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Hôpital

Madame Martin était à son bureau quand son téléphone sonna.
- Secrétariat du docteur Martin, bonjour ! Que puis-je faire pour vous ?
- Madame Françoise Martin ? Monsieur Calvin j'appelle pour votre fil Matteo.
- Que s'est-il passé ? S'inquièta sa mère.
- Il s'est battu ce matin avec le jeune homme dont je vous ai parlé hier et ce dernier a violemment répliqué. Votre fils a reçu un coup à la tête.
- Quoi ! Pardon ? Vous pouvez répéter? S'ecria-t-elle.
- Votre fils a reçu un ballon en pleine tête, dans le doute nous l'avons envoyé à l'hôpital.

Françoise le remercia et raccrocha aussitôt. Elle toqua à la porte de son époux pour le prévenir. Malgré les regards curieux de la salle d'attente elle quitta le cabinet. Assise dans sa voiture elle sortit ses clefs, tremblante. Elle ramassa son trousseau à ses pieds et tenta de faire rentrer la clé. " Non non non! Ça c'est celle de la maison" râla-t-elle.

La petite citadine démarra enfin et fonça vers l'hôpital. Quand elle crama le feu, elle avisa son compteur. Soixante onze kilomètres heure. Heureusement qu'il n'y avait pas de policiers sur sa route. Heureusement qu'elle n'eut pas d'accidents. Heureusement que l'hôpital n'était pas si loin.

Françoise courut aux urgences, questionnant tout le monde à la recherche de son fils. Soudain une main se posa sur son épaule.

- Madame Martin ?
- Oui c'est moi, répondit la femme.
- Sophie, je suis surveillante dans le college de votre fils. Sa chambre est par là, déclara l'inconnue.

Après quelques minutes de marches dans les couloirs, Sophie s'arrêta devant une porte. "Tenez nous au courant"
Mais Françoise ne l'écoutait déjà plus, elle ne pensait qu'à son fils. En ouvrant la porte, elle découvrit un petit garçon livide, endormis dans un lit trop grand pour lui. Elle s'installa sur le fauteuil. Ses yeux fixèrent la perfusion suspendus au dessus de son enfant. Comme par un diabolique sortilège elle se retrouva dix ans en arrière au chevet de sa fille unique.

Françoise prit la main de son benjamin et serra les dents. Ce n'était pas Marie, ce n'était pas une leucémie. C'était Matteo, victime d'un enfant sans scrupules, violent. C'était une autre forme d'injustice. Mais là elle pouvait agir. Elle pouvait protéger son fils.

Françoise se laissa tomber dans son siège et appela le directeur de l'établissement de Sacha. L'homme était ravi d'accueillir un nouveau Martin et entendre les mots génie, persécuté et hôpital dans une même phrase acheva de le convaincre. Un petit mot sur Emma pour qu'elle ai aussi sa place et le tour était joué.
Leurs mamans avaient rendez-vous le lendemain pour signer les derniers papiers d'inscription.

Madame Martin continua à répondre au téléphone à distance grâce à une technologie qui révolutionna son quotidien. Le transfert des appels du cabinet vers son portable.

Elle raccrocha quand elle sentit son fils bougeait. Penchée au dessus de lui, elle regarda Matteo ouvrit les yeux. Sa main appuya sur le bouton d'appel. Il semblait totalement désorienté. Ses yeux papillonnaient dans la pièce, aveuglés par les néons.

Il prit conscience du lieu en sentant l'odeur qui emplissait la pièce. Il entendit la voix de sa mère, rassurante. Il referma les yeux et serra la main blottie dans la sienne. Remplissant ses poumons d'air frais, il inspecta mentalement son corps cherchant sa blessure. Sa tête le lançait terriblement.
Matteo continua à ignorer les voix autour de lui. Il cherchait les zones douloureuses. Il oublia sa tête et se concentra sa main gauche, sur ses bleus de la veille, ses cotes meurtris.

Quand il se sentit près, il ouvrit sans hésitations ses yeux. Une femme en blouse blanche le regardait. La quarantaine, fière d'elle même, Matteo ne pu s'empêcher de la comparer à ces femmes des publicités pour les produits anti-rides.

Il n'avait pas envie de lui parler, il voulait juste dormir. Mais la main de sa mère sur la sienne l'obligea à répondre à toutes les questions du docteur. Cela eu quand même de bonnes retombées. Matteo réussi à s'endormir bercé par la morphine.

À midi, un infirmier vint le secouer pour qu'il mange. La tête embrumée et l'appétit coupé, il passa une éternité à déplacer ses petits pois sous le regard inquiet de sa mère.

Françoise finit par repartir travailler au grand bonheur de son fils. Matteo attendit que les heures passent devant la télévision.

En fin d'après-midi il vit arriver Charlotte, Thomas et Emma. Puis Sacha poussa la porte. C'était devenu un joyeux bazars. Les rires et les cris attirèrent le personnel médical. "Fin des visites à vingt heure ! Et soignez plus discret !"

Comme promis les trois amis partirent à l'heure du repas, laissant Matteo seul entre ses quatre murs blancs. Il avait tant envie de sortir qu'il fit même l'effort de manger son dîner.

La télévision crachait des sons de combats quand il prit son téléphone. Matteo commençait à en avoir marre de zapper. Malheureusement il n'avait pas internet et hormis quelques messages, l'appareil ne lui apporta rien. Il lu avec un immense sourire celui de son frère.

" Thomas m'a raconté tes exploits ! Bravo CHAMPION !!!! Par contre les parents sont pas vraiment ravis (maman surtout, papa fait juste semblant d'être d'accord avec elle) 😂 Soigne toi bien et retourne lui exploser le pif à ce lâche ! Bonne nuit Mat 😉"

Il remarqua aussi un message de Charlotte datant du début d'après-midi dont elle ne lui avait absolument pas parler lors de sa visite. " Je voudrais pas t'inquiéter mais Sam a parlé de se venger. Certains de ses amis sont dans ton nouveau collège alors fait bien attention à toi ! Et veille sur Emma 😉 Bisous ! ❤❤❤" 

Matteo souffla à se vider les poumons épuisé par cette lutte constante. Il était obligé de constater que sans son bond de classe sa vie aurait était autrement. Il n'aurait pas eu d'amis ni d'ennemis. Il serait rester le garçon invisible. Sauf qu'il n'était pas invisible, il était dérangeant. On ne peut pas plaire à tout le monde mais vu ceux qui le déteste ce n'est peut-être pas plus mal. Sur ces douces pensées, Matteo s'endormit.

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