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Chapitre 20

L'air était glacial derrière la salle de boxe, mais ce n'était rien comparé à l'atmosphère tendue entre Taehyung et moi. Nous nous faisions face, chacun gardant un contrôle presque inhumain sur ses émotions, mais l'électricité dans l'air était indéniable. Taehyung se tenait droit, impeccablement habillé, une expression indéchiffrable sur le visage. Ses yeux, cependant, disaient tout : du mépris, de la colère, et surtout, de la déception.

Il croisa les bras, le visage fermé, comme une barrière infranchissable.

« C'était quoi ton but exactement, le tuer ? »

Je serrai les poings, la culpabilité et la colère se mêlant en moi.

« Il l'a mérité. Rien de tout ça ne serait arrivé s'il avait fermé sa putain de bouche et qu'il s'était contenté de se battre. »

Taehyung s'avança d'un pas, son regard devenu glacial.

« Il le méritait ? C'est ton excuse pour l'avoir presque buté ? »

Je restai sur la défensive, sentant la colère monter en moi.

« Pour ce qu'il a sous-entendu, oui. Ça justifiait totalement de le buter.  » Mon ton était presque dédaigneux, la jalousie perçant dans mes mots.

Les yeux de Taehyung s'enflammèrent, mais il resta maître de ses réactions, sa voix devenant encore plus froide.

« T'as passé trois semaines à me fuir, mais aujourd'hui, tu veux me faire croire que c'est Hyunsang le problème ? Si c'est comme ça que tu gères tes sentiments, je me demande pourquoi je t'ai attendu. »

« Je n'ai jamais demandé à ce que tu attendes quoi que ce soit. »

Il eut un petit rire sans joie, secouant légèrement la tête. « Non, bien sûr que non. Parce que tu n'avais pas prévu d'assumer de toute façon, pas vrai ? »

Je restai silencieux, le regard fixe. Chaque mot que je retenais me brûlait de l'intérieur.

Taehyung soupira doucement, son expression se durcissant encore. « T'es vraiment un lâche, Jungkook, » murmura-t-il, les mots claquant dans l'air comme un fouet. « Un lâche qui fuit dès que ça devient trop difficile.  »

« Je ne fuis pas », répliquai-je.

Il se rapprocha davantage, ses yeux lançant des éclairs. « Tu n'es pas indispensable à ma vie, Jungkook. Je peux très bien me passer de toi. Je n'ai rien à faire avec quelqu'un qui n'est pas capable d'assumer ses sentiments. Et surtout, je ne veux pas d'un homme qui règle ses problèmes avec ses poings. »

Cette dernière phrase résonna dans la pièce, comme un coup de poignard en plein cœur. Mon corps entier se tendit, chaque muscle crispé sous le poids de ses mots. Je tentai de rester fort, mais quelque chose en moi se brisa à cet instant.

« Tu penses que ta colère est justifiée ? Que ta violence est excusable ? » continua Taehyung, impitoyable.

Taehyung ignorait tout cela, mais ses remarques frappaient là où ça faisait le plus mal.

« Je ne suis pas comme ça », murmurai-je, la voix brisée.

« Vraiment ? » Taehyung plissa les yeux, son ton chargé de sarcasme. « Parce que c'est exactement ce que j'ai vu aujourd'hui. »

La fureur bouillonnait à l'intérieur de moi, mais elle était désormais mêlée à une douleur sourde, écrasante. Sans un mot de plus, je détournai les yeux, refusant de lui montrer à quel point ses paroles m'avaient brisé.

Taehyung avait gagné cette bataille, et je le savais.

« Va rejoindre ta sœur », dit-il finalement, son ton redevenu calme mais toujours froid. « Elle a besoin de toi. Et pour ma part, sache que je n'ai plus besoin de quelqu'un qui n'est même pas capable de se battre pour ce qu'il ressent. Je mérite mieux que ça. »

Je mérite mieux que ça.

Je restai immobile, incapable de répondre, puis je me détournai, m'éloignant de lui. Chaque pas me paraissait plus lourd, plus difficile. Derrière moi, le silence de Taehyung résonnait encore, plus froid et douloureux que toutes les insultes qu'il aurait pu me lancer.

Lorsque j'atteignis la voiture, HanEul m'attendait, son regard rempli de questions. Je ne dis rien. Je ne pouvais pas. Je me glissai dans le siège conducteur et démarrai le moteur.

« Tu veux en parler ? » demanda-t-elle doucement.

Je pris une profonde inspiration, sentant ma poitrine se serrer.

« Non, » répondis-je, la voix rauque.

Elle hocha la tête, respectant mon silence, mais je savais qu'elle n'était pas convaincue. Elle regarda par la fenêtre, laissant le temps s'étirer entre nous. Je me sentais piégé dans mes propres pensées, incapable de sortir de ce gouffre de frustration et de colère.

La route défilait devant nous, mais mes pensées étaient prisonnières du passé, de ces souvenirs que j'avais tenté d'enterrer depuis tant d'années. Et là, tout ressortait, comme une plaie que je n'avais jamais réellement refermée.

« Il y a quelque chose que tu dois savoir, HanEul. À propos de papa. »

Je sentis HanEul se tourner vers moi, ses yeux fixés sur mon profil, mais je ne la regardais pas. J'étais trop concentré sur les souvenirs qui remontaient, si vivides, si douloureux.

« Il s'est passé quelque chose, ce jour-là, le jour où papa a quitté la maison. On t'a menti, on t'a fait croire qu'il était parti, mais c'est faux. Il n'a pas pris la fuite. Il a quitté la maison sur un brancard, à moitié mort, et il n'a plus jamais osé revenir. »

HanEul resta silencieuse, mais je pouvais sentir son regard percer mon profil. Elle écoutait, attentive, patiente, et c'était ce dont j'avais besoin pour me libérer de ce fardeau.

« Tu n'avais que 8 ans, mais même toi, t'avais déjà compris que papa n'était rien d'autre qu'une pourriture. Il faisait payer à maman sa propre misérable existence, encore et encore...» Ma gorge se serra un instant. « Et moi, je me sentais incapable d'agir. Ça me dégoûtait, de ne rien faire, de le laisser faire. Mais ce qui me terrifiait vraiment, c'était l'idée qu'un jour, il finirait par s'en prendre à toi. »

Ma voix se brisa un instant, mais je continuai, les mots sortant comme une confession longtemps gardée. « Cette nuit-là, c'était pire que d'habitude. Il voulait... » Je pris une inspiration tremblante, mon regard rivé sur la route devant moi. « Il voulait abuser de maman, comme il le faisait souvent, mais elle l'a repoussé. Alors, il s'en est pris à toi. »

« Dans notre ancienne maison, ma chambre était juste à côté de la tienne. J'avais placé mon lit contre le mur, juste pour être sûr de t'entendre si jamais quelque chose arrivait. Chaque nuit, j'étais rongé par la peur qu'il finisse par s'en prendre à toi. Et cette nuit-là, mes pires cauchemars se sont réalisés. »

Je fermai les yeux un instant, sentant la rage monter, brûlant sous ma peau comme un feu incontrôlable. « J'ai entendu des bruits, et je pensais que tu faisais un cauchemar. Quand je suis entré dans ta chambre... et il était là, au-dessus de toi. Il essayait de te retirer ton bas. Tu dormais, tu n'avais aucune idée de ce qui se passait. »

Ma voix se fit plus tremblante alors que je revivais la scène, les images déferlant dans mon esprit avec une intensité insoutenable. « Je l'ai attrapé et je l'ai frappé. Encore et encore. »

Je m'interrompis, revoyant HanEul, cette petite fille innocente, se réveiller en plein milieu de cet enfer. « Tu t'es réveillée, et t'as voulu me défendre... mais il t'a frappée et tu t'es effondrée, inconsciente. À ce moment là, je ne voyais plus rien d'autre que lui et tout le mal qu'il nous avait fait. Je l'ai frappé jusqu'à ce qu'il ne bouge plus, jusqu'à ce que tout ce qu'il représentait disparaisse sous mes coups. »

Je serrai le volant, mes jointures blanchissant sous la pression. « Je l'aurais tué, HanEul. Si maman n'était pas intervenue, je l'aurais tué. Parce qu'à ce moment-là, il méritait de mourir. »

Je pris une profonde inspiration, tentant de reprendre mon souffle. « Maman a appelé une ambulance. Ils ont embarqué papa et toi. Papa a fini à l'hôpital et il y est resté plusieurs semaines. Et dès qu'il est sorti, il a porté plainte contre moi. »

Je laissai échapper un rire amer, empli de haine et de dégoût. « J'ai fait huit mois de prison pour ça. Pour avoir fait ce que j'aurais dû faire bien avant. Maman t'a raconté que j'étais dans un pensionnat. Tu ne te souvenais plus de rien, et on voulait te protéger, te garder loin de tout ça. »

Je tournai légèrement la tête vers elle, la voix tremblante mais ferme. « Mais tu sais quoi ? Je ne regrette rien, HanEul. Rien. Je ne regrette pas ce que je lui ai fait, et si c'était à refaire, je le referais sans la moindre hésitation. Toi et maman, vous êtes tout pour moi. Et je ferai tout, absolument tout, pour vous protéger. Même si ça signifie briser tout ce qu'il reste de moi. »

Le silence qui suivit était lourd, presque étouffant, mais rempli d'une intensité émotionnelle que je n'avais jamais ressentie auparavant. Je me sentais vulnérable, exposé, mais en même temps, libéré d'un fardeau que je portais depuis trop longtemps.

Après un long moment, HanEul parla enfin, sa voix douce mais ferme, teintée d'une émotion que je ne pouvais ignorer.

« Kookie... je savais déjà tout ça. »

Mon cœur rata un battement. Je tournai la tête vers elle, incrédule. « Quoi ? »

Elle hocha la tête, ses yeux remplis d'émotion. « J'ai découvert la vérité juste après que tu sois parti. J'ai trouvé des lettres, des documents... c'est comme ça que j'ai compris ce qui s'était vraiment passé. »

Je restai sans voix, incapable de trouver une réponse.

HanEul me sourit doucement, un sourire empreint de tendresse. « Je ne t'ai rien dit, ni à maman, parce que je ne voulais pas que vous vous sentiez encore plus mal. Je savais que tu avais fait ça pour nous, pour moi. Mais je veux que tu saches une chose, Kookie. Je suis fière de toi. »

Je clignai des yeux, sentant une vague d'émotions m'envahir.

« Fière de moi ? » murmurai-je, presque incrédule.

« J'ai toujours su que tu étais prêt à tout pour nous protéger. Même sans me souvenir de tout, j'ai toujours su. »

Je restai figé, surpris par la tranquillité de ses paroles, mais elle poursuivit, la voix plus ferme.

« Je n'ai jamais eu peur, tu sais. Même avant cette nuit-là. Parce que toi, tu étais là. Toujours. Et je savais, que peu importe ce qui arrivait, tant que tu étais avec moi, rien ne pouvait m'atteindre. » Elle sourit faiblement, presque avec nostalgie. « Tu m'as toujours donné le sentiment d'être en sécurité, même quand tout s'effondrait autour de nous. »

Elle marqua une pause, inspirant profondément avant de reprendre d'une voix douce, mais avec une intensité qui me transperça le cœur. « Je suis fière de toi, Kookie. Fière d'avoir un grand frère comme toi. »

Mon cœur se serra encore plus fort, incapable de contenir tout ce que je ressentais. Mais avant que je ne puisse dire un mot, elle ajouta, dans un murmure empreint de sincérité : « Tu n'as jamais échoué, Kookie. Pas une seule fois. Et je serai toujours là, tout comme tu l'as toujours été pour moi. »

Je restai silencieux, chaque mot de HanEul résonnant en moi comme un coup sourd, me frappant droit au cœur. Je n'avais jamais imaginé qu'elle portait tout cela en elle. Je l'avais toujours vue comme cette petite fille à protéger, cette petite sœur qui avait besoin de moi. Et pourtant, à cet instant, c'était elle qui me tendait la main, qui me relevait.

Les mots me manquaient toujours, mais je devais dire quelque chose. Elle venait de me rendre une part de moi que j'avais perdue depuis longtemps. Elle venait de me montrer que, malgré tout, j'avais été à la hauteur.

« Je ferai toujours tout pour toi. Pour toi et pour maman. » Ma voix se brisa encore, mais je ne me cachai plus. « Vous êtes tout ce que j'ai. »

Je sentis sa main sur mon bras, une pression légère mais réconfortante.

Je pris une profonde inspiration, le regard fixé sur la route devant nous. « La vraie raison pour laquelle je me suis éloigné de Taehyung... Ce n'est pas parce que je ne voulais pas assumer ce que je ressens. » Ma voix se fit plus grave, plus lourde de sous-entendus. « C'est parce que son père et son frère sont venus chez moi. »  dis-je lentement. « Ils m'ont menacé de révéler à la presse ce qui s'est passé avec papa si je ne m'éloignais pas de Taehyung. Ils voulaient que je le quitte pour protéger leur réputation. »

Le visage de HanEul se crispa, une lueur de révolte dans ses yeux. « Quoi ? Ils t'ont menacé avec ça ? Ces enfoirés... » Elle serra les poings, sa voix tremblant de colère.

« Ouais, » dis-je, le cœur lourd. « Je ne voulais pas que mon passé ruine ma vie et ma carrière, ainsi que la sienne. Je ne voulais pas qu'il soit impliqué dans tout ça. »

HanEul se tourna complètement vers moi, la rage palpable dans son regard. « Tu ne peux pas les laisser faire ça, Kookie. Tu ne peux pas les laisser gagner. »

Je soupirai, fatigué, épuisé par cette lutte intérieure que je menais depuis des semaines. « Et qu'est-ce que je suis censé faire ? Si je reste avec Taehyung, ils détruiront tout. Pas juste moi, mais lui aussi. Je ne peux pas lui faire ça. »

« Tu dois lui dire la vérité. Il mérite de savoir. »

« Je ne peux pas lui parler de mon passé, pas après ce qu'il m'a dit. Pas après ce qu'il a vu. »

HanEul plissa les yeux, ne comprenant pas tout de suite. « Qu'est-ce que tu veux dire ? »

Je pris une profonde inspiration, sentant l'amertume me submerger à nouveau.

« Si je lui raconte ça, il me fuira. Même si à ce stade, je pense qu'il n'y a plus rien à sauver. »

Elle secoua la tête, refusant de baisser les bras. « T'en sais rien. Peut-être qu'il comprendrait, Kookie. »

Je soupirai encore, passant une main fatiguée sur mon visage.

« C'est trop tard, » murmurai-je, résigné. « Ce qu'il s'est passé avec Hyunsang a tout gâché. J'ai tout gâché. Je suis pas celui dont il a besoin, et je peux pas changer ça. Il m'a dit que je fuyais, que je n'étais qu'un lâche. Et peut-être qu'il a raison. »

Le silence qui suivit était lourd, pesant. HanEul n'avait plus rien à dire, mais je pouvais sentir sa douleur et sa frustration. Elle voulait que je me batte pour Taehyung, mais je savais, au fond de moi, que cette bataille était perdue d'avance.


La journée touchait à sa fin, et comme depuis quelques jours, je me sentais pris dans une sorte de brouillard. Je m'étais forcé à retourner travailler chez Gucci, histoire de m'occuper l'esprit, de ne pas trop ressasser ce qu'il s'était passé avec Taehyung.

Les clients défilaient, les tâches s'accumulaient, et moi, je faisais tout de manière presque automatique. C'était une de ces journées où tout se fait machinalement, sans réelle implication. Accueillir les clients, présenter les nouvelles collections, encaisser, tout cela était devenu une routine, une habitude, une manière de fuir mes pensées. Je souriais quand il le fallait, mais je sentais les regards furtifs, les murmures des collègues et même de certains clients. L'histoire de mon combat contre Hyunsang avait fait le tour des réseaux sociaux. Tout le monde savait. Et plus je me débattais avec mon humeur, plus je ressentais ce poids.

Taehyung, lui, ne venait plus à la boutique. Son absence se faisait ressentir, même si personne n'osait en parler directement. Il y avait un vide, comme si le seul fait de savoir qu'il pouvait apparaître à tout moment me donnait autrefois une raison de tenir le coup. Mais maintenant... je savais que c'était terminé. Son absence ne faisait que confirmer ce que j'avais redouté.

Quand la fin de la journée arriva enfin, je rangeai mes affaires, soulagé de voir cette journée se terminer. Je rejoignis Lisa, qui m'attendait déjà près des vestiaires, un sourire discret mais plein de sous-entendus sur le visage.

Elle me fixa un instant, plissant les yeux légèrement comme pour sonder mes pensées, avant de me lancer un clin d'œil. « Allez, viens, on rentre. Cette journée a assez duré. »

Sans ajouter un mot de plus, nous quittâmes la boutique, nos pas résonnant doucement dans le silence qui régnait à cette heure-ci. Ensemble, nous traversâmes le hall, puis prîmes l'escalier menant au parking souterrain réservé aux employés.

L'air était plus frais en bas, le béton froid du parking enveloppé d'une légère réverbération. Les lumières blanches clignotaient par moments, mais l'endroit était presque désert à cette heure tardive. Je marchai vers ma Mercedes, mon esprit encore ailleurs.

Lorsque nous atteignîmes ma voiture, quelque chose clochait.

Une silhouette, adossée nonchalamment contre la carrosserie de ma Mercedes, se détachait sous les lumières du parking. Instinctivement, je ralentis, et Lisa le remarqua immédiatement, son regard se durcissant alors qu'elle fixait l'intrus.

« C'est qui ça ? » murmura-t-elle, sa voix tendue.

C'était Junseo.

« C'est le frère de Taehyung, » répondis-je, une lueur d'irritation traversant mon regard. « Ce fils de pute. »

En approchant, je ne pouvais m'empêcher de noter son air provocateur, accentué par son sourire narquois.

« Dégage ton sale corps de ma voiture, » lançai-je d'un ton acide, sentant ma patience s'effriter.

Il se redressa avec lenteur, feignant la surprise.

« Ah, désolé, je ne savais pas que cette carrosserie était aussi précieuse pour toi, » rétorqua-t-il, son ton chargé de sarcasme.

« Qu'est-ce que tu veux ? » demanda Lisa, sa posture tendue trahissant son appréhension.

Il ignora sa question, se tournant vers moi avec une expression calculatrice.

« Nous devons parler. Seuls. »

Je secouai la tête, un rictus amer sur les lèvres. « Tout ce que t'as à dire, tu peux le dire devant Lisa. Elle ne va nulle part. »

Son sourire s'effaça, remplacé par une moue contrariée.

« Tu n'as pas respecté ta part du marché. »

Je serrai les poings, me contenant à peine.

« Je n'ai pas invité Taehyung à la boxe, et je ne savais pas qu'il serait là. Ce n'était pas prévu. »

« Tu m'excuseras de ne pas faire l'effort d'essayer de gober tes mensonges, » répliqua-t-il en haussant les épaules avec condescendance.

Il prit une pause dramatique, scrutant mon visage pour mesurer l'impact de ses mots.

« Pense à ta carrière, Jungkook. Pense à tout ce que tu as construit. Tu veux vraiment voir tout ça détruit parce que tu n'as pas su rester loin de mon frère ? »

Je serrai les poings, mes muscles tendus sous la surface. Mais je ne laissai rien transparaître d'autre que de la froideur dans mes mots. « T'as aucune idée de ce que t'es en train de déclencher. »

« Ah oui ? Et tu vas faire quoi ? Me tabasser comme t'as tabassé Hyunsang ? » Sa voix était chargée de provocation.

Son sourire narquois s'élargit encore.

« J'ai toujours su que tu n'étais qu'une brute. C'est juste dommage que Taehyung ait mis autant de temps à s'en rendre compte. »

La colère bouillait en moi, mes poings se serraient involontairement. Les mots pesaient lourd, attisant des souvenirs de rage et de conflit, mais je luttais pour maintenir mon calme. Lisa, à côté de moi, ressentait la tension croissante.

Elle se rapprocha, sa voix basse et ferme.

« Ne l'écoute pas, Jungkook. Il essaie juste de te provoquer. »

Mais Junseo ne s'arrêta pas là.

« Tu crois vraiment que tu mérites Taehyung ? » Il secoua la tête, feignant la pitié. « Ton père aurait peut-être dû y aller un peu plus fort sur toi, ça aurait sans doute calmé ton tempérament de... »

Avant que Junseo ne puisse terminer sa phrase, Lisa intervint avec une rapidité fulgurante. Son poing s'abattit violemment sur le visage du frère de Taehyung, son coup précis et puissant. Son corps vacilla sous l'impact, son expression mélangeant la douleur et la surprise.

Elle enchaîna immédiatement avec un second coup. L'impact fut si soudain que Junseo perdit l'équilibre, et il tomba lourdement sur le sol du parking, sa chute amplifiée par l'écho du béton froid.

« Écoute-moi bien, » cracha Lisa avec une férocité protectrice, sa voix tremblante de colère. « Continue à menacer Jungkook, à lui parler de cette manière et je te promets que je t'arrache la langue, espèce d'enculé. »

Junseo, se tenant la joue d'une main, nous fixa avec une rage froide.

« Vous ne savez pas à qui... »

Le pied de Lisa s'abattit violemment sur ses côtes.

« Tu vas fermer ta gueule et dégager d'ici, t'as compris ? » Elle se pencha jusqu'à ce que son visage soit près du visage rougi du frère de Taehyung. « T'es qu'un sale lâche qui utilise des menaces et du chantage pour obtenir ce qu'il veut. Pas étonnant que Taehyung se soit éloigné de toi et de ta vipère de père. »

Junseo, clairement sonné par la force du coup, tenta de se relever, se tenant une main sur la joue, l'autre appuyée contre le sol pour se stabiliser. Il la regardait, un mélange de rage et de calcul dans les yeux, évaluant visiblement s'il devait continuer à défier ou reculer.

« Ne pense même pas à sous-estimer ce que je peux faire pour protéger Jungkook, » ajouta Lisa, sa voix maintenant un murmure tranchant comme une lame. « Tu as peut-être l'habitude de manipuler et d'intimider les gens, mais ici, on n'a pas peur des gars comme toi. »

Sans le laisser répondre, Lisa se tourna vers moi. Elle m'offrit un petit sourire, un mélange de chaleur et de détermination.

« On y va ? »

Nous ricanâmes tous les deux et montâmes finalement dans ma voiture sans un regard pour l'homme étalé sur le sol près de nous.

Une fois installés dans la voiture, je démarrai le moteur, laissant derrière nous le parking souterrain et l'écho de notre confrontation.

Je jetai un regard à Lisa, trouvant dans ses yeux non seulement un soutien indéfectible, mais aussi un soupçon de légèreté après l'adrénaline du moment passé.

« Je dois dire que t'as vraiment un sacré crochet droit, » lançai-je, un sourire se frayant un chemin sur mon visage malgré la gravité de la situation précédente.

Lisa rit, secouant la tête avec un air faussement modeste.

« Quelqu'un doit bien assurer ta sécurité. »

Son rire était contagieux, et malgré les circonstances, je me retrouvai à rire avec elle.

« Écoute, Jungkook, oublie tout ce qu'il a dit, ce sont juste des mots pour essayer de te déstabiliser, » répondit-elle, son ton sérieux maintenant. « Ne laisse pas les paroles de ce type t'affecter. T'es bien meilleur que ce qu'il a essayé de te faire croire. »

Je hochai la tête, reconnaissant ses paroles.

« Je sais, c'est juste parfois... difficile à ignorer. »

« Je sais, » dit-elle doucement, mettant sa main sur mon bras en un geste apaisant. « Mais n'oublie pas que t'es la crème de la crème, Kook. Et ça, personne ne pourra jamais te l'enlever. »

Nous continuâmes notre route, les lumières de la ville glissant sur nous alors que nous partagions un silence confortable, chacun perdu dans ses pensées.

« T'es la meilleure, Li. »

« Je sais. »

Arrivés chez moi, l'atmosphère de la nuit commençait à peser sur mes épaules, me rendant presque distant. Je me sentais épuisé, pas juste physiquement, mais émotionnellement aussi. Tout ce qui s'était passé semblait flotter autour de moi comme un brouillard.

« Je vais prendre une douche, » murmurai-je, plus pour moi-même que pour informer Lisa. Elle hocha la tête et esquissa un sourire compréhensif en se dirigeant vers la cuisine.

« Pas de souci, je vais nous préparer quelque chose. » Sa voix était douce, apaisante, mais j'étais déjà en route vers la salle de bain, perdu dans mes pensées.

L'eau chaude de la douche me frappait le corps, mais je me sentais à peine réchauffé. Mes pensées étaient ailleurs, dérivant vers les événements du parking, la confrontation avec le frère de Taehyung, et ce que tout cela pourrait signifier pour l'avenir.

Quand je ressortis, enveloppé dans une serviette, je trouvai Lisa qui avait déjà dressé la table et placé deux assiettes de raviolis fumants devant nos places habituelles.

Nous mangeâmes en silence, mais c'était un silence confortable. Lisa savait que je n'avais pas besoin de parler, et elle respectait cet espace que j'avais toujours eu du mal à offrir aux autres. C'est l'une des choses que j'apprécie le plus chez elle : son instinct à savoir quand être là sans me forcer à parler.

Après avoir mangé, je me levai pour ranger rapidement l'appartement. Les gestes étaient automatiques, presque mécaniques. Une fois tout en ordre, je me dirigeai vers la chambre, me laissant tomber sur le lit avec un soupir de fatigue. Je restai là, allongé en boxer, les yeux fixés sur le plafond, me perdant dans le vide de mes pensées.

Quelques minutes plus tard, j'entendis l'eau couler dans la salle de bain.

Lisa ressortit peu après, portant l'un de mes t-shirts, bien trop grand pour elle. Elle se glissa dans le lit à côté de moi, l'air détendu, mais son regard était sérieux.

« Hey, Kook, » murmura-t-elle en se blottissant contre moi, sa tête reposant contre mon épaule. « Ça va ? »

Je soupirai, la chaleur de son corps contre le mien me réconfortant.

« Ça ira mieux, laisse-moi juste un peu de temps. »

« T'as rien à prouver à ces gens, Kook. T'es bien plus que ce qu'ils essaient de te faire croire. » continua-t-elle doucement.

Je la regardai en silence, absorbant ses paroles. Elle avait toujours cette manière de me remettre sur les rails, de me rappeler que rien n'était jamais vraiment perdu.


La nuit était calme, et pour la première fois depuis des jours, je m'étais laissé emporter par un sommeil lourd, écrasé par la fatigue. Mais cette tranquillité fut brutalement interrompue par la sonnerie stridente de mon téléphone, me réveillant en sursaut.

Je tâtonnai à moitié endormi sur la table de chevet, attrapant mon téléphone d'une main tremblante. Lisa, à côté de moi, bougea légèrement, son sommeil troublé par le bruit. Je plissai les yeux pour lire l'écran. Un numéro inconnu.

« C'est qui ? » marmonna Lisa, encore à moitié dans les bras de Morphée.

Je décrochais, la gorge encore serrée par la fatigue. « Allô ? »

« Monsieur Jeon Jungkook ? » Une voix grave se fit entendre, formelle et posée. « Ici l'officier Min de la police de Séoul. Je suis désolé de vous réveiller à cette heure, mais nous avons une situation d'urgence. Il y a un incendie en cours dans le parking souterrain de votre résidence. »

Mon cœur rata un battement, mais je restai silencieux.

« Les pompiers sont actuellement en intervention, » continua-t-il, insistant. « Et selon nos premières informations, il semblerait que l'incendie ait pris dans un véhicule qui vous appartient. Une Mercedes Classe C, immatriculée à votre nom. »

À la mention de ma voiture, mon corps entier se figea. Chaque mot qu'il prononçait se perdait dans un écho lointain, résonnant comme une vague de choc dans mon esprit.

Ma Mercedes ?

Incendie ?

Je n'entendis même pas la suite. C'était comme si tout se brouillait autour de moi. Ma respiration s'accéléra, mon corps se glaça sur place. Je regardai devant moi, le téléphone toujours collé à mon oreille, incapable de comprendre ce que j'entendais.

« Monsieur Jeon ? » continua l'officier après un moment de silence. « Monsieur, êtes-vous toujours là ? »

Je sentais Lisa à mes côtés, qui se redressait doucement, son visage marqué d'inquiétude. Elle comprit tout de suite que quelque chose clochait, mais je n'arrivais toujours pas à parler. Le choc me paralysait.

« Monsieur Jeon ? » insista de nouveau l'officier, la voix plus insistante. « Vous m'entendez ? »

Mais je n'étais plus là. Je ne pouvais plus entendre ses mots.

Finalement, sans dire un mot, je raccrochai brutalement, laissant le téléphone retomber sur le lit. Mon corps se mit à trembler légèrement, la gravité de ce qu'il venait de m'annoncer me frappant de plein fouet.

Lisa, désormais complètement réveillée, posa une main sur mon bras, ses yeux remplis de confusion et d'inquiétude. « Kook, qu'est-ce qui se passe ? »

Je ne répondis pas. Je me levai d'un bond, attrapant un jogging et enfilant un t-shirt, mes gestes précipités, comme guidés par un automatisme que je ne contrôlais plus. J'étais dans un état second, incapable de penser clairement.

C'était impossible.

Ma voiture ? Ma Mercedes ? Celle pour laquelle j'avais économisé pendant des années, mon échappatoire, mon rêve...

Non. Ça ne pouvait pas être vrai.

Je sortis de la chambre à grandes enjambées, mes pieds nus frappant le sol froid du couloir. Lisa se précipita derrière moi, attrapant ses propres affaires en vitesse pour me suivre. « Attends-moi ! » cria-t-elle alors que je quittais l'appartement en trombe.

L'air froid de la nuit me frappa en plein visage quand je dévalai les escaliers, mon souffle court, et je ne m'arrêtai qu'en arrivant à l'entrée du parking souterrain.

Le paysage qui m'attendait me laissa sans voix.

Les lumières clignotantes des camions de pompiers éclairaient l'endroit, et une fumée noire s'échappait du parking. L'odeur de brûlé me sauta au nez, piquant mes yeux et ma gorge. Des pompiers s'agitaient de part et d'autre, des barrières de sécurité avaient été dressées, et plusieurs policiers tentaient de contenir la scène.

Mais je ne voyais qu'une chose : la fumée qui s'échappait de là où ma voiture aurait dû être. Mon cœur s'accéléra brutalement, la réalité de la situation s'infiltrant douloureusement dans mon esprit.

Je fis un pas en avant, mais un policier m'intercepta immédiatement, levant une main pour m'empêcher d'aller plus loin. « Monsieur, vous ne pouvez pas entrer. »

Je n'en avais rien à faire. Je tentai de me dégager de sa prise, mais deux pompiers s'approchèrent pour me barrer la route. « Monsieur, c'est trop dangereux. Vous devez rester ici. »

Lisa, qui m'avait suivi de près, tenta de m'attraper par le bras pour me calmer, mais je me dégageai de nouveau. Rien n'importait plus. Je devais voir. Je devais savoir.

Et puis je la vis.

Ma Mercedes. Ou du moins, ce qu'il en restait. Elle n'était plus qu'une carcasse noire et déformée, réduite à une masse de métal carbonisé. Les flammes avaient ravagé chaque centimètre de ce que j'avais aimé, ce que j'avais chéri pendant si longtemps. C'était mon rêve, un symbole de ma réussite, et maintenant... il ne restait rien.

Je m'effondrai presque, mes jambes tremblantes sous le choc de la vision qui s'offrait à moi. Je sentais ma respiration se couper, mon cœur battant douloureusement contre ma poitrine. Mes yeux se fixaient sur la carcasse calcinée de ce qui avait représenté bien plus qu'un simple véhicule.

Lisa se rapprocha de moi, posant doucement une main sur mon épaule, mais je n'arrivais plus à réagir. J'étais figé, pétrifié par le choc et la douleur. Elle murmura quelque chose, mais ses mots n'atteignaient pas mes oreilles. Tout ce que je voyais, c'était cette image terrifiante de ma Mercedes en ruine.

Comment ? Pourquoi ?

Et puis, peu à peu, la réalité s'infiltra.

Un mélange de haine et de tristesse monta en moi, une colère sourde qui grandissait avec chaque seconde qui passait. Je me sentais vide, dévasté. Tout s'effondrait, tout m'échappait.

Je serrai les poings, mon corps tremblant de rage contenue. Lisa, à mes côtés, me murmura doucement : « Kookie, je suis désolée... »

Mais je ne répondis toujours pas. Le silence autour de nous se fit de plus en plus pesant. J'étais trop loin dans ma douleur pour entendre quoi que ce soit.

Les larmes me montèrent aux yeux, brûlantes, mais je les retins avec acharnement.

Pas ici. Pas maintenant.

Et dans ce parking plongé dans la fumée et les cendres, je savais qu'une guerre venait de commencer.

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PROCHAIN CHAPITRE MERCREDI LOS AMIGOS ❤️

bye bye la mercedes de JK 😢

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