soldats seront tellement occupés par votre distraction qu'ils ne verront pas les Demoréens arriver ; et de deux, il est très possible que Tiram essaie de s'échapper par les airs.

Même s'il savait que la colère de sa supérieure n'était en rien dirigée contre lui, le pilote ne put s'empêcher de serrer les mâchoires. Il devait se plier aux ordres malgré le pincement d'inquiétude qu'il ressentait dans son ventre.

— Tu veux donc qu'on lui barre la route ? Bien compris, Boss.

Tiana ne laissa pas passer l'occasion d'ajouter une pointe de sarcasme, malgré la tension palpable dans sa voix :

— Ravie que ça te plaise, Tooms !

Ash soupira intérieurement. Quand Tiana Fry était en colère, mieux valait ne pas la contrarier. Et malgré l'animosité qu'il pouvait ressentir à l'égard de l'Alliance et ses vassaux, il ne pouvait s'empêcher de penser à tous ceux qui allaient se retrouver sur le chemin de l'ancien Sergent. Il savait à quel point ils allaient le regretter.

Soudain, brisant ses pensées, une alarme retentit dans le cockpit. C'était un appel du spatioport. D'un geste précis, Tooms bascula la communication et répondit avec toute la politesse et la bienséance dont il était capable, bien que son coeur battait la chamade.

— Allo. Ici le Charon, identifiant 742-05. Que puis-je faire pour vous ?

— Ici le spatioport de Demora. Identifiant 742-05, vous êtes dans une zone interdite. Veuillez vous poser Aire d'Atterrissage D2.

Tooms sentit un sourire narquois étirer ses lèvres. Il savait exactement comment jouer cette carte.

— Et sinon quoi ? répondit-il avec une insouciance feinte.

La réponse fut aussi immédiate que brutale.

— Sinon attendez-vous à vous faire abattre ! Ceci est votre unique et dernière sommation ! Dirigez-vous vers la zone indiquée ! Immédiatement ! beugla le contrôleur.

Tooms sourit tandis que plusieurs chasseurs se dirigeaient vers eux : il avait réussi son coup et attiré la milice aéroportée de Tiram vers le Charon. Il sentit une montée d'adrénaline parcourir son corps, mêlée à une pointe d'anxiété. Appuyant sur le bouton de l'intercom, il s'écria :

— Daniels, prépare-toi : il va y avoir du sport...

* * *

Seuls à bord de la navette, Tiana et Alistair étaient côte à côte dans l'habitacle. Seul le faible vrombissement des moteurs perçait le silence tendu entre eux. La lumière des écrans de contrôle holographiques projetaient des reflets bleutés sur leurs visages concentrés. Tiana, la mâchoire crispée, gardait les yeux fixés sur le tableau de bord, ses doigts pianotant frénétiquement sur la console de pilotage, enchaînant les manoeuvres avec une précision chirurgicale. Chaque muscle de son corps était tendu, prêt à mener l'assaut sur le palais du Seigneur de Demora.

À ses côtés, Alistair préparait silencieusement son matériel médical, comme son arme. Le visage grave et marqué par l'âge, reflétant une inquiétude plus profonde, il semblait plongé dans ses pensées, comme s'il portait un poids invisible. Tiana le remarqua et, après quelques instants de silence pesant, elle ne put s'empêcher de le questionner :

— Crachez le morceau, Doc. Qu'est-ce qui vous emmerde tant que ça ?

Le médecin émit un petit rire nerveux, qui résonna dans l'habitacle confiné de la navette. L'ancien Sergent tourna la tête pour le dévisager, une étincelle d'inquiétude dans les yeux.

— Vous savez que je comprends mieux que quiconque l'idée de racheter ses fautes passées.

La Capitaine acquiesça, incitant Gun à continuer. Elle sentait que ses paroles seraient lourdes de sens, qu'elles iraient au-delà de la simple appréhension du combat à venir.

— Toutefois, vous êtes un soldat né. Ça se voit tout de suite. Mais, pour moi, la guerre, les combats, tout cela c'est quelque chose que je n'aime pas. Je préfère les solutions plus pacifiques...

Tiana sentit une vague de compréhension et de respect pour le vieil homme. Elle savait qu'Alistair avait vécu des choses qu'elle ne pourrait jamais vraiment comprendre, des choses qui avaient laissé de profondes cicatrices. Et comment les comprendre ? Le Docteur Gun était quelqu'un de particulièrement secret, qui choisissait très soigneusement ses paroles, se contentant souvent d'explications à moitié terminées, qui n'aboutissaient que sur d'autres interrogations toujours plus intrigantes les unes que les autres. Une habitude qu'il avait prise lors de son précédent emploi. Fry esquissa un sourire, bien que son regard restât sérieux.

— Ou juste discrètes... Hein, Doc, répondit-elle en faisant allusion au passé du médecin en tant que membre des services secrets de l'Alliance.

Alistair hocha la tête, un sourire triste sur les lèvres. Les souvenirs de son passé tumultueux refaisaient surface. Des souvenirs de missions secrètes et de décisions ô combien difficiles à prendre. Il n'avait jamais aimé la violence, mais avait dû faire avec lorsque nécessaire. Tout un pan de sa vie qu'il cherchait maintenant à expier. Une rédemption qu'il n'était pas sûr de pouvoir trouver à travers cette mission.

Le reste du voyage se fit dans un silence contemplatif. Chacun perdu dans ses pensées, les deux compagnons se préparèrent mentalement à ce qui les attendraient devant les grilles du palais de Tiram Dja'Anu. 

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