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Chapitre 5

Deux semaines s'étaient écoulées depuis le photoshoot de monsieur Kim. Depuis, le mannequin n'avait pas donné signe de vie et n'était pas revenu à la boutique. Chaque jour, durant mon service, je ne pouvais m'empêcher de jeter un coup d'œil à la porte, espérant voir sa silhouette se dessiner.

Je m'étais surpris à me questionner à son sujet. Où était-il ? Que faisait-il ? Les questions tourbillonnaient dans ma tête, me distrayant pendant que je pliais des vêtements ou réorganisais les présentoirs.

La collection pour laquelle il avait posé était sortie en début de semaine, et de nombreux posters de lui décoraient la boutique, alimentant ce sentiment de fierté qui m'animait lorsque je me rappelais que j'avais activement participé à ce projet.

Et la nouvelle collection faisait actuellement fureur dans la boutique. J'avais d'ailleurs été félicité par mon manager, qui avait eu vent de mon travail. 

« Soyun ! » La voix de Lisa s'éleva soudain dans la boutique, attirant mon attention vers la porte d'entrée.

Je me retournai et constatai qu'effectivement, ma mère venait de faire son entrée dans la boutique. Son visage était illuminé par un sourire contagieux, et elle semblait porter une aura de fraîcheur qui se répandait autour d'elle. Je la toisai de loin, souriant alors qu'elle prenait Lisa dans ses bras, claquant une bise rapide sur sa joue.

S'il y'a bien quelqu'un que ma mère aimait par dessus tout, c'était Lisa et sa folie sans limites.

« Bonjour Soyun, » mon manager s'avança dans sa direction et se courba poliment face à elle, « comment allez-vous ? »

« Très bien, merci, et vous Namjoon ? Comment s'est passé votre voyage en Grèce ? »

« C'était vraiment super, merci, ça m'a permis de me reposer un peu, » mon manager lui offrit un sourire « La petite HanEul se porte bien ? »

« Très bien, merci, » ma mère se retourna finalement vers moi et afficha un large sourire, son regard pétillant de fierté.

« Mon chéri, comment vas-tu ? » Elle s'avança dans ma direction et m'enlaça sous le regard attendri de mes collègues.

« Yah, maman, on avait dit pas de surnoms mignons en public, » grognai-je en lui rendant son étreinte.

Elle ricana et se détacha finalement de moi : « Toujours aussi beau mon bébé, » elle me complimenta avant de tâter mes biceps comme si elle testait l'intégrité de mon organisme, « et toujours aussi musclé, » ajouta-t-elle avec un clin d'œil malicieux.

Je levai les yeux au ciel, amusé et légèrement gêné par son manque de gêne alors que nous étions dans mon lieu de travail. Nous échangeâmes quelques banalités sur sa semaine et ses projets.

« Je viens pour récupérer mon sac, » déclara-t-elle avec un sourire décontracté.

« Ah oui, suis-moi, » répondis-je, en marquant le chemin vers l'arrière de la boutique.

L'année dernière, pour son anniversaire, j'avais offert à ma mère le Jackie 1961, l'un des sacs les plus emblématiques de la marque. Cet achat avait absorbé une grande partie de mon salaire, mais voir combien elle chérissait ce sac en valait la dépense. Elle l'avait intégré à ses tenues quotidiennes comme un véritable caméléon de la mode. Malheureusement, la lanière s'était rompue la semaine dernière après un malheureux accrochage avec une poignée de porte. Elle l'avait donc laissé ici pour réparation.

Nous traversâmes la boutique, saluant les clients. Les talons de ma mère claquèrent sur le parquet, rythmant notre progression vers l'ascenseur.

« Ça va le travail ? » demandai-je, en appuyant sur le bouton pour appeler la cabine.

« Mais je ne t'ai pas raconté, » s'exclama-t-elle, ses yeux s'illuminant d'une étincelle malicieuse alors que l'ascenseur arrivait avec un doux bip.

« Quoi donc ? » Un rire me prit face à son expression enthousiaste.

« Un nouveau collègue est arrivé hier, » elle en profita pour vérifier rapidement son apparence dans le miroir de l'ascenseur, ajustant une mèche rebelle, « et il est à tomber, vraiment charmant, » conclut-elle, me lançant un regard complice.

En tant que directrice des ressources humaines dans une agence d'intérim, ma mère trouvait rarement son travail exaltant, mais la présence d'hommes séduisants au bureau ajoutait un peu de piquant à ses journées.

« J'espère au moins que ce n'est pas un jeune, » soupirai-je, un sourire en coin, « je n'ai pas envie que tu deviennes une cougar. »

« Oh, » elle me tapota le bras en riant, « ne t'inquiète pas pour ça, je préfère les hommes d'expérience, » ajouta-t-elle, avant de glisser avec un clin d'œil, « sauf s'il s'agit de ton ami Jimin, bien sûr. »

Je pouffai, un mélange d'amusement et d'exaspération, alors que nous sortions de l'ascenseur. Le premier étage, dédié au service après-vente, offrait un espace d'attente design et plusieurs bureaux.

« Maman, laisse Jimin tranquille, tu l'intimides, » plaisantai-je.

« Je n'ai rien dit de mal, » rétorqua-t-elle, son sourire s'élargissant, « mais si jamais il cherche une sugar mommy... »

« Maman ! » coupai-je précipitamment, remarquant le vigile qui nous dévisageait avec une curiosité non dissimulée.

Riant à gorge déployée, elle se dirigea vers le canapé de l'espace d'attente.

« Je reviens tout de suite, » dis-je en me dirigeant vers le comptoir de réparation. « Tu as pris ton café ? »

« Non, j'en veux bien un s'il te plaît mon chéri. » 

J'acquiesçai et me dirigeai vers les bureaux, marchant d'un pas décidé. En passant par l'encadrement de la porte, je repérai le nouvel assistant de Namjoon, un jeune homme dont le nom m'échappait toujours.

« Peux-tu apporter un café à Madame Jeon s'il te plaît ? » Sa réaction fut rapide, un sourire cordial éclaira son visage tandis qu'il acquiesçait avant de quitter promptement le bureau.

Je poursuivis mon chemin vers la réserve du fond, où l'activité bourdonnait comme une ruche. Les employés s'affairaient, échangeant des boîtes et des dossiers avec une efficacité bruyante.

« Hoseok est là ? » lançai-je à une collègue qui passait avec une pile de tissus dans les bras.

« Il est dans l'atelier, » répondit-elle sans ralentir son pas.

Je la remerciai d'un signe de tête et accélérai, traversant la réserve en quelques enjambées avant d'atteindre la porte de l'atelier située au fond de la pièce. Alors que je m'apprêtais à frapper, la porte s'ouvrit soudain et Hoseok apparut, sa silhouette élancée encadrée par le chaos organisé de l'atelier.

« Jeon, » me salua-t-il avec une tape amicale sur l'épaule avant de refermer derrière lui.

« Je te cherchais, » répondis-je avec un sourire. « Ma mère est là pour son sac. »

Son visage s'illumina, un éclat de reconnaissance et d'enthousiasme dans le regard : « Ah oui, le Jackie, il est prêt. Je te l'apporte tout de suite, » s'exclama-t-il avec vivacité.

Je le remerciai alors qu'il pivotait pour retourner dans l'atelier. Il en ressortit presque instantanément, le fameux sac de ma mère à la main.

« Voilà, » dit-il en me tendant le sac. Je le pris, tâtant rapidement la lanière réparée pour m'assurer de la solidité du travail.

« Super, merci Hoseok. »

« Pas de souci, passe le bonjour à ta mère de ma part ! » Il me lança ces mots par-dessus son épaule avant de disparaître à nouveau dans l'atelier.

Je fis demi-tour et traversai la réserve pour rejoindre l'espace après-vente. Ma mère était là, installée confortablement sur l'un des canapés, un café à la main, plongée dans une conversation animée avec Jimin.

 « JK, je crois que ton client est arrivé », fit Jimin. 

« D'accord, j'en ai pas pour longtemps, » lui assurai-je.

« À plus tard Jiminie, » ma mère lui lança un regard chaleureux tandis que le jeune homme blond s'inclinait poliment devant elle.

« À plus tard, madame. »

Il afficha un dernier sourire avant de se diriger vers les ascenseurs. Pendant ce temps, ma mère examinait son sac réparé avec attention. Elle le tâta un instant, explorant chaque couture du bout des doigts, puis afficha un sourire radieux.

« C'est super, mon chéri, merci beaucoup. »

« C'est normal, » répondis-je, en prenant la tasse de café vide qu'elle me tendait.

Elle se releva avec grâce et lissa sa jupe de tailleur. « Je vais y aller, j'ai quelques courses à faire. »

« Je te raccompagne, » proposai-je, déposant une main rassurante en bas de son dos pour la guider vers l'ascenseur.

« HanHeul m'a raconté que tu avais passé la nuit chez Lisa, c'était bien ? » elle interrogea, sa curiosité piquée, alors que nous entrions dans la cabine de verre.

« Lisa et sa pote, » précisai-je, alors qu'elle profitait du miroir pour rajuster ses cheveux et son collier.

Elle se retourna soudain vers moi, les yeux écarquillés d'une surprise feinte : « Un plan à trois ? Décidément rien ne t'arrête, » ricana-t-elle.

Je levai les yeux au ciel, amusé, tandis que l'ascenseur atteignait le rez-de-chaussée.

« Évitons de parler de mes ébats sexuels devant les clients si tu le veux bien, » suggérai-je en l'invitant à quitter l'ascenseur avec discrétion.

« T'as raison, » ricana-t-elle, sa voix teintée d'amusement, « ça pourrait faire des envieux. »

Je pouffai de rire, son commentaire déclenchant des regards curieux de quelques clients proches. L'une des choses que j'appréciais le plus chez ma mère était sa capacité à alléger l'atmosphère, rendant chaque moment agréable et léger, même en plein travail.

Mais alors que nous continuions à plaisanter légèrement, je sentis un regard appuyé se poser sur moi, coupant court à notre échange jovial. Un frisson de conscience professionnelle me traversa, me rappelant que nous n'étions pas seuls.

Rapidement, je détectai la source du regard qui pesait sur nous, à quelques mètres devant, près des accessoires.

Monsieur Kim, debout, semblait nous observer avec une intensité mesurée.

Piégé par ses yeux scrutateurs malgré la distance, je pris quelques secondes pour rassembler mon assurance avant de lui adresser un signe de tête poli en guise de salutation.

« C'est pas le type sur les affiches ? » ma mère chuchota, suivant mon regard avec une curiosité piquée.

« Ouais, » répondis-je, distrait par l'aura imposante de mon client.

Ma mère laissa échapper un sifflement admiratif alors que nous nous éloignions lentement vers la sortie. Elle en profita pour l'observer discrètement, ou du moins, aussi discrètement que possible, car si quelque chose caractérisait ma mère, c'était bien son indifférence totale à la discrétion. Et la fille qu'elle avait pondue n'était pas mieux.

« C'est un garçon charmant, » me taquina-t-elle avec un coup de coude, son regard malicieux pétillant, « totalement ton style, je me trompe ? »

« Yah, arrête de le regarder, maman, il va savoir qu'on parle de lui, » gémis-je, esquivant à la fois sa question et son regard trop insistant.

« Tiens, » elle rit doucement, « t'es timide maintenant ? »

« Seulement quand t'es là, » répliquai-je alors que nous atteignions enfin la porte d'entrée, animée par les allées et venues des clients.

« On se voit plus tard ? » demandai-je, cherchant à conclure notre échange.

« Oui, prends soin de toi mon bébé, » ma mère se pencha pour m'embrasser affectueusement sur la joue.

« Toi aussi, maman, » lui souris-je.

C'est sur ces mots qu'elle me lança un dernier sourire et quitta la boutique, sac en main, laissant derrière elle un sillage de parfum familier.

Je me retournai alors et, avec un sourire encore accroché aux lèvres, je pressai le pas vers monsieur Kim, qui avait déplacé son intérêt vers le rayon des sous-vêtements. Sa présence avait quelque chose d'éclatant, comme s'il rayonnait au milieu de la foule, rendant sa localisation étonnamment facile malgré l'agitation.

Je naviguai habilement à travers les allées jusqu'au fameux rayon. « Monsieur Kim, » l'abordai-je d'une voix mesurée, me positionnant à sa gauche alors qu'il examinait un boxer.

« Bonjour, monsieur Jeon, » répondit-il, détournant son attention des produits pour la fixer sur moi, son regard me parcourant brièvement.

« Pardonnez-moi pour l'attente, » je me courbai légèrement.

« Ce n'est rien, ne vous courbez pas pour si peu, » il balaya mes excuses avec une aisance nonchalante.

Je hochai la tête et captai son regard une fois de plus, notant comment il semblait toujours impeccable, même dans une tenue aussi simple qu'une chemise blanche et un chino noir.

« Que puis-je faire pour vous ? » demandai-je, une fois certain de son attention complète.

« Ma cravate est abîmée, » il expliqua, me tendant un sac en papier estampillé du logo de la marque.

« Vous souhaitez en avoir une nouvelle ? » demandai-je en sortant le bout de tissu du sac pour l'examiner.

« Je pense qu'il serait plus juste de la réparer si possible, » répondit-il.

Alors que j'inspectais la cravate, une édition limitée de l'hiver 2021, je constatai qu'elle était décousue au centre, signe d'un usage peut-être un peu trop vigoureux.

Sans perdre de temps, je contactai Lisa via l'intranet de la boutique. Quelques messages plus tard, elle apparut, ses talons claquant contre le marbre, son allure décélérant imperceptiblement à mesure qu'elle s'approchait de nous, son regard croisant celui de monsieur Kim.

« Monsieur, » Lisa s'inclina respectueusement devant mon client.

Monsieur Kim lui rendit son salut avec une politesse mesurée. 

Puis, tournant son attention vers moi, Lisa demanda, « De quel type de cravate s'agit-il ? »

Je lui tendis le tissu précieux et elle acquiesça. « Je pense que l'atelier peut s'en charger immédiatement, » annonça-t-elle. « Je vous appelle dès que c'est prêt ? »

« Parfait, merci, Lisa. »

Elle s'inclina une dernière fois devant monsieur Kim et s'éclipsa rapidement, disparaissant parmi les clients et les étalages.

« Souhaitez-vous patienter dans un endroit plus calme ? » lui proposai-je, conscient de l'agitation croissante autour de nous.

Son regard pétillant, il répliqua avec un fin rictus : « Seulement si vous me tenez compagnie. »

Surpris mais amusé par sa réponse, je souris largement, dissimulant à peine la malice dans ma voix. 

« Bien sûr » acceptai-je, et nous nous dirigeâmes ensemble vers les ascenseurs, quittant le rayon des sous-vêtements.

Malgré la foule dense dans la boutique, monsieur Kim se démarquait nettement, attirant les regards comme un phare en pleine mer. Les clients se retournaient sur son passage, certains s'arrêtant même pour le détailler comme si sa présence était un événement en soi.

En approchant de l'ascenseur, je sortis ma tablette et composai rapidement le numéro de l'assistant de Namjoon, toujours sans me résoudre à mémoriser son nom. 

« Pourriez-vous nous apporter deux expressos allongés au sixième étage, s'il vous plaît ? » 

La voix de l'assistant résonna aussitôt :

« Tout de suite, monsieur. »

Nous pénétrâmes dans l'ascenseur et je pressai le bouton pour le sixième étage. Mais juste au moment où les portes allaient se fermer, un cri précipité retentit dans le hall : c'était Namjoon, qui courait vers nous. 

Je pressai rapidement le bouton pour maintenir les portes ouvertes, et un Namjoon essoufflé se glissa à l'intérieur.

« On croirait presque que c'était une question de vie ou de mort, Namjoon » plaisantai-je, observant son agitation.

« Je savais que vous alliez au sixième, » répondit-il avec une pointe de frustration, « et cet ascenseur aurait pris une éternité à redescendre. » Il appuya sur le bouton pour le quatrième étage, soufflant encore. Il salua rapidement Taehyung, qui le toisait, amusé. 

« Je comprends, » dis-je, « et je suppose que prendre les escaliers n'était pas une option envisageable ? » Je le taquinais ouvertement, capturant son expression à mi-chemin entre l'amusement et la résignation.

« Jamais, » rétorqua-t-il avec emphase, « nous n'avons pas tous des muscles aussi développés que les tiens, mon grand. » Il me donna une petite tape amicale sur le biceps avant de quitter rapidement l'ascenseur au quatrième étage.

Les portes se refermèrent et nous étions de nouveau seuls. Le silence s'installa, persistant jusqu'à ce que nous atteignions le sixième étage. En sortant, l'assistant de Namjoon nous attendait déjà, deux cafés fumants en main.

Nous avançâmes vers le salon privé où il déposa les tasses sur la table basse.

« Merci pour les cafés, » monsieur Kim lui offrit un sourire poli, tandis que l'assistant s'inclinait et se retirait.

Une fois seuls, nous prîmes place. L'ambiance était désormais plus détendue, contrastant fortement avec l'effervescence du rez-de-chaussée. Monsieur Kim, avec une élégance naturelle, prit place en bout de canapé, croisant les jambes et appuyant nonchalamment un coude sur l'accoudoir.

Je le rejoignis et pris place sur le fauteuil près du canapé, veillant à maintenir une distance respectueuse. 

Après avoir ajouté un peu de sucre dans sa tasse, il brisa le silence : « Votre mère vous ressemble beaucoup, » commença-t-il avant de porter la tasse à ses lèvres, « c'est une femme charmante. »

« Merci, » répondis-je, légèrement troublé par son observation mais flatté par ses mots.

« Vous paraissiez plutôt gêné, j'ignore ce qu'elle a pu vous dire à mon sujet qui vous fasse ainsi réagir, » ajouta-t-il, une pointe d'amusement dans la voix. Cette simple phrase suffit pour que les mots de ma mère me reviennent avec une acuité embarrassante.

Fait chier.

Son regard pesant se posa sur moi, mais je décidai que je ne le laisserais pas remporter cette manche psychologique. Je me redressai, repoussant l'aura intimidante avec laquelle il semblait vouloir me faire plier.

« Elle disait que vous étiez totalement mon style d'homme, » laissai-je échapper en levant les yeux vers lui avec une lenteur calculée.

Je portai mon café à mes lèvres, savourant la légère surprise qui traversait ses yeux, malgré son effort pour la dissimuler.

Si jusqu'à ce jour, je ne lui avais jamais explicité mon orientation sexuelle, cette révélation semblait avoir piqué sa curiosité bien plus que je ne l'avais anticipé. 

Mais alors que je m'attendais à un retrait discret ou à une indication non verbale de son désintérêt, il effleura sa lèvre supérieure avec sa langue, avant de lancer d'une voix basse :

« Et c'est le cas ? »

Le silence s'étira pendant quelques secondes tandis que je pesais mes mots, conscient de chaque battement de mon cœur.

« Vous êtes plutôt séduisant, mais je ne vous connais pas, et nous savons tous les deux que le physique ne fait pas tout. » J'avais opté pour un demi-mensonge, car admettre la vérité aurait été trop risqué dans ce contexte.

« Effectivement, » il acquiesça, son expression impénétrable.

Un silence lourd tomba entre nous, palpable et chargé d'une tension que je trouvais presque suffocante.

« Votre cravate, » je tentai de rompre le malaise, « comment l'avez-vous abîmée ? »

« C'est une histoire qui n'aurait pas sa place dans un cadre professionnel, monsieur Jeon, » dit-il, laissant planer un mystère.

« Me voilà intrigué » fis-je avec un sourire, espérant le pousser à se dévoiler davantage.

Son regard s'accrocha au mien, pétillant d'un amusement teinté d'audace : « J'ignorais que mes pratiques sexuelles vous intéressaient. »

« J'ignorais que ce genre de pratique sexuelle vous intéressait, » répliquai-je, soutenant son regard intense.

« Pensez-vous que je suis celui qui attache, ou celui qui est attaché ? » demanda-t-il, son ton devenant presque provocateur.

Sa question était audacieuse, voire inappropriée, mais ma curiosité l'emporta sur la prudence.

Je posai ma tasse et commençai à retirer ma veste, le fixant intensément. Il ne put s'empêcher de suivre le mouvement de mes bras, son regard s'attardant un instant trop long sur mon torse.

« Je pense que cela dépend de la personne, » dis-je, alors que son attention se rivait sur moi, « peu de gens seraient capables de vous tenir tête. »

Ses yeux s'assombrirent d'intérêt, signe que j'avais capté son attention et peut-être même piqué sa curiosité.

« Et vous ? Pensez-vous pouvoir me tenir tête ? » Sa voix était suave, vibrante d'une tension sous-jacente qui me fit frissonner.

Pour toute réponse, je mordillai ma lèvre inférieure en le fixant, me demandant si j'étais vraiment prêt à relever ce défi.

Mais avant que je puisse répondre, le tintement de l'ascenseur coupa net notre échange. Hoseok apparut à la porte, saluant monsieur Kim avec enthousiasme, ignorant complètement l'atmosphère chargée qu'il venait d'interrompre.

« La cravate, » il me tendit un sac soigneusement emballé, un sourire aux lèvres, « il n'y avait que quelques coutures à refaire, elle est impeccable maintenant. » 

« Super, merci Hoseok, » lui répondis-je avec gratitude en prenant le sac. 

« Je vous invite à l'essayer, » proposa-t-il en se tournant vers monsieur Kim. « Si jamais il y a le moindre problème, n'hésitez pas à revenir, je serai à l'atelier. »

« Merci, » mon client acquiesça avec un signe de tête appréciatif.

Après un dernier regard vers moi, Hoseok s'éclipsa en empruntant les escaliers, sa silhouette disparaissant rapidement au coin de la pièce.

Je sortis la cravate du sac, l'examinant sous toutes les coutures. Les finitions étaient impeccables, et même les initiales "KTH" gravées au bas avaient été soigneusement restaurées. Je tendis la cravate à mon client, qui la prit délicatement entre ses doigts ornés de bagues fines et élégantes.

Monsieur Kim se leva et se dirigea vers les cabines d'essayage. Je le suivis, observant comment il manipulait le tissu avec une précision presque méditative. Arrivé devant le grand miroir mural, il me lança un regard à travers le reflet, un message silencieux mais clair.

Je m'approchai alors de lui, me positionnant face à lui. 

« Vous permettez ? » demandai-je, mes mains déjà tendues vers la cravate.

« Bien sûr, » répondit-il, un léger sourire flottant sur ses lèvres alors qu'il me remettait le précieux tissu.

Ses mains, dont je ne pouvais détacher mes yeux, semblaient sculptées pour des gestes de finesse. Le contact de ses doigts contre les miens envoya une onde de chaleur à travers mon corps, mais je me concentrai sur la tâche à accomplir.

Je me rapprochai, la tension montant d'un cran alors que l'odeur de son parfum me frôlait les sens. Ses yeux restaient ancrés dans les miens, tandis que je dirigeai mes mains vers sa chemise, que je reboutonnai délicatement.

Et s'il y avait bien un avantage à cette proximité, c'était que j'étais en mesure de sentir chaque réaction de son corps.

Notamment la manière dont son souffle s'était raccourci lorsque mes doigts avaient volontairement effleuré son torse.

Une fois sa chemise reboutonnée, je glissai la cravate autour de sa nuque. La simple vue de son cou me donnait des idées clairement inappropriées, et je remerciai infiniment mon self-control, qui produisait un travail exemplaire.

Approchant ensuite ma main de son visage, je relevais son menton avec mes doigts pour pouvoir ajuster facilement la cravate, son souffle chaud contre ma peau.

Une fois le nœud ajusté, je relevai les yeux vers lui, et le regard intense qu'il me renvoya me fit frissonner.

Il était littéralement en train de me déshabiller du regard.

Sans réfléchir, je me penchais dans sa direction, jusqu'à ce que mes lèvres frôlent pratiquement son oreille.

« Pour répondre à votre question, monsieur Kim, je suis parfaitement capable de vous tenir tête, » murmurai-je, ma voix basse et chargée de promesses. « Mais ne me tentez pas trop, car il y a beaucoup de choses que j'aimerais faire à votre corps, et je ne pourrais pas me retenir. »

Je reculai d'un pas, relâchant la tension et lui offrant un sourire en coin. Cependant, avant que je puisse m'éloigner, sa main glissa sur mon torse, me poussant jusqu'à ce que mon dos heurte le miroir mural.

Son contact électrisait chaque nerf de mon corps, et son regard charmeur, presque provocateur, me fit perdre pied.

« Ah oui ? Et quel genre de choses aimeriez-vous explorer, monsieur Jeon ? » sa voix, douce et chargée d'implication, flirtait dangereusement avec mes limites.

« C'est quelque chose qui n'aurait pas sa place dans un cadre professionnel, monsieur Kim, » répliquai-je avec un sourire malicieux, 

« Me voilà intrigué » fit-il, les yeux pétillant de malice. 

« Si vous insistez... » Je me détachai du miroir et me penchai vers lui, ma voix à peine un murmure, « Sachez que là tout de suite, j'aimerais beaucoup vous attraper par les cheveux et vous faire ravaler ce sourire, » déclarai-je, faisant monter la tension entre nous d'un niveau. 

« Ah oui ? » Son sourire s'élargit, ses yeux brillant d'un mélange d'amusement et d'intrigue. « Et comment pensez-vous pouvoir faire ça ? »

« En enfonçant ma queue dans cette bouche avec laquelle vous me narguez depuis déjà un mois » rétorquai-je doucement, le regard fixé sur le sien.

Son regard ne quittait pas le mien, vibrant d'une curiosité piquée. « Je dois admettre que vous savez comment capturer l'attention d'un homme. » 

Son souffle chaud contre ma peau me fit frissonner, ses mots vibrant avec une intensité particulière. 

Je le regardai fixement, mon esprit courant pour trouver un équilibre entre l'envie et le professionnalisme. « Et je dois admettre que vous avez un don particulier pour pousser les gens à leurs limites, » soufflai-je, la tension palpable. « Mais il serait sage de s'arrêter avant que vous ne me fassiez bander et que je ne sois contraint de vous prouver pourquoi il est dangereux de me provoquer. »

Son sourire s'élargit, amusé par ma réaction, mais il recula d'un pas, reconnaissant peut-être la ligne que nous frôlions dangereusement. « Est-ce une menace ou une promesse ? ».

Sa voix était basse, chaque mot accentuant l'électricité palpable qui flottait entre nous.

Je me détournai lentement, sentant son regard brûlant sur mon dos, mais résolu à ne pas laisser cette interaction déraper davantage.

« Continuez ainsi et vous le découvrirez bien assez vite, monsieur Kim ».

La pièce était chargée d'une tension électrique, presque palpable. Je me dirigeais lentement vers le canapé, dos à mon client, lorsqu'il brisa le silence. « Puis-je vous faire une proposition ? » Sa voix basse captura instantanément mon attention.

Je m'arrêtai et me retournai, tenant fermement ma tablette contre ma poitrine, intrigué par ce qu'il pourrait dire ensuite. Il s'avança vers moi, sa démarche mesurée exsudant une confiance tranquille. Il me tendit sa cravate, que je pris délicatement entre mes doigts avant de la plier avec soin.

« À l'occasion de la collaboration entre Balenciaga et Gucci, un gala est organisé au musée National d'Art Moderne et Contemporain ce week-end, » expliqua-t-il, son regard scrutant ma réaction alors que je rangeais le tissu dans le sac que je lui tendais ensuite. « Souhaitez-vous m'y accompagner ? »

Je fronçai les sourcils, mon regard croisant le sien, plein de questions. Le gala de collaboration était un événement d'une exclusivité notoire, tellement prestigieux que même Namjoon n'avait pas reçu d'invitation.

« Pourquoi moi ? » demandai-je, ma voix trahissant ma surprise et une pointe de scepticisme.

« J'apprécie la manière dont vous me mettez en valeur » confia-t-il avec un sourire qui semblait illuminer légèrement son visage. « C'est aussi une occasion pour vous de briller parmi les grands noms de la mode. »

Il récupéra son sac posé sur le canapé, tandis que je jetais un dernier regard autour de nous pour m'assurer que rien n'était oublié. Puis, je le suivis vers l'ascenseur, pesant déjà les pour et les contre dans mon esprit.

« Laissez-moi y réfléchir, » répondis-je finalement, l'excitation de l'opportunité se mêlant à une vague de nervosité.

« Bien sûr, » acquiesça-t-il en passant devant moi pour appuyer sur le bouton de l'ascenseur. « Je suis en déplacement jusqu'à vendredi soir. Vous m'enverrez un message ? »

« Bien sûr, » dis-je, nos yeux se rencontrant brièvement avant que le ding sonore n'annonce l'arrivée de l'ascenseur. « Puis-je avoir votre numéro ? »

Il esquissa un sourire subtil et entra dans la cabine. Je sortis rapidement mon téléphone et l'ouvris à l'application de contacts, lui tendant l'appareil. Ses doigts, ornés de bagues élégantes, dansèrent sur l'écran. 

Tout chez lui respirait une élégance naturelle, et je devais admettre qu'il commençait sérieusement à m'atteindre.

Alors que la tension semblait redescendre, je me retrouvais soudainement conscient du pas que j'avais franchi, un pas que je n'aurais jamais dû franchir avec un client. La culpabilité commença à s'insinuer en moi.

Perdu dans mes pensées, je n'avais pas remarqué que monsieur Kim me tendait mon téléphone, son expression patiente. « Merci, » murmurai-je, verrouillant l'appareil et le glissant dans ma poche.

Nous arrivâmes au rez-de-chaussée, où l'agitation habituelle de l'heure de pointe nous accueillait. À ma droite, monsieur Kim marchait avec assurance, attirant les regards admiratifs.

Arrivés à la grande porte en verre, je lui tendis son sac.

« Merci. N'oubliez pas de me tenir informé, » me rappelait-il en m'offrant un sourire poli.

« Je n'y manquerai pas. » Répondis-je. « Passez une bonne journée, monsieur Kim. »

« Vous de même, monsieur Jeon. » Avec ces mots, il quitta la boutique d'un pas assuré.

« Putain de merde, » grommelai-je, faisant demi-tour vers la salle de pause pour respirer un peu et prendre le temps de réaliser ce qui venait de se passer.



🕘 21h45

Fraîchement douché, je quittai la salle de bain encore brumeuse, une serviette nouée autour de la taille.

Douche qui avait probablement dû me coûter une somme astronomique vu le temps que j'avais passé dedans.

Et je vous laisse deviner à qui la faute.

J'avais beau tourner le problème dans tous les sens, je ne voyais aucune issue possible à cette situation. Et si je continuais à maudire le monde pour avoir mis sur mon chemin un client aussi séduisant, une part de moi était tentée de tout envoyer valser et de le prendre contre un mur une bonne fois pour toutes.

Je levai les yeux vers la baie vitrée, un léger sourire aux lèvres, captivé par la vue nocturne scintillante de la ville. Peu importe ce que demain réservait, cette vue était quelque chose dont je ne me lasserais jamais.

C'était sans aucun doute la pièce maîtresse de mon appartement. Les lumières de la ville scintillaient comme des étoiles, dans un spectacle urbain qui ne cessait de me fasciner.

Détournant mon regard des fenêtres, je me dirigeai vers mon armoire pour en sortir un boxer noir et un jogging gris ample. J'étais sur le point de m'habiller lorsque la sonnette de mon appartement retentit, me coupant dans mon élan. Je jetai un œil à l'horloge murale – il était déjà presque 22 heures, l'heure exacte que j'avais convenue avec Lisa et son amie pour se retrouver.

Sans prendre la peine de m'habiller, je réajustai ma serviette autour de la taille et me dirigeai vers la porte d'entrée. Après un bref coup d'œil par le judas, par mesure de prudence, j'ouvris la porte pour découvrir Lisa, radieuse comme toujours, accompagnée de Jiwoo son dernier plan cul en date. 

« C'est en haut que ça se passe, ma belle, » dis-je avec un clin d'œil à Lisa, qui me déshabillait déjà du regard sans la moindre gêne.

« Laisse-moi apprécier la marchandise, » répondit-elle en riant, franchissant le seuil de la porte pour me déposer un baiser sur la joue.

« Salut Jiwoo, » dis-je en levant les yeux vers elle. Elle me rendit mon sourire et déposa également un baiser sur ma joue. « Quel bel accueil tu nous offres, Jungkook, » s'exclama-t-elle.

«Je fais de mon mieux pour m'assurer que mes invités se sentent toujours les bienvenus., » lançai-je avec un clin d'oeil dans sa direction « Je vous sers quelque chose à boire ? »

« Juste de l'eau pour moi, s'il te plaît, » demanda Jiwoo en retirant ses escarpins qu'elle posa près de la porte.

« Un coca pour moi, » ajouta Lisa en se débarrassant de sa veste. J'acquiesçai et me dirigeai vers le frigo de ma cuisine ouverte. Je sortis une bouteille de coca et une d'eau, puis revins vers elles qui s'étaient installées au bar.

« Je vais me changer, je reviens, » annonçai-je.

Cependant, avant que je puisse faire un pas de plus, une main ferme s'enroula autour de mon poignet, stoppant net mon élan. Je me retournai pour voir Lisa me tirant doucement vers elle, tandis que Jiwoo se glissait derrière moi, pressant son corps contre mon dos.

« Je ne pense pas que tu aies besoin de te changer pour ce qui va suivre, » murmura Jiwoo, sa voix veloutée caressant l'air chaud entre nous. Sa main glissa avec audace sur mes biceps, parcourant lentement ma peau.

Lisa, face à moi, fixait mes yeux avec une intensité brûlante. « Oui, reste comme ça... ça nous va très bien, » ajouta-t-elle, sa voix teintée d'un désir palpable. Sa main libre descendit avec audace pour frôler mon entrejambe à travers la serviette, me faisant inhaler brusquement.

Un sourire malicieux se dessina sur mes lèvres. 

Les deux femmes s'emparèrent ensuite de mes mains, et ensemble, nous traversâmes le salon en direction de la porte de ma chambre.

Une fois dans la chambre, je refermai la porte avec un bruit sec. Avant que Lisa ou Jiwoo ne puissent réagir, je les poussai contre la surface froide de la porte, une main fermement enroulée autour de leur cou.

« Si impatientes... » dis-je, un sourire taquin se dessinant sur mes lèvres.

Je serrai légèrement plus fort, assez pour provoquer un frisson. Le rythme de leurs respirations s'intensifiait et l'air se remplissait d'une tension palpable. 

Je me penchai vers Lisa, mon souffle chaud caressant sa joue. « À genoux, » murmurai-je fermement à son oreille. Puis, je me tournai vers Jiwoo et ajoutai sur un ton provocateur, « Toi aussi. »


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Une tension t'as peur 

à dimanche les copains ♥️ (et hydratez vous, il fait chaud)

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