《 Like the scar on your spine. 》

Tu es dos à moi ; ta respiration est lente.
Plongé dans le monde des rêves, tu es au chaud.
Tu ne m'entends pas mais faiblement, je chante.
Du bout des doigts, je dessine sur ta peau.

Je me redresse contre le mur de ta chambre.
Tes yeux se sont ouverts, il y a peu.
Tu me fixes, de ton regard couleur ambre.
Lointaine me paraît l'époque, où je brûlais à petit feu.

Quand tu me souris, je te souris.
Quand tu m'embrasse, j'y répond volontier.
Quand je te dis je t'aime, tu me prends dans tes bras.
Et peut-être bien que tu n'es pas encore prêt à porter le poids de ces petits mots, mais je sais d'avance que tu ne m'abandonneras pas.

《 Ça te dérange ? 》

Je te demande après avoir posé mes mains sur tes épaules.

《 Non, ça va. 》

Tu me réponds en contractant nerveusement tes muscles sous mes doigts.

《 Je suis pas un pro. 》

Je précise avant d'entamer des mouvements circulaires de mes pouces.

《 C'est pas grave. Même sans me masser, tu me détends. 》

Je souris en exerçant une pression un peu plus forte.

《 Tu me rendras la pareille ? 》

Tu pouffes discrètement. Du moins, pas assez, puisque je t'ai repéré.

《 Un jour peut-être. 》

Mes yeux, plus attentivement, s'attardent sur ce qu'il y a en face d'eux.

《 Et la cicatrice ? Tu t'es fait quoi ? Non, laisse moi deviner, tu me le diras le même jour ? 》

Il secoue la tête et noue ses doigts derrière sa tête en guise de soutien.

《 Raté, je peux te le raconter maintenant si tu veux. 》

J'accepte : c'est toujours ça de pris.

Sentir ta peau sous mes doigts, c'est incroyable. J'ai l'impression d'être encore plus proche de toi, c'est surréaliste.

Je te découvre sous un oeil différent. Je vois des choses que je n'avais jamais vu avant. J'apprends sur ton passé et cette cicatrice sur ta colonne vertébrale, en est un bon exemple.