Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

CHAPITRE 15 : Briefing

— Comment ça "on va tous y passer" ?

L'exclamation de Fry résonna dans le silence de mort que la déclaration de Mei avait provoqué. Tous étaient à l'affût d'une quelconque explication de la part de la mécanicienne. Mais rien ne vint. L'Azrienne était continuellement secouée de sanglots et donc incapable de formuler une réponse intelligible. Aussi, Fry s'empressa de la prendre dans ses bras tout en lui caressant la tête.

— Calme-toi, lui assura la Capitaine, doucement, comme pour se convaincre elle-même. Tout va bien se passer... Je te le promets...

Au contact de l'ancien Sergent, l'Azrienne sentit peu à peu sa profonde inquiétude la quitter pour faire place à un réconfort des plus bienvenus. Dans les bras de sa supérieure, elle se savait en sécurité et pouvait demeurer en paix, persuadée que rien ne pourrait l'atteindre. Même si la réalité était toute autre, elle se sentait protégée. Petit à petit, sa respiration ralentit, ses sanglots se calmèrent, laissant lentement place à une quiétude opportune.

Sitôt calmée, l'Azrienne remarqua chacune des personnes autour d'elles la fixer. Aussi, elle signala d'un signe discret à sa Capitaine de la lâcher. Gênée de s'être affichée ainsi en face de tous les membres de l'équipage, son visage se colora d'une légère teinte rosée. Comprenant parfaitement l'embarras dans lequel était son ingénieure, Tiana toussa puis se racla la gorge avant de reprendre :

— Bon, ma chérie, dit-elle, soucieuse de comprendre ce qui avait pu mettre Mei dans un tel état. Tu veux bien nous expliquer un peu ?

— Hum... Oui... Ce qu'il y a, c'est que la structure entière de la planète est sur le point de se détruire. J'ignore comment c'est possible, mais apparemment ce monde cessera d'exister dans quelques semaines voire même plus tôt.

Ainsi, en plus des problèmes d'eau et de nourriture, il fallait rajouter à leurs déboires un décompte qui n'allait pas leur faciliter la tâche. Car d'après ce qu'avait compris Fry, le Charon allait avoir besoin de réparations. Et le temps ne jouait pas en leur faveur.

Tandis qu'elle réfléchissait à une solution, la Capitaine se pinça l'arête du nez, signe qu'elle trouvait la situation assez inextricable. Pourtant ce n'était pas le moment de baisser les bras.

— Bon, dit-elle. Nous avons déjà notre première mission qui est simple : trouver de l'eau et pouvoir la transporter jusqu'ici en cas de coupure des systèmes de survie.

— J'ai déjà eu le temps d'ouvrir les vannes des capteurs atmosphériques du vaisseau, expliqua Mei. Ils vont récupérer l'humidité ambiante. Ça nous permettra de tenir le temps que l'équipe revienne.

— Bien pensé. Ça peut nous laisser assez de temps pour régler ce problème-là. Tu as autre chose ?

— Oui. Il y a quelques temps, j'ai conçu un petit gadget pour ce genre de situation. Un transporteur moléculaire que j'ai intégré dans des balises en lévitation et qu'on peut guider au-dessus des nappes d'eau.

Surprise par ce qu'elle entendait là, Ju'Ela ouvrit des yeux ronds, tout comme les autres membres de l'équipage. C'était comme si Mei avait tout prévu. Se sentant scrutée de toute part, l'Azrienne se figea :

— Quoi ? Vous savez bien que j'adore bricoler, non ?

— Oui, c'est juste que...- commença Daniels.

— ...- on se demandait juste comment tu faisais pour être aussi prévoyante, termina Aiden en prenant la main de sa compagne dans la sienne.

— Oh, tu sais... On est tellement souvent confrontés à des situations ridiculement compliquées que je me suis dit que... eh bien... qu'on devrait être prêts à tout. Et puis, c'est pas la première fois qu'on maltraite le Charon. Il fallait se douter qu'un jour, on s'écraserait quelque part.

Préférant l'action à la discussion, Tooms demanda bruyamment l'attention de tout le monde :

— Mouais, bref... Je voudrais pas paraître rabat-joie, mais qui va s'y coller ? Je veux bien me porter volontaire, Capitaine, déclara-t-il dans un but conscient de rattraper ses erreurs précédentes. Mais j'irai pas tout seul. Après tout, on sait pas quel genre de dangers peut rôder dans les parages.

Juste le temps d'une seconde, le timonier croisa le regard de sa Capitaine. La culpabilité qu'il ressentait l'empêcha cependant de le soutenir plus longtemps. Consciente du mal-être de son pilote, Fry se contenta d'émettre un profond soupir. Elle regrettait certaines des paroles qu'elle avait pu avoir envers son ami. Et bien que le stress et l'inquiétude lui avait fait monter la pression sanguine, cela n'excusait pas tout. Elle n'avait pas réfléchi à ses paroles, mettant sur les épaules de son Second un poids qui ne lui incombait. Aussi, elle sut qu'elle devrait aller lui parler tôt ou tard. Mais elle remit cela à plus tard pour porter son attention sur des problèmes bien plus urgents. Aussi, la discussion reprit quand Sarina intervint :

— J'imagine que Ju'Ela serait un choix assez logique puisqu'elle connaît l'endroit. Et puis, il y a aussi autre chose : cette grande tour que nous avons vue depuis le camp de notre invitée. Si ça se trouve, c'est notre billet de retour vers notre secteur de la galaxie. Cela semble être l'un des rares sites de civilisation dans le voisinage. Aussi, j'aimerais bien accompagner l'équipe qui partira voir de quoi il retourne.

Alors que Tiana était sur le point de répondre, une alarme se déclencha et, tandis que la planète rapetissait pour laisser apparaître le système solaire dans son intégralité,un point rouge clignota sur l'unique satellite de l'astre sur lequel ils s'étaient écrasés. D'un seul geste, tout le monde tourna son regard vers Mei qui se mit à expliquer l'origine de cet étrange signal :

— Dès qu'on est arrivés, j'ai pris la liberté de lancer des scans à la recherche de bio-signatures humanoïdes sur les lunes avoisinantes au cas où nous serions tout seuls sur cette planète. Et apparemment, il y en aurait sur cette lune.

Ravie par l'initiative que sa protégée avait prise, la Capitaine hocha la tête :

— Tu as bien fait, lança-t-elle. Il vaut mieux doubler nos chances de survie.

— Et sur la planète ? rétorqua Alistair qui était resté silencieux depuis le début du briefing. Parce que je ne me vois pas trop aller les importuner si nous pouvons aller directement toquer à la porte de voisins beaucoup plus proches.

Bien qu'elle ait pu voir chacun des membres de l'équipage lui lancer des regards encourageants, la mécanicienne semblait peu convaincue par les résultats de son investigation :

— Justement, je n'en sais rien, répondit l'Azrienne. Je n'ai que des interférences quand j'essaie d'avoir des relevés plus détaillés que ceux d'une simple topographie. Et même en compensant, ça ne change rien, ajouta-t-elle presque excédée.

— Ne vous en faites pas, Mei. Personne ne vous fait le moindre reproche, déclara le médecin.

Gun avait l'air rassurant et confiant, suffisamment pour transmettre de telles émotions à la mécanicienne. Elle le regarda et elle nota alors qu'il semblait porter le poids du monde sur ses épaules tant son teint était cireux et ridé. Certes, il était âgé mais cela n'expliquait pas son état dans son intégralité... La jeune alien en était persuadée.

— Mei ? Tu es avec nous ? demanda Tiana en voyant que l'Azrienne s'était figée devant le médecin.

— Oui, pardon je réfléchissais.

— À quoi ? s'enquit Seilah. Tu as une nouvelle idée pour nous sortir de ce pétrin ?

— Et je crois également savoir de quoi il s'agit, déclara Sarina.

— Pourquoi est-ce que ça m'étonne même pas... marmonna Tiana.

Puis consciente que la Synthétique l'avait entendue, elle rajouta :

— Allez-y toutes les deux. Expliquez-vous.

Les deux jeunes femmes ne se firent ainsi pas prier :

— Alors voilà. Je pense que notre navette peut passer outre le puissant champ gravitationnel de cette planète pour accéder à la lune voisine, expliqua Mei.

— Attendez deux secondes, la coupa Aiden. Je croyais qu'on ne pouvait pas décoller. Que c'était ce fameux champ gravitationnel qui était trop... fort et qui nous avait fait nous écraser. À moins que j'aie raté quelque chose...

— C'est le cas. Pour une raison que j'ignore, tout corps assez massif est attiré jusqu'à la surface de la planète. Mais...- répondit l'Azrienne avant de se faire interrompre.

— ...- une navette étant plus petite, elle devrait pouvoir facilement passer outre les forces en présence. Et ce, seulement si Mei arrive à donner un petit coup de fouet aux moteurs pour plus de puissance, coupa Sarina, d'une voix douce.

Tiana, qui n'avait pas perdu une miette de l'échange, savait que c'était la meilleure marche à suivre et avait toute confiance en ces deux jeunes femmes. Une confiance qui ne lui avait pour l'instant jamais fait défaut.

— Bon, dans ce cas, il va nous falloir une troisième équipe. Qui va y aller ?

— J'irai, lança la voix de Seilah. Tu n'as pas vraiment besoin de mon expertise ici. Et je pense pouvoir être assez douée pour communiquer avec les autres espèces.

— Si tu le dis, mon coeur, répondit Tiana. Mais tu iras pas seule. Il te faut quelqu'un qui présente bien et qui saura t'aider dans les négociations. Après tout, tu pars pas faire du tourisme mais plutôt essayer de nous récupérer des ressources.

Tous les regards se tournèrent alors vers Aiden qui, devenu brusquement le centre d'intérêt de la discussion, ne savait plus où se mettre tellement il était intimidé :

— Euh... Vraiment ? lâcha-t-il simplement.

Seilah hocha alors la tête tandis que le jeune homme, résigné, haussait les épaules.

— Bon, s'il le faut... soupira-t-il.

Peu rassuré, il serra plus fort la main de Mei qui, pour sa part, se demandait ce que Tiana avait décidé pour elle et ce qu'elle allait faire. En effet, il était inconcevable pour elle de rester à l'écart alors que c'était son "bébé" qui était dans un état lamentable.

— Boss. Je fais quoi, moi ?

— Comment ça, ma belle ? demanda Fry, sans comprendre où voulait en venir l'Azrienne.

— Et bien – sans vouloir te manquer de respect, Sarina – je pense être plus qualifiée que toi pour aller jusqu'à cette tour. Après tout, personne ne connaît mieux que moi les rouages du Charon. Donc si jamais on peut trouver certaines pièces là-bas, je serai la plus à même de reconnaître ce qui sera nécessaire...

Bien qu'interloquée par la détermination de l'ingénieure, Tiana ne put réprimer un sourire.

— Je te reconnais bien là ! s'esclaffa la Synthétique. Personne ne touche à "ton" Charon sans ta permission.

— En effet, Sarina. Donc je ne resterai pas à bord alors que vous ne trouverez peut-être que de la camelote sans la moindre valeur.

La Synthétique, toujours le sourire aux lèvres, s'approcha alors de son amie Azrienne :

— L'un n'empêche pas l'autre, si ?

Puis, se tournant vers Fry, elle demanda :

— Capitaine ? À votre avis ?

— Je suis d'accord avec vous deux. Cela signifiera que Jack et Alistair, vous resterez ici. Je tiens moi-même à explorer cette tour.

Tandis que Jack acquiesçait, Alistair ouvrit la bouche. Mais Fry le fit taire d'un geste :

— Doc, je sais ce que vous allez dire, et non, je ne resterai pas sagement à bord alors que tout le monde s'affaire pour régler nos problèmes. J'ai trop vu ça par le passé, et vous savez pertinemment que ce n'est pas mon genre.

Les vieux démons de la Guerre. Alistair ne pouvait rien faire contre eux et se contenta de sourire, acceptant humblement sa défaite.

— Si quelqu'un a autre chose à rajouter, qu'il l'ouvre maintenant... Personne ? Bon, dans ce cas, allez-vous préparer, ordonna Tiana.

Les différents membres de l'équipage se séparèrent pour retourner dans leurs quartiers afin d'empaqueter les affaires nécessaires. Toutefois, Tiana arrêta rapidement son pilote, l'aggrippant par le bras :

— Attends deux secondes, toi.

— Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Tooms, s'attendant à de nouveaux reproches.

— C'est toi qui l'as amenée ici, non ? répondit-elle en désignant Ju'Ela de la tête. Tu vas donc lui trouver des quartiers pour qu'elle s'installe. Je compte sur toi pour que tout se passe dans les règles. Après par contre, j'aurais besoin de te parler, OK ?

Maugréant, le timonier soupira et héla la Xantienne qui n'avait pas perdu une miette de la conversation entre les deux humains.

De leur côté, Mei et Aiden s'étaient refugiés dans leur cabine, se demandant ce dont ils allaient avoir besoin. Si la jeune alien avait déjà posé un sac à dos bien trop grand pour elle, rempli de gadgets en tout genre, le jeune homme, quant à lui, avait pris un petit sac similaire à une valise d'une taille ridiculement petite. Tandis qu'il avait terminé son paquetage, il regardait sa partenaire s'affairer à fermer son sac, si rempli que les fermetures risquaient à tout moment de céder.

— C'est vraiment nécessaire, tout ça ? demanda-t-il.

La jeune Azrienne se retourna brusquement vers son compagnon, l'air vexé :

— Comment ça "nécessaire" ? Tu crois que j'en emmène trop peut-être ? Alors Monsieur-Je-Sais-Tout, je fais quoi ? Je risque de faire tuer quelqu'un si jamais je n'ai pas les bons outils.

Comprenant que sa compagne se sentait mal, Aiden s'approcha d'elle pour la réconforter. Contre toute attente, cette dernière fit un pas en arrière, empêchant son partenaire de la toucher. Mais l'arnaqueur n'avait pas dit son dernier mot :

— Écoute, ma chérie, tu sais que je n'ai jamais voulu te faire de peine.

Mei, qui avait depuis croisé les bras comme pour se protéger, trouva finalement cela absurde et finit par les laisser tomber contre elle comme signe d'abandon.

— Je le sais bien. C'est juste que...

Devant le regard insistant de son partenaire, Mei savait qu'elle n'aurait pas l'avantage. Aussi lorsqu'elle lâcha ce qu'elle avait sur le coeur comme s'il s'agissait d'une bombe, elle était au bord des larmes.

— C'est juste que je ne veux pas que quelqu'un meure à cause de moi. Je veux être prête à tous les cas de figure.

Le jeune homme prit alors sa compagne dans ses bras, la serrant fort contre lui. Elle se laissa faire et il sentit alors ses sanglots affluer. Les nerfs de l'Azrienne avaient été mis à rude épreuve, ce que l'arnaqueur comprenait aisément. Malgré son apparente résilience et la carapace qui enserrait son coeur, Mei restait sensible – parfois un peu trop.

L'étreinte entre les deux jeunes dura quelques minutes et peu à peu, l'intensité des pleurs de la mécanicienne diminuèrent, et sa respiration redevint normale.

— Rassure-toi, personne ne mourra par ta faute. Tu peux en être certaine, lui assura-t-il. Maintenant, si on essayait de voir de ce dont tu vas vraiment avoir besoin ?

Tandis que son compagnon vidait l'énorme sac, l'Azrienne recula de quelques pas. Elle voyait l'intégralité de ses gadgets tomber à même le sol, et même si l'angoisse de ne pas être à la hauteur ne lui était pas entièrement passée, elle savait qu'Aiden avait raison.

— Il faut vraiment que tu apprennes à voyager léger, lui dit-il en souriant. Bon, déjà tu vas me dire ce que c'est que ça... ajouta-t-il en lui montrant une petite boîte.

— Ça ? C'est un truc que j'ai bricolé. Je l'ai basé sur le système de transport à distance qu'utilise l'Alliance...

Voyant que le jeune homme ouvrait des yeux ronds, elle expliqua :

— C'est un transport d'urgence vers le Charon. Si jamais on était dans une situation périlleuse... Le seul problème, c'est que j'ai réussi à en faire qu'un et que ce n'est qu'un prototype.

— Donc, j'imagine que tu vas vouloir le prendre... Logique en même temps.

La jeune femme acquiesça et continua d'énumérer les différents gadgets dont elle aurait besoin, notamment des disques de découpe et d'autres outils. Ce ne fut qu'au bout d'une dizaine de minutes que Tiana et Seilah apparurent dans l'encadrement de la porte.

— Alors, vous êtes prêts ? demanda l'alien cornue aux deux partenaires.

Les deux amants se tournèrent alors l'un vers l'autre et bien qu'ils soient aussi inquiets de voir partir l'autre vers une destination potentiellement dangereuse, ils acquiescèrent :

— Oui, Boss. lança Mei. Je suis prête.

— Moi aussi, Seilah. ajouta Aiden.

— Bien, dans ce cas, allez-y, je vous rejoins tout à l'heure ! s'exclama Fry.

Tiana quitta alors la salle des machines pour se diriger vers le cockpit où se trouvait Tooms. Assis à son poste habituel, il tapotait distraitement le métal froid qui composait sa console. Si distraitement qu'il ne remarqua pas tout de suite que sa supérieure se tenait derrière lui. Sans nul doute, ses pensées le ramenaient encore et toujours vers le destin potentiellement funeste qui les attendait. Un destin dont il se sentait responsable.

Selon lui, depuis leur départ de Demora, chacune de ses actions n'avait été qu'une erreur. Un sentiment toujours plus exacerbé par les reproches de Fry.

"Décidément, le commandement, c'est vraiment pas pour moi..." songeait-il tandis que la Capitaine se raclait bruyamment la gorge.

Au son qu'avait émis Tiana, il se retourna vers elle, attendant qu'elle prenne place dans son fauteuil. Ce qu'elle fit sans plus attendre. Puis, elle prit la parole. Difficilement. Chaque mot peinant à sortir de sa bouche.

— Tooms... Je...

— Te bile pas, Boss. Je sais ce que tu vas dire. Et oui, j'ai merdé sur toute la ligne. Même si je dois avouer que je sais pas comment tu t'en serais sortie si les rôles avaient été inversés...

— Justement, pas forcément mieux.

Un éclair mêlé de surprise et d'incompréhension passa sur les traits du pilote.

— Quoi ? Je suis pas sûr de...-

— Je veux dire que t'as pas à te sentir coupable. Et j'aurais pas dû te parler comme ça... Tu es mon Second et je te ferai toujours confiance. Je sais que tu as fait de ton mieux selon les circonstances.

Fry s'arrêta. Même si elle ne l'avait pas encore dit, elle était désolée. Ash le comprenait parfaitement ; mais malgré ça, il se sentait toujours responsable. Visiblement, car déjà l'ancien Sergent avait repris :

— Et franchement, le plus important, c'est qu'on soit tous en vie. Le Charon, c'est secondaire.

Tooms émit un petit rire.

— Oh, heureusement que Mei est pas là.

— Ouais, elle me passerait un savon pour avoir dit une chose pareille.

Le sourire de Tooms laissa cependant vite place à un air bien plus grave tandis qu'il se tournait pour regarder à travers la verrière. Devant lui, le gouffre où ils avaient failli tomber et la canopée qui formait un rempart végétal et majestueux.

— C'est bien beau de dire ça, mais ça sert pas à grand-chose qu'on survive à notre crash si c'est pour crever juste après parce que la planète où on s'est planté se disloque aussitôt.

— J'avoue. Alors, va falloir tout faire pour retarder – voire empêcher – ça.

— Tu comptes encore sur ta chance ?

— Un peu, mais surtout sur les compétences de notre équipage. Chacun d'eux. Y compris le pilote, lança-t-elle, en apostrophant son ami d'un clin d'oeil encourageant.

Un léger sourire s'étala sur les lèvres du timonier qui se retourna pour planter ses yeux dans ceux de sa supérieure. Quand leurs regards se croisèrent, Fry sut immédiatement qu'elle avait réussi son coup : dans les prunelles brunes du pilote, elle ne voyait plus le doute le ronger. Seule résidait une détermination à sauver ses amis.

— OK. On a plus qu'à s'y mettre alors, conclut le pilote en se levant, suivi de près par la Capitaine. 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro