Le petit mot de l'auteur afin de clôturer cette histoire...

Cette histoire m'est venue comme ca, par surprise alors que je prenais ma douche. M'est apparu le prologue avec cet homme, complètement paniqué car il devait affronter une personne ou une situation de son passé.

Je ne savais absolument pas où cette histoire allait me mener. Je savais également que je voulais exiler mon personnage en Australie, où il aurait abandonné sa vie d'avant... 

Mais surtout... J'ai mis dans ce récit des choses assez personnelles, bien que "romancées".

J'ai eu par moments des pensées très noires et des envies de tout abandonner alors quoi de mieux que de le "faire" par écrit?

Il y a un peu moins de 3 ans, mon plus jeune fils a été diagnostiqué d'une tumeur, on nous annonçait un sarcome d'Ewing "like", avec des métastases. Après 6 semaines de chimio, et une biopsie de sa tumeur, on nous annonçait que les médecins s'étaient trompé de diagnostic et qu'il avait une type de leucémie extrêmement rare .... Changement de protocole de chimio, chambre stérile pour de très longs mois, une greffe de moelle osseuse...

Malgré ce bouleversement dans ma vie, j'ai croisé des familles dont le destin était bien pire. Des familles avec des enfants lourdement handicapés, des familles avec des enfants qui allaient mourir, des familles avec plusieurs enfants malades, des familles en situation financière plus que précaire.

Et pourtant, j'ai aussi croisé ces mêmes familles en train de rire, en train d'essayer de rendre la vie meilleure pour leur enfant, en train de rendre le monde de l'hôpital moins glauque. Des gens extrêmement courageux.

Aujourd'hui, j'ai toujours très peur pour la vie de mon fils, mais il est en rémission depuis 2 ans, et je prie chaque jour qu'on m'annonce d'ici 3 ans sa guérison.

La petite Stella (du nom d'une étoile) n'existe pas, mais j'ai croisé des parents qui ont perdu leur enfant, je les ai même côtoyés dans ces services où la misère de tous se mélange. J'ai malheureusement deux fois été témoin, malgré moi, des derniers instants par porte interposée. Et au fond de moi, je me posais la question de savoir comment on peut survivre à son enfant.

Croyez moi bien que j'espère ne jamais JAMAIS avoir à répondre à cette question. Pour exorciser cette peur, j'ai eu besoin d'écrire cette histoire et de faire mourir cette petite Stella (ce qui a été plus "simple" à faire car c'était une fille et non un garçon comme mon fils).

Le message que je souhaite faire passer aujourd'hui est le suivant:

"Ce qui ne tue pas rend plus fort".

Je l'ai expérimenté, à mon niveau, et même lorsqu'on a l'impression qu'il n'y a pas solution, c'est faux. Il y a TOUJOURS une solution, et demain sera TOUJOURS un autre jour. Il faut laisser passer la pluie, et le soleil finit toujours par revenir.

Je vous souhaite à tous de changer la pluie.