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Chapitre 4

🕦 10h04

« Mais tu ne comprends pas, Chim », Lisa était attablée en salle de pause, en compagnie de Jimin et de mon manager. « Il est genre hyper doué au lit, il faudrait être fou pour ne pas en profiter. »

« Je ne vous dérange pas trop ? » je fis mon apparition, prenant place sur l'une des chaises libres, à côté de Jimin.

« On était en train de demander à Lisa ce qu'elle te trouvait » ricana Jimin, un sourire en coin.

« Il paraît que t'es particulièrement doué » mon manager me fixa, amusé.

« Si vous voulez tester, il va falloir faire la queue, la liste est longue, » je les toisai, un air faussement suffisant sur le visage.

« Je parie que monsieur Kim est en tête de liste, » me lança Lisa avec un regard aguicheur.

Je lui offris un regard mauvais, tandis que mon collègue et mon manager ne manquaient pas de confirmer ses propos en hochant la tête.

« Vous avez vu comment il le regarde ? Même moi, il m'intimide alors qu'il ne me vise même pas. »

« Et pourtant, notre Kookie tient le coup, » ajouta Lisa en souriant, « toujours aussi professionnel. »

Namjoon acquiesça, se frottant pensivement le menton. « Monsieur Kim est un véritable charmeur, » expliqua-t-il. « Il aime séduire et user de ses atouts. Fais attention, Jeon, même si tu gères très bien la situation jusqu'à présent. »

Je pris une profonde inspiration, réfléchissant aux paroles de Namjoon avant de répondre. « J'ai encore du mal à le cerner, » avouai-je en attrapant un paquet de tagada sur la table. « Mais je dois dire que je suis assez surpris par son aura. » Je me tournai en direction de mon manager avant de lancer d'un ton provocateur, « Ceci dit, s'il continue, il se pourrait bien que je finisse par le prendre contre le miroir du sixième étage. »

Namjoon me donna une tape sur le bras, accompagnée d'un regard noir : « On ne couche pas avec nos clients, Jungkook. Et si toutefois ça venait à se produire, fais-le dans le showroom du cinquième. Celui du sixième n'a pas de caméras, et on ne voudrait rien rater. »

Mes deux collègues éclatèrent de rire, tandis que je fixais mon manager, partagé entre amusement et stupéfaction.

« Putain, imaginez une sextape entre Kook et Kim Taehyung, » s'extasia Lisa, les yeux pétillants.

« Je paierais cher pour voir ça, » ajouta Jimin en fixant Lisa, tous deux salivant à cette idée.

« Si vous avez besoin de soulager vos ardeurs, je peux vous prendre chacun votre tour contre le mur là-bas, il suffit de demander, » lançai-je avec un clin d'œil aguicheur.

« Oh oui daddy, » gémit Lisa.

À ce moment-là, une collègue entra dans la salle de pause, toisant Lisa suspicieusement alors qu'elle s'apprêtait à préparer son café.

Nous éclatâmes tous de rire en voyant la mine gênée de notre collègue, qui, une fois son café prêt, quitta la pièce d'un pas rapide.

« Les gars, il faut vraiment qu'on apprenne à avoir des sujets de conversation plus conventionnels, » notre manager se racla la gorge en essayant de retrouver son sérieux, comme s'il n'était pas mort de rire il y a à peine quelques minutes.

« D'ailleurs patron, » Lisa se tourna vers notre manager, « t'as vu les dernières photos de monsieur Kim ? Tout le monde ne parlait que de lui et de sa tenue » elle scanda, « Il a même fini en top tweet. »

Le manager hocha la tête, un sourire fier ornant son visage alors qu'il posa son regard sur moi.

« Jeon, t'as assuré, » me félicita-t-il, « c'était très osé de ta part, mais le pari est gagné et cette prise de risque est l'une des qualités que j'apprécie le plus chez toi. »

« Merci, Namjoon, »

« C'est vrai que sa tenue était assez incroyable, » ajouta Jimin. « Franchement, on ne voit que lui sur les photos, il a littéralement éclipsé tout le monde. »

Je mentirais en disant que les compliments de mes collègues ne faisaient pas gonfler ma confiance en moi. J'étais particulièrement anxieux quant à cette tenue, sachant que Taehyung lui-même avait trouvé le choix audacieux et risqué. Quelle ne fut donc ma surprise lorsque je me levai mardi matin pour voir Monsieur Kim en top tweet, accompagné d'innombrables compliments sur sa tenue.

Lui qui était initialement invité à un brunch, il avait fini par devenir le brunch lui-même.

Je souris et remerciai mes collègues ainsi que mon manager.

Cependant, alors que Namjoon s'apprêtait à rajouter quelque chose, un collègue poussa la porte et passa sa tête par l'encadrement de celle-ci.

« Monsieur, le commercial est arrivé. »

« J'arrive » le manager quitta aussitôt sa chaise, jetant son gobelet désormais vide à la poubelle avant de nous inviter à nous mettre au travail nous aussi.

« Jeon, tu passeras me voir dans dix minutes, j'ai une mission pour toi. »

J'acquiesçai et jetai les derniers tagada du paquet dans ma bouche avant de jeter l'emballage à la poubelle.

« Les gars, je m'occupe de Madame Min cet après-midi, souhaitez-moi bonne chance, » gémit Jimin.

« Mon pauvre bébé, » Lisa lui offrit un câlin, « courage. »

« Bon courage, Chim, » lui souhaitai-je, « en espérant qu'elle ne se pointe pas encore avec son chien », j'esquissai une grimace en repensant à son chien d'une rare laideur.





« Elles sont incroyables, » murmurai-je en faisant défiler les photos de notre future collection sur la tablette.

« Les designers ont sollicité Taehyung pour être le principal modèle de la collection » expliqua Namjoon alors que je déposais la tablette sur son grand bureau en verre.

« Excellent choix, » approuvai-je, sachant que les pièces étaient essentiellement cintrées, et que le corps de monsieur Kim les sublimerait parfaitement.

« Tout à fait d'accord, » mon manager m'offrit un sourire approbateur.

« Tu veux que je lui présente la collection, c'est ça? » questionnai-je, tentant de deviner la raison de ma présence ici.

« Non, monsieur Kim aimerait te solliciter comme conseiller stylistique lors de ce photoshoot. Je lui ai dit que je te demanderais, et que si tu acceptais, la mission serait inclue dans tes heures de travail. N'hésite pas à y réfléchir si tu le souhaites. »

Je fronçai les sourcils, perplexe. Pourquoi diable monsieur Kim m'avait-il demandé, moi, pour un événement aussi important que les photos officielles de la marque dont il était l'égérie ?

« J'accepte, » répondis-je calmement, dissimulant aisément mon anxiété. C'était une occasion pour moi de me former à de nouvelles compétences et de découvrir le monde du stylisme. 

« Bien, » mon manager acquiesça, satisfait. « Je ne t'aurais pas laissé refuser, de toute façon, » dit-il avec un sourire complice.

« Ah oui ? » demandai-je, intrigué.

« C'est une occasion en or de valoriser notre boutique, » expliqua-t-il, me faisant sourire, « et puis je sais que t'en es capable, Jeon, » reprit-il d'un ton sérieux. « T'as un potentiel énorme et beaucoup d'ambition, je le vois à ta manière de travailler. Tu mérites d'aller beaucoup plus loin dans ton projet professionnel, et cette opportunité est parfaite pour toi. Impressionne-les et n'hésite pas à récupérer les coordonnées de ceux qui te semblent présenter un intérêt professionnel. »

Suite à son discours, je restai quelque peu surpris, et il me fallut plusieurs secondes avant de réagir.

« Merci, Namjoon, ça me touche, » répondis-je sincèrement. « Mais je me plais dans ta boutique, et même si j'aimerais beaucoup évoluer, je ne pense pas vouloir quitter un jour ce que j'ai ici. À part ça, tu peux compter sur moi pour montrer à la maison Gucci que notre boutique est la meilleure, » ajoutai-je avec un clin d'œil complice.

« Je n'en doute pas, » il me rendit mon clin d'œil. « La séance aura lieu cet après-midi à 15 heures, » expliqua-t-il. « Tu peux utiliser le showroom du sixième si tu veux te préparer dans le calme. Envoie-moi les factures de ton trajet et de tes consommations, elles te seront remboursées. N'hésite pas à imposer tes idées, Jeon. Si monsieur Kim t'a choisi, ce n'est pas par hasard. »

« C'est noté, » acquiesçai-je, prenant la tablette que mon manager me tendait. « Tu me feras un retour en fin de soirée, et n'oublie pas de m'indiquer l'heure à laquelle tu finis pour les heures supplémentaires. »

« Oui, chef, » répondis-je en souriant, ce qui le fit ricaner.

« Parfait, au boulot maintenant, » il me sourit et replongea dans l'écran de son ordinateur, « et bonne chance. »

« Merci, Namjoon, à demain si je ne te croise pas d'ici là. »

« À demain, Jeon. »

Je quittai finalement son bureau et, une fois la porte refermée derrière moi, j'expirai bruyamment.

Bien que confiant, je ne pouvais nier une certaine appréhension : une sorte de stress mêlé à quelque chose comme de l'excitation.

L'excitation de revoir monsieur Kim.

Et l'excitation de me confronter à lui, encore une fois.

🕦 14h45

Une fois mon créneau réalisé, je tirai le frein à main et éteignis le moteur. Un grand bâtiment contemporain tout en verre se dressait de l'autre côté de la rue, immédiatement identifiable comme le lieu du shooting.

Je baissai le pare-soleil et vérifiai une dernière fois mon visage pour m'assurer qu'aucune trace de mon déjeuner ne subsistait. Satisfait, je pris ma mallette à l'effigie de la marque et quittai le véhicule. C'est la tête haute et d'un pas assuré que je me dirigeai vers le bâtiment, vérifiant une dernière fois que mon costume ne présentait aucune imperfection ni pli indésirable.

Face à la bâtisse, je pris une profonde inspiration avant de pousser la porte en verre. Un homme, apparemment le vigile, m'accueillit.

« Bonjour, je suis monsieur Jeon, » déclarai-je en me postant devant lui.

« Bonjour monsieur, vous êtes attendu, par ici, » répondit-il en s'écartant pour me laisser passer. « Neuvième étage, bureau du fond. »

« Bien, merci. » Je m'inclinai poliment avant de me diriger vers l'ascenseur. En attendant, je profitai des miroirs pour m'assurer une dernière fois que tout était impeccable.

Arrivé à destination, je quittai la cabine et m'engageai dans le long couloir qui se dressait devant moi. Les murs, tapissés de baies vitrées, laissaient passer les rayons de soleil, rendant l'endroit lumineux et design. Le style global du bâtiment oscillait entre le blanc et le noir, dans une harmonie épurée et moderne.

Je m'approchai prudemment d'une des portes en verre d'où s'échappaient des voix. Arrivé face à celle-ci, je toquai doucement, attirant l'attention de plusieurs personnes à l'intérieur.

Une jeune femme s'avança avec un large sourire pour m'ouvrir la porte.

« Bonjour, vous devez être monsieur Jeon. »

« C'est bien moi » répondis-je en lui rendant son sourire et sa poignée de main. « Puis-je vous demander qui vous êtes ? » ajoutai-je alors qu'elle se décalait pour me laisser entrer.

« Je suis Hana, la main designer. Mais j'occuperai le rôle de styliste lors de ce photoshoot. » répondit-elle, me faisant écarquiller les yeux.

« Vos pièces sont absolument incroyables, » je la complimentai, réalisant à peine que l'une des plus grandes designers de la maison Gucci se tenait devant moi.

« Et vous les portez merveilleusement bien, monsieur Jeon, » répliqua-t-elle avec un clin d'œil, me détaillant de la tête aux pieds. Effectivement, le costume que je portais était l'une de ses créations.

« Merci, » répondis-je, sans ciller sous son regard scrutateur.

Elle m'invita alors à la suivre, et une fois près du bureau, elle me présenta les quelques autres personnes présentes, qui ne m'avaient pas quitté des yeux depuis mon arrivée.

« Voici madame Choi, notre directrice artistique, » dit-elle en désignant une femme d'âge mûr assise sur un siège de bureau, les jambes croisées.

« Bonjour madame Choi, » dis-je en m'inclinant poliment. « Je suis monsieur Jeon, je travaille en boutique. »

« Quel est votre prénom ? » demanda-t-elle avec une curiosité mesurée.

« Jungkook, » répondis-je calmement.

« Et bien Jungkook, ravi de te rencontrer. Tu es donc le fameux collaborateur que Taehyung a tenu à ajouter à notre équipe, » dit-elle d'un ton qui, bien que semblant amical, sonnait étonnamment faux à mes oreilles.

« C'est cela, » répliquai-je avec assurance. « Cependant, je préférerais que nous nous vouvoyions, si vous le voulez bien. »

Un silence s'installa soudainement. Madame Choi sembla d'abord surprise par ma réponse, mais rapidement, elle retrouva son air impassible et quelque peu hautain avant de répondre :

« Bien, à votre convenance, monsieur Jeon. »

Sentant la tension que notre échange avait créée, Hana intervint rapidement et me présenta les deux autres personnes présentes, de l'autre côté de l'énorme bureau en verre.

« Voici Thomas, notre photographe, et Lee, son assistant. »

« Bonjour messieurs, » dis-je en avançant pour leur offrir une poignée de main ferme et professionnelle.

« Il ne manque plus que Johana, notre maquilleuse, et Max, notre coiffeur » précisa Hana. « Ils sont en route.

J'acquiesçai, notant cette information.

« Et monsieur Kim ? » demandai-je.

« Il ne devrait pas tarder, » répondit madame Choi. « Vous pouvez disposer, messieurs, » fit-elle à l'attention des deux photographes. « Nous devons préparer le photoshoot. »

Les deux jeunes hommes acquiescèrent, se courbant poliment après avoir quitté leur sièges.

« Nous allons commencer les installations, » annonça Thomas en s'emparant de son sac posé près de la porte.

Une fois les photographes partis, madame Choi m'invita à prendre place face à elle, tandis que Hana s'asseyait à mes côtés.

« Avez-vous déjà des idées, monsieur Jeon ? » Questionna madame Choi.

« Bien sûr, laissez-moi vous les présenter, » répondis-je poliment en sortant mon iPad de ma mallette. Hana me tendit un câble HDMI, que je branchai à l'énorme écran plat occupant une grande partie du mur de droite.

« Les pièces sont très fleuries, et le tissu prédominant est la soie, » commençai-je en faisant défiler les différentes tenues de la collection. « Je pense que l'idéal serait d'habiller monsieur Kim avec des hauts cintrés et des bas plus discrets et unis, pour ne pas distraire du charme global de la tenue. »

« Revenez sur la deuxième tenue, » demanda madame Choi, soutenant son visage maquillé d'une main attentive.

Je m'exécutai.

« Ces deux pièces ne se marient pas ensemble » fit-elle remarquer en pointant nonchalamment l'écran avec son crayon.

« En théorie oui » rétorquai-je calmement en la fixant. « Mais même si cette tenue ne vous emballe pas au premier abord, laissez le charme de monsieur Kim agir sur elle. »

« Le brunch, » prononça-t-elle simplement, « c'était vous. »

Je haussai les sourcils, surpris par sa remarque.

« C'était moi. »

« Je pense que cette tenue pourrait vraiment coller au décor numéro 5, » intervint soudain Hana, son regard professionnel fixé sur l'écran.

Je la regardai un instant, mais son expression demeurait stoïque et professionnelle, indiquant qu'elle le pensait sincèrement, et que son intervention n'était pas pour me défendre.

« J'imagine que ça vaut le coup d'être testé, dans ce cas » madame Choi finit par concéder avant de m'inviter à poursuivre.

Pendant près d'une heure, nous avons passé en revue chacune des tenues que j'avais soigneusement préparées. Entre désaccords, débats et remarques acerbes, l'entrevue fut intense, et je me félicitai intérieurement d'avoir gardé mon sang-froid et mon professionnalisme. Il était évident que madame Choi et moi avions des visions très différentes.

« Je crois que nous sommes bons, » déclara madame Choi en décroisant ses jambes tout en refermant son ordinateur portable.

« Parfait, » dis-je en rangeant à mon tour ma tablette. « Ce fut très enrichissant de discuter avec vous, madame Choi. Il semble que nous ayons des visions quelque peu différentes, mais vous m'avez beaucoup appris. Je vous en remercie. »

Surprise, elle me regarda un instant, à la recherche de la moindre faille, mais n'en trouva aucune. Alors que je m'attendais à une nouvelle pique, elle me gratifia d'un sourire un peu moins froid que les précédents :

« En effet, vous avez une empreinte artistique très intéressante, monsieur Jeon. J'attends de vous voir à l'œuvre. »

« Vous avez vraiment sublimé mes pièces, j'ai hâte de voir le résultat, » ajouta Hana, son enthousiasme palpable.

« Merci, mesdames, » leur dis-je avec un sourire sincère avant de refermer ma mallette.

« Vous pouvez disposer, monsieur Kim vous attend en loge. »

« Bien, » répondis-je en me redressant et m'inclinant poliment devant les deux femmes avant de quitter la pièce

Une fois dans le couloir, je fus surpris de sentir un parfum familier. Sans même connaître l'emplacement exact de la loge, mes pas me guidèrent instinctivement vers cette senteur envoûtante, et je me retrouvai face à une porte en verre opaque. Je frappai et, après un vague « entrez » prononcé au loin, j'ouvris la porte.

La pièce que j'identifiai comme étant la loge était spacieuse, avec un grand canapé d'angle en cuir beige au centre, ainsi qu'une table basse sur laquelle étaient posés divers appareils et boissons. À gauche, une grande baie vitrée s'étendait sur tout le mur, offrant une vue sublime depuis le neuvième étage. Le quartier prestigieux ajoutait à la magnificence du panorama.

Au fond de la pièce se trouvait un grand dressing ouvert, avec plusieurs miroirs muraux et des portants à vêtements déjà remplis. À droite, l'espace maquillage et coiffure était composé d'un grand plan de travail, de miroirs éclairés, et de nombreux tiroirs contenant des accessoires de coiffure et de maquillage.

Face à la baie vitrée, une coupe de champagne à la main, se tenait Monsieur Kim, vêtu d'une chemise en satin vert émeraude et d'un pantalon à pinces marron.

« Monsieur Jeon, » prononça-t-il sans se retourner.

Je m'avançai prudemment jusqu'au canapé où je déposai ma mallette. J'ôtai également ma veste que je posai sur le porte-manteau avant de me diriger vers la baie vitrée, mes semelles claquant contre le marbre coûteux de la pièce.

« Monsieur Kim, » soufflai-je en le rejoignant près de la baie vitrée.

« Comment allez-vous ? » me demanda-t-il en quittant le paysage des yeux pour poser son regard profond sur moi. Il me tendit sa coupe de champagne vide, que je pris distraitement sans le quitter des yeux.

« Bien, et vous ? » demandai-je d'une voix calme et posée tout en déposant son verre sur la table basse.

« Bien, merci. »

« Pourquoi moi ? » questionnai-je directement, sans détour.

Il esquissa un fin sourire, comme s'il s'attendait à cette question :

« Vous savez me mettre en valeur, » dit-il simplement en humidifiant ses lèvres, « et j'avais envie de vous revoir. »

Je fus d'abord surpris par sa réponse, ne m'attendant pas à une telle honnêteté, mais je récupérai rapidement mon impassibilité et fis un pas vers lui.

« Ah oui ? » demandai-je en arquant un sourcil, « Était-ce une raison suffisante pour me confier une mission aussi importante ? » ajoutai-je, me délectant de le voir fixer mes lèvres avec attention.

Nos visages n'étaient séparés que par quelques centimètres, et la tension grandissait peu à peu.

Face à son mutisme, je repris :

« Ce n'est pas sur mes lèvres que vous trouverez la réponse, Monsieur Kim, » dis-je avec un sourire en coin.

« Votre piercing, » prononça-t-il distraitement sans quitter mes lèvres du regard.

Je déglutis, pris de court par sa remarque, qui me rappela notre précédente rencontre, en dehors du cadre professionnel.

« Je ne le porte pas durant mes heures de travail, » répondis-je simplement, humidifiant mes lèvres sous son regard perçant.

« C'est dommage, » souffla-t-il, « il vous va vraiment bien, » dit-il en souriant, son regard remontant enfin vers mes yeux.

Ce foutu regard qui électriserait n'importe qui.

« On se met au travail ? » demanda-t-il finalement en me contournant.

Je ne répondis pas et me contentai de hocher la tête, le suivant alors qu'il se dirigeait vers le grand canapé d'angle où il prit place. Je me dirigeai ensuite vers le dressing pour attraper le portant à vêtements, que je fis rouler jusqu'au canapé.

« Vous pouvez vous rendre à la cabine d'essayage, je vous apporte la première tenue. »

Taehyung se leva gracieusement et se dirigea vers le fond de la pièce. Lorsqu'il arriva à la cabine, je lui tendis les vêtements, qu'il prit avec un sourire.

Quelques minutes plus tard, il ressortit, et sa tenue me laissa littéralement sans voix. Il portait un cardigan mi-long à col en V, accompagné d'un pantalon en lin beige et de mocassins à fourrure. Le col en V du cardigan révélait son torse fin et musclé, et je ne pus m'empêcher de le reluquer sans retenue.

« Comment me trouvez-vous ? » demanda-t-il en s'avançant prudemment vers moi, un sourire amusé jouant sur ses lèvres.

« Parfait, » répondis-je, incapable de masquer mon admiration.

Mon compliment sembla lui faire plaisir, ses yeux pétillant de malice. Il s'approcha un peu plus près, et la tension entre nous monta d'un cran.

Juste à ce moment-là, un coup à la porte nous sortit de notre bulle.

« Entrez, » dis-je en me retournant à contrecœur, rompant notre échange visuel.

La porte s'ouvrit, et deux silhouettes apparurent.

« Bonjour, je suis Johana, la maquilleuse, » commença une petite voix appartenant à une jeune fille relativement jeune.

« Je suis le coiffeur. » se présenta l'homme à ses côtés.

Ils s'avancèrent prudemment vers nous.

« Monsieur Jeon, » me présentai-je en leur offrant une poignée de main énergique.

« Enchanté, » prononcèrent-ils à l'unisson avant de saluer également Monsieur Kim.

« Nous allons commencer par la coiffure, » suggéra le coiffeur en prenant place derrière Monsieur Kim, tâtant doucement ses cheveux. « J'avais pensé à quelque chose de simple mais élégant, peut-être une coupe dégageant le front ? »

Taehyung me fixait intensément à travers le miroir. Je pris une profonde inspiration avant de donner mon avis.

« Je suis d'accord. Que pensez-vous d'une raie sur le côté ? » dis-je en m'approchant. « Vous permettez ? » demandai-je à l'intention de Taehyung.

« Bien sûr, » sourit-il.

Je déposai mes doigts sur son cuir chevelu avec une douceur mesurée, arrangeant ses cheveux en une raie sur le côté. Nos regards se verrouillèrent à travers le miroir, et je sentis une connexion électrique entre nous.

« C'est parfait » approuva le coiffeur en ajustant à son tour quelques mèches. « Je pense qu'un châtain conviendrait bien. »

« C'est parfait » répondis-je en détachant mon regard de celui de Taehyung et en souriant au coiffeur.

« C'est parti dans ce cas » dit-il en me gratifiant d'un sourire, et je me décalai pour le laisser travailler.

J'en profitai pour rejoindre le canapé d'angle où trônaient ma tablette et mon téléphone portable.

Je jetai un rapide regard à la maquilleuse, qui s'activait à préparer son matériel. Pendant ce temps, je saisis mon téléphone pour envoyer un message à mon manager afin de l'informer de l'avancée des choses.

Il me répondit presque instantanément, et je souris face à son message plein d'encouragement et de bienveillance. Nous continuâmes à échanger par SMS durant quelques minutes.

Quelques longues minutes plus tard, le coiffeur nous invita à venir admirer son travail. Je m'approchai prudemment, et mes yeux s'illuminèrent en voyant la nouvelle coupe de Monsieur Kim.

« C'est magnifique, » laissai-je échapper distraitement avant de reprendre contenance sous le regard amusé de Monsieur Kim, « c'est exactement comme je l'avais imaginé. »

« J'ai lu dans vos pensées, » répondit le coiffeur en riant. « C'est exactement comme ça que je l'imaginais aussi, » ajouta-t-il avec un clin d'œil.

« Comment vous trouvez-vous, Monsieur Kim ? » demandai-je.

Le mannequin se détailla un instant dans le miroir avant de m'offrir un sourire satisfait.

« Désirable, » répondit-il de sa voix rauque. Alors que le coiffeur s'en allait ranger son matériel, il tourna son siège vers moi et me fixa de ses yeux pétillants. « Ne le suis-je pas ? »

Il passa sa langue sur sa lèvre inférieure, et je manquai de flancher face à son attitude de plus en plus aguicheuse.

Il testait clairement mes limites.

Mais il ne savait pas à qui il se frottait, et s'il essayait de me faire craquer, j'avais bien l'intention de lui montrer que ce jeu pouvait se jouer à deux.

Je m'avançai doucement vers lui, me penchant jusqu'à ce que nos visages ne soient séparés que par quelques centimètres. Arborant un sourire en coin, je murmurai d'une voix grave :

« Avec tout le respect que je vous dois, je dirais même que vous êtes plutôt baisable, Monsieur Kim. »

Alors que je m'éloignai doucement, le visage neutre et les yeux rieurs, j'aurais juré l'avoir entendu haleter.

« Je vous revois pour la prochaine tenue, » le coiffeur nous coupa dans notre bulle, et je lui répondis vaguement alors qu'il quittait la loge.

« Messieurs, entamons le maquillage, » annonça la jeune fille en nous rejoignant et disposant son matériel sur le plan de travail.

« Que suggérez-vous ? » demandai-je.

« Quelque chose de naturel, » répondit-elle en déposant son regard sur Monsieur Kim. « Monsieur Kim a un très beau visage, je pense que travailler son teint sera amplement suffisant. »

« J'aimerais que l'on me maquille les yeux, » intervint le mannequin, sa voix rauque s'élevant alors qu'il me fixait à travers le miroir, comme s'il s'adressait à moi plutôt qu'à la maquilleuse.

« On pourrait travailler son regard avec du fard, » suggérai-je. « Il faudrait quelque chose d'assez profond, » ajoutai-je avec un léger sourire, tandis que la jeune fille acquiesçait. « quelque chose qui mette en valeur son regard » ajoutai-je, mes yeux ne quittant pas les lèvres de Monsieur Kim.

« Bien, » approuva la maquilleuse avant de s'emparer de son matériel et de retourner la chaise de Monsieur Kim pour qu'il soit face à elle.

Pour ma part, je pris place sur le fauteuil près de lui, extirpant mon téléphone de ma poche. J'ouvris Instagram et pris une rapide vidéo de l'endroit, en veillant à ne pas capturer les deux protagonistes. Une fois ma vidéo réalisée, je l'agrémentai d'un petit message et la postai sur ma story.

Quelques secondes plus tard, une réponse me parvint déjà, venant de ma mère, toujours très réactive sur les réseaux sociaux.

S'il y avait bien quelqu'un que j'aimais plus que tout au monde, c'était ma mère et ma petite sœur. Deux rayons de soleil qui avaient fait de moi l'homme que j'étais devenu, et pour qui j'aurais donné corps et âme. À 42 ans, ma mère était une femme d'une classe irréprochable et d'un humour dont j'aurais aimé hériter.

Et même si elle usait régulièrement de stratagèmes pour me confier ma petite sœur afin d'avoir la maison pour elle toute seule, elle n'en restait pas moins le meilleur humain de l'univers à mes yeux.

Des voix à ma gauche me sortirent de mes pensées, et je me levai aussitôt pour rejoindre les deux protagonistes.

« Cela correspond-il à vos attentes, monsieur Jeon ? » La maquilleuse se décala légèrement, me laissant apercevoir le visage désormais maquillé de Monsieur Kim.

Le maquillage était très léger, naturel, et comme convenu, elle avait su mettre en valeur ses yeux d'un noir intense.

« C'est très beau, » dis-je, détachant mon regard de la vision captivante pour reporter mon attention sur la maquilleuse, « vraiment. »

« Merci, » elle s'inclina poliment, « je vous retrouverai dans quelques minutes pour le second concept. »

« Parfait, merci, » répondis-je.

Monsieur Kim la remercia à son tour, et une fois hors de notre champ de vision, la tension refit surface. Cette fois-ci, j'étais clairement en position de faiblesse. Monsieur Kim était tellement séduisant qu'il était difficile de penser correctement.

Sans un mot, il se leva et s'empara de son téléphone.

« Allons-y, » dit-il simplement en passant devant moi d'un pas félin.





« La lumière serait bien mieux par ici, » suggérai-je alors que nous entamions le dernier concept de la collection.

Monsieur Kim se trouvait derrière les projecteurs et les appareils photos, assis sur un canapé en cuir rouge vin, une coupe de champagne à la main. Le décor imitait celui d'un club, et très sincèrement, ce concept était de loin mon préféré.

Monsieur Kim portait un costume rouge sang cintré et une chemise blanche, qui, sans surprise, lui allaient à ravir.

« Vous risquez de ternir la couleur, » intervint une fois de plus Madame Choi, visiblement mécontente.

« Alors ajoutons un projecteur de ce côté-là, » je contre-attaquai en pointant du doigt le côté gauche de la pièce.

« Je n'ai pas de projecteur supplémentaire, » intervint Thomas, le photographe, en s'approchant de nous.

« Alors déplaçons celui-ci, » proposai-je en désignant l'appareil situé en biais du décor.

« C'est une mauvaise idée » rétorqua Madame Choi.

« Selon qui ? » J'arquai un sourcil, nullement impressionné par son irritation.

« Selon moi. » Elle répliqua.

Je pris une profonde inspiration avant de répondre, sentant la tension monter.

« Dans ce cas, le seul moyen de savoir lequel des deux éclairages est le meilleur, c'est de les essayer tous les deux, » dis-je en la fixant du regard. « À moins, bien sûr, que vous ayez peur d'avoir tort, ce que je pourrais comprendre. »

« Je n'ai pas peur d'avoir tort, monsieur Jeon, » répondit-elle, ses talons aiguilles claquant sur le sol marbré du studio alors qu'elle se rapprochait de moi sous le regard attentif de toute l'assemblée.

Irrité, je réduisis l'espace qui nous séparait et la surplombai, un regard neutre au visage.

« Dans ce cas, nous testerons les deux éclairages, » tranchai-je, la défiant du regard.

Un silence tendu s'installa tandis que les techniciens échangeaient des regards incertains. Madame Choi sembla déstabilisée un instant avant de reprendre son air assuré.

« Bien, » capitula-t-elle, me tournant le dos pour rejoindre le photographe à quelques mètres de là. « Voyons voir si votre confiance est justifiée. »

Je retins un sourire victorieux tandis que l'équipe technique se préparait à tester les deux éclairages. Monsieur Kim observait la scène avec un intérêt non dissimulé, ses yeux pétillants de curiosité et d'amusement.

Mon irritation précédente disparaissait rapidement à la simple vue de son corps, étendu sur ce canapé, dégageant une luxure qui contrastait avec l'ambiance tendue derrière les projecteurs.

Une fois les installations effectuées, Madame Choi et Hana s'approchèrent pour effectuer les dernières retouches auprès de Monsieur Kim. Pour l'une des rares fois cet après-midi, j'approuvai les poses suggérées.

« C'est parti, » annonça Thomas, se plaçant derrière l'objectif avec son assistant. Ils nous invitèrent à quitter la zone de shooting.

Je rejoignis alors l'une des chaises disposées à gauche des appareils photos, prenant place aux côtés de Hana, tandis que Madame Choi se tenait près du photographe.

Les premiers clichés furent réalisés, et comme toujours, Monsieur Kim fit preuve d'un professionnalisme et d'un talent inégalés. Ses expressions étaient profondes, déroutantes et luxueuses.

Mais soudain, alors que Madame Choi lui demandait de dégager de la sensualité, son regard se posa sur moi.

Il me regardait comme si nous étions seuls dans la pièce, comme si plus rien d'autre ne comptait.

« Bordel... » chuchotai-je pour moi-même.

Un fin sourire du mannequin laissa deviner qu'il avait parfaitement compris ce que j'avais dit. Il semblait fier de l'effet qu'il produisait sur moi.

Quelques longues minutes plus tard, le photoshoot prit fin et nous nous dirigions tous vers le photographe pour admirer les différents clichés.

« Celles-ci sont vraiment belles, » commenta Hana en faisant référence aux clichés pris selon mon éclairage.

« Effectivement, nous garderons les vôtres, Monsieur Jeon. Bon travail, » concéda Madame Choi, sa voix teintée d'acidité.

« Merci, » répondis-je simplement, camouflant ma joie.

« Les clichés sont parfaits, » déclara finalement Madame Choi après avoir parcouru l'ensemble des photos. « Merci à vous tous pour votre implication. »

Dans un élan commun, chacun se remercia et se salua.

« Bon travail, Monsieur Jeon, j'espère que nous nous reverrons, » dit Hana, un sourire charmeur au visage.

« De même, » répondis-je à Hana en lui rendant son sourire. « Puis-je avoir vos coordonnées ? » demandai-je.

« Bien sûr, souhaitez-vous mon numéro personnel ou professionnel ? » demanda-t-elle avec un sourire.

« Professionnel, » répondis-je.

« Avec plaisir, » répondit-elle en sortant son téléphone. Nous échangeâmes rapidement nos numéros, et je la saluai poliment avant de m'éloigner.

Je saluai également les photographes, la maquilleuse et le coiffeur. Enfin, je m'avançai vers Madame Choi et m'inclinai légèrement devant elle.

« Merci de m'avoir accueilli, » dis-je en tendant ma main vers elle. Nous échangeâmes une poignée de main solide. « J'ai beaucoup apprécié travailler avec vous. »

« Mon petit doigt me dit que nous nous reverrons, monsieur Jeon, » dit-elle avec un sourire en coin. « Prenez soin de vous. » Elle fit demi-tour et s'éloigna.

Je soupirai et après des derniers remerciements, je quittai la pièce et pris le chemin de la loge, où je retrouvai Monsieur Kim, déjà habillé.

« Je vous demande pardon ? » dit-il d'une voix irritée, assis sur le canapé, le coude posé sur l'accoudoir et les jambes croisées.

Je fronçai les sourcils, mais je repérai rapidement le téléphone à son oreille.

« Tout de suite, » sa voix rauque baissa d'un octave alors que la conversation semblait animée. « Il est hors de question que je prenne un autre taxi. »

Souhaitant lui laisser un peu d'intimité, je m'éloignai vers la baie vitrée derrière lui.

Une fois sa conversation terminée, je ne pus m'empêcher de le questionner.

« Tout va bien ? »

« Mon taxi a du retard, » répondit-il simplement en se redressant pour me rejoindre.

Il vint se poster à ma gauche, face à la baie vitrée.

« Je vous dépose ? » proposai-je sans quitter le paysage des yeux.

« Ne vous embêtez pas, Monsieur Jeon. »

À ce moment-là, je décidai de quitter le paysage des yeux et posai mon regard sur le mannequin à mes côtés, le sondant de haut en bas avant de déclarer :

« Vous ne m'embêtez pas, Monsieur Kim, » dis-je alors que, encore une fois, ses yeux se fixaient sur mes lèvres. « Et puis c'est une façon de vous remercier. »

« Me remercier de quoi ? » demanda-t-il en reportant son attention sur mes yeux.

« De votre confiance. »





Je rangeai mon téléphone dans ma poche arrière alors que nous passions tous les deux la porte du bâtiment en verre. Monsieur Kim marchait à mes côtés, le corps droit et élancé.

D'un geste habile, je m'emparai de mes clés de voiture et déverrouillai ma Mercedes garée de l'autre côté de la rue.

Sans un mot, nous traversâmes prudemment, et par galanterie, j'ouvris la portière passager, l'invitant à entrer.

« Merci, » dit-il en entrant dans le véhicule avec une classe irréprochable.

Je contournai la voiture et pris place au volant, bouclant ma ceinture avant de mettre le contact.

« Puis-je avoir votre adresse ? » demandai-je, brisant le silence.

« Bien sûr, » répondit-il en me donnant son adresse, que je notai sur l'écran central de la voiture.

Je démarrai le véhicule, faisant vrombir le moteur.

« Très beau moteur, » complimenta le mannequin. « Est-ce votre seul véhicule ? » questionna-t-il alors que je m'engageais sur la grande avenue.

Sa question me fit froncer les sourcils.

« Oui » répondis-je sans quitter la route des yeux.

« Je possède plusieurs voitures. Je serais ravi de vous les faire essayer si cela vous intéresse. »

Profitant d'un feu rouge, je plongeai mon regard surpris dans le sien.

« Vraiment ? »

« Bien sûr, » répondit-il, amusé. « Et n'hésitez pas à amener HanEul, si elle le souhaite. »

Je me figeai, interdit. Il se souvenait du prénom de ma petite sœur ?

« C'est gentil, » dis-je avec un sourire sincère avant de reporter mon attention sur la route.

Mais alors que nous entrions sur l'autoroute à une allure réglementaire, une main élégante et baguée entra dans mon champ de vision. De son index, Monsieur Kim pressa un bouton sur le levier de vitesse.

Il venait d'activer le mode sport.

D'abord surpris, j'affichai rapidement un sourire malicieux et jetai un regard en biais à mon passager.

« Je vous suggère de vous accrocher, Monsieur Kim, » dis-je, amusé.

« Montrez-moi donc ce que vous savez faire, monsieur Jeon » répondit-il en passant sa langue sur sa lèvre tout en se concentrant sur le paysage devant nous.

Sans crier gare, je posai mes deux mains sur le volant et appuyai sur l'accélérateur, faisant rugir le moteur de ma voiture. Je passai les vitesses et m'engageai sur la voie de gauche, utilisant les appels de phares pour dégager la route.

Le véhicule monta rapidement au-dessus de 150 km/h, et monsieur Kim semblait à l'aise, un léger sourire ornant son visage parfait.

Lorsque nous quittâmes l'autoroute, je freinais pour retrouver une vitesse légale et m'engageai sur l'avenue où résidait Monsieur Kim.

« Suis-je à la hauteur de vos attentes, Monsieur Kim ? » demandai-je.

« Largement, » répondit-il avec un rictus.

J'affichai un sourire satisfait, et repérai rapidement l'immense maison de Monsieur Kim. Je fis un créneau en face de l'énorme portail et coupai le moteur.

« Je vous remercie, Monsieur Jeon, » dit-il en s'emparant de sa pochette de marque.

« C'est normal, » répondis-je, le détaillant du regard comme si je voulais en garder une empreinte visuelle avant qu'il ne parte. « Vous avez une très belle maison, » ajoutai-je, impressionné par la taille de la bâtisse. « Vous avez dû travailler dur pour obtenir tout ça. »

Il me sourit sincèrement.

« Merci, mais vous savez, Monsieur Jeon, les gens ici ne parlent que du résultat. Ils se fichent du parcours. » Il marqua une pause pour déboucler sa ceinture. « Je suis content de voir que vous ne faites pas partie de ces gens. »

Le ton qu'il employait était différent de celui qu'il utilisait habituellement, et je fus surpris de lire une vague de tristesse dans son expression.

Mais alors que je m'apprêtais à le questionner, il ouvrit la portière.

« Au revoir, Monsieur Jeon, prenez soin de vous, » dit-il simplement avant de quitter le véhicule.

« Au revoir, Monsieur Kim, » soufflai-je alors qu'il refermait délicatement la portière.


✂️✂️✂️

Ça avance doucement doucement 🤫🤫

Rdv vendredi pour la suite les enfants

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