Chapitre 16
La salle s'estompa dans un murmure anticipatif lorsque les lumières s'assombrirent, laissant place à une excitation palpable qui parcourait ma peau. Les premières notes d'une mélodie envoûtante résonnèrent, annonçant le début du défilé. C'était un mélange de classique et de moderne, un fond sonore parfait pour ce qui promettait d'être une soirée mémorable.
Autour de moi, beaucoup sortirent leur téléphone, cherchant à immortaliser ce moment d'une rare beauté visuelle.
Les projecteurs s'allumèrent brusquement, concentrant toute l'attention sur l'entrée de la passerelle. Le premier mannequin apparut, vêtu d'une veste de velours ornée d'opulentes broderies dorées. Sa présence était magnétique, chaque mouvement captant la lumière et l'intérêt des spectateurs. Un à un, les mannequins suivirent, chacun arborant des créations plus impressionnantes que les précédentes : des tissus riches, des coupes innovantes, des accessoires qui scintillaient sous les feux des projecteurs.
À mesure que les créations défilaient, la tension monta d'un cran. Chaque spectateur savait que le clou du spectacle, Taehyung, ne tarderait pas à faire son entrée.
Lorsque son tour arriva enfin, le silence devint presque complet. Tous les regards se rivèrent sur lui. Taehyung apparut à l'extrémité de la passerelle, vêtu d'un ensemble incarnant l'essence de Gucci : un manteau long en cuir souple, peint à la main de motifs floraux vibrants, superposé à un ensemble de soie légère jouant sur la transparence et la structure.
Bordel de merde, il était vraiment beau.
Taehyung avançait avec une assurance inébranlable, ses yeux fixés droit devant lui, mais conscient de chaque caméra, de chaque regard qui le suivait. Lorsqu'il atteignit le centre de la passerelle, il s'arrêta un moment, son regard balayant l'audience, comme s'il cherchait une personne en particulier. Quand il me trouva parmi la foule, son expression changea brièvement, un sourire subtil mais significatif s'esquissant sur ses lèvres avant qu'il ne reprenne sa marche.
Taehyung poursuivit son avancée avec une aisance presque insolente, chaque pas calculé pour attirer l'attention, pour subjuguer. Mon cœur battait la chamade, résonnant dans ma poitrine comme un tambour en furie. C'était absurde à quel point il pouvait être beau, à quel point il pouvait sembler irréel. Sa beauté transcendait les normes humaines ; c'était quelque chose d'intangible, presque divin.
J'observais les autres autour de moi, leurs regards figés sur lui, leurs lèvres entrouvertes dans une admiration muette. Les photographes cliquaient frénétiquement, essayant désespérément de capturer un fragment de l'aura envoûtante de Taehyung. Mais il était évident que les clichés ne pourraient jamais rendre justice à ce moment, à cette présence.
Lorsqu'il passa devant moi, son regard accrocha le mien encore une fois, et cette fois-ci, son sourire s'élargit, devenant presque un défi. Comme s'il savait exactement ce qu'il me faisait ressentir, comme s'il savourait chaque seconde de cette torture qu'il infligeait à mon cœur battant.
Je n'avais jamais été aussi fasciné, aussi attiré par quelqu'un auparavant. C'était comme s'il avait été conçu pour me tenter, pour me provoquer. Chaque fibre de mon être voulait se lever, se jeter sur cette passerelle et le tirer à moi, ignorer tout le reste, toutes ces personnes, tous ces regards.
Mais je restai immobile, enchaîné par la puissance de son charisme, par cette beauté surnaturelle qui défiait toute logique. Mon admiration pour lui atteignait un nouveau sommet. Taehyung n'était pas seulement un mannequin, pas seulement un visage pour une marque. Il était une force, une présence qui changeait tout autour de lui, qui influençait l'air même que je respirais. Et à cet instant, je savais que j'étais perdu. Perdu dans lui, perdu dans cette fascination insatiable que je ressentais pour lui.
Lorsqu'il disparut finalement derrière le rideau, je laissai échapper un soupire tandis que les applaudissements éclataient, forts et persistants. Resté assis, le cœur battant d'admiration et d'émotion, je ne pouvais m'empêcher de me sentir incroyablement fier. Taehyung n'était pas simplement un mannequin ce soir ; il incarnait l'essence même de l'art, une œuvre d'art vivante.
Alors que les derniers échos des applaudissements s'estompaient, l'ambiance lumineuse et la bande sonore changèrent, nous basculant avec une transition parfaitement maîtrisée de Gucci à Loewe.
Absorbé par le défilé, je ne remarquai pas la silhouette assurée qui se frayait un passage à travers les gens pour me rejoindre.
« Alors, Jeon, prêt à admettre que j'étais le plus beau ce soir ? » lança-t-il en s'asseyant à côté de moi, un sourcil haussé en signe de défi.
Je ris, secouant la tête. « Je sais pas... il y en avait un ou deux qui étaient plutôt pas mal » répondis-je, jouant le jeu. Sa fausse indignation me fit rire encore plus fort.
« Ah oui ? » Taehyung haussa un sourcil et afficha un léger rictus. « Je vais devoir travailler plus dur dans ce cas. »
« J'ai beaucoup d'attentes, Kim. »
« Et c'est quelque chose qui me plait beaucoup chez toi, Jeon, » dit-il avec un clin d'œil avant de reporter son attention sur le défilé en cours.
Nous restâmes assis tandis que le défilé se poursuivait, échangeant des commentaires sur chaque nouvelle création qui apparaissait sur la passerelle. Taehyung avait un œil critique mais juste, et j'aimais confronter mes impressions aux siennes.
Plus tard dans la soirée, le dernier modèle fit sa révérence sous les applaudissements nourris de l'audience, clôturant ainsi le défilé de manière spectaculaire. Les lumières de la salle se rallumèrent progressivement, marquant la fin de cette première journée presque idyllique pour moi.
Si on m'avait dit quelques mois auparavant que je me retrouverais à la Fashion Week aux côtés de Kim Taehyung, j'aurais très probablement eu mon quart d'heure de rire.
Taehyung et moi échangeâmes un regard complice, et je me surpris à être complètement happé par son regard, tandis qu'autour de nous, la foule s'agitait, les sièges se vidant peu à peu.
Bordel de merde, j'avais très envie de l'embrasser.
Et comme s'il avait soudainement acquis la faculté de lire dans mes pensées, il afficha un sourire satisfait avant de glisser son regard sur mes lèvres.
« Prêt pour la deuxième partie de notre soirée, Jeon ? »
« Qu'as-tu prévu, Kim ? »
« Une petite virée nocturne, » dit-il avec un clin d'œil.
♞
🕙 22h
Par "petite virée nocturne", Taehyung entendait évidemment la privatisation de l'Autodromo Nazionale Monza, l'un des circuits de course les plus emblématiques d'Italie.
Juste pour nous.
En quittant le défilé, nous étions repassés à l'hôtel pour que je puisse enfiler une chemise après la tentative mesquine de provocation de Min Jae ; et bien que Taehyung ait été plus que favorable à ce que je reste torse nu, histoire de pouvoir me reluquer sans retenue, il avait finalement concédé qu'il valait mieux que je m'habille, la nuit étant relativement fraîche.
Nous arrivâmes à l'Autodromo Nazionale Monza en quelques minutes à peine, et je fus immédiatement impressionné par l'immensité du circuit, étonnamment silencieux et illuminé juste pour nous. Taehyung montra son pass à la sécurité, qui nous salua avant de nous laisser entrer.
Il gara la voiture près de la piste, et nous descendîmes, le silence de la nuit enveloppant tout autour de nous, seulement interrompu par le bruit lointain des feuilles agitées par le vent. Devant nous, le circuit s'étendait, invitant et sans limites.
« Ce circuit a vu tant de légendes, » murmura Taehyung, ses yeux scintillant sous les lumières lointaines.
Je hochai la tête, un sourire se dessinant sur mes lèvres. « Tâchons de l'honorer, dans ce cas, » lançai-je, complètement captivé par sa silhouette, qui, ce soir, était particulièrement enivrante.
« À toi l'honneur, Jeon. Celui qui fait le meilleur temps gagne, » fit-il en me tendant les clés.
« Et quel est le prix à gagner ? » questionnai-je, un rictus aux lèvres.
Faisant mine de prendre les clés que Taehyung me tendait, j'attrapai son poignet et l'attirai vivement vers moi, réduisant la distance entre nos corps.
« Si tu gagnes... tu peux demander ce que tu veux, » murmura-t-il, son souffle chaud frôlant mes lèvres.
Ses mains remontèrent lentement le long de mes bras et s'enroulèrent autour de ma nuque, faisant battre mon cœur un peu plus fort à chaque centimètre parcouru.
« Mais si tu perds... tu devras faire quelque chose pour moi. »
La proximité soudaine fit monter l'adrénaline, et son parfum mêlé à l'air frais de la nuit électrisa l'atmosphère.
« Ça me plaît bien, » murmurai-je, capturant le défi dans son regard.
Mes mains glissèrent sous ses cuisses et, en un mouvement fluide et assuré, je le soulevai. Taehyung réagit instantanément, enroulant ses jambes autour de ma taille alors que je le déposai doucement sur le capot froid de la voiture.
Instinctivement, ma main s'enroula autour de son cou, et aussitôt, nos lèvres se rencontrèrent dans un baiser fervent et explosif.
Le baiser s'approfondit, nos bouches s'ouvrant et nos langues se rencontrant dans un ballet passionné. Taehyung, dans un geste de taquinerie pure, attrapa ma lèvre entre ses dents avec une douceur provocante. Je laissai échapper un petit grognement, qui ne sembla que davantage l'encourager.
Il relâcha ma lèvre avec un sourire contre ma bouche, ses yeux brillant de plaisir et de désir. « Que le meilleur gagne, Jeon, » taquina-t-il, sa voix rauque et ses lèvres brillantes.
Je ris doucement. « Bonne chance, Kim, » murmurai-je en retour, nos fronts se touchant alors que nous reprenions notre souffle.
À contrecœur, je m'éloignai de lui et m'activai d'abord à retirer ma veste de costume pour être plus à l'aise. Taehyung fit de même et me tendit sa veste que je mêlai à la mienne pour les déposer soigneusement sur le siège arrière.
Lorsque je rejoignis le siège conducteur, Taehyung était déjà installé, sa ceinture bouclée.
Aussitôt le véhicule démarré, le moteur gronda sous mes mains, chaque vibration du volant me rappelant la situation presque irréelle dans laquelle je me trouvais.
« Tu te souviens de notre première course ? » fis-je distraitement tout en m'élançant sur le circuit. Le premier tour étant un tour de reconnaissance, je gardai une vitesse raisonnable.
« Je t'avais naïvement sous-estimé, » ricana-t-il, faisant référence à notre très frustrant ex-aequo.
« Tu savais que c'était moi ? » demandai-je, surpris.
« Au départ non, mais quand je t'ai doublé, j'ai cru te reconnaître dans mon rétroviseur, » il esquissa un sourire, comme si le simple souvenir l'amusait. « Mais j'ai fini par reconnaître HanEul, je vous avais déjà aperçu ensemble une fois devant la boutique. »
J'affichai une légère grimace, me souvenant très précisément de ce moment où ma petite sœur avait failli faire une crise cardiaque lorsqu'elle avait compris que Kim Taehyung nous regardait.
« On était probablement destinés à se rencontrer, » je haussai les épaules.
Mon premier tour se termina, et alors que je m'alignai sur la ligne de départ, je sortis mon téléphone et ouvris l'application chronomètre avant de tendre l'appareil à Taehyung.
« Peut-être bien, oui, » sourit-il en s'emparant de mon téléphone.
Je déboutonnai un bouton de ma chemise puis remontai les manches, laissant mes tatouages apparents.
Taehyung laissa son regard courir le long de mes avant-bras, appréciant visiblement la vue.
Je lui lançai un sourire confiant. « Prêt ? »
« Quand tu veux. »
Aussitôt, j'accélérai, les pneus crissant légèrement. La voiture prit rapidement de la vitesse, et je sentis l'adrénaline couler dans mes veines, éveillant tous mes sens.
Dès le premier virage, je perçus la puissance brute de la voiture. Ma main gauche ajusta fermement le volant tandis que ma droite maniait le levier de vitesses avec une précision chirurgicale. Je descendis en troisième pour négocier le virage serré, mes pneus crissant sous l'effort alors que je maintenais une parfaite adhérence.
Je visai le point d'apex avant d'accélérer à nouveau.
Une musique s'éleva soudain dans l'habitacle, et alors que « Into It » de Chase Atlantic inondait l'enceinte du véhicule, je me concentrai sur le tracé du circuit, domptant avec succès le second virage.
En sortant du virage, la ligne droite s'ouvrit devant moi. J'appuyai sur l'accélérateur, sentant la poussée fulgurante de l'accélération. Le compteur de vitesse grimpa, et je passai rapidement en quatrième, puis en cinquième.
Du coin de l'œil, je remarquai que Taehyung me filmait. Je ne serais pas étonné d'apprendre qu'il alimentait sa story sur les réseaux sociaux, amplifiant toujours plus les spéculations à notre sujet.
Aucun de nous deux ne parlait, mais l'ambiance était confortable, et je me surpris à apprécier la compagnie de Taehyung.
À chaque tour réalisé, Taehyung appuyait sur le chronomètre de mon téléphone pour enregistrer le temps.
Mes pieds dansaient sur les pédales, exécutant le talon-pointe pour une rétrogradation fluide qui maintenait le moteur dans sa plage de puissance optimale. Le contrôle était la clé ; trop peu et je perdais du temps, trop et je risquais une sortie de piste.
En passant la ligne d'arrivée, je ralentis, le souffle court, mais avec un sentiment de triomphe presque exaltant. Mon regard se tourna vers Taehyung, et l'expression intense qu'il me rendit en disait long sur ce qu'il pensait de ma performance.
« C'est le danger qui t'excite comme ça, Kim ? » lançai-je avec un rictus.
« Le danger a son charme, » répondit-il, un sourire malicieux se dessinant sur son visage tandis qu'il passa sa langue sur sa lèvre inférieure.
Il se pencha en avant, l'intensité de son regard ne faiblissant pas. « Mais je dois avouer qu'il y a quelque chose de... captivant à te voir en action, Jeon. » Ses mots résonnèrent dans l'habitacle, chargés de sous-entendus, et je pouvais presque sentir la tension entre nous se charger d'une électricité nouvelle, plus provocante.
« Ah oui ? Tiens donc » murmurai-je, un sourire taquin jouant sur mes lèvres.
Sans attendre sa réponse, je réduisis l'espace entre nous. Ma main trouva sa joue, et je guidai son visage vers le mien. Nos regards étaient verrouillés, et avec une assurance que je puisai dans son regard brûlant, je franchis le dernier espace qui nous séparait.
Mes lèvres trouvèrent les siennes avec une délicatesse inattendue, un contraste saisissant avec la passion brute qui avait souvent caractérisé nos précédents baisers. Ce baiser-là était différent, empreint d'une douceur que je ne m'attendais pas à ressentir. Ma main glissa lentement de sa joue à la nuque, mes doigts se mêlant à ses cheveux soyeux.
À cet instant, tout ce qui m'entourait se dissipa. Le monde entier semblait se réduire à la seule existence de Taehyung contre moi. Chaque mouvement de ses lèvres contre les miennes était un murmure de quelque chose de plus profond, une vérité que je n'étais pas encore prêt à admettre.
Habituellement, je n'aimais pas trop embrasser. Pour moi, c'était un acte de passion rapide, souvent brutale, quelque chose de physique et de passager. Mais là, avec Taehyung, je me surprenais à savourer chaque instant, chaque frôlement.
J'aimais ça.
À chaque pression de ses lèvres contre les miennes, je sentais quelque chose se construire en moi.
Quelque chose de puissant et inquiétant.
C'était plus que du désir, plus que de l'attraction. C'était comme si chaque baiser déverrouillait une partie de mon cœur que je luttais pour garder fermée.
Paradoxalement, ma prise sur sa nuque s'intensifia pour le rapprocher encore plus. Mais au fond de ma conscience, une petite voix me mettait en garde.
Une vague de confusion m'envahit alors que je réalisais ce que cela impliquait. Je ressentais des choses que je n'avais jamais ressenties avant. Mon cœur battait plus fort, pas seulement d'excitation ou de désir, mais de quelque chose de plus profond, quelque chose qui me faisait peur.
Était-ce possible que je sois en train de tomber pour lui ?
Je me détachai légèrement, le souffle court, cherchant à reprendre le contrôle de mes pensées et de mon corps. Mais Taehyung, avec son regard perçant, semblait voir à travers moi.
Il savait.
Il avait perçu la peur dans mes yeux, cette hésitation que je ne parvenais pas à dissimuler. Un léger sourire apparut sur ses lèvres, à peine perceptible, mais suffisant pour me faire comprendre qu'il avait tout compris.
« Tu as peur, Jeon, » murmura-t-il, sa voix douce mais assurée.
Oui.
J'étais même putain de terrifié.
Mais je n'étais pas prêt à l'avouer, alors je l'attirai à nouveau vers moi pour l'embrasser, cette fois avec plus de ferveur. Nos lèvres se retrouvèrent dans un baiser plus virulent, plus brut.
Le désir et l'attirance physique étaient des choses que je pouvais gérer, des choses que je comprenais. Mais les sentiments ? Ça, c'était un terrain inconnu, un territoire dangereux où je ne savais pas naviguer.
Pouvait-on officiellement dire que j'étais foutu ?
Je crois que oui.
Après un moment qui semblait suspendre le temps lui-même, nos lèvres se séparèrent enfin, laissant un silence chargé d'électricité flotter entre nous.
Taehyung, toujours aussi proche, affichait un sourire satisfait qui en disait long sur l'effet que je lui faisais.
« Quel est mon meilleur temps ? » demandai-je, content qu'il ne cherche pas à creuser sur la peur évidente qu'il avait su lire en moi.
« 1 minute 56,49 secondes. »
Nous changeâmes de position, et Taehyung ajusta le siège et les miroirs avec une précision méticuleuse. Il démarra le moteur, et le son rauque du démarrage envoya une onde de frisson à travers mon corps. Il me regarda brièvement, un sourire en coin, avant de fixer à nouveau la piste devant lui. « Attache ta ceinture, Jeon. »
Je m'exécutai, ajustant ma ceinture alors que Taehyung s'élançait.
Le morceau « Swim » emplit l'habitacle, ses rythmes syncopés et son ambiance sombre se mêlant au frisson de la vitesse. Taehyung laissa échapper un sourire satisfait, ses yeux pétillant de défi alors qu'il engageait la première et relâchait le frein à main.
Il appuya doucement sur l'accélérateur, la voiture avançant lentement au départ avant de gagner rapidement en vitesse. Chaque passage de vitesse était fluide et maîtrisé.
À chaque virage, je remarquai la finesse avec laquelle il gérait l'adhérence des pneus, flirtant avec les limites de la physique. Sa capacité à anticiper le comportement de la voiture avant même que celle-ci ne réagisse était presque surnaturelle.
Il était vraiment doué, ce con.
Et excessivement sexy.
Le virage passé, il accéléra de nouveau, et la Stradale répondit avec enthousiasme, bondissant en avant sous la poussée. « Friends » prit le relais dans les haut-parleurs, sa mélodie plus douce formant un contraste saisissant avec l'intensité de notre course sous les étoiles.
Je ne pouvais m'empêcher de me sentir totalement absorbé par la scène, mais je m'efforçai de rester concentré afin de gérer correctement le chronomètre.
Deux tours supplémentaires plus tard, Taehyung décéléra après avoir littéralement pulvérisé son record de tour.
Et c'est à mon grand regret que je constatai mon échec.
« Combien ? » demanda-t-il en engageant un nouveau tour de circuit à une allure réduite.
« 1 minute 52,12 secondes, » soufflai-je.
Taehyung esquissa un large sourire et profita d'une ligne droite pour me jeter un coup d'œil.
« On dirait bien que j'ai gagné, » me nargua-t-il, amusé.
« C'était une belle performance, » le félicitai-je, ma voix trahissant une pointe d'admiration que je ne cherchais plus à dissimuler.
Alors que nous quittions l'autodrome, son sourire triomphant brillait sous les lumières des lampadaires qui défilaient.
« Merci, Jungkook. »
« Que comptes-tu faire de moi ? » demandai-je, curieux.
Il tourna brièvement la tête vers moi, ses yeux pétillant d'un éclat espiègle. « Tu verras bien. »
Le reste du trajet se déroula dans une conversation légère, principalement centrée sur la soirée folle que nous venions de vivre. Lorsque nous arrivâmes à l'hôtel, Taehyung gara la voiture avec une précision chirurgicale. Avant de sortir, il se tourna vers moi, son regard devenu sérieux pour la première fois de la soirée.
« Tu sais que ce qui s'est passé là-bas avec Min Jae ne passera pas inaperçu, » commença-t-il, ses yeux restant fixés sur moi. « Les gens vont spéculer. Ils vont se demander ce qui se passe entre nous. »
Il marqua une pause, comme pour laisser l'information s'imprégner. Je sentis une légère anxiété monter en moi, mais je restai silencieux, l'encourageant à continuer.
« Je sais que tu n'es pas très à l'aise avec— »
« Les spéculations ne me font pas peur, » le coupai-je.
Je soupirai, mes épaules s'affaissant légèrement.
« Ce qui m'inquiète, c'est que je ne veux pas devenir le centre de l'attention. » Je m'arrêtai un moment, cherchant les mots justes. « Si mon passé venait à ressortir, ça pourrait gâcher tout ce que j'ai construit. » soufflai-je.
Taehyung acquiesça, son visage neutre reflétant une compréhension silencieuse. « Quand tu seras prêt à en parler, je serai là pour écouter. Pas de jugement, juste du soutien, » dit-il, sa voix égale semblant plus être une promesse qu'une simple déclaration.
Je hochai la tête, appréciant sa réserve. « Merci, Taehyung. »
Nous avançâmes dans les couloirs silencieux de l'hôtel en direction de l'ascenseur, le poids de la conversation se dissipant dans un accord mutuel de confiance et de compréhension.
« Je suis désolé si tout ça a pu te mettre mal à l'aise. Mais Min Jae méritait d'être remis à sa place. Et... » Il hésita une fraction de seconde avant de continuer. « J'ai vu la façon dont il te regardait. Je ne pouvais pas rester sans rien faire. »
« Merci pour ce que tu as fait là-bas. Si tu n'étais pas intervenu... » Je marquai une pause, cherchant mes mots. « J'aurais probablement fait une connerie. Une grosse connerie. »
« Tu n'as pas besoin de me remercier, » dit-il doucement. « J'ai fait ce que je devais faire. Min Jae a toujours été un manipulateur, mais aujourd'hui, il a eu ce qu'il méritait. »
« Tu sais, pour quelqu'un qui prétend ne pas aimer partager, tu es plutôt généreux avec tes déclarations publiques. » j'esquissai un sourire, faisant référence à la manière presque sensuelle dont il m'avait déshabillé devant toute l'assemblée.
« Peut-être que je voulais simplement m'assurer que tout le monde comprenne bien, » répondit-il en souriant. « Qu'ils sachent que ce qui est à moi... reste à moi. »
♞
Dès que la porte de la suite claqua derrière nous, l'atmosphère se chargea d'une tension palpable. J'avais presque l'impression que mes nerfs avaient été mis à rude épreuve à chaque instant de cette soirée, et le fait que Taehyung soit excessivement séduisant dans cette tenue n'arrangeait pas la situation.
« Serais-tu en train de me reluquer, Jeon ? » Je relevai la tête, surpris d'avoir été repéré, et mes yeux captèrent immédiatement ceux de Taehyung dans le reflet de la baie vitrée.
Oups.
« Oui, » répondis-je, un sourire aguicheur se dessinant sur mes lèvres. « Et toi, tu joues clairement de tes atouts pour m'attirer dans tes filets. »
Taehyung se tourna vers moi avec un sourire espiègle, ses yeux brillants de malice.
Sans un mot, il me poussa doucement contre la porte fermée, ses mains trouvant ma nuque. Son visage s'approcha du mien, si proche que je pouvais sentir son souffle chaud contre ma peau.
« Et ça fonctionne ? » murmura-t-il, son souffle chatouillant mes lèvres.
Sa proximité envoya un frisson à travers mon corps, et un sourire se dessina sur mes lèvres. « Pas vraiment, non, » répondis-je, taquin.
« Ah oui ? » répliqua Taehyung, sa voix basse et séduisante. « C'est pas ce que ton corps me dit, pourtant. » Il laissa son regard glisser vers mon entrejambe, et sans même baisser les yeux, je devinais déjà l'empreinte de mon érection naissante.
Avant que je ne puisse répondre, il captura mes lèvres dans un baiser passionné, ses mains passant de ma nuque à l'élastique qui retenait mes cheveux, qu'il retira habilement pour libérer mes mèches.
Le baiser était profond et exigeant, Taehyung menant avec une assurance qui enflammait mes sens. Je me laissai aller sous son emprise, l'une de mes mains trouvant sa nuque tandis que l'autre descendait pour agripper ses hanches, le tirant encore plus près. Lorsque nos lèvres se séparèrent enfin, nous reprîmes notre souffle, nos fronts toujours collés l'un à l'autre.
« Tu m'as l'air un peu tendu, Jeon, » murmura Taehyung, un sourire taquin jouant sur ses lèvres.
Avec assurance, il glissa une main entre mes jambes, frôlant légèrement mon membre.
« Continue à me provoquer, Taehyung, » ma voix se fit menaçante. « Continue. »
La mise en garde était claire, pourtant, Taehyung esquissa un fin sourire, nullement affecté par ma perte progressive de sang-froid.
« Rappelle-moi, Jungkook, qui a gagné la course ? » sa voix était teintée d'amusement et de défi.
Je soupirai, incapable de réprimer un sourire en me rappelant sa performance exceptionnelle. « Toi, » concédai-je.
« Exactement, » dit Taehyung en s'approchant de moi. « Et j'ai une idée de comment tu peux commencer à tenir ta promesse. »
Il s'arrêta juste devant moi, son regard capturant le mien, une lueur de défi passant entre nos deux regards.
« Déshabille-toi. »
Son ordre claqua dans l'air, simple mais chargé de promesses, m'envoyant un frisson le long de la colonne vertébrale. Je le fixai, cherchant une trace d'hésitation dans son regard, mais tout ce que je vis, c'était cette lueur impérieuse, ce feu ardent qui ne laissait aucune place au doute.
Un rictus effleura mes lèvres, et j'obéis lentement, prenant soin de retirer chaque vêtement avec une lenteur calculée, savourant la tension qui montait entre nous. À chaque pièce qui tombait au sol, je sentais ses yeux me dévorer, traçant chaque contour de mon corps, amplifiant l'électricité dans l'air.
Quand je fus réduit à mon boxer, Taehyung s'approcha, ses doigts effleurant mon bras avec une délicatesse inattendue alors qu'il me guidait vers le fauteuil près de la fenêtre. « Assieds-toi ici, » murmura-t-il, sa voix basse et rauque, et je m'exécutai, le cuir froid du fauteuil m'arrachant un frisson supplémentaire.
Il se tenait là, juste devant moi, son sourire narquois illuminé par la lueur de la lune filtrant à travers les rideaux. Ses yeux brillaient d'une lueur affamée, prenant leur temps pour savourer la vision que j'offrais. « Garde tes mains sur les accoudoirs. Et ne bouge pas, » ordonna-t-il, son ton impérieux ne laissant aucune place à la discussion.
Je le fixai, la respiration saccadée, totalement captif de son aura dominante. Je ne pouvais que hocher la tête, incapable de détourner les yeux de lui.
Satisfait, Taehyung se glissa à califourchon sur mes cuisses, sa proximité immédiate provoquant une onde de chaleur dans tout mon corps. Mes muscles se tendirent sous son toucher lorsque ses mains, ornées de bagues qui semblaient brûler sur ma peau, se posèrent sur mon torse.
Il était toujours entièrement habillé, et son corps couvert contrastait avec ma nudité presque totale, renforçant sa position de pouvoir sur moi.
Et s'il y avait bien quelqu'un qui pouvait me dompter sans même lever le petit doigt, c'était Taehyung.
Il menait la bête qui sommeillait en moi du bout de son doigt, nullement effrayé par ma nature sombre et imprévisible.
D'une main légère, il remonta vers ma nuque, ses doigts s'entremêlant à mes cheveux, tandis que l'autre traçait des cercles sur mon torse, jouant dangereusement avec mes nerfs.
Sa bouche trouva rapidement mon cou, y déposant des baisers brûlants et mordillant ma peau jusqu'à y laisser des marques. Ses dents s'enfonçaient juste assez pour provoquer cette douleur délicieuse qui faisait monter mon désir d'un cran. Un grognement m'échappa, mes mains serrant plus fort les accoudoirs pour résister à l'envie de l'attirer contre moi et de le dominer à mon tour.
Taehyung savait ce qu'il faisait. Chaque geste, chaque mouvement de ses lèvres et de ses mains était calculé pour me rendre fou. Il tira sur mes mèches avec une force contrôlée, exposant davantage mon cou à sa bouche affamée.
Je fermai les yeux, complètement à la merci de sa bouche qui maltraitait mon cou d'une manière douloureusement délicieuse.
Mais il ne s'arrêta pas là. Ses lèvres descendirent le long de ma clavicule, sa langue traçant lentement le chemin jusqu'à mon téton percé. Il tira doucement sur le piercing, envoyant une vague de plaisir directement à mon bas-ventre. « Taehyung... » grognai-je, ma voix rauque trahissant l'intensité de mon désir.
Un sourire arrogant se dessina sur ses lèvres alors qu'il continuait de jouer avec mon téton, ses ongles griffant légèrement ma peau, laissant des traces rougeâtres sur mes abdos contractés. Chaque griffure ajoutait à mon excitation, brouillant la frontière entre la douleur et le plaisir.
Arrivé à la limite de mon boxer, il laissa son regard s'attarder sur l'érection marquée qui se dessinait sous le tissu. Son sourire s'élargit, visiblement satisfait de l'effet qu'il avait sur moi. Nos regards se croisèrent, et je sentis mon contrôle s'échapper un peu plus.
« Laisse-moi te toucher, » ma voix était rauque, presque un grondement. Je pouvais sentir la tension dans chaque mot, une supplication à peine voilée.
« Patience, Jeon, » répliqua-t-il avec un rictus provocateur. Ses doigts quittèrent mon corps pour déboutonner lentement sa chemise, exposant la perfection sculptée de son torse. Ma gorge se serra, et ma respiration s'accéléra devant cette vision.
Une fois sa chemise retirée, il la jeta sur le lit derrière lui, puis, sans un mot de plus, quitta mes cuisses pour se mettre à genoux devant moi.
Mon souffle se bloqua, mon esprit perdant toute cohérence face à cette vision.
Merde.
Il écarta mes cuisses pour se positionner entre elles, et cette simple vision aurait suffi à me faire venir.
Taehyung fixa mon boxer Calvin Klein, maintenant tendu sous la pression de mon érection. Il leva les yeux vers moi, un simple regard, mais chargé d'une intention claire. Je levai légèrement les hanches, lui permettant de glisser le tissu le long de mes jambes, libérant enfin mon membre tendu.
Un grognement de satisfaction s'échappa de ses lèvres, et il ne perdit pas de temps pour entourer mon membre de sa main chaude. Mon corps se tendit sous son toucher, un juron m'échappa alors qu'il commença ses va-et-vient lents mais sûrs.
Sa bouche suivit rapidement, et quand sa langue effleura mon gland percé, je laissai échapper un gémissement incontrôlé. Le plaisir de la sensation, mêlé au contact du métal froid de mon piercing, me fit presque perdre la tête. « Putain... »
Sa langue retraça mon membre, et je rejetai ma tête en arrière, tentant de distraire mon esprit, car ma seule envie, actuellement, était d'empoigner ses cheveux et de m'enfoncer dans sa bouche jusqu'à l'entendre s'étouffer.
Une légère pichenette sur mon membre m'arracha un gémissement de douleur.
« Regarde-moi, » commanda-t-il, sa voix douce mais impérieuse. Je baissai les yeux vers lui, et le simple fait de voir mon membre dans sa bouche me rapprocha dangereusement du bord.
Il reprit alors, sa bouche chaude glissant sur ma longueur, ses lèvres s'étirant pour l'accueillir jusqu'à la base. Il s'étouffa volontairement sur moi, son regard ne quittant jamais le mien, et cette vue faillit me faire basculer.
Je grognai, bougeant légèrement mes hanches malgré moi, cherchant plus de friction.
Le défi dans ses yeux ne fit qu'attiser mon désir. Je voulais le dominer, le sentir se soumettre à ma volonté, mais il avait le contrôle, et il le savait.
Je sentais la fin approcher, chaque nerf de mon corps tendu à l'extrême, prêt à exploser sous l'effet de la bouche experte de Taehyung. Mes doigts s'enfonçaient dans les accoudoirs du fauteuil, et un grognement rauque m'échappa. « Plus vite, » haletai-je, sentant la chaleur monter dans mes veines. « Putain Kim, je suis au bord... »
Mais Taehyung ralentit volontairement ses mouvements, son regard provocateur ancré dans le mien. « Si tu veux que je te finisse, il va falloir que tu me le demandes gentiment. » murmura-t-il, ses lèvres effleurant à peine mon gland percé avant de s'en écarter. « Supplie-moi, Jungkook. Dis-moi à quel point tu as besoin de ma bouche, à quel point tu as besoin de moi. »
Je grognai, frustré par ce jeu cruel qu'il menait.
Ma respiration devint plus rapide, mes yeux s'accrochèrent aux siens. « S'il te plaît... » soufflai-je, chaque mot teinté d'une frustration mêlée de désir.
Taehyung sourit, un sourire triomphant, satisfait d'avoir brisé ma résistance. « C'est mieux, » susurra-t-il, son souffle chaud effleurant mon membre, accentuant ma torture. « Maintenant, sois sage et regarde moi te faire perdre le contrôle » murmura-t-il avant de reprendre, cette fois avec plus de ferveur.
Sa bouche chaude se referma sur moi avec une intensité nouvelle, ses lèvres serrées autour de ma longueur et sa langue jouant habilement avec mon piercing.
Je sentis l'orgasme monter en moi, violent et incontrôlable, et je m'abandonnai complètement à la sensation, un râle profond s'échappant de ma gorge. Taehyung m'amenait à la limite et au-delà, me faisant exploser avec une telle intensité que je perdis tout sens de la réalité.
À peine avais-je repris mon souffle, encore tremblant de mon orgasme, que Taehyung se redressa avec une grâce féline. Ses mouvements étaient lents et calculés. Il retira son pantalon avec une provocation délibérée, laissant son boxer glisser le long de ses jambes sculptées. Il se tenait là, nu, une incarnation parfaite de la tentation, son corps illuminé par la lueur douce qui filtrait à travers les rideaux entrouverts.
Il s'approcha de moi, sa main chaude saisissant la mienne avec une autorité qui ne laissait aucune place à la résistance. Je me laissai faire, me redressant à sa demande, mes jambes encore faibles sous moi. Il me guida vers le lit, ses doigts fermement enroulés autour des miens, et me poussa doucement pour que je m'allonge sur le dos.
Je ne pouvais détourner mon regard de lui, de ce visage où l'assurance se mêlait à un désir brut, presque animal. Taehyung ouvrit le tiroir de la table de chevet et en sortit un tube de lubrifiant fruité, un sourire taquin se dessinant sur ses lèvres. Sans un mot, il grimpa sur le lit et, contre toute attente, se plaça à califourchon sur mon visage, dos à moi, en orientant son antre vers ma bouche. Il déposa le tube de lubrifiant dans mes mains avec une lenteur exquise.
Rien que cette vision, son corps parfait au-dessus de moi, ses cuisses fortes et tendues, suffisait à raviver mon désir. Mon membre, à peine calmé, se réveilla de nouveau, dur et douloureux.
« Tu sais ce que j'aime chez toi, Jungkook ? » murmura-t-il, sa voix douce et provocante, alors que je pressais une généreuse quantité de lubrifiant sur mes doigts. « C'est cette énergie brute en toi, cette impulsivité que tu essaies de contenir... »
Je fis glisser ma langue sur son anneau de chair, et il laissa échapper un gémissement, son corps se cambrant légèrement au-dessus de moi.
« Ce combat constant entre le contrôle et l'abandon... ça me rend fou. » dit-il, sa voix cassée par le plaisir. « Parce que chaque fois que tu me laisses prendre les rênes, c'est comme si tu m'accordais une victoire sur ton désir le plus sauvage. »
Je grognai, insérant un doigt lubrifié en lui, sentant la tension de son corps se resserrer autour de moi. Sa réaction fut immédiate, un souffle rapide s'échappant de ses lèvres alors qu'il fermait les yeux, se laissant aller à la sensation.
« Tu pourrais me renverser à tout moment, » haleta-t-il, ses doigts s'enfonçant dans mes abdos alors qu'il bougeait doucement contre ma bouche. « Me prendre comme tu veux... mais tu choisis de me laisser te guider, de me laisser... apprivoiser ce prédateur en toi. »
C'est pour cette raison précise qu'il ne m'avait pas attaché les mains.
Parce qu'il savait qu'il avait ce contrôle sur moi sans même avoir besoin de me restreindre.
Ses mots, murmurés avec une telle intensité, m'envoyaient des frissons tout au long de la colonne vertébrale. Il savait exactement comment jouer avec mes désirs, comment transformer chaque instant en une épreuve de volonté.
Je continuai à travailler avec mes doigts, élargissant, étirant, sentant chaque muscle se détendre autour de moi. Il ondulait au-dessus de moi, son corps demandant plus, exigeant plus, et je lui donnais tout ce que je pouvais sans jamais céder au désir de le renverser et de le prendre sauvagement.
Visiblement proche de sa limite, Taehyung descendit du lit et m'intima de retourner sur le fauteuil. Je m'exécutai avec plaisir, non sans avoir profité de la vue de son corps nu, qui s'affichait comme une œuvre d'art dans la suite, illuminée seulement par la faible lumière de la lune.
Je m'assis sur le fauteuil, mon regard toujours ancré dans le sien. Taehyung ne perdit pas de temps, son corps se glissant à califourchon sur mes cuisses, sa peau chaude contre la mienne.
Je pouvais à peine contenir mes pulsions.
« Je ne peux pas faire ça, Taehyung... » le suppliai-je presque, sentant la chaleur monter dans mes veines.
Je n'avais clairement plus confiance en mes propres réactions.
« Garde le contrôle. Je sais que tu peux le faire. » murmura-t-il, relevant mon menton avec un doigt délicat mais ferme.
Je mordis ma lèvre avec force, presque au point de me faire saigner, mais je finis par acquiescer, mon corps tremblant sous la tension. Chaque fibre de mon être criait à l'action, mais je luttais pour me contenir, pour suivre son ordre.
« Bon garçon, » susurra-t-il, son sourire s'élargissant.
Et avant que je puisse réagir, il s'empala lentement sur mon membre. Un gémissement rauque s'échappa de nos deux bouches, se fondant dans l'air chaud de la pièce.
« Putain... » Ma voix était à peine un murmure, noyée dans le plaisir brut qui m'envahissait.
Ses mains se posèrent sur mes épaules, ses doigts s'enfonçant légèrement dans ma peau tandis qu'il prenait tout mon membre en lui. Ses gémissements, d'abord doux, se transformèrent rapidement en cris plus rauques, presque désespérés, à mesure qu'il descendait plus profondément. Nos regards se verrouillèrent, et dans ce contact visuel brûlant, je sentis une connexion électrique, quelque chose de plus profond que la simple luxure.
Il s'immobilisa, nous laissant tous deux suspendus dans un moment de pure anticipation. Ces quelques secondes semblèrent durer une éternité, chaque instant s'étirant tandis que mon désir grandissait à des niveaux insupportables. Puis, lentement, il commença à bouger, ses hanches roulant avec une grâce sensuelle, chaque mouvement calculé pour tirer de moi un nouveau gémissement.
« Jungkook... » Sa voix était un souffle, ses mots tremblant d'un désir brut. Ses mouvements devinrent plus audacieux, plus saccadés, et je pouvais sentir chaque ondulation de ses muscles autour de moi, chaque contraction de son corps cherchant son propre plaisir.
Le voir ainsi, complètement à ma merci, mais en même temps si maître de lui-même, me rendait fou d'excitation. Il se servait de moi, de mon corps, comme d'un outil pour assouvir ses désirs, et cette domination subtile, cette façon de me contrôler tout en se laissant aller, était presque plus que je ne pouvais supporter.
Je le laissai faire, savourant chaque mouvement, chaque soupir, chaque frémissement de sa peau contre la mienne. Puis, dans un élan de désir pur, il attrapa ma main et la guida vers son membre durci, la pressant fermement contre sa longueur.
Je compris immédiatement ce qu'il voulait. Un sourire se dessina sur mes lèvres alors que je commençais à le pomper habilement, mes doigts serrant juste assez pour lui arracher un gémissement rauque.
« Putain... Jeon, je viens... » Son gémissement fut une explosion de plaisir brut, son corps se tendant alors qu'il atteignait son apogée. Sa semence jaillit sur mon torse, et cette simple vision, le regard perdu dans l'extase, suffisait à me faire jouir à mon tour. Mon propre orgasme me frappa de plein fouet, et je me laissai aller, mes sens submergés par la sensation de libération.
Taehyung ne se retira pas immédiatement, son corps encore tremblant au-dessus du mien, savourant les dernières vagues de son orgasme. Je respirais fort, le regard troublé, mais un sourire s'étirant sur mes lèvres lorsqu'il baissa les yeux vers mon torse couvert de sa semence.
Avec une lenteur délibérée, il récupéra un peu de liquide avec son doigt, le portant à mes lèvres, un sourire malicieux dans les yeux. Je laissai ma langue sortir, entourant son doigt, goûtant la saveur salée et métallique, avant de le sucer avec un regard défiant.
Son regard s'assombrit, et il répéta le geste, prenant son temps pour nettoyer chaque trace, chaque goutte, jusqu'à ce que mon torse soit complètement débarrassé de toute preuve de nos activités.
Mais alors que Taehyung continuait de me fixer avec cette intensité brûlante, je sentis quelque chose d'autre s'insinuer en moi, quelque chose de plus profond que le désir qui avait consumé nos corps.
J'étais en train de tomber pour lui.
J'étais en train de me laisser entraîner dans un abîme dont je ne mesurais pas encore l'ampleur ; et même si une part de moi voulait résister, se protéger de cette chute libre vers l'inconnu, j'avais le sentiment qu'il était déjà trop tard.
J'étais foutu. Et je savais que j'étais déjà bien trop loin pour m'en sortir indemne.
✂️✂️✂️
Notre ami JK qui se rend enfin compte qu'il est mouillé jusqu'au cou
Vous avez pensé quoi de ce lemon ? c'est Tae qui mène la dance aujourd'hui 🧜🏼♂️
Prochain chapitre mardi :)
Bonne rentrée ❤️
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